Neuro-imagerie des infections opportunistes chez le sujet VIH :

publicité
IMAGERIE DES INFECTIONS OPPORTUNISTES
DU SNC CHEZ LE SUJET VIH
BAZERIES P.1, MELLERIO C. 1,2,
ALAMI O. 1, ABOUDEEB H. 1, GOURA E. 1,
MEDER J-F. 2, PLAT M. 1
1Service
d’imagerie, CH Le Mans
2Service d’imagerie morphologique et Fonctionnelle, CH Sainte-Anne, Paris
INTRODUCTION :



Les manifestations neurologiques se rencontrent à tous les stades de la maladie.
Elles sont liées directement au VIH, à des infections opportunistes, à un lymphome ou
d’origine médicamenteuse.
La confrontation entre le mode d’installation des troubles neurologiques (aigu, subaigu
ou progressif) et de l’aspect des lésions (prise de contraste, lésions uniques ou multiples)
est déterminante pour établir le diagnostic.
La connaissance du taux de CD4 est primordiale pour le diagnostic étiologique des lésions :
Taux CD4 (cellules/mm3)
<200
Toxoplasmose
Encephalite à VIH
<100
Cryptococcose
LEMP
<50
TOUTES VALEURS
CMV
Lymphome
Tuberculose
INTRODUCTION :
L’apparition d’un tableau neurologique chez un sujet séropositif connu
impose la réalisation d’une imagerie cérébrale injectée en urgence :



DEFICIT NEUROLOGIQUE FOCAL :

Tout déficit focal doit faire rechercher une toxoplasmose cérébrale

Lymphome primitif du SNC

LEMP
Tableau de MENINGITE :

Toute suspicion de méningite doit faire rechercher une cryptococcose

Tuberculeuse cérébro-méningée
Tableau d’ENCEPHALITE :

Encéphalite subaigüe à VIH

Encéphalite à CMV
La découverte à l’imagerie de pathologie du SNC est un événement classant SIDA
Pour vous entrainer,
retrouvez nos QCM
en cliquant sur l’image suivante :
PLAN :
On distingue trois modes de présentation en imagerie :

Atteinte
parenchymateuse focale :

Toxoplasmose

Lymphome primitif
Atteinte
parenchymateuse diffuse :
Atteinte méningée :

LEMP


Encéphalite subaigue à VIH


Encéphalite à CMV
Cryptococcose
Tuberculose cérébroméningée
Pour accéder directement à un chapitre ou à une pathologie, cliquez sur le lien ou l’image correspondant(e)
A tout moment vous pouvez revenir à ce sommaire en cliquant sur l’icône :
ATTEINTE PARENCHYMATEUSE FOCALE :


Toxoplasmose cérébrale
Lymphome cérébral primitif
TOXOPLASMOSE CEREBRALE :
TOXOPLASMOSE CEREBRALE :





Manifestation inaugurale du SIDA dans 15 à 20% des cas
Première cause d’infection opportuniste du SNC
Incidence en baisse (prophylaxie)
Infection parasitaire ubiquitaire secondaire à la réactivation de
foyers latents (kystes cérébraux) de Toxoplasma Gondii
Survenue tardive : CD4<200/mm3
Tout symptôme neurologique chez un VIH+ connu doit faire
rechercher une neurotoxoplasmose
TOXOPLASMOSE CEREBRALE :




Processus expansifs (abcès) souvent multiples
Oedème périlésionnel important
Ubiquitaire à prédominance sus tentorielle:
 Jonction SB/SG (cortico-sous cortical)
 NGC (noyaux gris centraux)
Rehaussement constant annulaire en « cocarde » ou nodulaire
TOXOPLASMOSE CEREBRALE :

IRM :
Lésions multiples à prédominance sus-tentorielle
Typiquement localisées :
- NGC
- Jonction cortico-souscorticale
TOXOPLASMOSE CEREBRALE :
Hypersignal T2 central
Vaste plage d’œdème périphérique
Effet de masse
TOXOPLASMOSE CEREBRALE :
Nécrose centrale hyposignal T1
Rehaussement annulaire périphérique
Localisation sous-tentorielle possible
TOXOPLASMOSE CEREBRALE :
Contrairement à l’abcès à pyogène :
- Signal diffusion variable
- Souvent : Hyposignal et ADC élevé
TOXOPLASMOSE CEREBRALE :

Imagerie spectroscopique : Diagnostic différentiel avec une tumeur nécrotique
Absence de pic de Choline
Pic de Lipides libres (1.3 à 0.9 ppm)
TOXOPLASMOSE CEREBRALE :

Et la PL ?
 Peu
réalisée en pratique
 Envisagée en l’absence d’anomalie TDM
 Contre-indiquée en cas d’HTIC
 Surtout à but de diagnostic différentiel
 Peu spécifique :
 Hyperprotéinorachie
 Hyperlymphocytose
 PCR
toxoplasmose ?
modérée
TOXOPLASMOSE CEREBRALE :
Toute suspicion de toxoplasmose cérébrale impose l’instauration
d’un traitement d’épreuve à visée diagnostic
et un controle radiologique à J10


L’absence d’amélioration clinique et radiologique à J10 devra
nécessairement faire remettre en question le diagnostic de
toxoplasmose
Une biopsie stéréotaxique s’impose alors, à la recherche d’un
lymphome primitif du SNC
TOXOPLASMOSE CEREBRALE :

Diagnostic différentiels :
Néoplasie :


Lymphome primitif :
 Caractère infiltrant
 Peu d’oedeme
 Peu d’effet de masse
 ↑Diffusion, Perfusion
 Pas d’amélioration à J10
Métastase, Tumeur gliale

Spectre tumoral, ↑perfusion
Infectieux

Abcès à pyogène :



↑Diffusion ↓ADC
Tuberculose :

Atteinte méningée

Hydrocéphalie
Cryptococcose :

Atteinte méningée

Dilatation des WR

CD4<100/mm3
TOXOPLASMOSE CEREBRALE :

Evolution :
L’évolution des abcès se fait classiquement
vers un ramollissement hémorragique :
critère de bonne réponse au traitement
Traitement
d’épreuve
J0 : abcès capsulo-thalamique D
J10 : diminution de taille
+ hyposignal T2*
LYMPHOME CEREBRAL PRIMITIF :
LYMPHOME CEREBRAL PRIMITIF :


Particularité du sujet immunodéprimé :
 10 fois plus à risque que la population générale
 Croissance rapide, survie catastrophique
 Peu survenir quelque soit le taux de CD4
 Localisations plus volontiers multiples
 Prise de contraste intense et hétérogène : centre nécrotique
 Forme periventriculaire rare
Histologie :
 Lymphome Non hodgkiniens type B dans 90% des cas
 EBV (Epstein Barr) induit
LYMPHOME CEREBRAL PRIMITIF :

Point de départ :

NGC

SB : au contact de l’épendyme (periventriculaire) ou des méninges (jonction SB/SG)

Préférentiellement supra-tentoriel

Caractère infiltratif plutôt qu’expansif : traverse le corps calleux

TDM : parfois spontanément hyperdense

IRM : on distingue classiquement :
Forme périventriculaire :
Forme tumorale :

Typiquement masse focale unique

Plus volontiers multiples chez le VIH

HypoT1, iso/hypoT2

Réhaussement intense

Peu d’oedeme, peu effet de masse

Plus rare

HyperFLAIR hétérogène

Réhaussement périventriculaire

Difficile à biopsier
LYMPHOME CEREBRAL PRIMITIF :
Particularité du sujet immunodéprimé :
Immunocompétent :
Immunodéprimé :
Iso-hyposignal hétérogène :
T1, T2,
FLAIR
GADO
Iso-hyposignal homogène
• Hémorragie
• Nécrose
Rehaussement intense
homogène
Aspect en « boule de neige »
(
sauf corticothérapie)
Rehaussement hétérogène
périphérique :
« annulaire »
LYMPHOME CEREBRAL PRIMITIF :

Forme périventriculaire :
Hypersignal FLAIR hétérogène
Réhausement hétérogène
LYMPHOME CEREBRAL PRIMITIF :

Forme tumorale :
Lésions multiples à prédominance sus-tentorielle
Hyposignal hétérogène
LYMPHOME CEREBRAL PRIMITIF :
Peu d’oedème
Peu d’effet de masse
LYMPHOME CEREBRAL PRIMITIF :
Volontiers multiples
Localisations préférentielles :
NGC
SB :
- au contact de l’épendyme
(periventriculaire)
- au contact des méninges
(jonction SB/SG)
Rehaussement annulaire hétérogène
Avec nécrose centrale
LYMPHOME CEREBRAL PRIMITIF :
Caractère infiltrant : traverse le corps calleux
LYMPHOME CEREBRAL PRIMITIF :

Diffusion :
Tumeur hypercellulaire :
- Hypersignal Diffusion
- ↓ ADC
LYMPHOME CEREBRAL PRIMITIF :

Perfusion :
Courbe typique :
- rCBV normal ou peu augmenté
(pas de néoangiogénèse)
- Rupture de la BHE
(extravasation interstitielle)
LYMPHOME CEREBRAL PRIMITIF :

Imagerie spectroscopique :
Profil tumoral classique :
↑ Choline (3.2 ppm) : métabolisme membranaire
↑ Lipides (1.3-0.9 ppm) : nécrose
↓ NAA (2 ppm) : souffrance/perte neuronale
LYMPHOME CEREBRAL PRIMITIF :
 PL
:
 Contre indiquée en cas d’HTIC
 Peu contributive :
 Hyperalbuminorachie, hypoglycorachie modérées
 Lymphocytes réactionnels
 Rarement cellules patholgiques
 Intérêt : recherche EBV
LYMPHOME CEREBRAL PRIMITIF :

En pratique :

Si doute avec une toxoplasmose :
 Traitement empirique antitoxoplasmique, réévaluation à J10
Eviter toute corticothérapie avant le geste biopsique (risque
de biopsie blanche)

Preuve anatomopathologique obligatoire :
 Immédiate si sérologie toxo – et lésion unique
 Après 10j de traitement antitoxo inefficace
Lésion fantôme (corticothérapie)
LYMPHOME CEREBRAL PRIMITIF :

Diagnostics différentiels :
Forme tumorale




Gliome, métastase :
 ↑ADC
 Néo-angiogenèse
(perf↑)
Abcès toxoplasmique
SEP pseudo-tumorale
Hématome
Forme périventriculaire :

Encéphalite à CMV
(CD4<50/mm3)
ATTEINTE PARENCHYMATEUSE DIFFUSE :

LEMP

ENCÉPHALITE SUBAIGUE A VIH

ENCÉPHALITE A CMV
Leuco-Encéphalopathie Multifocale Progressive (LEMP) :
Leuco-Encéphalopathie Multifocale Progressive (LEMP) :

Maladie démyélinisante touchant les oligodendrocytes

D’origine infectieuse : réactivation du virus JC (polyomavirus)


Contexte d’immunodépression sévère :
 VIH : CD4 < 100/mm3

Transplantés

Cancers et syndromes myéloprolifératifs

Chimiothérapie, corticoides, Tysabri®
Evolution souvent défavorable
Seul traitement : rétablissement de l’immunité
Leuco-Encéphalopathie Multifocale Progressive (LEMP) :

CLINIQUE : ASPECIFIQUE
 Evolution
subaigue, rapidement progressive
 Déficit focal moteur > sensitif, troubles visuels
 Comitialité
 Déficit cognitif, troubles du comportement
 Syndrome cérébelleux
 Pas
de céphalée ni fièvre
 Bonne corrélation radio-clinique
Leuco-Encéphalopathie Multifocale Progressive (LEMP) :

1.
2.
3.
Diagnostic :
Imagerie : Diagnostic présomptif
Biologie (PL) : PCR virus JC dans le LCR (Se 80%)
Anatomopathologie (Biopsie) : diagnostic de certitude
Leuco-Encéphalopathie Multifocale Progressive (LEMP) :

TDM :
Hypodensité de la SB sous-corticale
Leuco-Encéphalopathie Multifocale Progressive (LEMP) :

IRM :







Atteinte multifocale : uni ou bilatérale et asymétrique
Hypersignal T2 de la SB sous-corticale (fibres en U) et profonde
Hyposignal T1
Hypersignal diffusion du front de démyélinisation
Respect du cortex
Pas d’effet de masse
Pas de rehaussement (sauf IRIS)
SG
Fibres en U = Fibres arquées
SB
Leuco-Encéphalopathie Multifocale Progressive (LEMP) :
Asymétrie
Respect du ruban cortical
Hyposignal T1
Atteinte des fibres en U
Non rehaussé
Leuco-Encéphalopathie Multifocale Progressive (LEMP) :

Diffusion :
↑ ADC au centre (lésions anciennes)
Hypersignal du front de démyélinisation
↓ ADC en périphérie (lésions récentes)
Leuco-Encéphalopathie Multifocale Progressive (LEMP) :

Imagerie spectroscopique :
↑ Choline (3.2 ppm) : démyélinisation
↓ NAA (2 ppm) : souffrance/perte neuronale
↑ Lipides (1.3-0.9 ppm)
↑ lactate (1.33 ppm) : anaérobie (ischémie)
Leuco-Encéphalopathie Multifocale Progressive (LEMP) :

Principal Dg différentiel : Encéphalite à VIH (cf.)
LEMP
Encéphalite VIH
< 100
> 100
Bonne corrélation radio-clinique
Pas de corrélation radio-clinique
Subaigu, rapidement progressif
Déficit focal
Evolution progressive
Pas de déficit focal
Démence sous cortical
Troubles fonction supérieures
Répartition
Multifocale asymétrique
Uni ou bilatérale
Atteinte des fibres en U
Respect du cortex
Diffuse symétrique
Bilatérale
SB profonde et péri-ventriculaire
Respect fibres en U et cortex
Signal
HyperT2 franc
HypoT1
Pas de prise de contraste
(IRIS)
HyperT2 modéré
IsoT1
Pas de prise de contraste
Pas d’anomalie de diffusion
CD4 (cellules/mm3)
Symptômes
Leuco-Encéphalopathie Multifocale Progressive (LEMP) :

IRIS : Immune Reconstitution Inflammatory Syndrome



Regroupe l'ensemble des manifestations pathologiques
attribuées à une reconstitution immunitaire excessive et/ou
insuffisamment régulée vis-à-vis d'antigènes infectieux après
l'initiation du traitement antirétroviral
Parfois délétère, avec aggravation paradoxale clinique et
radiologique après introduction des ARV
Facteurs de risques identifiés :
- Profondeur du déficit immunitaire (CD4<50-100 cellules/mL)
- Dissémination initiale de l’infection opportuniste
- Début précoce des ARV après une infection (<4 à 6 sem.)
Leuco-Encéphalopathie Multifocale Progressive (LEMP) :
IRIS :
Extension des
lésions
FLAIR
ARV
GADO
Prise de
contraste
ENCÉPHALITE SUBAIGUE A VIH :
ENCÉPHALITE SUBAIGUE A VIH :
Rare depuis les trithérapies
 Pathogénie incertaine, plages d’inflammation, et gliose
associée à des foyers de nécrose de la SB :
rôle des macrophages infectés par le VIH ?


Deux formes:
- Aiguë (séroconversion) : spontanément réversible
- Subaiguë (stade tardif) : CD4<200/mm3
ENCÉPHALITE SUBAIGUE A VIH :

Forme subaigue :


Evolution progressive vers un tableau de démence sous corticale
Troubles cognitifs:



DTS, troubles de la vigilance
Troubles mnésiques et du comportement
Signes négatifs :



Pas de fièvre, pas de céphalée
Pas de déficit focal
Pas de corrélation radio-clinique
Evolution défavorable (démence sous corticale)
Seul traitement : Restauration de l’immunité
ENCÉPHALITE SUBAIGUE A VIH :

Diagnostic : présomptif




Tableau clinique compatible
Bio : pas de syndrome inflammatoire, CD4<200/mm3
PL :
 Hypercellularité lymphocytaire
 PCR virus JC négative
 Virorachie VIH élevée
Imagerie :
 TDM : peut être normale
 IRM : la plus sensible
ENCÉPHALITE SUBAIGUE A VIH :

IRM :
 Leucopathie diffuse, bilaterale et symétrique
 Prédomiance sus-tentorielle :
 Périventriculaire (fronto-parietale)
 CC
 Atteinte sous-tentorielle possible : cervelet et TC
 Hypersignal FLAIR en plages confluentes
 Isosignal T1
 Respect des fibres en U et du ruban cortical
 Pas d’anomalie en Diffusion, pas de rehaussement
 Pas d’effet de masse
ENCÉPHALITE SUBAIGUE A VIH :
Atteinte bilatérale et symétrique
Respectant les fibres en U
Pas d’anomalie de signal Diffusion
ENCÉPHALITE SUBAIGUE A VIH :
Leucopathie en isosignal T1, non rehaussée
ENCÉPHALITE SUBAIGUE A VIH :

Diagnostics différentiels :
 LEMP (cf.)
 Encéphalite à T8 :
 Atteinte étendue, bilaterale et symétrique
 Touchant les fibres en U
 +/- Anomalie de Diffusion
 +/- Rehaussement « radiaire » des lésions de la SB
ENCÉPHALITE SUBAIGUE A VIH :

En l’absence de traitement, évolution vers une démence liée au VIH :


De type sous corticale
« AIDS dementia complex » : syndrome cognitivo-moteur
Leucoencéphalopathie du VIH :
Atrophie sous-corticale diffuse
Élargissement ventriculaire
Respect des sillons de la corticalité
Anomalie bilatérale et symétrique de la SB
ENCÉPHALITE A CMV :
ENCÉPHALITE A CMV :

90% de la population générale est CMV +

Réactivation à cas d’immunodépression profonde : CD4<50/mm3

Infections à CMV : les plus fréquentes à la phase tardive du SIDA

Le CMV s’exprime le plus souvent par une atteinte multiviscérale :
dominée par l’atteinte rétinienne

Mais on rencontre aussi des localisations neurologiques :
 Centrales : encéphalite, méningo-encéphalite, méningoradiculite
 Périphériques
ENCÉPHALITE A CMV :



Le tableau clinique est aspécifique, ne permettant pas de le
distinguer d’une encéphalite à VIH
Cependant le mode d’installation est souvent plus brutal,
d’évolution subaigüe
Possibles manifestations de méningite
L’association à :



Une atteinte des nerfs crâniens, un syndrome de la queue de cheval
Une myélite
Une atteinte multiviscérale : rétinienne, pulmonaire, digestive
Doit faire évoquer une infection à CMV
ENCÉPHALITE A CMV :

IRM :




Leucopathie diffuse : Hypersignaux T2 de la SB
 Ependymaire
 Sous-épendymaire (périventriculaire) par diffusion dans
le parenchyme adjacent
 Multi-micronodulaire (SB, TC, NGC)
 Pas d’effet de masse
Ependymite nécrosante : prise de contraste épendymaire
Leptoméningite
(arachnoïdite de la queue de cheval)
ENCÉPHALITE A CMV :
Hypersignaux diffus de la SB :
Ependymaire
Sous-épendymaire
Réhaussement épendymaire intense :
Ependymite (ventriculite) nécrosante
ENCÉPHALITE A CMV :
Diffusion au parenchyme adjacent
sans effet de masse
Lésions punctiformes associées
ENCÉPHALITE A CMV :

Diagnostic :

L’imagerie cérébrale reste peu spécifique

L’existence d’une autre localisation viscérale de l’infection à CMV est un
élément important du diagnostic

Il doit être orienté par la recherche d’un foyer rétinien
Prouvé par la réactivation du virus dans le sang et surtout dans le LCR


PL :
 Hyperprotéinorachie
 Hypercellularité (Polynucléaires très évocateurs)
 Présence de CMV (PCR ou culture)
Le traitement antiviral doit être débuté
sans attendre la confirmation diagnostic
ENCÉPHALITE A CMV :
Le principal diagnostic différentiel est le
lymphome primitif péri-ventriculaire (cf.)

Pour les différencier :





Séquence de perfusion
Recherche de foyer rétinien
PL
Taux de CD4 (CMV: immunodépression profonde)
Si impossible : biopsie stéréotaxique
ATTEINTE MÉNINGÉE :

CRYPTOCOCCOSE

TUBERCULOSE CÉRÉBRO-MÉNINGÉE
CRYPTOCOCCOSE NEURO-MÉNINGÉE :
CRYPTOCOCCOSE NEURO-MÉNINGÉE :

Primo-infection pulmonaire souvent asymptomatique

Réactivée à la faveur d’une immunodépression sévère : CD4<100/mm3

Première cause de mortalité chez les patients infectés par le VIH(1)

Atteinte multi-viscérale :

Neuro-méningée :

Pénétrerait dans le compartiment cérébral à travers la BHE au cours d’un épisode de fongémie

Pulmonaire

Cutanée

Osseuse
La gravité de l'infection à C. Neoformans dépend des atteintes du SNC
Chez un VIH+ (CD4 <100/mm3) toute céphalée fébrile
doit faire rechercher une cryptococcose neuroméningée
(1)Park
BJ et al. Estimation of the current global burden of cryptococcal meningitis among persons living withHIV/AIDS. AIDS 2009 ; 23 :525-30
CRYPTOCOCCOSE NEURO-MÉNINGÉE :

Clinique :



Patient sévèrement immuno-déprimé : CD4<100/mm3
La symptomatologie est parfois frustre, de début insidieux
Evolution subaigue, progressive :
 Céphalées fébriles
 Modification du caractère
 Paralysie de nerfs crâniens
 Syndrome méningé franc absent dans la moitié des cas
CRYPTOCOCCOSE NEURO-MÉNINGÉE :

IRM :

Dilatations kystiques des espaces de Virchow Robin : non spécifique
Processus expansifs dont le signal suit celui du LCR sur toutes les séquences
Il ne s’agit pas de kystes intra cérébraux :
Dilatations des espaces sous-arachnoïdiens sur le trajet des vaisseaux perforants

Important oedème péri lésionnel

Fin rehaussement des lésions kystiques

Réhaussement méningé associé (inconstant) : leptoméningite

Pseudo-kystes gélatineux des NGC : aspect en « bulles de savon »

Atrophie des NGC

Complication : Hydrocéphalie
CRYPTOCOCCOSE NEURO-MÉNINGÉE :
Dilatations kystiques des espaces de Virchow Robin
sur le trajet des vaisseaux perforants
CRYPTOCOCCOSE NEURO-MÉNINGÉE :
Rehaussement lésionnel après injection
CRYPTOCOCCOSE NEURO-MÉNINGÉE :

Diagnostic : il est microbiologique
 PL
:
 Hyperlymphocytose
 Hyperprotéinorachie
 Hypoglycorachie
 Cryptococcus
neoformans dans le LCR (encre de Chine)
LCR parfois normal sur le plan cellulaire et chimique chez le VIH+
CRYPTOCOCCOSE NEURO-MÉNINGÉE :

Evolution :
 Mortalité
élevée
 Régression possible des lésions sous traitement
 Atrophie NGC
TUBERCULOSE CÉRÉBRO-MÉNINGÉE :
TUBERCULOSE CÉRÉBRO-MÉNINGÉE :



Peut survenir quelque soit le taux de CD4 (>200/mm3)
L’atteinte est toujours secondaire
Le foyer primitif peut rester latent : essentiellement pulmonaire
La découverte initiale d’une tuberculose du névraxe
impose la réalisation d’un « bilan d’extension » de l’infection
TUBERCULOSE CÉRÉBRO-MÉNINGÉE :
MÉNINGO-ENCÉPHALITE TUBERCULEUSE :

Atteinte méningée :

Pachyméningite (atteinte duremérienne)

Leptoméningite++ (atteinte sous-arachnoidienne):




Sillons de la convexité
Citerne opto-chiasmatique
Citerne ambiante
Scissure latérale
Signes basilaires : paralysie occulo-motrice +++
MÉNINGO-ENCÉPHALITE TUBERCULEUSE :

Atteinte parenchymateuse :
Foyer d’encéphalite
 Plage d’œdème cortical ET de la SB
 Hyposignal T1
 Hypersignal T2
 Effet de masse
 Rehaussement gyriforme délimitant le foyer

Non systématisée dans un territoire vasculaire :
≠ lésion ischémique
MÉNINGO-ENCÉPHALITE TUBERCULEUSE :

TDM :

Epaississement et iso ou hyperdensité spontanée des citernes de la base

Rehaussement méningé important, multinodulaire focal ou diffus
MÉNINGO-ENCÉPHALITE TUBERCULEUSE :

IRM : Epaississement et rehaussement méningé nodulaire
Scissure latérale
Leptoméninges
Citernes de la base
Pachyméninges
MÉNINGO-ENCÉPHALITE TUBERCULEUSE :
Foyer d’encéphalite :
Plage d’oedème cortical et de la SB
Rehaussement gyriforme
Non systématisée
Délimitant le foyer
MÉNINGO-ENCÉPHALITE TUBERCULEUSE :

Complications :
MÉNINGO-ENCÉPHALITE TUBERCULEUSE :

Hydrocéphalie:

Complication la plus fréquente

Obstruction des citernes de la base

Communicante ou non (obstruction V4/aqueduc)

+/- cloisonnement au décours
Cloisonnement intra-ventriculaire
MÉNINGO-ENCÉPHALITE TUBERCULEUSE :

Artérite tuberculeuse :

Artères de la base de moyen et petit calibre (perforantes)


Dans leur trajet basal au travers de l’exsudat
Mécanisme de thrombose ou de sténose

Prédominance pour les territoires profonds : NGC, TC, CI
ARM devant toute atteinte ischémique :
- aspect « grêles » des artères du polygone
- sténoses segmentaires irrégulières
- collatéralité
MÉNINGO-ENCÉPHALITE TUBERCULEUSE :

Artérite tuberculeuse :
Engainement des artères
dans leur trajet basal
Aspect grêle
Sténoses irrégulieres
Occlusion de la branche temporale
MÉNINGO-ENCÉPHALITE TUBERCULEUSE :
Infarctus profonds++ et superficiels compliquant l’artérite tuberculeuse
Stade chronique
TUBERCULOMES :

Localisation variable dans le nevraxe : UBIQUITAIRE

Unique ou multiples, taille variable

Prédominent à la jonction SB/SG et fosse postérieure

Localisation profonde possible : NGC (thalami), peri-ventriculaire, chiasma
Les lésions débutent sous la forme d’un amas
de microgranulomes au sein d’un foyer d’encéphalite :
aspect en « grappe de raisin »
Les lésions de petite taille peuvent etre invisibles en T1
et sont vus sous la forme d’hypersignaux punctiformes en T2
TUBERCULOMES :

Ils confluent ensuite pour former un tuberculome mature non caséifié

Puis une nécrose caséeuse centrale se développe

Aspect TDM :
 Image arrondie ou ovalaire
 Hypo/iso dense spontanément (parfois discrètement hyper)
 Plage d'œdème périlésionnel, proportionnelle à sa taille
 Réhaussement homogène :
- nodulaire
- ou annulaire, avec hypodensité centrale : aspect en « cocarde »
TUBERCULOMES :
Signe de la cible (target sign) : pathognomonique mais inconstant
calcification ou prise de contraste centrale
entourée d’une prise de contraste annulaire périphérique
TUBERCULOMES :
 IRM
:
Hyposignal T1 modéré
 Cernés d’une plage d’oedeme mal limitée en hypersignal T2

TUBERCULOMES :
- Après injection :
Tuberculome mature non caséifié :
Prise de contraste nodulaire, intense et homogène
Tuberculome mature avec nécrose caséeuse centrale :
Aspect de prise de contraste annulaire périphérique
classique mais non spécifique
TUBERCULOMES :
Le signal en pondération T2 dépend exclusivement du stade évolutif
Stade précoce :
Tuberculome caséifié :
Hypersignal T2 central
Hyposignal T2 global
(hypersignaux punctiformes centraux possibles)
TUBERCULOMES :

Diffusion :
Le signal évolue parallèlement au signal T2
Hypersignal T2 ➔ Hypersignal Diffusion et inversement
Dans les deux cas l’ADC EST BAS
TUBERCULOMES :
Le rehaussement annulaire n’est
pas exclusif des tuberculomes
Diagnostics différentiels :

Abcès à pyogène

Abcès toxoplasmiques

Granulome fungique (candidose), parasitaire (cysticercose)

Tumeur nécrotique (gliome, méta)

Lymphome
Une atteinte méningé, une hydrocéphalie communicante
la présence de zones infarcies, orientent vers une origine tuberculeuse
TUBERCULOMES :

Abcès tuberculeux :

Touche environ 20% des sujets seropositifs (1)


Surinfection souvent pluri bacillaire d’un tuberculome
Classiquement de plus grande taille que le tuberculome

Liquéfaction centrale en hypersignal T2

Réhaussement aspécifique en coque

Hypersignal Diffusion et ADC bas

Oedème périlésionnel moindre que pour le tuberculome

SRM : pic de lactate (anaérobie) et pic de lipides
(1) Whiteman M, Espinoza L, Post MJD, Bell MD, Falcone S. Central Nervous System Tuberculosis in HIV-Infected Patients:
Clinical and radiographic findings. AJNR, Am J Neuroradiol 1995; 16: 1319-1327
TUBERCULOSE CÉRÉBRO-MÉNINGÉE :

Diagnostic :
Le diagnostic de certitude est microbiologique :
1 – Méningo-encéphalite : PL
- Recherche de BAAR dans le LCR : 80% des cas
- Puis culture antibiogramme
- PCR sur le LCR (n’a de valeur que si positive)
2 – Tuberculomes :
- Biopsies stéréotaxiques
(peu rentable, risque de dissémination aux espaces ménigés)
- PCR sur le LCR
TUBERCULOSE CÉRÉBRO-MÉNINGÉE :

FLAIR
GADO
L’évolution sous traitement d’une tuberculose cérébro-méningé est
généralement favorable sous quadrithérapie bien menée
TUBERCULOSE CÉRÉBRO-MÉNINGÉE :

Attention au risque d’IRIS (Syndrome de reconstitution immunitaire inflammatoire)
en cas de démarrage trop précoce du traitement antirétroviral
ARV à J15
J1:
À 3 mois : IRIS
Tuberculose cérébroméningée
faisant découvrir le SIDA
Majoration des lésions
malgré traitement anti-BK bien conduit
(régresse sous corticothérapie)
CONCLUSION :
CONCLUSION :

Le TAUX DE CD4 est un élément primordial dans le diagnostic étiologique :
CONCLUSION :

Devant un tableau neurologique aigu chez un sujet séropositif,
l’imagerie cérébrale s’impose AVEC INJECTION :
ABSENT :
REHAUSSEMENT
Nodulaire ou
annulaire :
- Toxoplasmose
- Lymphome
- Tuberculose
- Cryptococcose
Sous-ependymaire :
- Lymphome
- CMV
- Encéphalite à VIH
- LEMP
Méningé :
- CMV
- Tuberculose
- Cryptococcose
CONCLUSION :

Toute image d’abcès cérébraux multifocaux doit faire évoquer une toxoplasmose,
et débuter un traitement d’épreuve


L’absence d’amélioration radio-clinique à J10 remet en question le diagnostic à la faveur
d’un lymphome primitif
Devant des lésions de leucopathie diffuse :
L’étude des fibres en U, les séquences pondérées T1 et la diffusion
permettent de trancher entre LEMP et encéphalite à VIH

La dilatation kystique des espaces de Virshow Robin est pathognomonique
de la cryptococcose neuro-méningée

Une aggravation paradoxale clinique et radiologique sous traitement bien conduit
doit faire évoquer la survenue d’un IRIS
QCM :
A propos de la Diffusion :

Quelles sont les propositions exactes ?





Comme tous les abcès, l’abcès toxoplasmique diffuse mal et son
ADC est bas.
L’hyposignal Diffusion du lymphome confirme son caractère
hypocellulaire.
Le signal Diffusion des tuberculomes évolue parallèlement à son
signal T2.
Les lésions d’encéphalite à VIH sont en Diffusion restreinte.
Les lésions de démyélinisation ont une Diffusion restreinte au cours de
la LEMP.
A propos de la Diffusion :

Réponses




Comme tous les abcès, l’abcès toxoplasmique diffuse mal et son
ADC est bas. FAUX (cf.)
L’hyposignal Diffusion du lymphome confirme son caractère
hypocellulaire. FAUX (cf.)
Le signal Diffusion des tuberculomes évolue parallèlement à son
signal T2. VRAI
Les lésions d’encéphalite à VIH sont en Diffusion restreinte.
FAUX(cf.)

Les lésions de démyélinisation ont une Diffusion restreinte au cours de
la LEMP. VRAI
A propos du Lymphome Primitif :

Quelles sont les propositions exactes ?





L’hypercellularité du lymphome se traduit classiquement par une
forte néo-angiogenèse en Perfusion.
L’importance de l’oedème péri-lésionnel contraste souvent avec
la paucité de l’effet de masse.
Il peut survenir quelque soit le taux de CD4.
Sa forme péri-ventriculaire peut poser problème avec le
diagnostic de cryptococcose.
Le caractère hétérogène du rehaussement est une particularité du
sujet immunodéprimé.
A propos du Lymphome Primitif :

Quelles sont les propositions exactes ?





L’hypercellularité du lymphome se traduit classiquement par une
forte néo-angiogenèse en Perfusion. FAUX (cf.)
L’importance de l’oedème péri-lésionnel contraste souvent avec
la paucité de l’effet de masse. FAUX (cf.)
Il peut survenir quelque soit le taux de CD4. VRAI
Sa forme péri-ventriculaire peut poser problème avec le
diagnostic de cryptococcose. FAUX (cf.)
Le caractère hétérogène du rehaussement est une particularité du
sujet immunodéprimé. VRAI
QCM N°3 :

Quelles sont les propositions exactes ?





Le rehaussement des lésions d’encéphalite à VIH permet
d’écarter une LEMP.
L’hyposignal T1 lésionnel dans la LEMP est un élément
séméiologique important.
La dilatation des espaces de WR est pathognomonique de
l’encéphalite à CMV.
La nécrose caséeuse centrale des tuberculomes est classiquement
en hypersignal T2 liquidien.
La nécrose caséeuse centrale des tuberculomes a logiquement un
ADC élevé.
QCM N°3 :

Réponses





Le rehaussement des lésions d’encéphalite à VIH permet
d’écarter une LEMP. FAUX (cf.)
L’hyposignal T1 lésionnel dans la LEMP est un élément
séméiologique important. VRAI
La dilatation des espaces de WR est pathognomonique de
l’encéphalite à CMV. FAUX (cf.)
La nécrose caséeuse centrale des tuberculomes est classiquement
en hypersignal T2 liquidien. FAUX (cf.)
La nécrose caséeuse centrale des tuberculomes a logiquement un
ADC élevé. FAUX (cf.)
Bibliographie :




1. Neuropathological correlate of the "concentric target sign" in MRI of HIV-associated cerebral toxoplasmosis Mahadevan A et al J Magn Reson Imaging. 2013
Aug;38(2):488-95. doi: 10.1002/jmri.24036. Epub 2013 Feb 25.
2. Central nervous system tuberculosis: pathophysiology and imaging findings.Patkar D et al. Neuroimaging Clin N Am. 2012 Nov;22(4):677-705. doi:
10.1016/j.nic.2012.05.006. Epub 2012 Aug 11.
3. Neurologic cytomegalovirus complications in patients with AIDS: retrospective review of 13 cases and review of the literature.Silva CA et al. Rev Inst Med Trop Sao
Paulo. 2010 Nov-Dec;52(6):305-10.
4. AIDS-related progressive multifocal leukoencephalopathy (PML): a retrospective study from Pretoria, South Africa.Schutte CM et al. S Afr Med J. 2013 Apr
23;103(6):399-401. doi: 10.7196/samj.6386.

5. Whiteman M et al. Central Nervous System Tuberculosis in HIV-Infected Patients: Clinical and radiographic findings. AJNR, Am J Neuroradiol 1995; 16: 1319-1327

6. Park BJ et al. Estimation of the current global burden of cryptococcal meningitis among persons living withHIV/AIDS. AIDS 2009 ; 23 :525-30

7. Bousson V, Brunereau L, Meyohas MC et al. Imagerie encéphalique du SIDA. J Radiol 1999; 80: 99-0.



8. Burke DG, Leonard D, Imperiale T et al. The utility of clinical and radiological features in the diagnosis of cytomegalovirus central nervous system disease in AIDS
patients. Molecular diagnosis, 1999; 4 (1): 37-43.
9. Cordiolani YS, Sarrazin JL, Soulié D et Lévêque C. Imagerie des complcations neurologiques du SIDA. EncyclMéd Chir (Elsevier, Paris), Radiodiagnostic. 31-661-B10, 1997, 14p.
10. Delobel P, Brassat D, Delisle MB, Scaravilli F, Clanet M. Progressive multifocal leukoencephalopathy in an HIV patient with normal CD4 T-cell count and magnetic
resonance imaging. AIDS 2004; 18(4): 702-4.

11. Lizerbram EK, Hesselink JR (1997). Neuroimaging of AIDS. I. Viral infections. Neuroimaging Clin N Am 7(2):261-80.

12. Ramsey RG, Gean AD (1997). Neuroimaging of AIDS. I. Central nervous system toxoplasmosis. Neuroimaging Clin N Am (2):171-86.
Téléchargement