II.Fonctions holomorphes, C-différentiabilité 39
II. Fonctions holomorphes, C-différentiabilité
II.1 Propriétés élémentaires des fonctions holomorphes
Soient Uun ouvert de Cet z0∈ U. Une fonction f:U 7−→ Cest dite C-
différentiable en z0si le nombre
lim
z→z0
z∈C\{z0}
f(z)−f(z0)
z−z0
= lim
h→0
h6=0
f(z0+h)−f(z0)
h,(II.1.3)
existe. On note f′(z0) cette limite. C’est le nombre dérivé de fen z0.
On dit qu’une fonction est holomorphe sur Usi elle est C-différentiable en tout
point de U.
On note H(U) leur ensemble.
Définition II.II.1.1.
La propriété de C-différentiabilité est une propriété locale 1Dans la suite, nous em-
ploierons indifféremment le terme d’holomorphie pour une fonction C-dérivable en un
point ou sur un ouvert et lorsqu’elle est holomorphe sur U, il est alors possible de définir
son application dérivée
f′:U 7−→ C
z f′(z).
Nous verrons cependant que la notion d’holomorphie prend tout son sens lorsqu’elle
est reliée aux propriétés topologiques de son ouvert de définition.
De plus, même si la définition de f′(z0) est analogue à la définition de la dérivée d’une
fonction de variable réelle, on verra que les fonctions holomorphes ont des propriétés
beaucoup plus fortes que les fonctions dérivables de variable réelle mais comme sur R, la
relation (II.1.4) entraîne, qu’une fonction C-dérivable est nécessairement continue puisqu’il
revient au même de dire, au voisinage d’un point z0où fest holomorphe,
f(z0+h)−f(z0) = dfz0h+o(|h|),2(II.1.4)
où dfz0est une application C-linéaire
dfz0:C7−→ C
z f′(z0)z, (II.1.5)
donc continue en 0. Comme sur Rencore, la réciproque est fausse : il suffit de considérer
z7−→ ¯zci-après, continue sur Csans être holomorphe nulle part.
Exemples:
1. Notion qui passera donc bien à la limite uniforme notamment !
2. On dit qu’une fonction fde la variable complexe est un o(|h|) lorsque lim
h→0|f(h)|
|h|= 0
L3 - Analyse Complexe Fabien PUCCI