Le stage clinique :
J'ai été accueillie dans le service de chirurgie générale de Tartu.
Nous étions trois étudiants IFMSA dans ce département, Éric slovaque,
Stefanous grec, et moi même et suivions notre tuteur le Dr Septtner. Ce
dernier, très impliqué, nous avait très rapidement pris sous son aile. Il possédait
une grande expérience et on voyait qu'il était vraiment heureux de nous
transmettre son sens clinique... en allemand ! Parce qu'il ne parlait pas un mot
d'anglais. Heureusement quelques souvenirs du lycée me permirent de suivre ses
explications.
Une journée type commençait à 6h55 par une visite de patients hospitalisés. Puis
à 7h40 avait lieu une réunion entre les chirurgiens du service et une nouvelle
visite.
A 8H15 se réunissaient tous les chirurgiens de l’hôpital dans l'auditorium pour
parler des cas difficiles. Ces échanges étaient l’équivalent des RCP en France.
Après une troisième visite se concentrait surtout sur les patients en
réanimation.
J'ai trouvé leur sens du travail en équipe remarquable. La communication était de
mise. Et toutes les décisions étaient collégiales.
A 9H commençaient les activités spécifiques : chirurgie la moitié du temps. J'ai
ainsi pu assister à des greffes de peau, des hystérectomies, des
appendicectomies, des colectomies, des pharyngectomies et autres … des
opérations très diverses qui me permirent de réviser toute mon anatomie. La
plupart du temps notre rôle se limitait à celui de spectateur, mais un jour je pus
même participer à 6 saphenectomies, un excellent souvenir car c'était la
première fois que je participais à une opération.
L'autre activité consistait à se rendre à la polyclinique. C’était les consultations
pour les petites chirurgies. L'examen était au premier plan, et sous le regard
attentif du dr Septtner on devait si possible interroger les patients et les
examiner. Il nous enseigna de nombreuses astuces cliniques et de nombreux
réflexes diagnostiques. On se retrouvait à examiner les naevus, palper les
hernies, observer ulcères avec une question en tête : doit-on opérer ou un
traitement médicamenteux sera-t-il suffisant ?