Fait clinique Cardiologie Tunisienne Origine anormale de l’artère coronaire gauche à partir de l’artère pulmonaire, une étiologie rare de cardiomyopathie dilatée chez l’enfant. A propos d’un cas et revue de la littérature. Anomalous origin of left coronary artery from pulmonary artery, a rare etiology of dilated cardiomyopathy in children. A case report and revue of literature. hakim Kaouthar, ouarda fatma, Chaker Lilia, Msaad hela, Boussaada rafik. Service de cardiologie pédiatrique- hôpital La Rabta- Tunis-Tunisie Résumé Mots-clés Résumé : La naissance d’une artère coronaire gauche à partir de l’artère pulmonaire(ALCAPA) est une malformation congénitale rare, révélée le plus souvent par une cardiomyopathie dilatée sévère chez le nourrisson et le petit enfant. Nous rapportons le cas d’une fillette de 5 ans suivie pour cardiomyopathie dilatée, chez qui le diagnostic d’ALCAPA a été suspecté sur les données de l’électrocardiogramme et de l’échocardiographie Doppler. L’enfant a été opérée avec succès de cette malformation grave. Origine anormale de l’artère coronaire gauche, cardiomyopathie dilatée, enfant. Summary Keywords Anomalous origin of left coronary artery from the pulmonary artery (ALCAPA) is a rare congenital malformation, most often revealed by severe dilated cardiomyopathy in infants and young children. We report the case of a 5 year-old girl with dilated cardiomyopathy. The diagnosis of ALCAPA was suspected thanks to the electrocardiogram and Doppler echocardiography data. The child was successfully operated on. Anomalous origin of left coronary artery from pulmonary artery, Dilated cardiomyopath, Child. Correspondance Docteur HAKIM Kaouthar Service de Cardiologie pédiatrique de l'hôpital la Rabta 1007 Jebbari Tunis Telephone: 0021671570955 Fax: 0021671570955 e-mail: [email protected] Cardiologie Tunisienne - Volume 09 N°04 - 4eme Trimestre 2013 -265-270 67 VALCAPA eT CMd de L'eNfANT IntroductIon la naissance d’une artère coronaire gauche à partir de l’artère pulmonaire(alCaPa) représente une anomalie coronaire congénitale rare. non opérée, elle est rapidement fatale dans la plupart des cas. elle est responsable d’une cardiomyopathie dilatée ischémique sévère chez l’enfant. l’évolution spontanée est grave en dehors d’un traitement précoce. le développement des techniques chirurgicales comme la réimplantation coronaire, a permis de transformer complètement le pronostic de cette malformation soulignant la nécessité de son dépistage devant toute cardiomyopathie dilatée chez l’enfant. a l’échocardiographie transthoracique, on a noté un aspect de cardiomyopathie dilatée du ventricule gauche (Vg) avec un Vg très dilaté et globalement hypokinétique. la fraction d’éjection était estimée à 40%. a cette dysfonction systolique du Vg s’associait une fuite mitrale grade iii d’allure organo-fonctionnelle avec des piliers mitraux fibrosés hyperéchogènes (figure n°2). il n’y avait pas d’obstacle à l’éjection du Vg. oBserVAtIon n.a est une fille âgée de 5 ans a été adressée au service de cardiologie pédiatrique pour bilan de cardiomyopathie dilatée (CMd). la cardiopathie étaitt connue depuis l’âge de 7 mois. l’examen clinique a montré une hypotrophie à -2ds, un rythme cardiaque régulier à 100 bpm sans bruit de galop, une tension artérielle à 90/60 mm Hg, un souffle systolique de régurgitation à l’apex et l’absence de signe d’insuffisance cardiaque. les pouls périphériques étaient présents et symétriques. le bilan biologique était normal en l’occurrence les bilans thyroïdien et phosphocalcique. la radiographie thoracique a montré une cardiomégalie au dépens des cavités gauches (un arc inférieur gauche allongé associé à un double contour de l’oreillette gauche), ainsi qu’une redistribution vasculaire vers les sommets. l’électrocardiogramme (figure n°1) a objectivé un rythme régulier sinusal à 75 bpm et la présence d’ondes Q dans les dérivations latérales (di,aVl,V5 et V6). Figure 2 : Flux d’insuffisance mitrale avec aspect hyperéchogène des piliers. l’artère coronaire droite dilatée naissait normalement du sinus coronaire droit (figure n°3). le tronc coronaire gauche semblait naitre du tronc de l’artère pulmonaire à 8 mm au dessus des sigmoïdes sous forme d’un flux rétrograde (figure n°4). Figure 3 : Coronaire droite dilatée de naissance et de trajet normaux Figure 1 : Présence d’un aspect QR en latéral (DI, AVL, V5 et V6). 4eme Trimestre 2013 ainsi, le diagnostic de coronaire gauche aberrante naissant de l’artère pulmonaire était fortement suspecté, il serait confirmé par l’angioscanner coronaire (figure n°5). Cardiologie Tunisienne 68 Hakim K. & al. Figure 4 : Visualisation de l’artère coronaire aberrante naissant du tronc de l’artère pulmonaire (indiquée par la flèche) : A : en bidimensionnel ; B : au Doppler couleur Figure 5 : Naissance de l’artère coronaire (flèche) à partir du tronc de l’artère pulmonaire la patiente a été traitée par diurétiques, inhibiteurs de l’enzyme de conversion, bétabloquants et acide salicylique à dose anti-agrégante. elle a bénéficié d’une réimplantation coronaire sous circulation extracorporelle. les suites opératoires étaient simples sans recours à l’assistance ventriculaire ni majoration de l’ischémie myocardique. l’enfant a été extubée le deuxième jour post-opératoire et sortie de l’unité de soins intensifs au 4ème jour post-opératoire. l’eCg post-opératoire était inchangé. l’échocardiographie post-opératoire immédiate a montré une fonction du ventricule gauche inchangée et une fuite mitrale stable. il n’y avait pas de signe d’hypertension artérielle pulmonaire. l’enfant est sortie de l’hôpital au 10ème jour postopératoire sous diurétique de l’anse, inhibiteur de 4eme Trimestre 2013 l’enzyme de conversion et antiagrégant plaquettaire. au dernier contrôle réalisé à 8 mois de la réimplantation coronaire, l’enfant est asymptomatique. l’examen cardiovasculaire est sans particularité en dehors d’un souffle apexien de régurgitation mitrale 3/6. l’eCg est inchangé. l’échocardiographie montre un ventricule gauche dilaté avec hypokinésie apicale et septale. la fonction systolique globale ventriculaire gauche s’est améliorée (fraction d’éjection à 58%). l’insuffisance mitrale est stable. dIscussIon les anomalies congénitales de naissance des artères coronaires sont présentes chez environ 0.3 à 1 % de la Cardiologie Tunisienne 69 VALCAPA eT CMd de L'eNfANT population (1). Parmi celles-ci, la naissance d’une artère coronaire gauche à partir de l’artère pulmonaire représente une forme extrêmement rare. son incidence est de 1/30000 à 1/ 300 000 naissances vivantes (2). elle a été décrite en premier par Brooks en 1886 (3). elle est souvent responsable d’une cardiopathie ischémique dans les premiers mois de vie entrainant une dysfonction du ventricule gauche, une fuite mitrale et une insuffisance cardiaque congestive (4,5). non opérée, elle est fatale dans neuf cas sur dix dans un délai ne dépassant pas 1 an (6). sa physiopathologie a été bien expliquée par edwards (7). en effet, au cours de la période néonatale, les résistances et les pressions pulmonaires élevées permettent d’avoir un flux antérograde satisfaisant de l’artère pulmonaire à la coronaire gauche et de ce fait, cette malformation est habituellement bien tolérée chez le nouveau-né. au-delà de la période néonatale, la baisse des résistances pulmonaires s’accompagne d’une diminution de ce flux antérograde voire de son inversion, avec un flux rétrograde allant de la coronaire gauche à l’artère pulmonaire « coronary steal ». la perfusion myocardique se trouve ainsi tributaire de l’artère coronaire droite, qui est dilatée, et du degré de développement des collatérales. Chez le nourrisson, le tableau est celui d’une insuffisance cardiaque ou d’une cardiomyopathie dilatée. l’insuffisance mitrale, souvent présente, a une origine mixte organo-fonctionnelle. en effet, à la dilatation fonctionnelle de l’anneau, s’ajoutent des lésions ischémiques des cordages et des piliers générant cette fuite. elle peut faire évoquer à tort le diagnostic d’iM congénitale avec dilatation secondaire des cavités gauches (8). Quelques rares cas ont été décrits chez le grand enfant ou chez l’adulte (9). Ces formes représentent uniquement 10 à 15% des cas (9). elles sont expliquées par un ostium coronaire pulmonaire restrictif et une circulation collatérale abondante (7). Toutefois l’évolution est imprévisible avec risque de survenue d’un infarctus du myocarde ou de mort subite par troubles du rythme cardiaque (10, 11, 12, 13). etant une cause curable et réversible de cardiomyopathie dilatée, la naissance anormale de la coronaire gauche à partir de l’artère pulmonaire doit être évoquée devant toute cardiomyopathie dilatée de l’enfant. Certains éléments orientent vers ce diagnostic. nous pouvons citer les critères électriques de Johnsrude (14), présents dans notre observation, qui consistent en une onde Q profonde (>3mm), prolongée (>30ms) avec un aspect Qr dans les dérivations latérales et qui est absente dans le territoire inférieur. Pour l’échocardiographie, Chang et allada (15) ont établis quatre critères : un rapport du diamètre de la coronaire sur celui de l’anneau aortique > 0.14, une 4eme Trimestre 2013 hyperéchogénicité des piliers mitraux, un flux doppler (couleur et pulsé) inversé, et chez le grand enfant, un flux abondant de haute vélocité au niveau du septum interventriculaire témoignant d’une circulation collatérale importante (16, 17, 18,19). l’échocardiographie couplée au doppler est suffisante pour confirmer le diagnostic d’alCaPa quand elle montre chez un enfant présentant une cardiomyopathie dilatée, une coronaire droite dilatée associée à une inversion du flux dans la coronaire gauche vers l’artère pulmonaire au doppler pulsé (16, 17, 18,19). dans les cas où le diagnostic d’alCaPa est suspecté devant une cardiomyopathie dilatée sans pouvoir bien visualiser la malformation à l’écho-doppler, d’autres explorations s’imposent(20). le coroscanner s’est largement substitué à l’angiographie coronaire conventionnelle et constitue de nos jours un moyen diagnostic sensible et peu invasif (21). le traitement de l’alCaPa est chirurgical. l’indication opératoire doit être posée dès que le diagnostic est confirmé et la réparation doit être réalisée le plus précocement possible. Plusieurs techniques chirurgicales ont été décrites. la réimplantation directe de la coronaire gauche sur l’aorte, pratiquée chez notre patiente, demeure la technique la plus utilisée avec les meilleurs résultats (22). la technique de Takeuchi qui consiste à connecter la coronaire gauche aberrante sur l’aorte via un tunnel intrapulmonaire est indiquée aux cas où la réimplantation directe de la coronaire gauche sur l’aorte est difficile du fait d’une longueur inadéquate de l’artère coronaire (22). la nécessité d’un geste associé sur la valve mitrale a été longtemps discutée. Plusieurs études ont montré qu’après réimplantation coronaire, l’insuffisance mitrale reste stable dans 30 à 40 % des cas et qu’une amélioration d’au moins un grade a été notée dans 2/3 des cas. Ceci explique l’attitude conservatrice adoptée par la plupart des équipes qui ne conseillent de réparer la valve qu’en cas de fuite massive en présence de lésions irréversibles évidentes ou s’il existe un mécanisme non ischémique associé. en effet, la réparation mitrale chez l’enfant, jugée délicate, est source de prolongation de la durée de la circulation extra-corporelle pouvant nuire davantage à un ventricule gauche dont la fonction est déjà altérée (23,24). la mortalité précoce varie selon les séries de 0 à 16% (24, 25, 26, 27). les principales causes de décès étant les arrhythmies ventriculaires et le bas débit cardiaque. les facteurs de risque de mortalité précoce sont la dysfonction ventriculaire gauche préopératoire sévère avec une fraction d’éjection inférieure à 30% et le recours à l’ l’assistance ventriculaire mécanique en postopératoire. la valeur pronostique de la sévérité de l’iM préopératoire est controversée (24, 25, 26, 27, 28). le recours l’assistance ventriculaire en post-opératoire Cardiologie Tunisienne 70 Hakim K. & al. est nécessaire dans 6 à 35% des cas selon les séries (19, 24). les facteurs prédictifs de recours à l’assistance ventriculaire mécanique en post opératoire sont : la dysfonction Vg préopératoire sévère, l’état clinique critique préopératoire (patients sous inotropes positifs) et la durée prolongée de la circulation extracorporelle (24, 28, 29). la récupération de la fonction du ventricule gauche après revascularisation est la règle. elle est observée dans un délai qui varie selon l’âge opératoire. Ce délai ne dépasse pas les 7 mois si le malade est opéré avant l’âge d’un an et peut aller, le cas échéant jusqu’à 2ans (30, 25, 27). Pour notre malade, nous ne disposons pas encore d’un recul suffisant. nous préconisons une surveillance clinique et échographique régulière pour évaluer la fonction ventriculaire et l’évolution de la fuite mitrale. le pronostic à moyen et long termes est bon mais il reste conditionné par le risque de mort subite par troubles du rythme incitant à une surveillance rapprochée par Holter rythmique particulièrement au cours de la période de récupération de la fonction ventriculaire gauche (26, 31, 32). la survie à 15 ans dépasse 90% dans la plupart des séries (24, 31,32) . des réinterventions à moyen et à long terme ont été rapportées dans 8 à 15% des cas (24,31,32). il s’agit dans la plupart des cas de réinterventions pour insuffisance mitrale, plus rarement d’une angioplastie chirurgicale de la coronaire gauche réimplantée ou d’un pontage aortocoronaire (24,31). conclusIon la naissance anormale d’une coronaire gauche à partir de l’artère pulmonaire est une cause rare de cardiomyopathie dilatée chez l’enfant. du fait de la réversibilité de la cardiomyopathie après traitement chirurgical, elle doit être systématiquement évoquée et recherchée dans le cadre du bilan étiologique. l’échocardiographie doppler permet le plus souvent de faire le diagnostic. dans les autres cas c’est le coroscanner ou la coronarographie qui permettent de reconnaitre cette anomalie. la réimplantation coronaire directe sur l’aorte est la technique de référence. un geste sur la valve mitrale n’est indiqué qu’en cas de fuite massive ou s’il existe une autre cause associée à l’iM. le pronostic lointain est souvent bon mais une surveillance clinique, échographique et rythmique est indispensable. reFerences 1- Castenada ar, Jonas ra, Mayers Je et al. 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