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Remarque 2.2 On v´erifie facilement qu’un foncteur Fest localement de pr´esentation finie si et
seulement si le morphisme F S l’est. Par ailleurs, si Gest un foncteur, on d´efinit la cat´egorie
(Sch/G) des sch´emas sur Gcomme ´etant la cat´egorie des couples (U, g) o`u Uest un S-sch´ema
et gun morphisme de Uvers G(i.e. un ´el´ement de G(U)). Si ϕ:F G est un morphisme de
foncteurs sur (Sch/S), on d´efinit un foncteur hF/G sur (Sch/G) par
hF/G(U, g) = {f∈F(U)|ϕ(f) = g}.
On v´erifie alors facilement que le morphisme ϕest localement de pr´esentation finie au sens ci-
dessus si et seulement si le foncteur hF/G est localement de pr´esentation finie (en un sens ´evident,
analogue `a (i)).
Proposition 2.3 (i) Pour un espace alg´ebrique F, ou pour un morphisme F G repr´e-
sentable par des espaces alg´ebriques, les notions ainsi d´efinies co¨
ıncident avec les notions
usuelles.
(ii) La classe des morphismes localement de pr´esentation finie (resp. de pr´esentation finie) est
stable par changement de base et par composition.
(iii) Si f:F G est un morphisme localement de pr´esentation finie, alors son morphisme
diagonal ∆l’est aussi. Si fest de plus quasi-s´epar´e, alors ∆est de pr´esentation finie.
(iv) Soit
Ff
h
G
g
H
un diagramme commutatif de pr´efaisceaux. Si get hsont localement de pr´esentation finie,
alors fl’est aussi. Si de plus hest de pr´esentation finie, et gquasi-s´epar´e, alors fest de
pr´esentation finie.
D´emonstration La propri´et´e (i) est ´evidente.
La stabilit´e de la locale pr´esentation finie par changement de base est imm´ediate. Pour la
stabilit´e par composition, soient ϕ:F G et ψ:G H deux morphismes localement de
pr´esentation finie. Montrons que ψ◦ϕl’est aussi. Vu la d´efinition (ii), on peut clairement supposer
H=Set il faut montrer que le foncteur Fest localement de pr´esentation finie. Il faut donc
montrer que pour tout syst`eme projectif filtrant comme dans la d´efinition ci-dessus, l’application
lim−→ F(Zλ)F(Z) est bijective (o`u Zest la limite projective des Zλ). Soit f∈F(Z). On
note g=ϕ(f). Comme Gest localement de pr´esentation finie, gprovient d’un gλ0∈G(Zλ0) pour
un certain λ0. Quitte `a se restreindre au syst`eme projectif des Zλqui se factorisent par Zλ0, on
peut supposer que (Zλ)λ∈Λest un syst`eme projectif de sch´emas sur G. Comme Fest localement
de pr´esentation finie sur Gon en d´eduit qu’il existe un λtel que fprovienne de F(Zλ), ce qui
prouve d´ej`a la surjectivit´e. L’injectivit´e n’est pas plus difficile.
Montrons (iii). Soit (Zλ)λ∈Λun syst`eme projectif de sch´emas (affines) sur G, de limite projec-
tive Z. La surjectivit´e de l’application lim−→ F(Zλ)F(Z) est une cons´equence ´evidente de
l’existence d’une r´etraction pour ∆. L’injectivit´e r´esulte imm´ediatement du fait que flui-mˆeme
est localement de pr´esentation finie.
(iv) Soient Uun sch´ema et U G un morphisme. Il s’agit de montrer que F×GUest
localement de pr´esentation finie. Or on a un carr´e cart´esien
F×GU
F×HU
GG×HG
dans lequel le morphisme du bas est localement de pr´esentation finie d’apr`es (iii). Donc le mor-
phisme du haut l’est aussi et il suffit de montrer que F×HUest localement de pr´esentation finie.
C’est ´evident puisque hest localement de pr´esentation finie.