Corrigé de la feuille d’exercices no6
Mathématiques spéciales
1. Exercices Basiques
Exercice 1.
Exercice 1.
Soit Gun groupe. Démontrer que les ensembles suivantes sont des sous-groupes de G:
1. C(G) = {xG| ∀yG, xy =yx}- usuellement, C(G)est appelé le centre de G;
2. aHa1={aha1|hH}aGet Hest un sous-groupe de G.
3. On suppose que Gest commutatif. Un élément xGest dit de torsion s’il existe nN
tel que xn=e. Démontrer que l’ensemble des éléments de torsion de Gest un sous-groupe
de G.
Correction.
1. eest élément de C(G)car ey =ye =ypour tout yG. Soient x1, x2C(G). Alors, pour
tout yG, on a
x1x2y=x1(x2y) = (x1y)x2=yx1x2
et donc x1x2C(G). Enn, si xC(G), alors pour tout yG,
xy =yx =xyx1=yxx1=y=x1xyx1=x1y=yx1=x1y
où on a multiplié à droite puis à gauche par x1. On en déduit que x1C(G)qui est
donc un sous-groupe de G.
2. Puisque Hest un sous-groupe de G,eHet donc aea1G. Mais aea1=eet donc
eaHa1. Soient x=aha1et y=aha1deux éléments de aHa1avec donc h, hH.
On a
xy =aha1aha1=ahha1aHa1
puisque hhH(Hest un sous-groupe de G). Enn, on a
x1= (aha1)1=ah1a1aHa1
puisque h1H.aHa1est donc bien un sous-groupe de G.
3. Notons Tl’ensemble des éléments de torsion de G. On a e1=e, donc eT. De plus, si
x, y T, avec respectivement xn=eet ym=e, il sut de remarquer que
(y1)m= (ym)1=e1=e
puis d’utiliser le fait que xet y1commutent pour prouver que
(xy1)nm = (xn)m((y1)m)n=e.
Ainsi, xy1est élément de T, et Test bien un sous-groupe de G.
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Exercice 2.
Exercice 2.
Soit Gun groupe et H, K deux sous-groupes de G. Démontrer que HKest un sous-groupe
de Gsi et seulement si HKou KH.
Correction.
Si HK, alors HK=Kqui est un sous-groupe de G. De même, si KH,HK=Hqui
est un sous-groupe de G.
Supposons maintenant que HKest un sous-groupe de Get que ni HK, ni KH. Alors
on peut trouver xH\Ket yK\H. Puisque HKest un groupe et que x, y HK, on
axy HK. Mais si xy H, alors y=x1(xy)est le produit de deux éléments de H, qui
est un sous-groupe de G, et donc yHce qui est une contradiction. On obtient de même une
contradiction dans l’autre cas possible xy K. L’hypothèse de départ est donc fausse, et on a
bien HKou KH.
Exercice 3.
Exercice 3.
Traduire en termes de morphismes de groupes les propriétés bien connues suivantes (dont le
domaine de validité a volontairement été omis) :
Exemple : ln(xy) = ln(x) + ln(y)ln est un morphisme de groupes de (R
+,×)dans (R,+).
1. |zz|=|z||z|;
2. ei(x+y)=eixeiy ;
3. xy =xy;
4. det(MM) = det(M)det(M).
Pour chacun des exemples précédents, déterminer le noyau et l’image du morphisme correspon-
dant. Lesquels de ces morphismes sont des isomorphismes ?
Correction.
1. f:z7→ |z|est un morphisme de groupes de (C,×)dans (R
+,×). Ce morphisme est
surjectif mais n’est pas injectif : en eet, 1Ker(f)donc Ker(f)̸={1}. (En fait on a
Ker(f) = U.
2. f:x7→ eix est un morphisme de groupes de (R,+) dans U. Ce morphisme est surjectif
mais n’est pas injectif ; en eet, Ker(f) = {2kπ |kZ} ̸={0}.
3. x7→ xest un morphisme de groupes de (R
+,×)dans lui-même. Ce morphisme est bijectif
(sa réciproque est l’application x7→ x2de R
+dans lui-même) donc c’est un isomorphisme.
4. det est un morphisme de (GLn(K),×)dans (K,×). Ce morphisme est surjectif mais n’est
pas injectif (sauf dans le cas n= 1) ; en eet, Ker(det) = SLn(K)et pour n2,SLn(K) ≠=
{In}.
2
Exercice 4.
Exercice 4.
Montrer que f:x7→ 1
xest un morphisme de (R,×)dans lui-même et déterminer son noyau et
son image. De même pour f:x7→ 1
x2.
Correction.
Soit x, y R
+.Ona:
f(xy) = 1
xy =1
x.1
y=f(x)f(y).
Par suite, fest un morphisme de groupes. On a :
Im(f) = {f(x)|xR
+}={1
x|xR
+}. Or, pour tout yR
+,
f(1
y) = 1
1
y
=y,
donc, Im(f) = R
+. D’où fest surjective.
Ker(f) = {xR
+|1
x= 1}={1}. D’où fest injective
Exercice 5.
Exercice 5.
1. Soit n, m Z. Montrer que m|n(mdivise n) si, et seulement si nZmZ.
2. a) Décrire les ensembles 3Z4Z,6Z9Z,4Z8Z;
b) Plus généralement, caractériser le sous-groupe nZmZpour n, m N.
3. Soit n, m Z.
a) Montrer que
nZ+mZ={nu +mv |u, v Z}
est un sous-groupe de Z;
b) Caractériser ce sous-groupe.
Correction.
1. Soit n, m Z.
(). On suppose m|n. Alors il existe pZtel que n=mp.
Soit knZ. Alors il existe qZtel que k=nq. Par suite,
k=nq = (mp)q=m(pq)mZ,
donc nZmZ.
(). On suppose nZmZ. Alors, comme n=n.1nZ,nappartient à mZ. Donc il
existe pZtel que n=mp i.e. m|n.
2. a) On a :
3Z4Z= 12Z
6Z9Z= 18Z
4Z8Z= 8Z
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b) Soit n, m Z. Alors nZmZest un sous-groupe de Zcomme intersection de sous-
groupes de Z. Ainsi, il existe MZtel que nZmZ=MZ.
Montrons que M=ppcm(n, m). Soit kun multiple commun de net m. Alors n|ket
m|kdonc knZmZ=MZ. Par suite M|k. Il en résulte que M=ppcm(n, m).
Remarque : on a utilisé le résultat suivant (démontré en sup) : Soit n, n Zet MN.
Alors M=ppcm(n, m)si, et seulement si, pour tout multiple commun kde net m,
M|k.
3. Soit n, m Z.
a) On considère
nZ+mZ={nu +mv |u, v Z}.
i) On a 0 = n.0 + m.0nZ+mZ
ii) Soit x, y nZ+mZ. Alors il existe u, v, p, q Ztels que x=nu+mv et y=np+mq.
Montrons que x+ (y)nZ+mZ.Ona:
xy=nu +mv (np +mq) = n(pu) + m(vq)nZ+mZ.
Donc nZ+mZest un sous-groupe de Z.
b) Comme nZ+mZest un sous-groupe de Z, alors il est de la forme dZavec dN.
Montrons que d=pgcd(n, m).
D’après le théorème de Bézout, il existe u, v Ztels que nu +mv =pgcd(n, m),
donc pgcd(n, m)nZ+mZ=dZ. Par suite, d|pgcd(n, m). De plus n=n.1 + m.0
et m=n.0 + m.1, donc n, m nZ+mZ=dZ, donc d|net d|m. Ainsi, dest un
diviseur commun positif de n, m qui est inférieur ou égal à pgcd(n,m) (car dpositif et
d|pgcd(n, m)) donc d=pgcd(n, m).
2. Exercices d’assimilation et d’entraînement
Exercice 6.
Exercice 6. gImportant : Caractérisation des sous-groupes engendrésImportant : Caractérisation des sous-groupes engendrés
Soit Gun groupe et AG. On note
E(A) = a1...an|nN, a1, ..., anAA1.
1. a) Montrer que AE(A).
b) Montrer que E(A)est un sous-groupe de G.
c) En déduire que A⟩ ⊂ E(A).
2. a) Soit xE(A). Montrer que pour tout sous-groupe Hde Gcontenant A,xH.
b) En déduire que E(A)⊂ ⟨A.
3. Conclure.
Correction.
1. a) Soit aA. Alors en particulier aAA1, donc aE(A).
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b) i) On a, pour aA,a1A1et
e=aa1,
donc eE(A).
ii) Soit x, y E(A). Alors il existe n, m N,a1, ..., an, a
1, ..., a
mAA1tels que
x=a1...anet y=a
1, ..., a
m. Alors
xy1=a1...an(a
1...a
m)1
=a1...ana′−1
m...a′−1
1
=a′′
1...a′′
n+m
a′′
i=aiAA1si iJ1, nK;
a′−1
inAA1si iJn+ 1, n +mK.
Par suite xy1E(A). Il en résulte que E(A)est un sous-groupe de G.
c) A)est le plus petit sous-groupe de Gcontenant Aet d’après les questions précédentes,
E(A)est un sous-groupe de Gcontenant Adonc A⟩ ⊂ E(A).
2. a) Soit xE(A)et Hun sous-groupe de Gcontenant A. Alors il existe nNtel que
x=a1...anavec a1, ..., anAA1Hcar Hcontient Aet Hest un sous-groupe de
G. Comme Hest stable par composition x=a1...anH.
b) Aest par dénition l’intersection de tous les sous-groupes de Gcontenant Aet chacun
de ces sous-groupes contiennent E(A)d’après la question précédentes. Ainsi, E(A)
A.
3. Il en résulte que E(A) = A.
Exercice 7.
Exercice 7.
On note GLn(Z)l’ensemble des matrices de Mn(R), à coecients dans Z, qui sont inversibles
et dont l’inverse est à coecients dans Z.
1. Démontrer que si Mest à coecients dans Z, alors MGLn(Z)si et seulement si
det(M) = ±1.
2. En déduire que GLn(Z)est un sous-groupe de GLn(R).
Correction.
1. Prenons d’abord MGLn(Z). Alors on a
det(M)×det(M1) = det(MM1) = det(In) = 1
et de plus det(M)et det(M1)sont des éléments de Z. Ceci n’est possible que si det(M)
et det(M1)sont égaux à 1ou 1. Réciproquement, si det(M) = ±1, alors on a :
M1=1
det M(comat M)T.
La comatrice d’une matrice à coecients dans Zétant à coecients dans Zet det(M)
valant ±1, on a bien que M1est une matrice à coecients entiers.
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