Les effets sur la santé à moyen terme (jusqu’à 28 jours après l’exposition) sont :
Un œdème pulmonaire lésionnel.
Des manifestations neurologiques : symptômes parkinsoniens, ataxie, atteintes cognitives et
comportementales.
Lorsque le panache redescend, l’exposition à l’ozone peut entraîner une augmentation des
consultations à l’urgence pour problèmes respiratoires ou cardiaques.
Ce qu’il faut faire
Les personnes qui ont des problèmes de santé, particulièrement des maladies cardiaques ou
respiratoires, devraient aviser les services d’urgence de La Tuque (819-523-5601) dès l’apparition
de la fumée pour savoir si elles doivent évacuer.
Quelques mots sur la prise en charge hospitalière
En l'absence de signes cliniques à forte valeur pronostique et compte tenu du risque de
complications retardées, tout patient intoxiqué par des fumées d'incendie devra être gardé sous
observation.
Dès l'arrivée à l’urgence, on évaluera les fonctions vitales et leur évolution dans le temps.
La gazométrie artérielle couplée à la mesure de la lactacidémie peut permettre d'objectiver une
hypoxémie ou une acidose lactique (si supérieure ou égale à 10 mmol/l, évoque une intoxication
cyanhydrique grave).
La carboxyhémoglobinémie est corrélée à la gravité de l'intoxication par les fumées d'incendie. Ces
mesures sont utiles, mais non suffisantes pour poser l'indication de prise en charge en caisson
hyperbare.
La radiographie pulmonaire doit être systématique. On recherchera un indice d'œdème interstitiel
ou alvéolaire, mais la normalité du cliché ne permet pas d'éliminer une évolution secondaire vers
des complications respiratoires.
Les autres examens seront conditionnés par le contexte (alcoolémie, bilan toxicologique,
ionogramme, CPK).
Dans le cas suspecté d’une brûlure par inhalation, la fibroscopie bronchique présente à la fois un
intérêt diagnostique et thérapeutique. Elle permet d'apprécier et de préciser l'étendue des lésions,
d'effectuer un lavage bronchique et de réaliser une désobstruction éventuelle. On pratiquera, dans
le même temps, des prélèvements bactériologiques car le risque infectieux est majoré chez ces
patients exposés aux pneumopathies d'inhalation.
Si l'examen clinique, les résultats des prélèvements biologiques, l'ECG, la radio pulmonaire et la
gazométrie sont normaux, le patient pourra regagner son domicile après environ 4 heures de
surveillance. Dans le cas contraire, l'oxygénothérapie sera maintenue et la surveillance poursuivie
pendant 24 à 48 heures en milieu hospitalier. Les indications d'hospitalisation pourront être plus