Concernant le GHR, ses formes activables et activées sont des homodimères de récepteurs
simples, il est alors nécessaire de faire un regroupement des récepteurs. Les homodimères sont inertes
à la surface de la cellule. Ils comportent deux sites de liaisons à leur partie extracellulaire:
un site 1 de haute affinité ;
un site 2 de basse affinité ;
on appelle le site d’interaction entre les récepteurs se nomme le site 3.
La GH induit un changement de conformation. On observe une rotation relative d’une des
deux chaînes par rapport à l’autre, ce qui va alors entraîner la voie de signalisation.
Le GHR est constitué d’un seul type de chaînes, alors que d’autres sont plus complexes. Il est
possible de trouver des hétérodimères, des hétérotrimères et d’autres choses encore. Il existe au sein de
la superfamille des RCHCI des sous-groupes dans lesquels on trouve une chaîne commune
représentative du sous-groupe, et d’autres chaînes spécifiques pour chaque membre du sous-groupe.
On retrouve ce type d’homodimérisation du récepteur pour les hormones suivantes : la GH,
la PRL, l’EPO, et le G-CSF (un GF spécifique des polynucléaires neutrophiles).
C- Transmission du signal intracellulaire
Le domaine cytoplasmique des récepteurs cytokines est particulier. Il ne comporte pas
d’activité tyrosine-kinase. C’est pourquoi il dispose de kinases associées qui vont assurer la
continuité des voies de signalisation.
Les kinases phosphorylent les acides aminés Tyr, Ser, Thr. La phosphorylation est une
action qui permet d’activer certaines enzymes et de créer des interactions protéine-protéine. Il est
important de rappeler que les tyrosines phosphorylées sont reconnues spécifiquement par des
domaines consensus tels que SH2 et PTB.
Les cascades de signalisations des RCHCI rend compte finalement de 4 fonctions majeures, à
l’échelle cellulaire : la migration, la prolifération, la survie, la différenciation cellulaire.
La continuité du signal se poursuit avec une voie de signalisation spécifique, qui est la voie
JAK/STAT.
Les JAK (Janus kinases) sont des tyrosines-kinases. Il en existe 4 types. Celle qui nous
intéresse principalement est la JAK-2. Les JAK-2 sont liés avec le récepteur via la boîte 1. Le ligand
se fixe au récepteur homodimérisé. La rotation relative des chaînes du récepteur entraîne une mise en
contact des JAK-2. À leurs contact Les JAK se transphosphorylent. Une fois les JAK phosphorylées,
elles phosphorylent le récepteur à sa partie C-terminale, en intracellulaire.
Or, il se trouve que, dans le cytoplasme, il existe des facteurs de transcription nommés STAT
(Signal Transducers and Activators of Transcription). Ces STAT possèdent un domaine SH2 qui
reconnaît les tyrosines phosphorylées.
Les STAT et notamment les STAT 5 viennent fixer avec les phosphotyrosines du récepteur
(ol a déjà été remarqué que les STAT pouvaient venir fixer les JAKs, mais c’est beaucoup moins
fréquent et pas vraiment un cas d’école).
Pendant ce temps, les JAK viennent phosphoryler les STAT sur une tyrosine C-terminale.
Cette tyrosine est capitale au bon fonctionnement de la voie de signalisation. Une mutation de cet
acide aminé pourrait venir impacter la suite des évènements.
Les STAT, après avoir été phosphorylées par les JAK, se détachent du récepteur et se
dimérisent. Le SH2 de l’une lie la phosphotyrosine de l’autre, et vice versa.