Déficit immunitaire primitif et appareil digestif à propos d`un cas

publicité
Déficit immunitaire primitif de l’adulte
(DIP)
Quand le gastroentérologue doit penser au DIP ?
Wafaa Hliwa
Service de gastroentérologie
Chu Ibn Rochd casablanca
Les déficits immunitaires: 2 types
Déficit primitif ou héréditaire :
Rare
•
Déficit secondaire ou acquis
Plus fréquent
Anomalies de développement et/ou de

VIH
maturation des cellules du système

Hémopathies malignes( myélome; LLC
immunitaire. (lignée lymphoïde et/ou
•
lymphome, thymome ..)
myéloïde)

traitements immunosuppresseur
.

Autres :

Maladies auto-immunes

Malnutrition; perte digestive des
Ig (entéropathie exudative)

Diabète; insuffisance rénale
majeure.
Déficit immunitaire primitif (DIP)
DIP = domaine en plein essor
 Progrès immunologiques et génétiques:

Plus de 260 types
plus de 240 gènes
 Révélation : enfant et adulte (début de l’expression ou retard diagnostique).
 Complications infectieuses et non infectieuses : (cancer ; auto-immunité,
granulomes ) pouvant précéder les complications infectieuses
 Morbi-mortalité élevée notamment au Maroc
 progrès thérapeutiques: Immunoglobulines; greffe de moelle; thérapie
génique
Déficit immunitaire primitif (DIP) chez
l’adulte
 DIP reste largement méconnu et sous-diagnostiqué :
 méconnaissance des DIP
 expression clinique variable
 exploration réputée difficile
 Intérêt d’une collaboration étroite entre:
immunologiste et clinicien (infectiologue , pneumologue
, interniste , gastroentérologue , pédiatre , ….
DIP: classification
1.
Déficit de l’immunité spécifique

Immunité humorale: cellules B ( 70%)

Immunité cellulaire : cellules T (20%)

Ou les deux: T et B (déficit immunitaire combiné)
2. Déficit de l’immunité non spécifique( immunité innée) 10% : cellules
phagocytaires( PNN, macrophages) et complément
Déficit de l’immunité humorale
Déficit primitif de l’immunité cellulaire
Déficit de la fonction phagocytaire
 Déficits des cellules phagocytaires
 Déficits quantitatifs = neutropénies congénitale
 Défauts qualitatifs
 Déficits en protéines d’adhérence (intégrines)
 Défaut de l’explosion oxydative phagocytaire: Granulomatose
septique chronique
 Déficits immunitaires du complément: C2, C3 ou C4 …..
DIP: Classification


Liste détaillée « étude génétique) de 262 types de DIP
DIP en 8 groupes
DIP : épidémiologie
•
Rare mais prévalence sous estimée
•
A l’échelon Mondial: Rare ( Prévalence 1/5000 à 1/10000)
 déficit sélectif en IgA : caucasiens:1/300 et 1/700; Asiatiques:1/5000
 Déficit variable commun (DICV): 1/25000 à 1/50000
Al-Herz W, Bousfiha AA, et coll Front Immunol. 2011
Malamut GCB 2007
Yel L. J Clin Immunol 2010;
Notarangelo LD, Fischer A, et al. J Allergy Clin Immunol 2009
•
Registre Africain : seuls 1016 cas inscrits (estimation 902 631 cas)
Bousfiha AA, Primary Immunodeficiency Diseases Worldwide: More Common than Generally
Thought. J Clin Immunol. 2013
•
Registre Marocain:
plus de 400 cas DIP (estimation x 5 fois)
Bousfiha AA, et al. First report on the Moroccan Registry of the Primary
Immunodeficiencies: A 14-Years experience (1998-2012). J Clin Immunol. 2014
DIP :épidémiologie
Estimation:
 worldwide: six million people may be living with a PID, whereas only 27,000Ŕ 60,000
have been identified to date
Europe,: our upper estimate was 638,000 cases, and 15,052 cases are currently
registered (2.27 %).
In Africa, up to 902,631 people may have a PID, whereas only 1,016 cases
are currently registered.
We also found that PIDs were prevalent not only in children, but also in adults, who
were strongly underrepresented in registries.
Ahmed Aziz Bousfiha : Primary Immunodeficiency Diseases Worldwide: More
Common than Generally Thought; J Clin Immunol 2012
Ahmed Aziz Bousfiha : Primary Immunodeficiency Diseases Worldwide: More
Common than Generally Thought; J Clin Immunol 2012
Ahmed Aziz Bousfiha : Primary Immunodeficiency Diseases Worldwide: More
Common than Generally Thought; J Clin Immunol 2012
Registre
marocain
•
421 patients entre 1998 et 2012. Prévalence : 0.81/100,000 habitants
 Consanguinité : 43.2 % ;
Délai diagnostique: 2 ans
 Déficit humoral: 22. 7%
 Déficit combiné : 20.6 %
 Syndrome d’ hyper-IgE :48 cas;
 ataxia-telangiectasia: 40 cas
 Trouble de la phagocytose : 17.5%
 Principaux signes cliniques :
 Infection respiratoroireS:60.8 %,
 infections cutanées: 33.5 % ; Candidose:26.1 %.
 Mortality :28.8 %,;
DIP et Age au moment du diagnostic
avant 5 ans : 80 %;
6 -16 ans: 15 % ;
à l’âge adulte :5 %
Al-Herz W, Bousfiha A, et al Front Immunol 2011
Notarangelo LD, Fischer A, et al. J Allergy Clin Immunol 2009
Ahmed Aziz Bousfiha : Primary Immunodeficiency Diseases Worldwide: More
Common than Generally Thought; J Clin Immunol 2012
DIP chez l’ adulte
• Révélation tardive
• Surtout immunité humorale
 Notamment DICV (déficit immunitaire variable)
 Le plus fréquent du DIP symptomatique de l’adulte
 diagnostic souvent entre 20 et 40 ans;
 Délai diagnostique: 6 à 8 ans
 Déficit sélectif en Ig A
C.Fieschi ; Réanimation 2008
H.Chapel, Blood 2008; .C
DIP et tube digestif
Tissus lymphoïde associé au tube digestif
Rôle du tissus lymphoïde associé muqueuse:
maintient balance entre l’activité immunitaire et la tolérance immunitaire
au niveau du tube digestif
•Régulation de façon constante l’exposition aux antigènes ( bactéries; virus et parasites; aliments…)
en proximité du large réservoir des lymphocytes, des macrophages et cellules dendritiques
•Sa réponse fait partie des moyens de suppression ou de tolerance du système immunitaire systémique
maintient la balance entre l’activité immunitaire et la tolérance immunitaire au niveau du tube digestif
•Si dysfonctionnement : inflammation muqueuse et des troubles gastro-intestinaux
Les manifestations gastro-intestinales des déficits
immunitaires primitifs (DIP)
• Fréquentes: 5 à 50 % des patients DIP
– Surtout DICV: 20 à 60 %
• Souvent révélatrices
Hermaszewski RA, QJM 1993
Washington K, Am J Surg Pathol 1996
Levy J. J Pediatr 1997
Hermans PE, Am J Med 1976;
Kalha I,. Curr Gastroenterol Rep 2004
• Peuvent mimer des maladies digestives de l'immunocompétant (maladie
coeliaque, MICI, anémie pernicieuse …)
– Cependant spécificités
 Diagnostiques (histologie distincte)
 Thérapeutiques (résistance traitement conventionnel)
DIP- signes digestifs
Ahmed Aziz Bousfiha : Primary Immunodeficiency Diseases Worldwide: More
Common than Generally Thought; J Clin Immunol 2012
DIP- tube digestif: Quatre types de signes
1. Infections récidivantes

Diarrhée chronique sévère ou récidivante

Malabsorption

Giardia lamblia
2. Pathologie auto-immune: Anémie de Biermer, gastrite atrophique,
hépatite autoimmune, Cirrhose biliaire primitive,
3. Pathologie inflammatoire: hyperplasie lymphoïde, MICI
4. Cancer: lymphome, carcinome gastrique, intestinal
Déficit immunitaire humorale
•
•
Déficit immunitaire cellulaire
Diminution sérique des Ig de l’agmmaglobunémie
•
Souvent dès la petite enfance:
(Bruron) au déficit sélectif (sélectif en IgA ou en
•
infection virales ou bactériennes ou
sous-classes d´IgG ou déficit variable IgA, IgG , IgM(
parasitaires sévères et souvent
DICV)
systémiques( pneumocystose,
Infection ORL et broncho- pulmonaire à répétition
mycobacteries, cryptosporidies)
Signes digestifs:
•
Les signes digestifs:
fréquemment révélateurs
 Dominées
par
diarrhée

chronique
ou
récurrente
 Multifactorielle:
infection virale ou à germes
intracellulaire ou maladie
intestinale spécifique comme
infection
chronique
par
Giardia ou atrophies villositaires mimant une
maladie coeliaque, pullulation microbienne…
entéropathie autoimmune au
cours du syndrome d’IPEX
 Risque élevé de lymphome et
cancers digestifs
DIP: Fréquence des pathologies digestives :
Pathogène
infectieux
Biermer
Atrophie
villositaire
Hyperplasie
folliculaire
lymhoide
MICI_LIKE
Crohn RCH
Déficit en IgA
G.Lamblia
++++
+++
++
++
+
DICV
G.Lamblia
C. Jejuni
+++
+++
+++
++
+
Bruton
G.Lamblia
Rotavirus
-
-
+
+
-
-
-
-
-
cryptosporidies
G.Lamblia
-
-
++
+++
-
SCID
Cryptosporidies
Rotavirus
adénovirus
-
+++
-
-
-
IPEX
EBV,
CMV
-
+++
+
-
-
-
Ataxie-telagiectasie
G.Lamblia
-
-
-
-
+
Wiskott-Aldrich
C.Enteridis,
CMV
-
-
-
+
+
Di george
Candidose,
Rotavirus
-
-
-
-
-
Maladie
granulomateuse
septique
S.Aureus
Entrobacteries
Aspergillus
-
-
-
+++
-
Hyper-Ig M
-liée à X
-AR
DIP: Fréquence des cancers digestifs
adénocarcinome
gastrique
Adénocarcinome
colique
Lymphome digestifs
Déficit en IgA
++
+
+
DICV
++++
+
++++
Maladie de Bruton
++
(agammaglobunémie)
++++
++
Hyper-IgM
-
+
+++
SCID
-
-
+++
Ataxi-telangiectasie
++
+
++++
Wiscott- Aldrich
-
+
++++
DiGeorge
-
-
+++
Déficit de l’immunité humorale
Symptômes digestifs
•
Diarrhée chronique:

Déficit Immunitaire Commun Variable (DICV) :

40 à 60 %
 20 à 40% syndrome de malabsorption
Hermans PE, Am J Med 1976
Washington K, Am J Surg Pathol 1996
Malamut G,. Gastroenterology 2005
 57% Anémie martiale
•
Levy J, J Pediatr 1997

Hyper-IgM liée à l’X: 50 % de pathologies gastro-intestinales

Agammaglobunémie : Bruton: moins de diarrhée mais plus de cancers intestinaux( ADK); crohn like
Origine
–
–
infectieuse: Giardia, campylobacter, salmonella
malabsorption: atrophie villositaire mimmant une maladie coeliaque, pullulation microbienne
–
Hyperplasie lymphoïde importante
–
Lésions inflammatoires du tube digestif
Déficit primitif humoral: Infections digestives
•
Giardia.lamblia **
– Infecions fréquentes, récidivantes , résistantes ( metronidazol ou tinidazol à répétition)
– DICV, déficit en IgA
– Sensibilité modérée des EPS ( intérêt : PCR et biopsies duodénales)
•
Campylobacter jéjuni, Salmonella: résistance traitement conventionnel
•
Pullulation microbienne sans germes identifiables
•
Rotavirus, Entérovirus:
– Maladie de Bruton ( agammamaglobunémie) (formes graves et disséminées)
– PCR ++ (ELISA négative car immunodepression)
•
Cryptosoridium parvum
– Hyper-IgM LI2 0 X
Hermaszewski RAQ J Med 1993
Sicherer SH, JAMA 1998
Saulsbury FT, J Pediatr 1980
Cellier C, NEJM 2000
Roman E, Health Sci J 2005
Déficit primitif humoral: Manifestations intestinales
Atrophies villositaires ***

31 % à 60% des DICV avec anémie ou troubles gastrointestinaux
Malamut G, Gastroenterology 2005
Luzi G, Am J Gastroenterol 2003

Pathogénie différente: selon le type du déficit
 Atrophie villositaire et Déficit en IgA : 2 à 3 % de cas de maladie cœliaque :
Négativité des auto-anticorps
 DICV et maladie cœliaque:
 Même histologie : augmentation des lymphocytes intraépitéliaux,
raréfication des plasmocytes du chorion
 Particularité:
Ament ME. Pediatr Clin North Am 1975
Cunningham-Rundles C, Clin Immunol 1999
Malamut G, Gastroenterology 2005
 résistance du Régime sans gluten,
 efficacité du budésonide sur l’atrophie villositaire
Déficit primitif humoral: Manifestations intestinales
Hyperplasie folliculaire lymphoïde: (HFL)
 60% des DICV
 Plus rare si déficit en IgA ou agammaglubulinémie
 Plus diffuse : tout le grêle et colon / immunocompétent ( iléon terminal,
colon droit)
 Risque: lymphome intestinal:
 DICV**( LNH phénotype B)
 Maladie du Bruton
Hermans PE. Am J Med1976
Bastlein C. Endoscopy 1988;
Lamers CB, Dig Dis Sci 1980;
Castellano G J Clin Gastroenterol 1992;
Déficit primitif humoral: Atteintes gastriques
•

Atrophie muqueuse fundique: « Biermer-like »
DICV: 17%
Kinlen LJ, Lancet 1985
 Déficit en IgA **
 Survenue précoce: (20 à 40 ans); séronégative ( Ac anti cell pariétales
Spector JI.. JAMA 1974.
Twomey JJ,. Am J Med 1969
•
Gastrite à H.Pylori moins fréquente si DICV:
 utilisation fréquente des ATB pour infection ORL et respiratoires
•
Cancer gastrique
– Risque x 10 à 50 si DICV
Mellemkjaer L, Clin Exp Immunol 200
Kinlen LJ, Lancet 1985;
– Gastrite atrophique= état précancéreux
– Risque moindre si déficit en IgA et Bruton
Déficit primitif humoral: Atteintes colorectales
•
Hyperplasie folliculaire lymphoïde étendues à tout le cadre colique : Constant si DICV
•
Hyperplasies lymphoïdes pseudo-tumorales: DICV, Hyper-IgM Malamut G,
•
•
Gastroenterology 2005
Canioni D, Histopathology 2001
Colites lymphocytaire Teahon K, Gut 1994
Colite inflammatoire « MICI- like » **
– Déficit en IgA, DICV, agammaglobunémie lié à l’X
– particularités
• Raréfaction voir absence de plasmocytes du chorion
Mannon PJ, 2006
• profil différent des cytokines secrétées dans le chorion
• Résistance au traitement classique
•
Risque de cancer colique
•
Adénocarcinome: x 30 si maladie de Bruton
•
Lymphome colorectaux: DICV ( sur fond d’hyperplasie folliculaire lymphoïde)
van der Meer JW,. Lancet 1993;341:1439-40
.
Larvol L, Gastroenterol Clin Biol 1994.
Montalban C, Med Clin (Barc ) 1989.
Déficit primitif de l’immunité cellulaire
• Déficit immunitaire combiné sévère (DICS, SCID)
– Absence de lymphocyte T, déficit humoral variable, +/- déficit en cellules NK
– Signes digestifs précoces : dés premiers jours de vie:
–
RGO, vomissement sévères, diarrhée chronique à germes intracellulaire,
parasitaires( Coccidies, Cryptosporidies),virales( Rotavirus, Adénovirus, CMV)
,Atrésie intestinales, sténoses coliques non inflammatoires par hyperplasie de
la musculeuse
–
Traitement : greffe de moelle osseuse
• Syndrome d’IPEX: signes digestifs précoces
– Diarrhée exsudative sévère par entéropathie autoimmune
– Atrophie villositaires totale ou sutotale
– IgG anti-antérocytes sanguins
– Traitement: greffe de moelle osseuse, nutrition parentérale, corticoides,
immunosupresseurs, ciclosporine, tacrolimus,, sirolimus
Déficit primitif de l’immunité cellulaire
signes digestives ( suite )
•
Syndrome de DiGeorgio:
–
dysphagie suite à des anomalies de la face, diarrhée chronique, douleurs abdominales
chroniques, entérocolites ulcéro-necrosantes à aspergillus, perforation gastriques
multiples
–
•
•
Traitement: greffe thymique
Ataxie Ŕtélangiectasie:
–
déficit en IgA, Ig G, IgE: Infection à giardia lamblia,
–
colites mimant une MICI, cancers et lymphomes gastrique et du grêle
Syndrome de Wiskott-Aldrich
–
Infection et colites chronique RCH-like,
–
hémorragies digestives suite à la thrombopénie,
–
cancers, lymphomes
Déficit primitif de la phagocytose
• Maladie granulomateuse septique
•
fréquence:1/250 000; défaut de NADPH oxydase (bactéricidie).
 Estomac: rétrécissement antral, Ganglion mésentérique
 Intestin: Crohn- like
– Histologie: granulomes,
– Particularités: infiltrat muqueux à polynucléaire éosinophiles, macrophages
pigmentés: Macrophages PAS + ( germes intra-cytoplasmiques non digérés (
staphylocoques, entérobacteries, corps mycéliens d’aspergillus)
•
Entérocolites ulcéro-nécrosantes ischémiques
•
Abcès périrectaux, Infections abdominales sévères( appendicites,
péritonites, abcès périanaux), Iliéocolite chronique Crohn-like:
(sténoses et ulcérations iléo-coecales)
Tube digestif et Déficit en
complément
• Signes gastro-intestinaux surtout si
déficit en C1q = Œdème angioneurotique
Vers l’âge de 20 ans
Crises douloureuses abdominales avec dysphagie,
vomissement et diarrhée
Liés à l’œdème muqueux du tractus digestif et
respiratoire sup = pronostic)
Allez M, In : Gastroentérologie ; Ellipses, 2005.
DIP et foie
• 20% des DICV
Hépatopathie cholestatiques, HTP avec SPM
Histologie variable:
hyperplasie nodulaire régénérative,
infiltration lymphoïde polymorphe et bénigne,
Lésions granulomateuses
Quand le gastroentérologue doit penser DIP ?
Comme tout clinicien devant :
Les 12 signes cliniques d’alerte d’un déficit immunitaire primitif chez
l’adulte
1- Plus de 2 otites par an
2- Plus de 2 sinusites aiguës ou sinusites chroniques
3- Plus de 2 mois de traitement antibiotique par an et/ou nécessité d’un traitement
antibiotique par voie intraveineuse
4- 2 pneumopathies dans l’année
5- Diarrhée chronique avec perte de poids
6- Episodes de fièvre importante inexpliquée
7- Mycose cutanéo-muqueuse persistante
8- 2 infections graves dans l’année
9- Cas d’immunodéficience connu dans la famille
10- Manifestations autoimmunes et/ou granulomatose
11- Infections virales répétées ou chroniques (Herpès, zona, verrues, aphtes,
condylome, infections génitales chez la femme)
12- Dilatations des bronches et/ou bronchites répétées sans cause connue
1- Devant les 12 signes d’alerte chez l’adulte
Quand le gastroentérologue doit penser au déficit
immunitaire primitif ?
2- si signes digestifs chroniques et récurrents avec
 Éléments anamnestiques: ATCD ou association
– Infections dites SPIR ( S=sévères P=persistantes
I=inabituelles R= récidivantes) ORL ; respiratoires,
cutanées et tissulaires)
– ATCD familiaux de DIP
– Manifestations autoimmunité ou néoplasie
Quand le gastroentérologue doit penser au déficit immunitaire?
3-Éléments cliniques évolutifs
 Diarrhée chronique avec
syndrome malabsortion ( VIH-)
 Syndrome de pullulation
microbienne sans germe
identifié
 Giardiase récidivante et
résistante
 Diarrhée bactérienne banales
mais récidivante et résistante
 Atrophie villositaire
séronégative ou maladie
coeliaque résistante au RSG
 Granulomes digestifs ou
ganglionnaires mésentériques sans
cause évidente (TBK, sarcoïdose,
Crohn)
 anémie de Biermer atypique:
séronégative ou survenue précoce
(20 à 40 ans)
 Colite MICI like: résistante au
traitement, histologie
particulière( plasmocytes rares)
 Abcès abdominaux récidivants
Quand le gastroentérologue doit penser au déficit
immunitaire?
•
5 - Si signes digestifs chroniques et récurrents avec
– Lymphopénie
– Neutopénie
– Signes d’autoimmunité: anémie hémolytique autimmune,
PTAI, thyroidite autoimmune, hépatite autoimmune ….
DIP: comment explorer?
DIP: Bilan de première intention
•
NFS - plaquettes:
–
Lymphopénie
–
Neutropénie
–
Corps de Jolly (asplénie ou hyposplénie)
– Autoimmunité: anémie; thrombopénie et ou neutropénie
•
Electrophorèse des protéines (EPP)
– hypogammaglobulinémie ou agammaglobuminémie
– Élimine la fuite protidique par entéropathie exsudative ( un taux normal
d’albumine)
•
Dosage pondéral des Ig (immunoglobulines) sériques
– Ig G
Ig A
Ig M ( ±sous classe IgG = IgG2 et IgG4 )
DIP: Bilan de seconde intention
•
Phénotypage des sous populations lymphocytaires : par cytométrie en flux
–
CD3, CD4, CD8 (LcT) ; CD19 (LcB), CD16, 56 (NK), IgM, IgD (LcB naifs), CD27 (LcB
mémoires), CD40-L (LcB) (
•
Étude fonctionnelle des lymphocytes :
–
•
Test de transformation lymphoblastique (TTL)
Étude fonctionnelle des PNN :
– Test au nitrobleu de tétrazolium,: NBT test ( granulomatose septique
chronique)
•
Exploration du complément : voies classique et alterne
–
Dosage CH50, C3, C4: déficit de la voie classique, déficit des fractions C1 à C9
–
AP50, dosage des composés D, H, I et properdine
:
•
Dosage des IgE
•
Sérologies vaccinales
syndrome d’hyper IgE
Démarche générale
Principes du traitement
• Traitement des infections: Antibiotiques;
antimycotiques …
• Immunoglobulines IV ou S/C : déficit humoral
• Greffe de moelle osseuse : déficit cellulaire
• G-CSF
• Thérapie génique
Conclusion: DIP adulte
• DIP: accroissement des cas de dans le monde
• Identification incessante de nouvelles entités
 DIP = priorité pour sensibiliser les médecins(
gastroentérologues …) à un diagnostic précoce
 Des complications digestives notamment infectieuses
inflammatoires et cancéreuses
 Démarche rigoureuse: Coopération multidisciplinaire
 Suspicion d’un DIP : toujours exclure d’abord l’infection au VIH.
Téléchargement