
 
Clinique, morbidité et complications 
• L’incubation dure en moyenne 7 jours (5-21 jours). 
• La  contagiosité  lors  de  l’évolution  naturelle  de  la  maladie  est  maximale  durant  la  phase 
catarrhale (durée 1 à 2 semaines). Elle débute quelques jours avant cette phase et décroît après 
celle-ci,  pour  persister  environ  21  jours.  La  contagiosité  en  cas  de  traitement  antibiotique 
approprié s’arrête après 3 à 5 jours. 
Les symptômes 
La toux prolongée est le symptôme majeur. Cela peut aller de quintes de toux épuisantes, suivies 
d’une inspiration sifflante, chant du coq, vomissement, avec cyanose et apnée chez les nourrissons ou 
alors ce sont des formes beaucoup moins spectaculaire (pauci ou asymptomatique). 
"Pertussis is a chameleon that can present as anything from rhinitis and 
unspecific mild cough to classical textbook presentation… Can last 
between a few days to several weeks or even months" (Heininger 2012) 
La morbidité et les complications 
La morbidité est sous-estimée et est très peu évaluée en Belgique. 
Il est généralement admis que les taux les plus élevés de complications, d’hospitalisation et de décès 
liés  à  la  coqueluche  se  rencontrent  chez  les  nourrissons  non  vaccinés  ou  n’ayant  pas  encore 
complété leurs trois premières doses de vaccin. 
• L’hospitalisation :  
–  Concerne, selon le rapport européen de 2010, 9% de tous les cas de coqueluche et 35% 
des  enfants.  Les  patients  plus  âgés  seraient  également  plus  souvent  hospitalisés,  en 
fonction des études, cela concernerait 5 à 12% des plus de 50 ans. 
– Est  une  cause  importante  d’admission  en  Unité  de  Soins  Intenifs  pour  problèmes 
respiratoires chez les nourrissons. 
•  La nature même des symptômes est gênante, longue et invalidante 
pour les patients et interfère avec leur sommeil et leurs activités. Une 
étude canadienne a montré que la durée moyenne de la toux était de 
10 à 12 semaines (De Serres et al 2000). 
•  Si  la  coqueluche  peut  exacerber  la  symptomatologie  chez  des 
patients atteints de maladies respiratoires chroniques, elle peut aussi 
entrainer  de  nombreuses  complications  chez  les  adultes  et  les 
adolescents. Une étude canadienne qui a suivi plusieurs centaines 
de cas a démontré que 28% d’adultes et 16 % d’adolescents avaient 
développé  des  complications  (pneumonie,  incontinence  urinaire, 
sinusite, fracture de côte, perte de connaissance  (De Serres et al 2000). Des AVC sont aussi 
rapportés chez personnes âgées (Cherry 2010). 
•  Le délai pour faire le diagnostic est important, l’étude canadienne démontre que  seuls 58% des 
cas étaient diagnostiqués durant la première visite, 27% durant la seconde, 10% à la troisième et 
5% après 4 visites ou plus (De Serres et al 2000). 
• L’impact  économique  est  également  important,  une  étude  aux  USA  a  estimé  que  le  coût  par 
épisode infectieux allait de 2.000 à 14.000 $ (McGuiness et al 2013). 
• La  maladie  affecte  également  l’entourage  familial  qui  doit  notamment  veiller  durant  de 
nombreuses nuits leurs enfants malades ce qui augmente davantage le coût socio-économique. 
La mortalité 
Black et al rapportent qu’au niveau mondial, environ 195.000 enfants de moins de 5 ans sont morts à 
cause de la coqueluche en 2008 ce qui représentait 2% de tous les décès (Black et al 2010). La 
létalité est communément évaluée entre 0,2 à 1% mais dans les pays en développement, elle atteint 
environ 4% (Lavine et al 2010, Chiappini et al 2013, WHO 2010). Il est généralement admis qu’environ