PORTRAIT DE L'ÉCONOMIE ESTONIENNE
En dépit de taux de croissance élevés tout au long
de la dernière décennie, le Produit Intérieur Brut
(PIB) de l'Estonie reste très inférieur à la moyenne
européenne. Le pays a de fait connu des difficultés
liées à la mise en place de nombreuses réformes
liées à l'indépendance et à la privatisation
progressive des entreprises estoniennes.
Aujourd'hui, ce processus touche à sa fin et
l'économie estonienne peut être considérée comme
une économie de marché, à l'instar des autres
économies occidentales.
La structure économique de l'Estonie est assez
diversifiée : elle repose à la fois sur l'industrie (28 %
du PIB), le transport et le commerce, mais surtout
sur la montée progressive du secteur des services
(qui atteint 65 % du PIB en 2003).
L'économie estonienne est principalement orientée
vers les activités liées à l'exploitation du bois, ses
ressources naturelles étant particulièrement riches
dans ce domaine. Le secteur du tourisme est
également générateur d'une grande partie de la
valeur ajoutée estonienne puisque plus de 2
millions de touristes par an visitent l'Estonie, on
compte parmi eux une grande majorité de
Finlandais.
L'Estonie, bien que bénéficiant d'une demande
intérieure dynamique, reste encore largement
dépendante de son commerce extérieur (qui
représente 130 % de son PIB) et est donc très
sensible aux fluctuations conjoncturelles des pays
de l'Europe du Nord, la Finlande et la Suède étant
ses principaux partenaires commerciaux.
La période de transition économique des années
quatre-vingt-dix a été difficile pour le marché du
travail estonien, en dépit d'une baisse rapide de la
population estonienne, et donc de sa population
active. En 2000, le taux de chômage estonien
atteignait ainsi 13,6 %. Il a diminué par la suite,
mais conserve encore un niveau élevé en 2003
(légèrement au dessus de 10 %).
LA PRÉSENCE DES ENTREPRISES FRANCILIENNES EN ESTONIE
2003 (en millions d'euros) Part du total
Produits de la construction automobile 13,8 47,3 %
Savons, parfums et produits d'entretien 3,1 10,6 %
Armes et munitions 1,8 6,2 %
Composants électroniques 1,8 6,2 %
Machines-outils 1,1 3,8 %
Produits de la parachimie 1,0 3,4 %
Articles d'habillement et fourrures 0,9 3,1 %
Appareils domestiques 0,5 1,7 %
Produits en caoutchouc 0,4 1,4 %
Machines d'usage général 0,3 1,0 %
Autres produits 4,5 15,4 %
Total 29,2 100,0 %
Source : Direction interrégionale des douanes d’Ile-de-France
Les entreprises franciliennes sont d'ores et déjà
présentes dans certains des secteurs les plus
porteurs de l'économie estonienne, au premier rang
desquels le secteur de l'automobile.
Le parc automobile estonien est de fait en forte
croissance depuis le début des années quatre-vingt-
dix, puisqu'il a doublé en un peu plus de 10 ans (on
comptait 493 500 véhicules au 1er janvier 2003). Ce
parc étant encore constitué de véhicules anciens, le
secteur reste aussi très porteur pour les
exportateurs automobiles. Le groupe PSA, Peugeot-
Citroën, se trouve ainsi en très bonne position sur
ce marché en pleine expansion, Peugeot étant le
premier vendeur de véhicules neufs dans le pays, et
Citroën le troisième.
S'il n'existe pas d'activité de production ou
d'assemblage sur le territoire estonien, la sous-
traitance d'équipements automobiles et de pièces
détachées est une activité dynamique dans laquelle
se distingue, par exemple, le groupe Saint-Gobain,
producteur de pare-brise et de vitres automobiles.
Estonie - octobre 2004 2
Exportations de l'Ile-de-France vers l’Estonie en 2003