PROPOSITIONS THERAPEUTIQUES POUR LES INFECTIONS DE PROTHESE ARTICULAIRE Pr Louis BERNARD, Hôpital R. Poincaré Garches DIU Vendredi 05 janvier 2007 INTRODUCTION (1) Eléments physiopathologiques Incidence non négligeable 1-2% différents traitements différentes situations Prise en charge multidisciplinaire +++: • chirurgicale, • radiologique, • bactériologique, • anatomopathologique • infectiologique. INTRODUCTION(2) Pourquoi s’intéresser au traitement de l’infection de prothèse articulaire ? 1 000 000 prothèses /an dans le monde L'incidence des infections = 1-2%, Infection= morbidité, mortablité coût+++ Infection= différents mécanismes physiopathologiques ++ - rien est établi - beaucoup de supposition, peu d’études randomisées Prothèse de hanche: composants Tête céramique Cupule titane et polyéthylène Ciment méthyl-méthacrylate Tige alliage chrome-cobalt INFECTION HOTE -âge -terrain -Macrophages -Polynucléaires INFECTION OS matrice séquestres BACTERIE -pathogénicité -adhérence -biofilm -SCV IMPLANT intégration tissulaire libération d’éléments DIAGNOSTIQUE CLINIQUE Infection post opératoire immédiate le tableau bruyant : tableau septique (fièvre, frissons) douleur aiguë de hanche, cicatrice inflammatoire voire bombante. Infection subaiguë ou chronique diagnostic clinique : pas toujours simple. -douleur à la mobilisation de la hanche. -parfois fistule avec un écoulement. -fièvre inhabituelle -asthénie. -parfois syndrome dépressif réactionnel (invalidité, douleur chronique). CLASSIFICATION 3 phases différentes (Coventry): Type I: aiguë et précoce période post opératoire immédiate (< 1 mois) Type II: chronique plus tardive prothèse douloureuse. Type III: aiguë tardive voie hématogène prothèse le plus souvent asymptomatique HISTOIRE NATURELLE du TRAITEMENT •Diagnostic Doute puis... Certitude Antibiothérapies: IV puis per os, bithérapie Longtemps Attitudes chirurgicales 1T: ciment-ATB 2T: spacer-ATB DR: 1 ou plusieurs Surveillance….1 an échec-guérison TRAITEMENT PRINCIPE : éradiquer le processus infectieux et rétablir le fonctionnement de l’articulation atteinte LA REALITE: - changement ou non de prothèse - antibiotique: un peu, beaucoup, passionnément un soir ou pour toujours…. TRAITEMENT CHIRURGICAL PRINCIPES TRAITEMENT CHIRURGICAL Technique 1 Débridement/rétention -chirurgicale ou parfois sous arthroscopie. - méthode: luxation de la prothèse (hanche) résection des tissus infectés libération des adhérences Lavage : 5 à 10 litres Ringer lactate fermeture sur redon Un à plusieurs lavages -indication: infections postopératoires précoces + germes peu virulents ? TRAITEMENT CHIRURGICAL Technique 2 •Remplacement de prothèse en un temps (1T) Méthode: -ablation de la PTH infectée (en totalité ou en partie) -lavage et curetage extensif des tissus -réimplantation d’une prothèse, (souvent ciment ATB) Indication: - prothèse descellée - germe peu virulent - documentation bactériologique préalable TRAITEMENT CHIRURGICAL Technique 3 Remplacement en deux temps (2T) Méthode: ablation de la PTH infectée (en totalité ou en partie) lavage et curetage extensif des tissus implantation d ’un écarteur (spacer) antibiothérapie par voie générale délai sans prothèse: 6 s à ….1 an réimplantation d’une prothèse (2ème temps) Indication: traitement de choix, meilleure efficacité TRAITEMENT CHIRURGICAL Technique 4 • Résection tête et col (Girdlestone) hanche •Arthrodèse -genou Méthode: ablation de la prothèse résection des tissus infectés + tête et col (hanche) + arthrodèse (genou) Indication: -situations désespérées (après échec de la reprise) -pronostic fonctionnel déjà compromis. ANTIBIOTHERAPIE PRINCIPES TRAITEMENT ANTIBIOTIQUES (1) Antibiothérapie générale Ce qui est habituel : -ATB indispensable, (quelle que chirurgicale) -concentrations plasmatiques élevées -durée prolongée (6 semaines…1an) soit la technique Choix de la molécule -sensibilité in vitro des germes en cause (CMI) -stabilité vis à vis des mutations résistantes (pyo, staph) -capacité de diffusion tissulaire, -toxicité,tolérance. TRAITEMENT ANTIBIOTIQUES (3) En pratique clinique, -dosages plasmatiques, -résultats d’études pharmacocinétiques. -taux sériques élevés (surtout résiduel) -pouvoir bactéricide du sérum ? Ce qui est incertain -mono- ou bi-thérapie ? -parentérale ou orale ? -critères de surveillance ? -méthodologie dans les dosages osseux (sain et pathologique) QUE CHOISIR ??? QUELLES INDICATIONS…. (1) CHIRURGIE ANTIBIOTHERAPIE Molécules 1 temps IV, per os 2 temps durée Débridement résection définitive, abstention QUE CHOISIR ??? QUELLES INDICATIONS…. (2) •La Littérature ???? • peu de données dans la littérature données recopiées d’article en article, études non prospectives fondées sur qq cas on ne rapporte que les succès - difficulté du prospectif nombre de cas (10-20 cas/an/centre) cas hétérogène (usure-bactérie-terrain) recul très long (> 2 an) techniques différentes opérateurs différents •TRAITEMENT CHIRURGICALE: Données de la littérature Remplacement en un temps 85-95% Remplacement en deux temps 90-95% Résection ou arthrodèse 70-100% Chirurgie conservatrice Lavage 50-70% Abstention chirurgicale Traitement médical seul 0-100% Chirurgie non conservatrice Fisman, CID 2001 (1) •Modèle statistiques (Markov model) • 4 états de santé •cycles de Markov = 1 mois •suivi jusqu’au décès avec mesure de: -espérance de vie -coût -ratio efficacité-coût durée moyenne de survie nbre total d ’intervention Fisman, CID 2001 (2) •Population étudiée 65 ans: H/F(BEG-ASA2) 80 ans : H/F (EG moyen-ASA 3) •Stratégies cliniques 2 temps débridement-rétention •Probabilité de récidive chaque mois: à partir de données de la littérature •Qualité-espérance de vie •Coûts Fisman, CID 2001 (3) 2 Temps Débridement ¾ Ablation de la PTH ¾ 6 s d’ATB ¾ réimplantation d’une la PTH ¾ Débridement-rétention de la PTH ¾ 6 s d’ATB Longue immobilisation 2 interventions chirurg. majeures Immobilisation moindre Réhabilitation moindre 1 intervention chirurgicale MAIS 80 % d’éradication MAIS taux de récidive élevé Critères d’inclusion : infection< 1 mois germe : Staph/strepto PTH non descellée 1ere réintervention opération immédiatement après le diag Fisman, CID 2001 (4) •Confrontation Importante morbidité liée aux interventions chirurgicales du 2T ET Taux de récidive élevé du débridement-rétention •Conclusion de l ’article • débridement-rétention +++ pour •personne âgée •prothèse non descellée CE QUI REND LA CUISINE DIFFICILE Eléments microbiologiques -CMI 90 et non CMB - mutants fréquents si inoculum fort (S. aureus, P. aeruginosa) - diffusion d’un antibiotique lors d ’une association (par exemple association vancomycine-rifampicine) - données in vitro et non in vivo (Céphalosporinase inductible) Eléments pharmacocinétiques -méthodologiques des dosages le casse-tête de l’infectiologue Infection de prothèse : délicate car - germes particuliers (MRSA) - terrain particulier: insuffisance artérielle, DID - site particulier: os =DUR à la diffusion - chirurgie particulière: présence de matériel… - chirurgien particulier ! - technique variable - réduction variable de l ’inoculum infections urinaires ou pulmonaires = plus simples... ANTIBIOTIQUE IDEAL (1) Molécule idéale Chimie Solutions claires Microbiologie Grosse BOÎTE NOIRE Guérison du malade PK/PD Traitement P. Tulkens, 2000 ANTIBIOTIQUE IDEAL (2) - microbiologique: bactéricide pas de mutants - pharmacologique bonne biodisponibilité orale bonne diffusion osseuse stable non dégradé longue demi-vie non toxique - économique faible coût QUEL ANTIBIOTIQUE La Rifampicine ??? Molécules Types d’infections microbiologie Efficacité Rifampicin -cipro versus ciproplacébo inclusion en 5 ans 33 inf. avec matériel /15 prothèses MSSA 26/33 100% (12 pts) si rifam-cipro suivi pour 24 pts Zimmerli, JAMA, 1998 Rifam-autes atb 11 inf matériel en place 88% Widmer, CID,1992 Rifampicin –oflo inclusion en 6 ans 51 pts changement 1T 74% Rifam-oflo versus ac fusidique 46 inf. avec matériel 50% versus 55% 29 prothèses Drancourt, AAC, 1993 Drancourt, JAC, 1997 La rifampicine: oui mais pas seule 10 mg/Kg x 1 ou 2 QUEL ANTIBIOTIQUE Les Quinolones ??? Molécules Types d’infections microbiologie Efficacité LévofloxacineRifampicine 60 IPOA, matériel en place genou: 28, hanche:32 SCN, MSSA, MRSA 65% 83,4% si symptômes < 1 mois 30,8% si symptômes >6 mois Barberan AJM 2006 LévofloxacineRifampicine 47 IPOA matériel en place 76,9% Soriano CMI, 2006 CiprofloxacineRifampicin 29 pts matériel en place 83% Derdal, CMI, 2005 Rifam-oflo versus ac fusidique 46 inf. avec matériel 29 prothèses 50% versus 55% Drancourt, JAC, 1997 Lévofloxacine ? Moxifloxacine ? QUEL ANTIBIOTIQUE Co-trimoxazole ??? Molécules Co-trimoxazole inclusion en 8 ans Types d’infections microbiologie 39 inf. avec matériel /19 prothèses MRSA ,SE Efficacité 50% hanche 62.5% genou Stein, AAC, 1997 Analyse de la littérature : antibiothérapie Molécules utilisées: 18 pour 250 ! Schéma thérapeutique : 13 pour 250 cas ! pour 3 types de chirurgie !!! Posologie: du simple au triple Durée : 6 semaines à 1 an !!!!! Per os ou IV Pas de différences significatives d ’efficacité - en fonction des molécules (mais beaucoup de quinolones et de rifampicine) - en fonction de la durée Alors que faire (1) ? Avoir des principes - infection de prothèse = •traitement avant tout chirugical d ’autant que -chronique - séquestres… réduit l ’inoculum + prélèvement bactériologique Alors que faire (2) ? Adapter les armes - compte tenu des problèmes de diffusion l ’antibiothérapie doit ETRE à fortes doses et prolongée ou NE PAS ETRE -fortes doses ne veut pas dire à large spectre - infection osseuse > 6s d ’antibiotique (faire le bon choix…) Quels produits Quelle voie? Choix en fonction de - sensibilité du germe CMI - biodisponibilité orale/IV - QI tissulaire [ATB] t CMI Raisonnement en QI tissulaire - CMI - [ATB] sérique RESIDUEL++++ - coefficient de diffusion tissulaire CDT par exemple - MSSA CMI [ATB]Rsang CDT QIt peni M: 0.2 20 0.3 33 vanco: 10 0.3 3,3 1 BUT QI tissulaire >8-10 CMI Biodisponibilité orale 10-50% Diffusion tissulaire 30% IV 50-100% 80% PO Glycopeptides 0% 30% IV Rifampicine 80% 90% PO Trimetoprime 80% 80% PO 0% 0-10% IV 70-80% ? 80% PO B-lactamines Quinolones Aminosides Clindamycine Choix Perfusion continue (1) ??? Céphalosporines, pénicillines, vancomycine : •1/2 vie sérique courte •effet bactéricide: temps dépendant •diffusion osseuse modeste (30%) perfusion continue : intérêt ++ Craig AAC 1992; . Egerer J Antimicrob Agents 2000; 15. [ATB] Perfusion continue Diffusion osseuse ? Perfusion discontinue [ATB] Perfusion continue Sérum Osseux ? CMI Temps Perfusion continue (2) •Perfusion continue de vancocine ou de ßlactamines -plusieurs études : efficacité+++ -os = tissu peu perméable taux sérique constant élevé = diffusion taux constant > 8xCMI Antibiothérapie Parentérale -efficace Ambulatoire -économique -meilleure qualité de vie L. Bernard, J Clin Pharm Ther. 2001 Dec; Association d ’antibiotique Oui surtout si - Staphylocoque ou Pseudomonas - inoculum fort - utilisation de - rifampicine - quinolones - fosfomycine ou ac. fucidique Evitons les croyances • Un peu d’antibiotique ne fera pas de mal • la gravité de l ’infection augmente la durée de l ’antibiothérapie • il faut toujours traiter en IV 6 semaines • les constatations opératoires sont sans importances • Antibiotiques de choix : rifampicine- quinolones • QItissulaire+++ (>8) • perfusion continue +++ (β-lactamines, vancomycine) • fortes doses • surveillance des effets indésirables +++ QUESTIONS TECHNIQUES - Techniques chirurgicales - ciment-spacer avec/sans antibiotiques - nombre de lavage - durée entre les 2 temps ? -Antibiothérapie - quelles molécules ? Quelles voies ? - quand débuter ? arrêter ? Antibiothérapie locale •Ciment de polyméthylmétacrylate (PMMA) contenant un ou des antibiotiques (gentamycine). -libération de chaleur : nécrose osseuse -dévascularisation : favoriserait ainsi l'infection ? ? -mais gain de solidité •“Spacers” même principe. •Infuseur implantable d’ATB intra-articulaire usage reste très controversé durée de vie= 3 semaine puis corps étranger pas d’étude contrôlée DEBRIDEMENT-RETENTION Nombre de lavage ? -aucune étude -> 1 jusqu’à propreté - aide de la culture du liquide redon (Bernard, CID 2002) Quand -plus on « lave » tôt ….mieux c ’est… •Brandt CM, CID 97 33 IPOA-MSSA + débridement -lavage si DR > 48h-début des symptômes RR d'échec =4 •Tatevin, CID 99, idem si > 7 jours •Garvin, JBJS 95 idem si > 1 mois 2 TEMPS Durée entre les 2T ? -minimum 4 semaines…1an -pas d ’étude comparative -habituellement 6 s-3 mois (> 3 mois difficulté anatomique) Critères de repose -ponction ? Mont, JBJS 00: non -attitude garchoise: pas de ponction extempo pré-repose ++ Quand arrêter les antibiotiques ? - Données de la littérature: 6 semaines à 1 an ….à vie -Enquête SOFCOT (non randomisée): la durée = NS -Etude prospective randomisée à venir - PHRC Merci Merci Infection de prothèse articulaire: Hypothèses physiopathologiques actuelles Bactéries quiescentes (SCV) Biofilm Réservoirs de germes (ciment) Mécanisme d’entrée de la bactérie Mécanisme d’entrée de la bactérie (1) • 1 Inoculation per-opératoire: en diminution • mesures d’asepsie • filtration d’air • techniques-voies chirurgicales • antibioprophylaxie Mécanisme d’entrée de la bactérie (3) • 2 Inoculation par voie hématogène: en diminution • greffe bactérienne sur prothèse • climat « inflammatoire » Mécanisme de persistance bactérienne Mécanisme de persistance bactérienne (1) • 1 surface des biomatériaux • aspérités des surfaces • Interaction cellulaires et tissulaires - modification du pH - modification ionique - réaction inflammatoire Mécanisme de persistance bactérienne (2) • 2 la bactérie • adhésine - pouvoir pathogène (S. aureus) • Small colony variant • Biofilm • Réservoir intracellulaire La bactérie •Adhésion •Pouvoir pathogène •Présence intracellulaire •Résistances aux antibiotiques (MRSA) 2-1 Adhésines du Staphylococcus aureus ¾Famille des MSCRAMMs (microbial surface components recognizing adhésive matrix molécules) : •Protéine A: immunoglobulines •Collagen binding protéin: os •Clumping factor A et B: plaie, Clf: portage nasal ¾Adhérence aux cellules et à la matrice extracellulaire ¾Adhérence aux biomatériaux ¾Internalisation dans les cellules Number of bacteria Pouvoir pathogène du S. aureus S. aureus virulence factors A B 1010 C 108 Nombreuses Substances synthétisées (> 20) -Toxine -PVL -… 106 104 Time (hours) 102 0 Lag phase 1 2 3 Exponential phase - PG - Adhesins 4 5 6 Post-exponential phase - Toxins - Lipase - Proteases 2-2 Persistance intracellulaire (ostéoblastes) du S.aureus Résistances aux antibiotiques • Modèle in vitro d’ostéomyélite chronique – Ostéoblastes + S. aureus – Lavage + gentamicine (destruction S.a. extra cellulaire) – Ajout antibiotique (érythromycine, clindamycine, rifampicine) à T0, T12 JL Ellington, J. of Ortho Research 2006 ; 24 : 87-93 photo 2-3 Biofilm Infections Associated with Indwelling Medical Devices Waldvogel, FA, Bisno AL, 3rd ed. (2000) Business Week, Science & Technology Licking E, (09/03/2000) 2-4 Bactéries quiescentes Small Colony Variant • Ì Taille (1/10) • Croissance lente (7j) • Ì Pigmentation • Ì hémolyse • Ê R aux aminoglycosides • Gêne = femA « small colony variant » •5 cas/83 infections sur prothèses (2002 – 2005) P. Sendi, CID 2006 : 43:961-7 2-5 Echappement bactérien aux ATB tolérance phénotyique: - modifications structurales et métaboliques de la bact. - au contact de du corps étranger - avec certains antibiotiques (glycopetides, AG, FQ) Emergence de S. aureus – GISA post utilisation de vancomycine ? = NON Bernard et al; ICHE 2003;24:650-4 Réservoirs de germes (ciment) Hypothèses physiopathologiques de recherche Aseptic Loosening (macroscopic analysis) Aseptic Loosening (microscopic analysis) Hip neocapsule Polyethylene particles MEB x 695 Aseptic Loosening (microscopic analysis) MEB x 6061 GRANULOMES Macrophages X 100 Granulome Particles de Polyéthylène (bleues) Rader et al. The Journal of Arthroplasty 14(1999) :840-8 Mécanisme immunologique du descellement aseptique de prothèse articulaire E. Ingham, J. Fisher / Biomaterials 26 (2005) 1271–1286 Polynuclear cell Polynuclear neutrophils from Aseptic Loosening Polyethylene particle (blue) Polynuclear cell Staphylococcus (green-FITC) Polyethylene particle (red-rhodamin) Double-staining fluorescence assay to measure polynuclear phagocytosis of Staphylococcus aureus in presence or absence of polyethylene particles number ingested bacterai or-and UHMWP beats/ neurophil cell Phagocytosis of Staphylococci in presence of ultra-high molecular weight polyethylene (UHMWP) beats by human neutrophils expressed as the number of ingested bacteria per neutrophil 9,0 8,0 7,0 6,0 5,0 S. aureus 4,0 3,0 UHMWP beats 0.22-5μm 2,0 1,0 0,0 No PE 1 to 2 PE 2 to 4 PE > 5 PE In vitro Phagocytose de particule (3-5 microns) Endocytose de particule de PE