
Vaud 19
24 heures | Vendredi 3 juin 2016
VC5
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s’y plient. Nous respectons tous les points
de vue, mais si quelqu’un n’endosse pas nos
valeurs (respect, tolérance, éthique de tra-
vail), nous lui disons franchement qu’il vaut
mieux ne pas travailler chez nous.»
En cinq décennies, l’actuel président n’a
vu que peu de changements dans la très
forte culture d’entreprise de Nestlé.
«L’obéissance au sens de sa perception an-
cienne n’existe plus, elle a fait place à la
responsabilité.»
Dans ce contexte immuable, face à un
succès établi et une importance mondiale
(un seul chiffre, pour exemple: 335 000
employés!), le risque existe-t-il de se reposer
sur ses lauriers? «Ma première tâche,
comme celle de M. Bulcke, est de lutter
contre l’autocomplaisance, tranche Peter
Brabeck. Mais le monde d’aujourd’hui vous
réveille à chaque minute, il évolue à une
telle vitesse! Ce qui a fait notre réussite dans
le passé ne fera pas celle de notre avenir. Je
suis un optimiste de nature, je vois chaque
jour davantage d’opportunités que de pro-
blèmes. C’est cette vitalité que nous devons
soigner.»
années passées à la tête du numéro un mon-
dial de l’alimentation. Dans son discours,
l’Autrichien n’a pas manqué de relever un
paradoxe qu’il ressent comme une injus-
tice: «Ironie, c’est ici, spécialement en
Suisse romande, berceau de Nestlé, dans le
pays où nous créons le plus de valeur ajou-
tée, que l’on nous perçoit parfois comme
une entité froide, distante et opaque. Avec
«Nest», nous voulons montrer le vrai visage
de Nestlé, une entreprise chaleureuse, tour-
née vers les familles (…), qui se sentiront ici
presque à la maison.»
Administrateur-délégué du groupe, Paul
Bulcke répète la mission de l’entreprise,
depuis ses origines: améliorer les conditions
d’alimentation dans le monde, à travers «le
savoir, la science, la recherche et le dévelop-
pement». Après tout, Henri Nestlé voulait
d’abord trouver une solution qui combatte
la mortalité infantile élevée qui frappait son
époque de révolution industrielle. «Nest»
décline, avec force technologies numéri-
ques, l’évolution de cette idée au fil des
décennies, et la manière dont la multinatio-
nale l’interprète aujourd’hui.
Un rôle et une puissance économique
qui ont attiré sur Nestlé de nombreuses
critiques. Peter Brabeck y répond implicite-
ment dans son allocution: «Nous avons mis
nos valeurs à l’épreuve du temps, qui révèle
l’essentiel. «Nest», c’est un cadeau à la com-
munauté de notre lieu de naissance.»
En aparté, Peter Brabeck revient sur ce
lien: «Nest» n’est pas un simple hommage à
l’histoire de Nestlé; c’est le symbole d’une
symbiose entre l’entreprise et son pays
d’origine. Nous avons développé une vision
globale, mais nous n’avons jamais oublié
nos racines. Nos valeurs d’antan sont tou-
jours valables. Tous les employés de Nestlé
Suite de la page 17
«Nest»
«Le symbole d’une
symbiose entre
l’entreprise et son
pays d’origine»
Le président
Peter Brabeck: «Avec «Nest», nous
voulons montrer le vrai visage de
Nestlé, une entreprise chaleureuse,
tournée vers les familles.» AFP
«Nous avons mis nos valeurs
à l’épreuve du temps, qui
révèle l’essentiel. «Nest», c’est
un cadeau à la communauté
de notre lieu de naissance»
Peter Brabeck
Président de Nestlé
U Venu célébrer le «porte-drapeau»
Nestlé, le président de la Confédération
liste les défis à relever pour que le succès
continue. Interview.
Qu’est-ce qu’un ministre fédéral
de l’Economie peut faire pour aider
à la réussite future, en Suisse, d’une
multinationale comme Nestlé?
Il n’y a jamais de garanties. C’est d’abord
aux entreprises d’investir, d’innover,
d’être au plus près de leurs marchés.
Mais, dans le dialogue permanent que
j’entretiens avec les entreprises, il y a trois
priorités: clarifier notre situation envers
l’Union européenne et raffermir les
Bilatérales; achever la réforme de notre
fiscalité – les entreprises attendent une
décision; et enfin préserver la flexibilité
d’un marché du travail qui doit rester
libéral, avec un partenariat social vivant.
Le climat récent autour des grandes
entreprises n’est pas très bon…
La population sait que nous avons besoin
de ces grands groupes qui tirent notre
économie. On souffre d’une décennie
d’excès durant laquelle certains managers
se sont éloignés de leurs employés. Mais,
depuis, le message a été compris, je crois.
J’espère que la votation de ce week-end
(ndlr: sur le service public) n’aboutira pas
à une sanction basée sur les salaires des
dirigeants. Cela me peinerait et engendre-
rait de fortes tensions entre Confédération
et cantons, à cause du manque à gagner
pour les finances publiques.
La réforme de la fiscalité des
entreprises risque bien d’aller au
référendum. Craignez-vous un refus?
Une discussion intense aura lieu, mais le
peuple nous suivra. Il sait qu’il faut attirer
les investissements chez nous pour créer
de la valeur et maintenir un quasi-plein-
emploi, garant d’une société stable.
La concurrence entre les cantons créera
des conditions plus attractives.
T.M.
Johann Schneider-Ammann:
«Sur la RIE III, le peuple suivra»
Johann
Schneider-Ammann
Ministre de l’Economie,
président
de la Confédération
L’introduction
de publicités dans
les boîtes aux lettres
qui affichent
une interdiction est
monnaie courante
Federico Camponovo
Pas une semaine sans que des
clients de La Poste, qui ont pourtant
pris la précaution d’indiquer «Pas
de publicité, merci» sur leur boîte
aux lettres, ne s’indignent d’y re-
trouver des publicités commercia-
les. Dernier en date, un habitant de
Montreux qui, lassé, a fini par inter-
peler le facteur. A sa grande sur-
prise, celui-ci l’a assuré que certai-
nes entreprises ont un contrat spé-
cial avec le géant jaune. Moyennant
un supplément, il leur permet une
large distribution de leurs envois
publicitaires, y compris dans les
boîtes sur lesquelles figure un auto-
collant antipub.
Tout en concédant que des er-
reurs, voire des dérapages, sont
toujours possibles, Olivier Flüeler,
porte-parole de La Poste, s’inscrit
en faux. «Pour ce qui concerne les
envois commerciaux, nos facteurs
ont l’ordre de respecter scrupuleu-
sement les autocollants antipubs, et
aucun contrat spécial ne permet de
contourner la règle, affirme-t-il. En
revanche, les envois non commer-
ciaux, à savoir les communications
officielles et administratives, la pu-
blicité des partis politiques, les col-
lectes caritatives, doivent obligatoi-
rement être distribués dans toutes
les boîtes aux lettres. Cette pratique
a d’ailleurs fait l’objet d’un accord
avec les associations de consomma-
teurs, qui ont admis qu’une distinc-
tion entre envois commerciaux et
non commerciaux était perti-
nente.» En l’espèce, la publicité qui
avait exaspéré l’habitant de Mon-
treux vantait les avantages des su-
permarchés Aldi et constituait
donc, à l’évidence, une erreur ou
un dérapage…
Il n’en reste pas moins que la
Fédération romande des consom-
mateurs (FRC), par la voix de son
secrétaire général, Mathieu Fleury,
confirme l’existence d’un accord
avec La Poste, tout en ajoutant qu’il
n’est pas suffisamment contrai-
gnant. «En général, ça fonctionne
assez bien, mais il y a toujours de
petits épisodes comme celui que
vous mentionnez, souligne-t-il. Cela
dit, pour disposer d’un article de loi
sur le sujet, nous avions demandé,
quand sa révision était à l’ordre du
jour, que la loi sur la concurrence
déloyale soit modifiée afin d’assu-
rer le respect absolu de l’autocol-
lant, comme celui de l’astérisque
dans l’annuaire, sous peine de
sanctions pénales. Malheureuse-
ment, nous ne l’avons pas obtenu.»
Dès lors, Mathieu Fleury souli-
gne que la volonté de la FRC d’ins-
crire le respect de l’autocollant anti-
pub est toujours d’actualité. «Même
si l’on peut déplorer certains excès
de la publicité politique, tous les
envois qui entretiennent le débat
démocratique doivent parvenir à
tous les clients de La Poste, dit-il.
Néanmoins, il faudrait muscler
l’obligation, pour tous les acteurs
de la distribution, parce qu’il n’y a
pas que La Poste, de respecter la
volonté des citoyens qui ne veulent
pas recevoir de la publicité com-
merciale. Nous allons donc revenir
à la charge dès que l’agenda politi-
que nous le permettra.»
«Pour faire cesser ces pratiques,
il est indispensable d’informer La
Poste lors de chaque dépôt abusif»,
recommande, pour sa part, le
conseiller national Yannick Buttet
(PDC/VS), qui avait violemment
réagi quand le géant jaune avait
proposé des échantillons gratuits
aux consommateurs qui accep-
taient d’enlever les interdictions de
publicité de leur boîte aux lettres
(«24 heures» du 4 juillet 2015).
La Poste
Autocollants antipubs
plutôt inefficaces
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