Contrôle qualité
VC5
monte à 50 millions de francs. «Nest»,
c’est «une fabrique d’émotions, de souve-
nirs, de connaissances ouvertes sur le
futur», avance sa directrice.
Pour Peter Brabeck-Letmathe, 71 ans,
dont presque 50 au sein de la multinatio-
nale, l’événement revêt une importance
particulière. «Ce projet était un rêve»,
confesse le président de Nestlé, qui quit-
tera son poste l’an prochain après vingt
Suite en page 19
ciels en tête desquels Johann Schneider-
Ammann, président de la Confédération.
Dans quinze jours, ce lieu interactif
Nestlé écrit son histoire s’ouvrira au pu-
blic («24 heures» du 28 mai).
Catherine Saurais, directrice de
«Nest», a souligné la symbolique de l’en-
droit, ce «passage de la Guinguette»
tout a commencé, et la mesure du projet,
porté depuis quatre ans par quelque
500 personnes. L’investissement total se
Thierry Meyer
Des poutres métalliques soi-
gneusement préservées,
des pans de murs qui ont vu
Henri Nestlé s’atteler à sa
formule initiale de farine
lactée, le tout dans un écrin ultramo-
derne sous une verrière spectaculaire:
«Nest» a accueilli hier en grande pompe
ses premiers visiteurs, une brassée d’offi-
«En un siècle et demi,
Nestlé na jamais
oublié ses racines»
La multinationale inaugurait hier «Nest», lieu public
interactif qui célèbre son histoire. Rencontre avec son président
Personnalités
Paul Bulcke, CEO
de Nestlé, Johann
Schneider-Ammann,
président de la
Confédération, et Peter
Brabeck-Letmathe,
président de Nestlé.
KEYSTONE
Vaud
Lausanne & région
Riviera-Chablais
Nord vaudois-Broye
La Côte
Vaud
& régions
DÉRAPAGES Pas une semaine ne se passe sans que les
clients de La Poste ne retrouvent des publicités dans
leurs boîtes aux lettres. me quand ils ont claire-
ment afficqu’ils n’en souhaitaient pas. Page 19
Les autocollants
antipubs pas
toujours respectés
CLARENS La salle du Pierrier, qui accueille notam-
ment le Volley Masters, doit imrativement subir des
travaux pour répondre à de nouvelles exigences. La
Municipalité a besoin de 5 millions. Pages 24-25
Montreux veut
rénover sa salle
omnisports
ROLLE Débouté en 2014, le plan de quartier qui doit
permettre à la maison de vins de reconstruire son site
et de développer un quartier d’habitations revient
aps une cure d’amaigrissement. Page 25
Dégraissé, le projet
Schenk revient
à lenquête
«Nest», cest une
fabrique démotions,
de souvenirs,
de connaissances
ouvertes sur le futur»
Catherine Saurais
Directrice de «Nest»
U «L’investissement de Nestlé à Vevey
consolide sa présence dans le canton,
dope l’économie cantonale et renforce
l’identité suisse et vaudoise en
particulier.» Aux yeux de la conseillère
d’Etat Nuria Gorrite, l’inauguration,
hier, de «Nest» constitue le point
d’orgue d’une série de réalisations,
après la rénovation de l’Alimentarium
et la création du Musée Chaplin, qui
donne un coup de fouet à la Riviera, et
par extension au canton. La journée a
réuni 400 invités sur les fondations
historiques de Nestlé.
Pour le syndic Laurent Ballif, les
150 ans de la firme apparaissent comme
un marqueur-clé de l’histoire vevey-
sanne. Sur les lieux même où, il y a un
siècle et demi, Henri Nestlé a inventé sa
farine lactée, il rappelle que, simultané-
ment et dans la même rue, la Compa-
gnie du gaz et les ateliers mécaniques
voyaient le jour. Vevey est alors vite
devenue la ville vaudoise la plus
industrielle, alimentant la moitié du
canton en gaz et toute la Suisse en
cigares. La ville a étendu sa notoriété
dans le monde entier pour ses turbines
hydrauliques, ses locomotives et,
surtout, grâce à Nestlé. «Mais la société
Nestlé est née de Vevey et pas l’in-
verse», corrige malicieusement l’élu.
Reste que le miracle économique
veveysan est en train de se reproduire,
en grande partie grâce aux 200 millions
de francs investis par la multinationale
sur la Riviera. La création de «Nest» le
cadeau de Nestlé à la Ville, Peter
Brabeck dixit – et la rénovation de
l’Alimentarium y contribuent déjà:
«Nous percevons un grand intérêt
international et national pour ces deux
sites, confie Andreas Banholzer,
directeur de l’Office du tourisme
vaudois. Ils nous ont déjà valu un article
dans la renommée rubrique du New
York Times sur les destinations touristi-
ques à ne pas manquerEt la curiosité
des médias pour ces réalisations ne
semble pas s’arrêter. Hier, une centaine
de journalistes du monde entier ont
apprécl’architecture de «Nest», entre
histoire et modernité, et les outils
technologiques dernier cri qu’il
propose. Parmi eux, plus de vingt sont
venus de Chine, où Nestlé possède
25 usines. «Les Chinois sont intéressés
par l’histoire et la trajectoire de cette
multinationale», assure Zhao Yi,
rédacteur en chef œuvrant pour Xinhua
News, sans doute la plus grande agence
de presse du monde. «Cela devrait bien
nous attirer quelques visiteurs pour le
«Nest» et l’Alimentarium», sourit Rudolf
Ramsauer, président du conseil de
fondation de l’Alimentarium. Patron de
l’Hôtel Astra voisin, Christophe Ming,
pour sa part, ressent déjà un effet
«Nest»: «Les premières réservations
pour des nuitées sont là!» Claude Béda
A Vevey,
le miracle
économique
se reproduit
Economie
PATRICK MARTIN
24 heures | Vendredi 3 juin 2016
Vaud 19
24 heures | Vendredi 3 juin 2016
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s’y plient. Nous respectons tous les points
de vue, mais si quelqu’un n’endosse pas nos
valeurs (respect, tolérance, éthique de tra-
vail), nous lui disons franchement qu’il vaut
mieux ne pas travailler chez nous.»
En cinq cennies, l’actuel président n’a
vu que peu de changements dans la très
forte culture d’entreprise de Nestlé.
«L’obéissance au sens de sa perception an-
cienne n’existe plus, elle a fait place à la
responsabilité.»
Dans ce contexte immuable, face à un
succès établi et une importance mondiale
(un seul chiffre, pour exemple: 335 000
employés!), le risque existe-t-il de se reposer
sur ses lauriers? «Ma première tâche,
comme celle de M. Bulcke, est de lutter
contre l’autocomplaisance, tranche Peter
Brabeck. Mais le monde d’aujourd’hui vous
réveille à chaque minute, il évolue à une
telle vitesse! Ce qui a fait notre réussite dans
le passé ne fera pas celle de notre avenir. Je
suis un optimiste de nature, je vois chaque
jour davantage d’opportunités que de pro-
blèmes. C’est cette vitalité que nous devons
soigner.»
anes passées à la te du numéro un mon-
dial de l’alimentation. Dans son discours,
l’Autrichien n’a pas manqué de relever un
paradoxe qu’il ressent comme une injus-
tice: «Ironie, c’est ici, spécialement en
Suisse romande, berceau de Nestlé, dans le
pays nous créons le plus de valeur ajou-
tée, que l’on nous perçoit parfois comme
une entité froide, distante et opaque. Avec
«Nest», nous voulons montrer le vrai visage
de Nestlé, une entreprise chaleureuse, tour-
née vers les familles (…), qui se sentiront ici
presque à la maison.»
Administrateur-délégdu groupe, Paul
Bulcke répète la mission de l’entreprise,
depuis ses origines: améliorer les conditions
d’alimentation dans le monde, à travers «le
savoir, la science, la recherche et le velop-
pement». Après tout, Henri Nestlé voulait
d’abord trouver une solution qui combatte
la mortalité infantile élevée qui frappait son
époque de révolution industrielle. «Nest»
décline, avec force technologies numéri-
ques, l’évolution de cette idée au fil des
décennies, et la manière dont la multinatio-
nale l’interprète aujourd’hui.
Un rôle et une puissance économique
qui ont attiré sur Nestlé de nombreuses
critiques. Peter Brabeck y répond implicite-
ment dans son allocution: «Nous avons mis
nos valeurs à l’épreuve du temps, qui le
l’essentiel. «Nest», c’est un cadeau à la com-
munauté de notre lieu de naissance.»
En aparté, Peter Brabeck revient sur ce
lien: «Nest» n’est pas un simple hommage à
l’histoire de Nestlé; c’est le symbole d’une
symbiose entre l’entreprise et son pays
d’origine. Nous avons développé une vision
globale, mais nous n’avons jamais oublié
nos racines. Nos valeurs d’antan sont tou-
jours valables. Tous les employés de Nestlé
Suite de la page 17
«Nest»
«Le symbole dune
symbiose entre
lentreprise et son
pays dorigine»
Le président
Peter Brabeck: «Avec «Nest», nous
voulons montrer le vrai visage de
Nestlé, une entreprise chaleureuse,
tournée vers les familles.» AFP
«Nous avons mis nos valeurs
à lépreuve du temps, qui
révèle lessentiel. «Nest», cest
un cadeau à la communauté
de notre lieu de naissance»
Peter Brabeck
Président de Nestlé
U Venu célébrer le «porte-drapeau»
Nestlé, le président de la Confédération
liste les défis à relever pour que le succès
continue. Interview.
Quest-ce qu’un ministre fédéral
de l’Economie peut faire pour aider
à la réussite future, en Suisse, d’une
multinationale comme Nestlé?
Il n’y a jamais de garanties. C’est d’abord
aux entreprises d’investir, d’innover,
d’être au plus près de leurs marchés.
Mais, dans le dialogue permanent que
j’entretiens avec les entreprises, il y a trois
priorités: clarifier notre situation envers
l’Union européenne et raffermir les
Bilatérales; achever la réforme de notre
fiscalité – les entreprises attendent une
décision; et enfin préserver la flexibili
d’un marché du travail qui doit rester
libéral, avec un partenariat social vivant.
Le climat récent autour des grandes
entreprises n’est pas très bon…
La population sait que nous avons besoin
de ces grands groupes qui tirent notre
économie. On souffre d’une décennie
d’excès durant laquelle certains managers
se sont éloignés de leurs employés. Mais,
depuis, le message a été compris, je crois.
J’espère que la votation de ce week-end
(ndlr: sur le service public) n’aboutira pas
à une sanction basée sur les salaires des
dirigeants. Cela me peinerait et engendre-
rait de fortes tensions entre Confédération
et cantons, à cause du manque à gagner
pour les finances publiques.
La forme de la fiscalité des
entreprises risque bien d’aller au
rendum. Craignez-vous un refus?
Une discussion intense aura lieu, mais le
peuple nous suivra. Il sait qu’il faut attirer
les investissements chez nous pour créer
de la valeur et maintenir un quasi-plein-
emploi, garant d’une société stable.
La concurrence entre les cantons créera
des conditions plus attractives.
T.M.
Johann Schneider-Ammann:
«Sur la RIE III, le peuple suivra»
Johann
Schneider-Ammann
Ministre de l’Economie,
président
de la Confédération
Lintroduction
de publicités dans
les boîtes aux lettres
qui affichent
une interdiction est
monnaie courante
Federico Camponovo
Pas une semaine sans que des
clients de La Poste, qui ont pourtant
pris la précaution d’indiquer «Pas
de publicité, merc sur leur boîte
aux lettres, ne s’indignent d’y re-
trouver des publicités commercia-
les. Dernier en date, un habitant de
Montreux qui, lassé, a fini par inter-
peler le facteur. A sa grande sur-
prise, celui-ci l’a assuré que certai-
nes entreprises ont un contrat spé-
cial avec le ant jaune. Moyennant
un supplément, il leur permet une
large distribution de leurs envois
publicitaires, y compris dans les
boîtes sur lesquelles figure un auto-
collant antipub.
Tout en concédant que des er-
reurs, voire des rapages, sont
toujours possibles, Olivier Flüeler,
porte-parole de La Poste, s’inscrit
en faux. «Pour ce qui concerne les
envois commerciaux, nos facteurs
ont l’ordre de respecter scrupuleu-
sement les autocollants antipubs, et
aucun contrat spécial ne permet de
contourner la règle, affirme-t-il. En
revanche, les envois non commer-
ciaux, à savoir les communications
officielles et administratives, la pu-
blicité des partis politiques, les col-
lectes caritatives, doivent obligatoi-
rement être distribs dans toutes
les btes aux lettres. Cette pratique
a d’ailleurs fait l’objet d’un accord
avec les associations de consomma-
teurs, qui ont admis qu’une distinc-
tion entre envois commerciaux et
non commerciaux était perti-
nente En l’espèce, la publicité qui
avait exaspéré l’habitant de Mon-
treux vantait les avantages des su-
permarchés Aldi et constituait
donc, à l’évidence, une erreur ou
un rapage…
Il n’en reste pas moins que la
ration romande des consom-
mateurs (FRC), par la voix de son
secrétaire ral, Mathieu Fleury,
confirme l’existence d’un accord
avec La Poste, tout en ajoutant quil
n’est pas suffisamment contrai-
gnant. «En général, ça fonctionne
assez bien, mais il y a toujours de
petits épisodes comme celui que
vous mentionnez, souligne-t-il. Cela
dit, pour disposer d’un article de loi
sur le sujet, nous avions demandé,
quand sa vision était à l’ordre du
jour, que la loi sur la concurrence
loyale soit modifiée afin d’assu-
rer le respect absolu de l’autocol-
lant, comme celui de l’astérisque
dans l’annuaire, sous peine de
sanctions nales. Malheureuse-
ment, nous ne lavons pas obtenu.»
s lors, Mathieu Fleury souli-
gne que la volon de la FRC d’ins-
crire le respect de l’autocollant anti-
pub est toujours d’actualité. «me
si l’on peut plorer certains exs
de la publici politique, tous les
envois qui entretiennent le bat
mocratique doivent parvenir à
tous les clients de La Poste, dit-il.
Néanmoins, il faudrait muscler
l’obligation, pour tous les acteurs
de la distribution, parce qu’il n’y a
pas que La Poste, de respecter la
volonté des citoyens qui ne veulent
pas recevoir de la publici com-
merciale. Nous allons donc revenir
à la charge dès que l’agenda politi-
que nous le permettra
«Pour faire cesser ces pratiques,
il est indispensable d’informer La
Poste lors de chaque dépôt abusi,
recommande, pour sa part, le
conseiller national Yannick Buttet
(PDC/VS), qui avait violemment
agi quand le ant jaune avait
proposé des échantillons gratuits
aux consommateurs qui accep-
taient d’enlever les interdictions de
publici de leur boîte aux lettres
(«24 heures» du 4 juillet 2015).
La Poste
Autocollants antipubs
plutôt inefficaces
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