BRICE Mathilde
RAPPORT DE STAGE
IFMSA à Madrid pendant le mois de juillet 2012
Service de neurochirurgie, hôpital 12 de octubre
Accueil d’une étudiante brésilienne durant le mois
de février 2012
Service de chirurgie plastique, hôpital Henri
Mondor
PREMIERE PARTIE : Le stage à l’étranger
J’ai eu la chance d'effectuer au mois de juillet 2012 un stage à l'étranger dans le cadre des
échanges de l'IFMSA.
Je suis donc partie un mois dans la ville de Madrid ou j'ai réalisé mon stage dans le service de
neurochirurgie de l'hôpital 12 de octubre.
J'ai pu ainsi à la fois aller au bloc opératoire et suivre les visites, ainsi que les consultations
externes se déroulant dans les autres services.
J’avais demandé au moment des inscriptions ce service car je n’y étais pas passé en France
et je savais qu’on n’allait pas très souvent au bloc opératoire. Ne parlant pas couramment
espagnol, j’avais fait exprès de demander de la chirurgie afin de ne pas avoir à aller
interroger par moi-même des patients, mais les voir en compagnie de leur chirurgien.
Voici les 2 principaux bâtiments de l’hôpital 12 de octubre, le service de neurochirurgie
étais dans celui de gauche
1) Le fonctionnement du service
Le service pouvait accueillir une trentaine de patients et tous les jours se déroulait en
moyenne trois chirurgies.
Les journées sont découpées en deux dans ce service. La première partie des médecins sont
là de 8h30 à 15h et finissent à 15h, tandis que d'autres chirurgiens prennent la relève pour le
reste de la journée.
J’arrivais pour ma part vers 8h30 dans le service et restait jusqu’à environ 14heures.
J'ai eu la chance d’avoir été avec des internes, les "résidents" et des chefs de clinique, qui
m'ont appris beaucoup en ce qui concerne l'anatomie crânienne et l'imagerie du cerveau.
J’étais la seule externe dans le service car les étudiants espagnols n'ont pas stage l'été, pour
ce qui concerne cet hôpital.
Au cours de mon stage, j’ai pu assister à de nombreuses opérations.
Je ne m'habillais pas en stérile mais les chirurgiens n'étaient jamais plus que 2 autour de la
tête du patient donc en règle générale j'ai vraiment pu vraiment bien voir les opérations.
Durant la première semaine, j’ai surtout participé aux visites, puis lorsque j’ai commencé à
bien connaitre les patients et leurs pathologies, on m’a autorisé à aller au bloc pour pouvoir
voir en quoi consistaient les opérations.
2) La visite
La visite commençait aux alentours de 9h30 ; avant qu’elle ne
commence, nous nous réunissions dans la salle de staff pour
parler d’articles médicaux, des patients arrivés durant la nuit,
des patients vus en consultation et surtout nous regardions les
imageries médicales sur les ordinateurs du service. Tout ça
autour d’un café en général !
La visite se faisait avec un chef de clinique, un chirurgien
sénior, les internes, une secrétaire médicale et les infirmières.
Nous allions voir les patients un à un avant les opérations
pour expliquer le déroulement de l’opération et rassurer les
patients-, puis nous allions les voir après l’opération pour
contrôler les suites opératoires.
A partir de la deuxième semaine de stage, je suis allé
beaucoup plus souvent au bloc ; soit durant toute la matinée :
les chirurgiens me conseillaient quand j’arrivais d’aller voir la
chirurgie parce qu’elle était particulièrement intéressante, soit
après la visite du matin, car c’était plus formateur pour moi d’aller au bloc que de remplir les
papiers avec eux !
3) Le bloc opératoire
Il n’y avait qu’un seul bloc opératoire réservé pour la neurochirurgie, plus un autre réservé
pour les urgences, mais je n’y suis jamais allé.
Les chirurgies ne se déroulaient que dans la matinée et il n’y avait pas de programme pour
l’après-midi.
Mais les opérations auxquelles j’ai assistées étaient plutôt longues en général et finissaient
vers 15 heures en ayant commencé vers 9 heures.
Dans le bloc se trouvait une anesthésiste (toujours la même, qui était rattachée au service),
un interne en anesthésie, les chirurgiens, deux panseuses, un interne en neurologie qui
regardait les opérations et un interne en neurochirurgie qui lui, participait aux opérations.
De plus, il y avait souvent la présence d’un représentant du matériel spécialisé, qui montrai
aux chirurgiens durant l’opération comment utiliser tel ou tel nouveau matériel.
En un mois, j’ai pu voir un assez grand nombre de
chirurgies ; Les plus couramment réalisées étaient les
laminectomies et les ablations de tumeurs cérébrales
qui se déroulaient deux fois par semaine.
J’ai aussi vu l’ablation d’un adénome de l’hypophyse par
voie nasale, l’ablation d’un anévrysme de l’artère
cérébrale moyenne par microchirurgie, plusieurs
biopsies stéréotaxiques pour envoi et analyse en
anatomopathologie, un traitement d’une malformation
artério-veineuse par microchirurgie, et des réparations
de fractures vertébrales en tout genre.
Sur cette photo, on voit le chirurgien en train
d’exclure un anévrysme de l’artère cérébrale
moyenne droite chez une patiente en risque de
rupture.
Voici ce que l’on pouvait voir avant d’arriver à la tumeur : les chirurgiens disséquaient
la dure-mère minutieusement avant d’enlever le cortex cérébral où se trouvait la
tumeur.
Voici l’exemple d’un repérage stéréotaxique à l’aiguille chez un patient avant une
ponction-biopsie pour envoi en anatomopathologie d’une masse expansive
intracrânienne.
4) Différences avec le système français
Ce qui m’a marqué, c’est que les visites sont autorisées à n’importe quelle heure en Espagne
et sans restriction ; au moment de la visite quotidienne du matin, à chaque patient qu’on
allait voir, il fallait demander que la famille sorte et en général, se trouvaient dans la
chambre des enfants, la famille, des amis… Les couloirs du service étaient donc bondés tous
les matins de toute sorte de personnes, parlant entre eux, ce que j’aimais bien car cela
donnait de la gaité au service.
C’était la même chose au niveau de la sortie des blocs opératoires, la famille et les proches
attendaient ; quand le chirurgien avait fini l’opération, il sortait du bloc et allait voir la
famille ; quelque fois plus d’une dizaine de personnes se trouvait là pour un même patient ;
le chirurgien résumait le déroulement de l’opération et la famille le prenait dans ses bras, le
félicitait.
J’appréciais beaucoup cette particularité par rapport à la France car de cette façon la famille
est tout de suite au courant de comment s’est déroulée la chirurgie, elle peut poser des
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