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Mesure de l’épaisseur cutanée :
Rôle de l’élastographie
L’élastographie est l’une des toutes dernières applications en matière d’échographie. Il
s’agit de la représentation de l’élasticité des tissus sélectionnés dans une zone d’intérêt
(ROI region of interest) sous forme de niveaux de chrominance. Afin d’évaluer sa fiabi-
lité, le Département de Rhumatologie de l’Université Polytechnique des Marches a réalisé
une étude de la peau du doigt chez 22 patients atteints de sclérodermie.
Les examens ont été réalisés (avec le MyLab70 XVGold d’Esaote, Gênes-Italie) par un
échographiste expérimentés. Ils ont consisté à mesurer l’épaisseur de la peau des 1ère et
2ème phalanges de l’index du côté dominant.
Ces mesures obtenues ont été utilisées comme références.
Toutes les images en échelle de gris et avec élastogramme superposé sans aucune mesure
ont été numériquement enregistrées.
Deux autres échographistes expérimentés ont mesuré l’épaisseur de la peau, le premier
sur les images en niveaux de gris uniquement, le second en utilisant les images avec élas-
togramme superposé. Le deuxième observateur a obtenu une correspondance plus élevée
avec les mesures «standard» en terme de coefficient de corrélation intraclasse et valeur
de coefficient kappa pondéré.
Conclusion : Cette étude démontre que, grâce à l’identification de l’interface
derme/hypoderme, l’élastographie améliore la reproductibilité inter opéra-
teur de la mesure de l’épaisseur de la peau du doigt.
Le contenu de cet article et l’imagerie sont dus à la courtoisie de L. Di Geso1,
E. Filippucci1, M. Tardella1, R. Girolimetti1, M. Gutierrez1, F. Salaffi1, W. Grassi1
1. Clinique Rhumatologique, Université Polytechnique des Marches, Italie
15 MHz Doppler Puissance Anatomique
Très sensible et peu artéfacté, le Doppler Puissance (jusqu’à 15MHz) est un outil majeur
en rhumatologie, car il fournit des informations de première importance sur l’inflamma-
tion comme par exemple, le siège et le degré dans l’arthrite psoriasique. C’est également
un moyen rapide et facile de contrôler l’efficacité des traitements en cours. Enfin, l’option
exclusive HD-CFM (high-definition option) fournit un outil personnalisable pour visualiser
avec précision les vaisseaux sanguins y compris les tout petits au débit très lent.
22 MHz Quand la haute fréquence
fait la différence
Les récents développements technologiques
menés par Esaote en Rhumatologie confir-
ment sa position de leadership en font un
acteur reconnu dans cette spécialité.
Sa capacité à fournir des sondes haute fré-
quence (jusqu’à 22MHz) qui permettent
des diagnostics, jusque-là inaccessibles, en
est la preuve évidente.
De plus, les larges bandes associées aux
émissions de fréquences multiples, per-
mettent d’obtenir avec la même sonde des
images d’une grande précision de toutes
les régions anatomiques.
Le postulat
Au départ des années
2000, force est de constater
que le nombre de rhumato-
logues français formés en
échographie était nul. Ce
constat était complètement
différent de ce qu’on pou-
vait observer dans les pays
avoisinants, européens où
les rhumatologues avaient
déjà pris conscience de l’in-
térêt d’une telle pratique,
pour laquelle de nombreux rhumatologues s’étaient déjà
formés. Cette prise de conscience s’est faite alors, parallè-
lement à l’arrivée des biothérapies, des nouvelles stratégies
thérapeutiques, le développement de l’IRM et des appareils
d’échographie mais également à une diminution des coûts
de l’achat de ces appareils et une simplification de leur uti-
lisation. Il nous apparaissait alors indispensable de déve-
lopper l’échographie articulaire au sein de notre spécialité
Rhumatologique, d’autant que peu de radiologues ne s’y
intéressaient ou avaient le temps de la pratiquer.
Le premier DU
C’est ainsi qu’en 2001, est né le premier Diplôme Univer-
sitaire (DU) de Rhumatologie ostéoarticulaire à la Pitié Sal-
pêtrière (ECHORUM). Ce DU nécessitait d’avoir un appa-
reil d’échographie à l’hôpital ou au cabinet pour l’l’entraî-
nement personnel. Il comprenait 3 semaines entières de
formation théorique et pratique avec une évaluation sur
ces deux points en fin d’année. Les premiers formateurs
étaient principalement des médecins étrangers experts en
échographie ostéoarticulaire, plus exceptionnellement des
médecins français s’étant formés en Europe. Le DU était
de ce fait en anglais et formait 25 rhumatologues par an.
Cette formation est très vite devenue très appréciée avec
plus de 200 demandes par an. Malheureusement dans
l’esprit de garder une formation de très bonne qualité,
nous ne pouvions former que 25 personnes/an. Nous es-
sayions alors de diversifier notre choix entre les rhumato-
logues libéraux, hospitaliers, diverses régions de France…
L’évolution de la formation
En 2006, la Société Française de Rhumatologie (SFR) a ré-
alisé deux points fondamentaux : cette formation en écho-
graphie devenait indispensable pour le rhumatologue, elle
ne pouvait en l’état actuel des choses former un nombre
suffisant de rhumatologues compte tenu de la demande.
Sur le terrain, à l’hôpital, ces points étaient aggravés par le
fait que les services de rhumatologie français n’arrivaient
pas à faire prendre conscience à leur administration locale,
de la nécessité d’investir dans des appareils d’échogra-
phie, qui serviraient dans un premier temps à la formation
des médecins et dans un second temps pour le diagnostic
et le suivi des patients. La SFR a alors pris la décision d’ai-
der les CHU en finançant la moitié du coût de 33 appareils
d’échographie. La seconde moitié était prise en charge par
les services eux-mêmes.
Conclusion
L’échographie appelée aussi maintenant le stéthoscope
du rhumatologue devient indispensable à notre spécialité
pour le diagnostic et le suivi de nos patients. Néanmoins
cette technique nécessite un apprentissage qui doit être
pris au sérieux et non bâclé si l’on veut être efficace et
reconnu par nos collègues des autres spécialités. On peut
considérer aujourd’hui en France que cette formation est
performante, répondant parfaitement aux exigences des
experts européens. Actuellement la France est l’un des
premiers pays formateurs avec 600 rhumatologues for-
més à l’échographie, nous permettant désormais de parler
d’école Française d’échographie articulaire.
A K Brown, P J O’Connor, TR Roberts, RJ Wakefield, Z Karim, P Emery.
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Quelle formation échographique pour le rhumatologue ?
Dr. Violaine Foltz
Rhumatologue
GHU Pitié Salpêtrière
Paris