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Les grandes causes mondiales et largement médiatisées de
la lutte contre le réchauffement climatique ou la préservation
de la biodiversité n’arrivent que dans la n du classement
(respectivement 10e, 50 % et 11e, 44%). Sans doute ces grands
enjeux sont-ils moins « accessibles », plus difciles à appréhender,
quand ils n’ont pas prêtés à des avis contradictoires entre
experts, ce qui peut aussi réduire un peu leur légitimité pour
certains.
Se prémunir contre les risques sanitaires et de santé, véritable
enjeu environnemental également, notamment dans certains
pays en développement, ne figure qu’en fin de classement
(12e, 38 %).
Si tous ces maux ont leur importance, les mots pour les
exprimer aussi, et plus ils évoqueront des conséquences de
proximité, tangibles et identiables, plus ils seront perçus
comme des priorités, des priorités sur lesquelles il est possible
d’agir. Cela peut aussi concerner un enjeu comme la réduction
des déchets (6e, 62 %), qui renvoie à l’idée de pollution
potentielle, mais aussi de comportements civiques individuels.
La lutte contre la déforestation (5e, 63%) est quant à elle un enjeu
face auquel on peut se sentir individuellement impuissant, mais
c’est un enjeu qui symbolise la destruction de ressources
naturelles, qui possède une forte dimension affective, très
efcacement médiatisé depuis plusieurs années, et sur lequel on
peut avoir le sentiment que l’action est possible (bois certiés).
FACE À UN SENTIMENT
D’INERTIE AU NIVEAU MONDIAL ET
À UN DIALOGUE ENVIRONNEMENTAL
JUGÉ DE MAUVAISE QUALITÉ,
LES ATTENTES SE TOURNENT
VERS LES ACTEURS DE PROXIMITÉ
Un niveau de préoccupation élevé combiné à un sentiment
de statu quo, au mieux, voire de régression : seulement 6 %
des Français interrogés estiment que les choses évoluent
plutôt dans le bon sens dans le monde en matière de
questions environnementales.
Un sentiment jamais majoritairement positif, mais qui là aussi
progresse significativement au fur et à mesure que nous nous
rapprochons des niveaux politiques de proximité : 23 %
estiment que les choses évoluent dans le bon sens en Europe,
30 % en France, et 41 % autour d’eux, dans leur commune,
ville ou région : les questions environnementales sont, aussi et
surtout peut-être, une affaire de politique territoriale, de
proximité alors que les enjeux environnementaux ont souvent
69%
67%
66%
66%
63%
62%
59%
56%
53%
50%
44%
38%
35%
1%
Lutter contre la pollution de la Terre et des nappes phréatiques
Lutter contre la pollution des océans
Développer les énergies renouvelables
Préserver les ressources naturelles
Lutter contre la déforestation
Réduire la production de déchets
Lutter contre la pollution de l’air
Développer le recyclage
Réduire la consommation d’énergie
Lutter contre le réchauffement climatique
Préserver la biodiversité
Se prémunir contre les risques liés à la santé
Développer l’agriculture biologique
Rien de tout cela
Mediaprism, l’éclaireur des publics /
Les priorité environnementales
Parmi la liste suivante, quelles sont pour vous les priorités en matière d’environnement ?
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