5.#Reconnaître#l’atteinte#d’un#autre#territoire#artériel#en#cas#d’embolie#
Il faut rechercher systématiquement par l’interrogatoire et l’examen clinique des
signes d’ischémie mésentérique (douleur abdominale, diarrhée, occlusion intestinale)
ou rénale (douleur lombaire aiguë). Une ischémie aiguë d’un membre peut être
associée à un accident vasculaire cérébral embolique, elle risque d’être méconnue
dans ce contexte.
6.#Adapter#la#stratégie#thérapeutique #
A"#$94'3-7$;&-B3-2('52$C0$3*75,:0($-3$;.$7+)'C'4-$-,:5;'@0-$
Le traitement anticoagulant doit être mis en route dès le diagnostic. On utilise
l’héparine non fractionnée pour que le patient puisse être rapidement opéré. Le
traitement débute par un bolus intraveineux de 50UI/kg puis est poursuivi, après la
revascularisation, à dose adaptée (500 UI/kg/jour) à la seringue électrique. Le TCA
doit être compris entre 1,5 et 3 fois le témoin.
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L’utilisation d’antalgiques de niveau 3 est nécessaire d’emblée, et doit être adapté
après la revascularisation.
A"D$E753+/-7$;-$,-,:7-$'()*+,'@0-$
Le risque de survenue très rapide de troubles trophiques impose un nursing
immédiat, prolongé jusqu’à la revascularisation. Il est important de protéger le
membre, d’éviter tout frottement et proscrire tout adhésif sur la peau ischémique.
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Il s’agit d’une urgence chirurgicale. Au-delà de six heures d’ischémie, le risque
d’amputation est majeur.
Le geste chirurgical peut être guidé par une artériographie per-opératoire.
En cas d’embolie sur artère saine, l’embolectomie à la sonde de Fogarty est la
méthode de référence.
En cas de thrombose sur artère pathologique, la revascularisation est effectuée en
fonction du type de lésions par des techniques conventionnelles (endartériectomies,
pontages) et/ou des techniques endovasculaires (recanalisations, angioplasties,
thromboaspirations, thrombolyses in situ).