Rapport du Groupe de travail sur le généralisme et les généralistes

publicité
Rapport du Groupe de travail sur le généralisme et les généralistes
Unité du développement, des innovations et des stratégies d’éducation
Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada
Juillet 2013
Contexte
Avant-propos
La production du présent rapport constitue une synthèse des contributions intellectuelles
d’un groupe d’individus consciencieux qui ont participé à la conférence consensuelle formelle
sur le généralisme en médecine. Cette activité s’est déroulée le 21 février 2012 au siège
social du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, à Ottawa, en Ontario. Le
groupe de travail souhaite exprimer ses remerciements à toutes les personnes qui ont
partagé leur perspective sur la signification du généralisme en médecine. Le présent rapport
se fonde sur les résultats de cette conférence et s’appuie sur l’apport des experts qui ont
participé à l’ensemble du processus visant à dégager un consensus.
Le groupe de travail est reconnaissant envers les Instituts de recherche en santé du Canada
1
(IRSC) pour l’appui financier accordé à ce projet .
Introduction : Définir le problème
Il se manifeste au sein du système de santé canadien une conviction, toutefois non vérifiée,
que le généralisme et un nombre grandissant de médecins généralistes seront à la base de
la coordination des soins; cette fonction est de plus en plus lacunaire dans notre système de
santé et, par conséquent, de multiples spécialistes individuels prennent en charge des
épisodes de soins indépendants en apparence. L’interrelation du généralisme en médecine
est un thème privilégié de discussion parmi les spécialistes et les médecins de famille, les
gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, les ordres de médecins, les
universitaires et les organismes de recherche. Ces discussions ont principalement porté sur
2
le nombre et l’éventail de médecins, des généralistes aux surspécialistes, de même que sur
les répercussions sur la planification des effectifs, l’éducation médicale et l’accès aux soins.
Cependant, il apparaît clairement dans la littérature ainsi que dans les discussions avec les
principales parties intéressées par ce débat qu’il manque une définition commune du terme
« généralisme » en médecine, et plus particulièrement en ce qui concerne l’éducation
médicale; cette lacune a freiné la capacité des différents intervenants du domaine de la
santé à faire avancer le dossier, utilisant un vocabulaire ayant un sens commun pour tous,
au chapitre de l’accès en temps opportun aux soins dont ils ont besoin, dispensés par les
fournisseurs les plus appropriés tout au long du continuum.
1
The Development of a National Consensus on the Definition of Generalism in Medicine, subvention pour réunions,
planification et dissémination, Instituts canadiens de recheche en santé (No 236835).
2
Dans le présent document, les généralistes comprennent les praticiens qui prodiguent des soins primaires ou
spécialisés dans le cadre d’une pratique élargie.
Définitions de généralisme et généraliste
1
Reconnaissant cette lacune, le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada a tenu
une Conférence consensuelle canadienne sur le généralisme en médecine (CCC) financée
par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). La CCC s’est attachée à apporter
des réponses à cinq conséquences principales :
•
•
•
•
•
Le généralisme constitue une valeur très estimée de la culture médicale; pourtant, il
n’existe pas de commun accord au sujet d’une définition du généralisme en
médecine.
En l’absence d’une définition reconnue par tous, les établissements de formation
médicale et les enseignants cliniques sont laissés à eux-mêmes pour interpréter et
enseigner les compétences, les attitudes et les valeurs du généralisme.
La planification en vue d’établir une combinaison adéquate et un nombre approprié
de généralistes, de spécialistes et de surspécialistes pour répondre aux besoins de la
société se complique davantage par la multitude d’interprétations de la définition, ce
qui suscite de nouveaux débats pour déterminer quelles disciplines satisferaient aux
principes du généralisme (c.-à-d. les disciplines généralistes).
Le manque de consensus pour préciser lesquels des fournisseurs sont des
généralistes nuit au dialogue concernant l’accès en temps opportun aux soins
adéquats dispensés par le fournisseur le plus approprié, tout au long du continuum.
Une compréhension incorrecte des répercussions du généralisme à la fois sur les
ressources humaines de la santé et sur le système de santé peut nuire à l’élaboration
de politiques et de stratégies ciblées, et éventuellement entraîner des conséquences
non intentionnelles néfastes.
Objectifs de la conférence
La CCC visait principalement à :
1. atteindre un consensus sur la définition du généralisme en médecine;
2. relancer un débat à l’échelle nationale sur l’avenir du généralisme en médecine,
incluant ses rapports avec : a) l’éducation médicale, b) les ressources humaines de
la santé (RHS) et le système de santé;
3. discuter de stratégies à l’appui du développement du généralisme en médecine au
Canada.
Résultats : Définitions proposées
Le premier objectif de la conférence consistait à atteindre un consensus sur la définition du
généralisme en médecine comme étape initiale par rapport à des discussions et des
décisions futures concernant les ressources humaines de la santé, l’éducation médicale, la
formation et le système de santé, entre autres. Les participants ont souligné la nécessité
d’établir une définition positive et inclusive qui valide l’importance du spécialiste autant que
celle du généraliste dans la pratique médicale, et qui est centrée sur le bien-être des
patients et les besoins de la collectivité.
Les participants étaient d’avis que l’utilisation d’un seul terme global, « généralisme »,
n’établissait pas de distinction entre la philosophie du généralisme en médecine et le rôle
spécifique du généraliste au sein du système de santé. Afin de délimiter ces deux concepts,
les participants ont proposé l’emploi de deux termes interreliés : généralisme et généraliste.
Définitions de généralisme et généraliste
2
Les participants ont proposé que le terme « généralisme » soit utilisé pour désigner une
philosophie en médecine qui peut être considérée comme une valeur essentielle et un
principe fondamental que tous les médecins devraient comprendre et incorporer à divers
degrés dans leur pratique :
Le généralisme est une philosophie de soins qui se traduit par un engagement envers
l’étendue et la variété de la pratique au sein de chaque discipline et une collaboration
avec l’équipe de soins de santé dans son ensemble afin de répondre aux besoins des
patients et de la collectivité.
Les participants ont proposé que le terme « généraliste » puisse être employé pour désigner
un sous-ensemble de médecins possédant un groupe unique de compétences.
Implicitement, ce terme exprime le concept selon lequel un médecin peut être un
spécialiste 3 tout en étant en même temps considéré comme un généraliste en fonction de la
nature de sa pratique.
Les généralistes sont un groupe particulier de médecins et de chirurgiens dont les
compétences fondamentales se caractérisent par une pratique généralisée. Les
généralistes diagnostiquent et prennent en charge des problèmes cliniques variés,
indifférenciés et souvent complexes. Les généralistes jouent aussi un rôle essentiel dans
la coordination des soins aux patients et ils défendent leurs intérêts.
Le généralisme : Une approche en matière de soins de santé
Comme il a été décrit ci-dessus, le concept de généralisme en médecine devrait être adopté
et mis en pratique par tous les médecins. En tant que sous-ensemble des soins axés sur le
patient et avec des médecins ayant la capacité de fournir un vaste éventail de services
relevant de leur discipline, le généralisme est considéré comme l’antonyme de la
fragmentation.
Ayant validé le concept d’un spectre allant des généralistes aux surspécialistes, les
participants à la conférence ont perçu ce continuum comme un facteur fondamental
relativement à la fonction du généralisme dans la
pratique. La place qu’occupe un médecin dans le
L’importance attribuée au
spectre influence l’application, l’intégration et
généralisme diffère... selon l’endroit
l’utilisation de la philosophie du généralisme dans sa
pratique. La responsabilité du professionnel et son
où l’on se situe dans ce spectre.
rôle dans la collectivité déterminent également
l’application du généralisme.
– Dr Jeffrey Turnbull
Pour illustrer un exemple d’approche généraliste, un
cardiologue qui suit un patient diabétique hospitalisé
3
Bien que le terme « spécialiste » se définisse de plusieurs façons différentes, le présent document l’utilise
conformément à la définition traditionnelle selon laquelle un « spécialiste » est un médecin qui est considéré
comme un expert dans une discipline particulière.
Définitions de généralisme et généraliste
3
pour une insuffisance cardiaque congestive devrait être en mesure d’ajuster les
médicaments du patient pour le diabète sans l’aiguiller vers un endocrinologue, à moins
qu’il ne s’agisse d’un cas atypique ou que cela soit nécessaire afin de prodiguer les meilleurs
soins à ce patient. À l’opposé, un chirurgien orthopédiste qui n’applique pas le concept du
généralisme dans sa pratique offrira un éventail plus restreint de services aux patients. Par
exemple, un chirurgien orthopédiste dans une petite collectivité dont la pratique est axée
sur la chirurgie de l’épaule et du coude examine, durant son service de garde, un patient qui
nécessite une intervention pour une légère fracture à la cheville. Au lieu de répondre aux
besoins de ce patient, il le redirige vers un chirurgien orthopédiste spécialiste du pied et de
la cheville dans une autre ville. Ce type de pratique occasionne une croissance de la
fragmentation des soins.
Les participants à la conférence ont convenu que, même si l’on nécessite les interventions
de généralistes et de spécialistes afin d’assurer une réponse appropriée aux besoins en
soins de santé des Canadiens, tous les médecins doivent adapter le concept de généralisme
dans leur pratique.
Les généralistes : Un ensemble unique de caractéristiques
Les participants à la conférence ont défini séparément le terme « généraliste » comme étant
nettement différent du concept du généralisme. Alors que le généralisme décrit une
philosophie de pratique, les généralistes sont présentés comme un sous-groupe de
médecins qui possèdent un ensemble particulier de compétences et qui assument des rôles
distincts au sein du système de santé. Les généralistes ont une pratique vaste et globale qui
les met en contact avec des patients et des problèmes diagnostiques indifférenciés. Les
participants ont dégagé trois éléments essentiels du rôle et des responsabilités des
généralistes :
a) Les généralistes comme gestionnaires de l’ensemble des besoins des
patients
Les participants ont constaté que l’une des
forces fondamentales du médecin généraliste
réside dans sa connaissance de tous les
aspects de la vie du patient donnant lieu à des
interventions efficaces, et dans sa prise en
charge de problèmes indifférenciés et d’états
de santé multiples. Comme l’a fait remarquer
la participante Ivy Oandasan : « Il faut que
quelqu’un connaisse le patient en tant qu’entité
globale... et qui cela pourrait-il bien être si
nous nous définissons tous comme étant des
spécialistes? »
Il importe beaucoup plus de savoir
quelle sorte de patient est affecté
par la maladie plutôt que de
découvrir la sorte de maladie dont
souffre le patient.
– Sir William Osler
Les généralistes sont capables d’offrir un vaste éventail de soins de santé en suivant
les relations entre les maladies ou les systèmes dans le corps humain. Grâce à cette
compréhension, ils excellent dans l’établissement de diagnostics différentiels,
particulièrement dans le cas de patients présentant des problèmes complexes ou
indifférenciés. Le généraliste, conscient des circonstances sociales des patients, a la
capacité de comprendre ceux-ci dans le contexte de leur univers et est par
conséquent en mesure d’intervenir efficacement afin d’établir l’ordre de priorité des
soins.
Définitions de généralisme et généraliste
4
Exemple en contexte de pratique :
Un interniste généraliste reçoit un patient affecté de multiples problèmes de santé
préexistants, dont une cardiopathie et le diabète, et qui a maintenant contracté une
maladie infectieuse. Ce médecin est capable, non seulement de diagnostiquer et de
prendre en charge la nouvelle maladie (grave), mais aussi de continuer à exercer
une surveillance des maladies préexistantes dans le nouveau contexte; il transmet
ces informations au médecin traitant afin de veiller à la santé du patient dans son
ensemble.
b) Le rôle des généralistes dans la coordination des soins
Les participants ont dégagé un solide consensus au sujet de l’importance du rôle des
généralistes en ce qui concerne la coordination des soins dans le contexte de la
pratique clinique. À leur avis, ce rôle constitue un aspect primordial de la
responsabilité des généralistes. Le Dr Bill Fitzgerald a validé cette affirmation en
exprimant le commentaire suivant : « Le généraliste agit de telle sorte que les
besoins d’un patient seront satisfaits. »
Les participants ont reconnu que la
coordination des soins constitue un moyen
d’affronter
les
défis
inhérents
au
cheminement dans le système de santé. Ils
ont souligné les problèmes qu’ont vécu leurs
patients pour accéder aux divers services du
système et passer de l’un à l’autre parce
– Dr Ian Bowmer
qu’ils fonctionnent comme des entités
distinctes cloisonnées. Ce cheminement s’est
avéré particulièrement difficile pour ceux qui
souffraient de maladies chroniques multiples.
La responsabilité de coordonner... À
mon avis, il s’agit d’un aspect
crucial pour un généraliste.
Même si les généralistes ne sont pas nécessairement capables de fournir tous les
soins que requiert l’état d’un patient, ils ont effectivement un rôle à jouer
relativement à l’orientation d’un patient dans le système en s’assurant que celui-ci
obtient les soins dont il a besoin au moyen d’aiguillages appropriés et en conservant
la responsabilité de l’ensemble des soins au patient à mesure qu’il chemine dans le
système. Les participants ont néanmoins convenu que ce rôle de coordination des
soins ne signifie pas que les généralistes sont confinés au domaine des soins
primaires; plutôt, tous les médecins devraient faciliter l’orientation et aider à susciter
un souci général pour un traitement cohérent dans le contexte de tous les contacts
avec la profession médicale.
Exemple en contexte de pratique :
Une médecin de famille suit un patient atteint de schizophrénie chronique, mais bien
contrôlée. À chaque visite périodique, elle évalue le patient pour des changements
marqués qui dépassent la portée de son champ de pratique dans le but d’alerter le
patient à l’égard d’une éventuelle nécessité d’aiguillage vers un psychiatre. Elle veille
à ce que les renseignements concernant les consultations du patient chez le
psychiatre soient consignés dans son dossier, examine le patient en vue de déceler
des effets secondaires métaboliques de médicaments antipsychotiques et s’assure de
prescrire, pour soigner les autres maladies graves ou émergentes du patient, des
Définitions de généralisme et généraliste
5
médicaments ou des traitements qui ne perturberont pas sa santé mentale.
c) Les généralistes comme défenseurs
des intérêts des patients
Quelqu’un doit accepter la
Bien que tous les médecins doivent
assumer la responsabilité de la défense
responsabilité du bien-être général
des intérêts de leurs patients en matière
de ce patient et de la défense de
de santé, les participants ont souligné le
ses intérêts lorsque celui-ci se
fait que les généralistes ont un rôle
unique à jouer à cet égard. Comme les
trouve ignoré dans le système.
généralistes
assument
une
responsabilité collective vis-à-vis de la
– Dr Jeffrey Turnbull
personne, y compris l’orientation de
tous les aspects des soins au patient, ils
doivent promouvoir l’accès aux meilleurs
soins possible aussi bien sur le plan individuel que sur celui de la collectivité.
Idéalement, les médecins généralistes seraient au courant du contexte
socioéconomique et politique de la santé, et seraient donc capables d’adopter une
perspective de soins solidement ancrée dans la connaissance des déterminants
de la santé. Par conséquent, les généralistes sont en mesure de défendre les
intérêts de leurs patients sur un grand nombre de sujets à de nombreux
auditoires de paliers différents dans l’ensemble du système de santé.
Les participants à la conférence ont mis en évidence la grande importance
particulière de ce rôle en ce qui concerne les individus et les groupes vulnérables.
On retrouve parmi ces groupes les enfants, les personnes âgées, les populations
marginalisées en raison de leurs conditions socioéconomiques et les personnes
qui requièrent des services de santé mentale, entre autres. Les généralistes
possèdent la capacité de s’orienter au sein de ces groupes et de diriger les
patients vers les ressources appropriées afin d’assurer leur bien-être général. On
a particulièrement besoin de médecins généralistes dans les collectivités rurales
et régionales en raison des distances physiques et temporelles qui les séparent
des médecins et des services hautement spécialisés.
Exemple en contexte de pratique :
Un médecin de famille suit une patiente qui vient d’accoucher de son premier enfant.
La patiente est une jeune femme récemment arrivée au Canada qui ne connaît pas
les ressources auxquelles elle peut faire appel pour elle-même et son bébé. Le
médecin de famille transmet à la patiente des renseignements sur des programmes
locaux répondant à ses besoins et qui peuvent s’étendre au-delà des besoins
immédiats en matière de santé pour inclure la nutrition et d’autres aspects.
Répercussions
Le deuxième objectif de la Conférence consensuelle canadienne sur le généralisme en
médecine consistait à préciser les répercussions de cette philosophie sur l’éducation
médicale, les ressources humaines de la santé et le système de santé.
Définitions de généralisme et généraliste
6
Les thèmes du généralisme, des généralistes et des spécialistes dans le système médical
canadien ont été abordés. Les participants ont clairement indiqué que tant les généralistes
que les spécialistes assument des rôles cruciaux au sein du système de santé. Il est ressorti
des discussions que nous avons besoin tant de l’un que de l’autre type de praticien; la
stabilité du système repose en fin de compte sur l’atteinte d’un équilibre.
Les observations et les discussions à l’occasion de la conférence ont permis aux participants
de circonscrire les principales répercussions sur l’éducation médicale et les ressources
humaines de la santé. La section présentée à la suite met en évidence les conséquences
dégagées par les participants.
Conséquences
médicale
pour
l’éducation
a) Enseigner les valeurs du généralisme
Je crois que je suis privilégiée parce
que je suis en formation auprès
d’une personne qui reconnaît la
valeur de l’équipe et du lien avec les
médecins communautaires.
Reconnaissant que la philosophie du généralisme
s’applique à tous les médecins et chirurgiens, quel
que soit leur champ de pratique, les participants
ont recommandé l’intégration des valeurs du
généralisme dans l’éducation médicale pour tous
– Dre Nathalie Saad
les médecins. Ils ont relevé des occasions de
promouvoir cette approche fondamentale dans
l’ensemble de l’établissement d’enseignement afin d’y ancrer ces valeurs essentielles.
En particulier, les participants ont réitéré l’importance des modèles à imiter comme
influence puissante et non négligeable sur la prochaine génération de médecins et
chirurgiens. Dans le but d’assurer l’adoption de la philosophie du généralisme en tant
qu’engagement en faveur d’une pratique étendue au sein d’une discipline et de la capacité à
répondre aux besoins des patients, ils ont convenu que les stagiaires devraient être exposés
à des mentors dont la pratique intègre ces importantes valeurs.
Les participants ont également proposé des initiatives de formation dans des centres
communautaires, outre les centres de soins tertiaires, afin de communiquer le rôle et
l’importance du généralisme aux générations futures. Ils ont estimé que l’offre d’occasions
plus nombreuses de formation dans des zones mal desservies pourrait augmenter la
conservation des médecins dans ces régions géographiques d’un bout à l’autre du pays. De
plus, les participants étaient d’avis que la formation dans ces localités pourrait faciliter
l’apprentissage dans des domaines comme les soins en collaboration et, en fin de compte,
assurerait que les résidents seront exposés à différents modèles de prestation des soins.
b) Assurer un éventail approprié de généralistes
et de spécialistes
Il s’est dégagé un consensus non équivoque au sujet
de la nécessité d’avoir tant des généralistes que des
spécialistes dans le système de santé. Cependant, si
l’objectif consiste à former un plus grand nombre de
médecins généralistes, il importe de veiller à ce que
les apprenants soient exposés à des modèles qui sont
eux-mêmes des généralistes.
Les compétences dont il est
question sont celles qui soustendent la profession depuis des
temps immémoriaux, et ce sont les
plus difficiles à enseigner.
Définitions de généralisme et généraliste
– Dr Bill Fitzgerald
7
Les participants ont fait remarquer que l’éducation médicale prédoctorale et les stages de la
formation médicale postdoctorale se fondent sur les systèmes : on enseigne aux stagiaires
les différentes parties physiques du corps et les systèmes d’organes de façon relativement
isolée. Les participants ont déterminé qu’il serait particulièrement difficile de délaisser cette
approche afin donner davantage la priorité à des approches généralistes et intégratives.
Les participants ont également abordé le sujet des diverses mesures incitatives qui motivent
le choix des stagiaires entre une carrière de généraliste par opposition à celle de médecin
ou de chirurgien spécialiste. Comme l’a fait remarquer une stagiaire, la Dre Nathalie Saad :
« Même si je crois en l’importance du généralisme... je suis obligée, pour obtenir un emploi,
de choisir une surspécialité... afin de pouvoir travailler plus tard; c’est ainsi que vont les
choses. » La perception dominante veut que la surspécialisation représente une sécurité
d’emploi renforcée et mène à une plus grande facilité pour obtenir un poste. L’inverse
constitue toutefois la réalité dans nombre de centres régionaux qui connaissent plus
souvent une pénurie de spécialistes généralistes, étant donné que les spécialistes et les
surspécialistes aux champs de pratique restreints ne sont pas en mesure de fournir les soins
élargis requis plus particulièrement par les services de garde et d’urgence.
Les participants ont établi que les occasions de formation dans un environnement propice au
généralisme rehausserait le taux de maintien en poste dans des collectivités ou dans des
disciplines ayant de la difficulté à attirer des médecins. Le groupe a dégagé des exemples
de cette approche :
• Un plus grand nombre de résidents en médecine familiale et en spécialité générale
(et d’étudiants en médecine) passent des périodes prolongées de leur formation dans
des collectivités rurales ou des centre régionaux où la pratique généraliste est la
norme plutôt que l’exception.
• Au Québec, les résidents de troisième année sont dirigés vers les collectivités dans
lesquelles ils seront appelés à exercer afin d’y acquérir une expérience avant la
pratique autonome dans le but d’avoir accès plus souvent aux types de cas qui
prévaudront au sein de la population qu’ils serviront.
c) Programmes d’études et structure
Les participants ont exprimé une préoccupation à l’égard de la rigidité, de la spécificité et de
la généralisabilité des modèles actuels de formation relativement aux établissements. Une
remarquable homogénéité a été introduite à dessein dans les programmes de formation.
Notre système d’éducation forme tous les médecins d’après un même modèle, sans égard
pour le milieu où ils établiront leur pratique, qu’il s’agisse d’un grand centre urbain ou une
collectivité éloignée. Par exemple, les médecins qui prévoient exercer dans des régions
rurales ou éloignées doivent acquérir les connaissances, les aptitudes et les compétences
comportementales des généralistes pour répondre aux besoins de la collectivité dans un
contexte où l’accès à des spécialistes dans un périmètre rapproché est limité. On pourrait à
l’avenir se poser des questions concernant la pertinence d’un modèle de formation appliqué
à tous les professionnels qui ne tient pas compte de leur éventuel milieu de pratique. Dans
cette optique, les discussions ont attiré l’attention sur la possibilité d’abréger la formation
par la mise en place d’approches et de plans de formation individualisés présentant des
objectifs clairs et précis.
Conséquences pour le système de santé et les ressources humaines
de la santé
Définitions de généralisme et généraliste
8
Les discussions au sujet du généralisme ont principalement porté sur le nombre et l’éventail
de médecins, des généralistes aux spécialistes, dont le Canada a besoin en raison des
éléments dont il faut tenir compte pour la planification des effectifs en santé, l’éducation
médicale et l’accès aux soins. Bien que ce dialogue vise plus particulièrement de favoriser la
formation de généralistes à cause des tendances vers la surspécialisation au Canada, il
importe de faire remarquer que les décideurs doivent non seulement s’efforcer d’établir un
équilibre entre le nombre de généralistes et de spécialistes, mais ils doivent également
s’ingénier à concevoir un système qui permettra aux médecins de ces deux catégories de
mieux collaborer dans différents modèles de prestation des soins et dans différents types
d’établissements d’un bout à l’autre du pays.
On doit effectivement admettre que les spécialistes peuvent également participer à la
philosophie du généralisme puisque cette dernière et la pratique spécialisée ne sont pas
contradictoires. Par conséquent, les considérations concernant les répercussions sur la
planification des effectifs, l’éducation médicale et l’accès aux soins doivent tenir compte tant
des rôles des généralistes que de ceux des spécialistes en reconnaissant les façons dont les
spécialistes peuvent contribuer à une prestation élargie des soins par l’adoption de la
philosophie du généralisme.
Exemple en contexte de pratique :
Un chirurgien orthopédiste dont la pratique se centre sur les traumatismes médullaires
soigne une jeune fille atteinte de scoliose qui effectue un déplacement de quelques heures à
partir de sa petite collectivité pour recevoir des soins spécialisés. Durant un examen, il
remarque des signes de mauvais traitements, ce que la jeune fille confirme lorsqu’il lui pose
une question sur les causes de ses blessures. Il veille à ce que les autorités appropriées
soient informées, aiguille sa jeune patiente vers un psychiatre dans sa collectivité et avise
son médecin de famille aux fins de suivi.
Les répercussions des mesures incitatives
Les participants se sont penchés sur la difficulté de maintenir la valeur du généralisme
sur l’importance d’accorder une grande place à cette philosophie tout au long de
formation postdoctorale, alors que les mesures incitatives relatives à la carrière, comme
rémunération et le statut, orientent habituellement le choix vers la spécialisation et
surspécialisation.
et
la
la
la
Les participants ont convenu qu’il est difficile pour les médecins en exercice de maintenir
l’étendue de leur pratique et ont cerné deux principales forces externes qui constituent des
contraintes à cet égard :
• Réponse aux besoins de la collectivité – Les participants ont considéré cet aspect
comme étant l’évolution responsable de la pratique d’un médecin pour satisfaire un
grand besoin au sein de la collectivité qu’il sert.
• Rémunération – Les participants sont d’avis que la structure actuelle de
rémunération dans le système de santé exerce une influence négative sur la
motivation à choisir la médecine générale, puisque la structure tarifaire en vigueur
procure une meilleure rémunération pour des services relevant davantage de la
catégorie des surspécialités. En corolaire, les médecins pourraient commencer à
restreindre la portée de leur champ de pratique pour profiter de cette structure, ou
consacrer une plus grande part de leur pratique à un éventail restreint
d’interventions ou d’états de santé qu’ils traitent en raison de ces mesures
incitatives. Les participants ont aussi fait état de situations où des médecins avaient
limité leur champ de pratique à un point tel qu’ils refusaient ou se sentaient mal à
Définitions de généralisme et généraliste
9
l’aise de procéder à certaines interventions ou de traiter des états de santé pourtant
reconnus comme faisant partie de leur champ de pratique. Le groupe était d’avis que
la restriction du champ de pratique pouvait exercer une influence sur l’accès aux
soins, y compris sur la prestation des services nécessaires de garde ou d’urgence.
L’importance de la collecte de données en vue d’une planification efficace
Les participants ont exprimé l’avis qu’une meilleure compréhension de la façon dont
l’éventail de médecins est réparti à l’heure actuelle d’après la catégorisation de généralistes
et de spécialistes aiderait à établir des prévisions en matière de ressources humaines de la
santé, particulièrement du fait que des données plus précises aideront à mieux cerner les
régions géographiques qui ont besoin d’un plus grand nombre de généralistes et à
déterminer à quel titre l’apport de ceux-ci serait nécessaire. Plus précisément, les
participants se sont dits persuadés que le gouvernement fédéral et ceux des provinces et
des territoires devraient participer davantage à la synchronisation de planification et de la
coordination entre les régions. Ils étaient également d’avis que les gouvernements
provinciaux devraient s’investir de façon plus soutenue en collaboration avec les ordres de
médecins et les universités afin de faciliter une planification plus réaliste de la formation des
effectifs futurs. Ils ont toutefois reconnu qu’une planification et une gestion précise des
ressources humaines de la santé représentent des défis majeurs.
Un système de santé en évolution
Les participants ont souligné les répercussions des
déterminants des coûts sur le généralisme en
médecine : le recours croissant aux soins de santé (c.à-d. en ce qui concerne l’usage de médicaments
d’ordonnance et les diagnostics) et les pressions
exercées par le vieillissement de la population. Si
l’élaboration de politiques en santé devait tendre vers la
viabilité, il y aurait de nombreuses possibilités d’intégrer
des aspects du généralisme et des soins en collaboration
pour encourager la prestation améliorée de soins plus
viables et plus intégrés.
Le modèle de soins devra se
déplacer à l’extérieur du milieu
hospitalier, et des personnes
comme les généralistes en
assumeront la coordination. –
Dr Jeff Turnbull
Programme de recherches futures
Convenant de la nécessité de poursuivre la réflexion sur ce sujet aux multiples facettes, les
participants ont recensé quelques orientations pour des recherches futures. Ce sont les
suivantes :
Explorer de nouveaux modèles de prestation des soins
Les participants ont relevé la nécessité d’explorer et d’évaluer des modèles de structure et
de prestation des soins comme une approche par équipes interprofessionnelles et des
formules qui intègrent au mieux les principes du généralisme, de même que de concevoir un
système de prestation des soins.
En outre, de nombreux participants ont abordé les thèmes du concept et des modèles des
centres de médecine de famille et du rôle de ceux-ci par rapport au généralisme. L’on
possède toutefois une compréhension limitée de ce terme et de l’application de ce concept
dans le contexte canadien. Plus précisément, les participants ont soulevé des questions
concernant la configuration idéale du concept en vue d’une intégration harmonieuse dans la
structure des disciplines reconnues au Canada. Les participants ont estimé que ce modèle
Définitions de généralisme et généraliste
10
avait le potentiel de renforcer le généralisme du fait qu’il pouvait offrir un transfert efficace
et efficient des soins aux patients d’un fournisseur de soins à divers autres; le groupe de
travail a cependant fait remarquer qu’il ne faudrait pas se limiter à ce seul modèle dans
l’exploration des systèmes de prestation des soins.
Les participants ont aussi constaté qu’il serait judicieux d’évaluer dans quelle mesure le
généralisme et les généralistes contribuent à une bonne qualité des soins à un coût
rentable. Une solide base de faits probants soutenant la viabilité financière d’un modèle de
soins qui s’appuie sur le généralisme favoriserait les réflexions et les considérations portant
sur son rôle dans le système de santé.
Le but ultime consiste à apporter des réponses fondées sur des faits probants aux questions
suivantes :
o Quel système de prestation des soins appuierait le mieux la philosophie du
généralisme?
o Quel serait le modèle idéal de soins en collaboration? Lequel de ces modèles
soutient le mieux les principes du généralisme?
o Quelles compétences devraient être attendues d’une équipe?
o Quelles seront les variations dans la structure, le rôle et la composition des
membres de l’équipe de prestation des soins eu égard aux besoins de la
collectivité ou des individus?
o Comment fonctionne le modèle de centre de médecine de famille dans le
contexte canadien? Existe-t-il d’autres modèles qui devraient être pris en
considération?
o Quelles sont les conséquences qu’entraîne pour les modèles de soins un virage
vers une plus grande concentration de généralistes? Ce virage mènera-t-il à des
améliorations ou à un accroissement de double emploi? Quel sera l’impact
financier?
Acquérir une meilleure compréhension des pratiques actuelles
Les discussions lors de la Conférence consensuelle canadienne ont fait ressortir la nécessité
de mieux comprendre les types de pratiques individuelles afin de déterminer si les médecins
qui ont suivi une formation de généraliste continuent de maintenir une pratique élargie. Les
participants ont fait remarquer qu’il pourrait être très avantageux d’observer les modes
d’organisation du travail des nouveaux diplômés sur une certaine période afin de suivre
l’évolution des pratiques, parmi lesquels figureraient les stagiaires généralistes qui
continuent de maintenir une pratique élargie, afin de recueillir des données sur la façon dont
la pratique se trouve influencée par la sécurité d’emploi dans les spécialités (c.à-d. tension
entre les activités d’érudition et le besoin de servir des patients; nécessité de suivre une
formation dans une surspécialité pour obtenir un emploi). Les participants ont notamment
pensé qu’il serait avantageux de modifier les normes d’agrément, ce qui nécessiterait des
suivis accrus et une collecte de données plus ample au sujet des programmes, par exemple,
en ce qui concerne les tendances en matière de pratique des diplômés du programme de
pratique clinique afin de s’assurer de recueillir des données constantes et fiables, et
d’encourager la responsabilisation des programme de résidence pour satisfaire les besoins
du pays en ressources humaines de la santé.
Prochaines étapes
Outre le programme de recherche, les participants à la Conférence consensuelle canadienne
sur le généralisme en médecine aimeraient proposer les étapes ultérieures concrètes
suivantes :
1. Susciter la participation des comités de spécialité du Collège royal
Définitions de généralisme et généraliste
11
Étant donné la capacité des comités de spécialité du Collège royal à mobiliser les
professionnels dans tout le pays, les participants leur attribuent un rôle dans les
discussions futures sur le généralisme en médecine. Les participants sont d’avis que ces
comités pourraient travailler de concert avec leurs propres comités et les médecins
exerçant dans leur discipline en vue d’élaborer des stratégies pour favoriser le
généralisme dans chacune des disciplines, comme l’intégration de la philosophie du
généralisme, ainsi que la définition de méthodes d’enseignement et de pratique au sein
de chaque discipline. Plus particulièrement, les participants ont signalé le fait que
chaque comité pourrait s’investir en élaborant un énoncé des principales compétences
des généralistes et des trois éléments clés du rôle de ceux-ci (prise en charge de
l’ensemble des besoins du patient en matière de santé, coordination des soins et
défense des intérêts) que doivent maintenir les professionnels qui exercent dans les
spécialités individuelles.
Les comités de spécialité devraient également encourager les comités de l’agrément, de
l’évaluation et des titres à accroître la souplesse et l’efficacité de leurs recommandations
en ce qui concerne la formation des généralistes.
2. Rehausser le degré de collaboration entre les principales parties intéressées
Les participants ont constaté la nécessité d’une collaboration entre les trois collèges, le
Collège des médecins de famille du Canada (CMFC), le Collège des médecins du Québec
(CMQ) et le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, de même qu’avec
d’autres groupes de parties intéressées, dans le but explicite d’élaborer de nouveaux
modèles pédagogiques qui favorisent les valeurs du généralisme en médecine au sein
des diverses disciplines et entre celles-ci. Le groupe de travail a recommandé qu’un
sous-comité composé des trois collèges, des doyens, des doyens de l’AFMC-PD, de
l’Association canadienne des institutions de santé universitaires (ACISU), du Comité
consultatif sur la prestation des soins de santé et les ressources humaines, du Forum
médical canadien, de l’Association médicale canadienne et des sous-ministres de la
Santé soit formé en vue de favoriser l’adoption des définitions proposées et de stimuler
des recherches futures.
Diffusion, mise en œuvre et recherches futures
Afin d’accroître l’adoption des définitions des termes « généralisme » et « généraliste »,
le rapport final qui suivra les consultations auprès du groupe de travail sur le
« généralisme » et les « généralistes », les comités de spécialité du Collège royal et les
principales parties intéressées sera publié sur le site Web du Collège royal et ceux des
autres intervenants. La mise en œuvre des recommandations et les recherches futures
seront dirigées par le groupe de travail.
Définitions de généralisme et généraliste
12
Annexe A : Membres du groupe de travail
Coprésidents
Dr Paul Dagg
Directeur médical, services tertiaires en santé mentale, Interior Health Authority, professeur agrégé
d’enseignement clinique, département de psychiatrie, Université de la Colombie-Britannique
Dr Jim Rourke
Doyen de la faculté de médecine, Université Memorial
Dr Graham Bullock
Président du Comité de l’évaluation, Collège royal
Dr Craig Campbell
Neuropédiatre, département de pédiatrie, Université Western Ontario
Dre Sharon Card
Présidente, Comité de spécialité en médecine interne générale
Dre Catherine Cervin
Vice-doyenne, formation postdoctorale, École de médecine du Nord de l’Ontario
Dr Bill Fitzgerald
Chirurgien généraliste, ancien président du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada
Dr Jason Frank
Directeur associé, Normes de formation spécialisée et Développement, Collège royal des médecins et
chirurgiens du Canada et directeur de l’éducation, département de médecine d’urgence, Université
d’Ottawa
Dre Vivien Frenkel
Pathologiste généraliste, Hôpital Queensway Carleton
Dr Doug Hedden
Chirurgien orthopédiste, directeur du département de chirurgie, Hôpital de l’Université de l’Alberta,
président du Comité consultatif des fondements de la chirurgie du Collège royal des médecins et
chirurgiens du Canada
Dre Kathy Keely
Pédiatre communautaire à Ottawa, ancienne présidente du jury d’examen en pédiatrie
Dre Wendy Levinson
Médecine interne générale, directrice, faculté de médecine, Université de Toronto
Dre Anne-Marie MacLellan
Directrice, Direction des études médicales et secrétaire adjointe, Collège des médecins du Québec
(CMQ)
Dr Bob Maudsley
Ancien obstétricien gynécologue, ancien doyen des études postdoctorales
Dr Sarkis Meterissan
Définitions de généralisme et généraliste
13
Département de chirurgie, Hôpital Royal Victoria
Dre Louise Nasmith
Directrice, College of Health Disciplines, Université de la Colombie-Britannique, présidente du Comité
de l’agrément
Dr Kevin Imrie
Médecin-chef, département de médecine, Centre des sciences de la santé Sunnybrook, vice-président
de l’éducation, Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada
Dr Paul Rainsberry
Directeur général associé et directeur, médecine familiale universitaire
Dre Maureen Topps
Médecin de famille, vice-doyenne de la FMPD, Université de Calgary
Dr Gary Victor
Interniste à Kelowna (Colombie-Britannique)
Dr Mark Walton
Professeur et chirurgien pédiatrique généraliste, département de chirurgie et de pédiatrie, Université
McMaster et vice-doyen des études postdoctorales, École de médecine Michael G. DeGroote
Dre Charmaine Roye
Directrice, Affaires professionnelles et
canadienne
Alliances stratégiques en santé, Association médicale
Dr Andrew Webb
Vice-président, médecine, Fraser Health; professeur clinicien, faculté de médecine, Université de la
Colombie-Britannique
Dr Eric Webber
Chirurgien pédiatrique, Hôpital pour enfants de la Colombie-Britannique
Dr Wayne Weston
Médecin de famille, médecine familiale, Université Western Ontario
Dr Jim Wilson
Urologue, président du Comité des spécialités du Collège royal
Définitions de généralisme et généraliste
14
Annexe B : Participants de la Conférence consensuelle canadienne
sur le généralisme en médecine
21 février 2012, Ottawa (Ontario)
Dre Minoli Amit pédiatre généraliste, département de pédiatrie, Université Dalhousie
Dr M. Ian Bowmer directeur, Conseil médical du Canada
Dr Graham Bullock président du Comité de l’évaluation, Collège royal
Mme Carolyn Canfield représentante des patients
Dre Sharon Card présidente, Groupe de travail sur la médecine générale interne
Dre Catherine Cervin vice-doyenne, formation postdoctorale, École de médecine du Nord
de l’Ontario
Dr Paul Dagg coprésident du Groupe de travail sur le généralisme, directeur médical,
services tertiaires en santé mentale, Interior Health Authority, professeur agrégé
d’enseignement clinique, département de psychiatrie, Université de la Colombie-Britannique
Dr Paul Dhillon représentant de l’Association canadienne des médecins résidents (ACMR)
Dr Bill Fitzgerald chirurgien généraliste, ancien président du Collège royal des médecins et
chirurgiens du Canada
Dre Vivien Frenkel anatomo-pathologiste, Hôpital général d’Ottawa
Dr Doug Hedden chirurgien orthopédiste, Hôpital de l’Université de l’Alberta
Dre Kathy Keely pédiatre communautaire à Ottawa, ancienne présidente du jury d’examen
en pédiatrie
Dre Jill Kernahan vice-doyenne, formation postdoctorale, Université de la ColombieBritannique
Dre Jill Konkin vice-doyenne, engagement communautaire, Université de l’Alberta
Mme Fleur-Ange Lefebvre directrice générale et chef de la direction, Fédération des
ordres des médecins du Canada
Dre Francine Lemire directrice exécutive associée, Affaires professionnelles, Collège des
médecins de famille du Canada
Dre Wendy Levinson médecine interne générale, présidente, faculté de médecine,
Université de Toronto
Dr Sandy MacDonald directeur, Affaires médicales, ministère de la Santé et des Services
sociaux, Nunavut
Définitions de généralisme et généraliste
15
Dr Bob Maudsley ancien obstétricien gynécologue, ancien doyen des études postdoctorales
Dre Louise Nasmith directrice, College of Health Disciplines, Université de la ColombieBritannique, présidente du Comité de l’agrément
Dre Ivy Oandasan professeure agrégée et chercheure scientifique au département de
médecine familiale et communautaire de l’Université de Toronto
Dr Ernest Prégent directeur adjoint, direction des études médicales, Collège des médecins
du Québec
Dr Paul Rainsberry directeur général associé et directeur, médecine familiale universitaire
Dr Richard Reznick doyen des sciences de la santé, Université Queen’s
Dre Nathalie Saad représentante de la Fédération des médecins résidents du Québec
Dre Maureen Topps médecin de famille, ancienne vice-doyenne de la
postdoctorale, École de médecine du Nord de l’Ontario
formation
Dr Jeff Turnbull médecin-chef de l’Hôpital d’Ottawa, fondateur d’Ottawa Inner City Health
Mme Melanie Van Jurec Affaires professionnelles et Alliances stratégiques en santé,
Association médicale canadienne
Dr Gary Victor interniste à Kelowna (Colombie-Britannique)
Dr Harry Voogjarv chirurgien généraliste, Timmins (Ontario)
Dr Jim Wilson urologue, président du Comité des spécialités du Collège royal
Dre Ruth Wilson professeure de médecine familiale à l’Université Queen’s, ancienne
présidente du Collège des médecins de famille du Canada
Collège royal :
Dr Ken Harris, directeur, Bureau de l’éducation
Dr Craig Campbell, directeur, Bureau des affaires professionnelles
Dr Jason Frank, directeur associé, Bureau de l’éducation
Mme Margaret Kennedy, directrice adjointe, Agrément et Liaison
Mme Jennifer Stewart, gestionnaire, Unité des spécialités
Mme Sarah Taber, gestionnaire, Unité du développement, des innovations et des stratégies
d’éducation
Mme Lisa Gorman, analyste des politiques, Unité du développement, des innovations et des
stratégies d’éducation
Mme Julia Selig, analyste des politiques, Unité du développement, des innovations et des stratégies
d’éducation
Mme Jennifer Chapin, gestionnaire de projet, Unité du développement, des innovations et des
stratégies d’éducation
Mme Stefanie De Rossi, assistante à la recherche, Unité du développement, des innovations et des
stratégies d’éducation
Définitions de généralisme et généraliste
16
Téléchargement