Table des matières Avant-propos : J’ai eu l’impression de devenir folle ............................................................. Introduction ............................................................................................................ Comment utiliser ce livre ..................................................................................... 9 15 25 PREMIÈRE PARTIE Explications scientifiques de la folie et solution ....................................... 41 Chapitre 1 : Pourquoi le cerveau féminin se détraque-t-il ? ................... Chapitre 2 : La solution : les hormones bio-identiques ........................... 43 63 DEUXIÈME PARTIE Quatre étapes pour retrouver la raison – votre Plan de sauvetage émotionnel ............................................................ 87 Étape 1 : Identifiez votre phase hormonale .............................................. 89 Étape 2 : Découvrez votre type émotionnel ............................................. 123 Étape 3 : Les aliments et les suppléments à la rescousse........................ 135 Étape 4 : Traitements anti-stress et techniques d’amélioration de la vie .......................................................................................... 159 TROISIÈME PARTIE Étapes supplémentaires de soutien surrénal et thyroïdien ......................... 179 Étape 5 : La santé des glandes surrénales ................................................. 181 Étape 6 : La connexion thyroïdienne ......................................................... 205 Postface : Rester saine d’esprit – comment garder à jour votre Plan de sauvetage émotionnel ....................................................... 221 AVA N T- P R O P O S J’ai eu l’impression de devenir folle E n 1990, à l’âge de 34 ans, j’ai donné naissance à mon deuxième enfant et je me suis confortablement installée dans mon rôle de mère comblée. Après cinq mois d’allaitement réussi et satisfaisant, j’ai décidé de sevrer mon fils. Il passa facilement du sein au biberon, mais pas moi. Soudainement, j’ai commencé à éprouver des sentiments horribles complètement nouveaux pour moi. Des vagues de nervosité et d’anxiété me traversaient le corps. Je n’arrivais pas à maîtriser mes intenses sentiments de peur et de panique, je faisais de l’insomnie, et je ne mangeais plus. J’avais l’impression de perdre les pédales. Je n’avais aucune idée de ce qui se passait en moi et j’étais convaincue d’être en train de devenir folle. Quelle autre explication y avait-il ? J’avais toujours été une personne sûre d’elle et confiante. Quand j’avais sevré mon aîné, plusieurs années auparavant, je n’avais eu aucune difficulté. Et voilà qu’en six semaines j’avais perdu huit kilos et le contrôle de mes émotions ! Et j’avais aussi perdu tout espoir de redevenir normale. Je me demandais : Qu’est-ce qui ne va pas ? Suis-je en train de devenir folle ? Tentant de rester saine d’esprit, je me suis mise à faire des recherches frénétiques pour trouver une explication à ce qui m’arrivait. Il y avait peu de choses sur mes symptômes (cela se passait des années avant le livre de Brooke Shields et d’autres ouvrages sur la dépression post-partum). J’ai finalement découvert les écrits de Katarina Dalton, médecin anglais, qui voit dans des souffrances comme les miennes une forme de dépression postpartum. La Dre Dalton a traité avec succès des femmes souffrant de dépression post-partum et de syndrome prémenstruel (SPM) à l’aide de comprimés, de suppositoires vaginaux et d’injections de progestérone naturelle micronisée. J’ai senti que je pouvais peut-être reprendre espoir. À l’époque, je travaillais comme infirmière dans le cabinet d’un gynécologue de Los Angeles. Même si j’étais au bord de la crise de nerfs, je n’avais pas perdu tous mes moyens et j’étais suffisamment désespérée pour essayer le protocole de la Dre Dalton. J’ai demandé à mon médecin traitant de me donner une injection de progestérone naturelle. En 20 minutes, tous mes symptômes (l’anxiété, la peur et la panique) s’étaient tout simplement volatilisés. Malheureusement, l’effet n’a duré que 48 heures. J’ai essayé une autre injection avec les mêmes résultats. Comme j’avais des réticences à utiliser de la progestérone, j’ai mis fin au traitement et j’ai consulté un psychiatre. Celui-ci m’a confirmé le diagnostic de dépression post-partum et m’a prescrit un antidépresseur tricyclique maintenant complètement démodé. J’hésitais à prendre des antidépresseurs, mais au bout de deux mois je m’y suis résignée. Je ne me suis jamais sentie parfaitement bien quand je prenais ces médicaments, mais j’ai graduellement fait des progrès et, un an plus tard, j’avais surmonté ma dépression post-partum et le traumatisme d’avoir perdu le contrôle. Bien qu’il y ait 19 ans de cela, je n’oublierai jamais combien mon cerveau détraqué m’a fait souffrir. Ma propre expérience de la dépression post-partum et le soulagement de mes symptômes – grâce aux injections de progestérone naturelle – ont attisé ma curiosité au sujet de la danse complexe des hormones féminines avec le cerveau féminin. En outre, je voulais trouver des moyens, les plus naturels possible, d’aider les femmes à composer avec l’effondrement émotionnel associé aux déséquilibres hormonaux. Après ma propre guérison, j’ai commencé à travailler comme infirmière dans une clinique 10 • Aux femmes qui ont l’impression de devenir folles pour femmes à Manhattan Beach, en Californie. À cette époque (qui paraît si lointaine), on donnait aux femmes ménopausées de l’œstrogène, comme du Premarin, principalement pour éliminer leurs symptômes, comme les sueurs nocturnes et les bouffées de chaleur, de même que pour prévenir l’ostéoporose. Or, le Premarin est dérivé de l’urine de juments enceintes ; un cocktail d’œstrogènes naturelles pour les juments, mais pas pour les femmes ! Il s’agit sans doute d’un excellent traitement pour la ménopause, pourvu qu’on ait quatre sabots et une queue. Ce qui n’est pas notre cas. Autrefois, le Premarin était souvent prescrit en combinaison avec du Provera, une progestérone synthétique qui a sa place dans un laboratoire, mais pas dans le corps d’une femme. Ce protocole était complètement illogique, surtout qu’il existe des hormones végétales bio-identiques qui ont la même structure et les mêmes effets que nos hormones. J’ai commencé à changer les hormones de mes patientes, œstrogènes de jument et progestérone synthétique, pour des hormones bio-identiques. Nous avons constaté presque instantanément une amélioration remarquable de certains symptômes, et une amélioration de la personnalité et de la qualité de vie. Ce n’est que plus tard que j’ai compris que le traitement hormonal n’était qu’un des éléments de l’équation qui allait aider les femmes à retrouver leur équilibre. Aujourd’hui, je sais que les femmes s’en tirent mieux en prenant des hormones bio-identiques. Pourquoi ? Parce que, comme leur nom l’indique, les molécules des hormones bio-identiques utilisées comme traitement hormonal substitutif sont identiques à celles que produisent les ovaires. L’œstrogène du traitement hormonal substitutif et l’œstrogène naturel produit par les ovaires fonctionnent ensemble comme antidépresseur naturel en soutenant des taux sains de sérotonine et d’autres neurotransmetteurs dans le cerveau féminin. Aujourd’hui, je sais aussi que l’on peut, grâce à des suppléments nutritionnels, comme des acides aminés et certaines vitamines, renforcer la chimie du cerveau féminin et permettre à une femme de retrouver le bien-être et la paix intérieure. Hormones bio-identiques + précurseurs chimiques Avant-propos • 11 naturels du cerveau = la nouvelle formule à suivre pour retrouver la raison et la sérénité. En 1995, j’ai donné naissance à mon troisième enfant, une magnifique fille. Cette fois, j’étais mieux préparée à reconnaître les signes avant-coureurs d’une possible dépression post-partum. Armée de connaissances sur les hormones et les suppléments à prendre et soutenue par une équipe formidable composée d’un bon psychologue et d’un gynécologue convaincu des bienfaits des hormones bio-identiques, j’ai traversé le post-partum sans douleur ! Aujourd’hui, je suis la propriétaire, fondatrice et directrice du Center for Hormonal and Nutritional Balance, Inc. de Santa Barbara en Californie, où j’utilise ce que j’ai appris de mon expérience personnelle pour aider des milliers de patientes à éliminer les déséquilibres hormonaux qui les font souffrir émotionnellement, à rétablir la chimie de leur cerveau et à retrouver la santé et le bonheur. Je pratique la médecine fonctionnelle, une science basée sur une approche qui évalue et traite les causes sous-jacentes de la maladie à l’aide de thérapies personnalisées visant à rétablir la santé et à améliorer les fonctions de l’organisme. Quand je rencontre une patiente pour la première fois, je passe presque deux heures avec elle et nous parlons beaucoup. Je l’écoute attentivement pour bien saisir comment elle se sent et quels sont les problèmes avec lesquels elle doit composer. Vous rencontrerez certaines de mes patientes au fil de la lecture du présent ouvrage et leurs témoignages vous permettront de prendre connaissance de leurs succès. Naturellement, quand une patiente me consulte, je fais une anamnèse et un examen physique complets et je vérifie les résultats de diverses analyses (salive, urine et sang) afin de déterminer quels sont les déséquilibres dont elle souffre. En fait, j’utilise une combinaison d’approches holistiques pour analyser et traiter des systèmes interdépendants de l’organisme et créer ainsi un équilibre dynamique intégral propice à la santé. La médecine traditionnelle est portée à masquer les symptômes. Je cherche pour ma part à identifier les causes sous- 12 • Aux femmes qui ont l’impression de devenir folles jacentes des symptômes. Les femmes me confient tous les désagréments qu’elles éprouvent, c’est-à-dire leur anxiété, leur irritabilité, leur confusion, leurs crises de larmes et ainsi de suite. Ces symptômes éloquents me révèlent les déséquilibres hormonaux de leur corps et les déséquilibres chimiques de leur cerveau. Je peux donc fournir à leur organisme ce qu’il réclame à grands cris, notamment des hormones bio-identiques, des suppléments, des aliments qui agissent sur l’humeur et un soutien d’ordre surrénal et thyroïdien, au besoin. En outre, je leur conseille des façons de modifier leur mode de vie pour se régénérer et se rééquilibrer. L’intelligence naturelle du corps peut alors prendre le relais. Pour de nombreuses femmes, je suis la thérapeute de « dernier recours ». En effet, les femmes qui échouent dans mon bureau ont déjà consulté des spécialistes de toutes sortes, gynécologues, urologues, neurologues et psychiatres. Elles s’assoient et me confient à quel point elles sont désespérées. Elles me demandent si elles peuvent espérer guérir et retrouver la paix. Elles me parlent de tous les traitements que leurs médecins leur ont fait suivre sans succès et de tous les médicaments qu’elles ont essayés, des anovulants aux antidépresseurs en passant par les psychotropes. Certaines ont des pensées suicidaires, d’autres sont tristes et épuisées, et d’autres encore sont désespérées ou anxieuses au point d’en perdre la parole. Quel que soit leur état, elles sont toutes profondément frustrées de ne jamais obtenir de réponses et de ne pas trouver les soins dont elles ont besoin. La plupart savent qu’il y a quelque chose qui cloche et elles estiment mériter mieux que des traitements inefficaces. C’est un honneur pour moi d’être là quand elles ont besoin de moi et de pouvoir avoir une influence positive sur leur vie. Je sais qu’il est difficile de toujours devoir envisager de nouvelles options et de nouvelles solutions. Je comprends que votre cerveau ne fonctionne pas à pleine capacité et que la lecture d’un autre livre sur les femmes et les hormones ne vous tente guère. Toutefois, je puis vous assurer que j’ai fait tous les efforts imaginables pour rendre mon livre aussi simple et aussi facile à lire Avant-propos • 13 que possible. Je l’ai conçu comme un manuel pratique personnel pour recouvrer la santé. Voyez-y une longue consultation avec moi, une sorte de rencontre virtuelle au cours de laquelle je vous fais mes recommandations, tout en vous outillant et en vous donnant les moyens pour bien prendre soin de vous-même dès maintenant ! Cela peut paraître étonnant, mais je suis très reconnaissante des leçons que j’ai apprises de mon propre cerveau féminin détraqué. Même après toutes ces années, je me souviens parfaitement de ce que signifie un effondrement émotionnel. Je connais les ravages qu’entraînent les sautes d’humeur vertigineuses que causent les changements hormonaux. Je sais aussi à quel point une femme qui souffre dans la solitude peut se sentir impuissante, dépassée et désespérée. Joignez-vous à moi et permettez-moi de partager avec vous la sagesse que j’ai acquise, ainsi que les témoignages de nombreuses femmes qui ont retrouvé l’équilibre et le bonheur en suivant mon programme de traitement. La connaissance donne du pouvoir. Je vous promets que plus vous serez à l’écoute de votre corps et mieux vous comprendrez ce qu’il réclame, mieux vous réussirez à maîtriser vos émotions, à aplanir les montagnes russes et à soulager vos misères physiques. Que cet ouvrage soit pour vous une source d’information, d’inspiration et de soutien dans votre démarche pour revenir sur la terre ferme. Retrouvez le sentiment d’équilibre et d’harmonie qui vous permettra de vivre pleinement le reste de votre vie ! 14 • Aux femmes qui ont l’impression de devenir folles INTRODUCTION V os émotions sont-elles comme des montagnes russes ? Avez-vous l’impression que vous êtes en train de perdre la raison ? Une minute, vous vous énervez et vous invectivez violemment vos amis ou vos proches et, la minute suivante, vous éclatez en sanglots et n’attendez plus que le réconfort de bras compatissants. Vous vous sentez dépassée, triste à en mourir ou effrayée sans raison. Vous avez de la difficulté à endormir votre cerveau anxieux et vous vous réveillez en pleine nuit, le cœur battant la chamade. Vous luttez de toutes vos forces, mais vous avez l’impression en votre for intérieur que tout s’écroule dans votre vie. Rassurez-vous, vous n’êtes pas la seule. D’innombrables femmes se trouvent dans la même situation que vous, et elles espèrent et prient pour que leurs souffrances cessent. Toutes les femmes ont les mêmes désirs. Nous voulons que la vie se déroule sans heurts pour ceux que nous aimons. Nous passons nos journées à remplir nos nombreuses obligations et à combler les besoins de chacun. Mais il y a des limites. Nous laissons notre désir de faire toujours mieux nous épuiser, et nous courons toute la journée pour respecter nos échéances et nous occuper de tout le monde. Et qu’arrive-t-il ? Nous ne prenons jamais le temps de nous reposer et d’écouter notre corps. Or, du milieu de la trentaine à la fin de la cinquantaine, notre corps subit énormément de changements. Nos hormones, particulièrement l’œstrogène, l’hormone féminine dont les taux peuvent fluctuer considérablement, peuvent se déséquilibrer, et la chimie dans notre cerveau peut se mettre à faire des siennes. En quantités excessives ou insuffisantes, nos hormones et nos neurotransmetteurs peuvent fortement nous déséquilibrer et causer des symptômes très déstabilisants, comme des crises de larmes, de l’irritabilité, de la rage, des crises de panique, des colères intempestives, de l’anxiété, de la dépression, des trous de mémoire, de l’insomnie, de la confusion et un manque de concentration. Avec le temps, nous oublions la personne heureuse et fonctionnelle que nous avons été et nous ne voyons plus que la femme malheureuse que nous sommes devenue et sa litanie de doléances. Les montagnes russes émotionnelles sont épuisantes et, souvent, carrément terrifiantes. Je vous présente Jen Jen tremblait de fatigue et d’épuisement quand elle s’est assise en face de moi, armée d’une boîte de mouchoirs en papier. Elle a éclaté en sanglots en me disant qu’elle se sentait une ratée finie. Sa meilleure amie, Gloria, qui l’accompagnait, a dit à ce moment-là que les comportements erratiques de Jen, y compris sa peur de rester seule, l’inquiétaient au plus haut point. Puis Gloria a passé le bras autour des épaules tremblantes de son amie, qui m’a confié peu après qu’elle avait peur que ce cauchemar ne finisse jamais. J’ai demandé à Jen de me décrire comment elle se sentait. « Mon cerveau tourne tout le temps à plein régime ; je suis incapable de me relaxer. J’ai de la difficulté à m’endormir et je me réveille à toutes les heures de la nuit, le cœur battant à tout rompre. J’ai l’impression d’étouffer et j’ai de la difficulté à respirer. On dirait que j’en veux au monde entier et je ne me gêne pas pour le dire. Pour être franche, je ne m’endure plus et je ne peux pas continuer à vivre comme ça… » Jen a de nouveau éclaté en sanglots, s’excusant à profusion de ce torrent de larmes. « Je suis agitée et anxieuse depuis au moins trois ou quatre mois, et je ne sais plus quoi faire. Je me sens complètement perdue, Mia. J’ai l’impression de tomber en ruines. » 16 • Aux femmes qui ont l’impression de devenir folles Je lui ai posé d’autres questions. Jen m’a informée qu’au cours des six derniers mois ses menstruations avaient été beaucoup plus abondantes et plus fréquentes que son cycle habituel de 28 jours. En me basant sur ses symptômes, j’ai compris que Jen était en périménopause et qu’elle était carencée en sérotonine, un important neurotransmetteur qui agit comme modulateur de l’humeur. J’ai demandé une analyse d’urine afin de pouvoir mesurer les taux de certains composés chimiques dans le cerveau de Jen, et j’ai eu la confirmation de sa carence en sérotonine. Je lui ai prescrit un traitement de progestérone bio-identique, mon programme de base de suppléments vitaminiques, une boisson protéinée au petit-déjeuner et un précurseur de la sérotonine appelé 5-HTP pour en élever le taux. Jen m’a téléphoné deux semaines avant notre rendez-vous de suivi prévu un mois plus tard. Elle avait complètement changé. Elle dormait bien et ne se sentait plus agitée ni anxieuse. Deux mois après avoir commencé à suivre mon programme, son cycle menstruel était redevenu normal (28 jours) et elle se sentait elle-même à nouveau. Jen souffrait de ce que j’appelle le syndrome des femmes qui ont l’impression de devenir folles. Oui, c’est un titre un peu ronflant, mais je traite depuis deux décennies des tas de femmes qui ont vraiment l’impression que leur cerveau s’emballe. Cette affection résulte de déséquilibres dans la délicate danse des hormones féminines et du cerveau, dont la chimie entraîne des symptômes émotionnels contradictoires et une infinie détresse. Les femmes me disent qu’elles s’effondrent et je les crois. Pourquoi ? Comme ceux de Jen, leurs symptômes sont réels et ils sont causés par de véritables déséquilibres endocriniens et neurologiques. En suivant le traitement approprié, Jen a réussi à passer à travers. Et vous y arriverez vous aussi ! Aux femmes qui ont l’impression de devenir folles m’a été inspiré par mes patientes et il réunit la recherche, les protocoles, les trucs et les solutions qui se sont révélés les plus efficaces au cours des nombreuses années que j’ai passées à écouter des femmes pour les aider à retrouver leur équilibre et leur bien-être émotionnels. Introduction • 17 J’ai réuni toutes ces connaissances en un guide pratique qui contient notamment un Plan de sauvetage émotionnel personnalisé, qui saura soulager à coup sûr votre détresse émotionnelle. La vie serait merveilleuse si vous n’aviez pas besoin de travailler, si vous n’aviez pas d’hypothèque à payer et si vous n’aviez pas de jeunes enfants ou de vieux parents dont il faut vous occuper. Mais la vie est ainsi faite et les facteurs de stress externes ne disparaissent pas par magie. Sachez toutefois que de simples ajustements peuvent rétablir votre équilibre hormonal et la chimie dans votre cerveau, ce qui peut contribuer à vous « durcir la couenne » et à « allonger votre mèche », ainsi qu’à modifier votre perception du stress et la façon dont vous y réagissez. Vous n’êtes pas folle ; vous êtes une femme charmante et sensible qui va bientôt retrouver sa joie de vivre et son énergie. Aux femmes qui ont l’impression de devenir folles vous aidera à vous remettre sur les rails en un rien de temps. LA CONNEXION ENTRE LES HORMONES ET LE CERVEAU Il y a de vraies raisons pour lesquelles vous ressentez ces symptômes. Les recherches scientifiques en cours, les études épidémiologiques et les essais cliniques clarifient et prouvent l’existence d’une réelle et profonde interaction entre vos hormones et cet état émotionnel où vous avez l’impression de devenir folle. Nous savons maintenant que le cerveau et ses nombreux neurotransmetteurs sont hautement dépendants de l’œstrogène. Quand les taux d’œstrogène des femmes changent ou deviennent irréguliers, elles ont des sautes d’humeur et souffrent d’insomnie et d’autres perturbations cognitives, notamment de confusion et de trous de mémoire. Les endocrinologues comprennent maintenant que les femmes sont vulnérables à des sautes d’humeur non seulement quand elles sont dans la phase prémenstruelle, mais aussi à tous les grands moments de leur vie reproductrice : après un accouchement, avant et après la ménopause, quand les hor- 18 • Aux femmes qui ont l’impression de devenir folles mones et la chimie du cerveau connaissent leurs plus grandes fluctuations. Ajoutez à cela les stress de la vie de tous les jours et les déséquilibres s’amplifient, au plus grand dam des femmes qui en souffrent. J’ai traité de nombreuses femmes coincées dans le cycle stressant de la vie trépidante au 21e siècle. Vous est-il arrivé de vouloir être la meilleure mère, la meilleure épouse, la meilleure partenaire et la meilleure collègue au monde pour finir par vous retrouver dans le chaos, totalement surchargée, coincée dans un tourbillon infernal ou épuisée au point d’être incapable de vous extirper du canapé ? Avez-vous l’impression de ne plus pouvoir composer avec les facteurs de stress dans votre vie ? De lutter pour sauvegarder le peu qu’il reste de vous-même et de vos relations ? Avez-vous le sentiment que vous ne serez plus jamais normale, plus jamais heureuse ? N’ayant aucune idée de ce que vous devriez faire, vers qui vous tourner ou comment vous sauver, vous cherchez peut-être à vous perdre dans votre travail. Ou êtes-vous plutôt du genre à ajouter un programme d’exercice à un horaire déjà trop chargé, à faire du grand ménage ou à vider vos penderies pour tenter de garder le contrôle ? Quoi que vous fassiez, malheureusement, vous ne vous sentez jamais heureuse, sereine, détendue. Et quand vous regardez autour, vous avez l’impression que toutes les femmes y arrivent sauf vous. Vous vous sentez marginale, différente et, franchement, bizarre. Ne voulant pas étaler vos misères, vous souffrez en silence. En proie au doute et à un profond sentiment d’échec, vous vous demandez : Est-ce que je vais de nouveau me sentir moi-même un jour ? Peu importe notre emploi ou notre échelle salariale, nous jonglons toutes avec une multitude de rôles : travailleuse, mère, fille, sœur, épouse et femme au foyer. Nous en avons plein les bras avec nos adolescents difficiles, nos parents âgés et nos conjoints tendus, mais nous devons malgré tout composer avec les problèmes au travail, les bouchons de circulation et les tâches ingrates, comme faire les courses et voir au ménage. Constamment sollicité, notre corps montre des signes de stress et nous ressentons Introduction • 19 une kyrielle de symptômes désagréables, auxquels nous faisons rarement attention. Notre intelligence innée nous implore de « ralentir, respirer, nous relaxer, nous reposer et bien manger ». Et que faisons-nous de tous ces messages sensés qui nous disent intérieurement d’interrompre notre course au succès ? J’imagine que vous vous arrêtez peut-être une petite heure pour suivre un cours de yoga, avant d’avaler votre énième tasse de café et de reprendre votre rythme effréné. Ou peut-être vous accordezvous un verre de vin ? Vos activités et distractions temporaires vous apportent-elles la paix d’esprit ? Une sérénité durable ? Permettez-moi d’en douter. IL EXISTE UNE SOLUTION De nombreux médecins ne font toujours pas le lien entre les hormones des femmes et leurs états mentaux. Forcés d’offrir une panacée, ils font de leur mieux pour s’attaquer aux problèmes et prescrivent des antihypertenseurs, des antidépresseurs ou des somnifères. Par exemple, votre gynécologue vous a peut-être proposé des anovulants pour tenter de « normaliser » vos taux hormonaux, tandis qu’un psychiatre vous a peut-être prescrit des antidépresseurs pour « normaliser » la chimie de votre cerveau. Ces prétendus traitements peuvent être tout à fait inefficaces, vous apporter un certain soulagement ou vous causer de désagréables effets secondaires. Hélas, vous aurez parfois l’impression que votre médecin ne vous a pas entendue ou qu’il ne traite pas votre problème. Trop de femmes se font dire que leurs douleurs émotionnelles sont imaginaires. Leur médecin attribue leurs symptômes au stress, sans leur suggérer de mesures d’atténuation pour les aider. Évidemment, ni les anovulants ni les antidépresseurs ne peuvent traiter la cause sous-jacente des symptômes des femmes, c’està-dire un déséquilibre des hormones et de la chimie du cerveau. Les anovulants, qui sont un mélange d’œstrogène et de progestérone synthétiques, peuvent entraîner l’arrêt complet de la pro- 20 • Aux femmes qui ont l’impression de devenir folles duction d’hormones naturelles, ce qui explique les symptômes exacerbés de certaines femmes qui en prennent. Les antidépresseurs à base d’inhibiteurs spécifiques du recaptage de la sérotonine, comme le Prozac, le Lexapro et le Celexa, ne font pas augmenter les taux de sérotonine ; au contraire, ils recyclent la sérotonine déjà présente dans l’organisme. Par conséquent, si votre cerveau produit peu de sérotonine ou s’il cesse d’en produire, le médicament que vous prenez manquera de matière première pour agir efficacement. En réalité, comme ces médicaments d’ordonnance ne s’attaquent pas à la source du déséquilibre des hormones et de la chimie du cerveau, ils ne peuvent pas être efficaces. Vous ne trouverez pas de soulagement non plus au rayon des produits « naturels », malgré les innombrables produits pour femmes sur le marché, et vous finirez sans doute par suivre les conseils d’un commis néophyte qui vous recommande un mélange de millepertuis, d’actée en grappes, de dong quai et de flavonoïdes du soja aux noms des plus farfelus ! Ne vous y laissez pas prendre. Voici ce que vous devez savoir. Vous ne souffrez pas d’une carence qui peut être soignée à l’aide de millepertuis, d’actée en grappes, de dong quai ou de soja. Ces préparations ne peuvent pas soulager vos symptômes ni vous guérir. Vos symptômes sont causés par du stress quotidien ou accumulé, combiné à un déséquilibre de vos hormones et de la chimie de votre cerveau. Pour les soulager, et pour vous aider à redevenir vous-même, vous avez besoin des bons éléments nutritifs, sous forme d’hormones, de suppléments et d’aliments qui agissent sur l’humeur. Voici une analogie utile. Quand vous conduisez une voiture dont le voyant d’huile s’allume, je suis certaine que vous ne détruisez pas le voyant d’un coup de marteau avant de continuer comme si de rien n’était. Vous ne remplacez pas non plus l’huile par du jus d’orange, n’est-ce pas ? En fait, vous déterminez quel est le problème (votre voiture manque d’huile) et vous allez au garage ou ajoutez vous-même de l’huile afin de ne pas brûler le moteur. Introduction • 21 À plusieurs égards, votre corps ressemble beaucoup à votre voiture. Il est, de toute évidence, une machine au fonctionnement hautement intelligent, mais qui a besoin du bon type de carburant pour fonctionner. Comparez vos symptômes émotionnels et physiques au voyant rouge sur le tableau de bord de votre voiture. Quand vous vous sentez épuisée, anxieuse, profondément triste ou tout simplement mal dans votre peau, votre corps et votre cerveau ont besoin des matières premières appropriées – sous forme d’hormones bio-identiques – pour imiter les composés chimiques cérébraux et les hormones que votre organisme fabriquait lui-même. En fait, une femme a simplement besoin d’information, de lignes directrices et des ingrédients voulus pour retrouver son équilibre. Le présent ouvrage vous fournit tout ce dont vous avez besoin pour le faire. Dans la première partie, intitulée « Explications scientifiques de la folie et solution », vous en apprendrez davantage sur les explications scientifiques de vos états d’âme ; vous découvrirez aussi ce que sont les hormones bio-identiques et pourquoi elles vous aident à retrouver votre équilibre efficacement et sans danger. Dans la deuxième partie, intitulée « Quatre étapes pour retrouver la raison – votre Plan de sauvetage émotionnel », vous apprendrez comment déterminer votre état hormonal actuel et votre type émotionnel, soit le profil chimique de votre cerveau. Vous découvrirez si vous êtes du type anxieux et à cran, du type passif ou d’un type qui est une combinaison des deux. Une fois que vous aurez déterminé la phase hormonale que vous vivez et votre type émotionnel, vous vous comprendrez mieux, ce qui signifie que vous pourrez sans problème remplir votre Plan de sauvetage émotionnel. Vous apprendrez aussi quels sont les aliments qui influent sur l’humeur, et vous saurez quels sont les suppléments et les hormones dont vous aurez besoin pour retrouver votre équilibre. Dans la troisième partie, intitulée « Étapes supplémentaires de soutien surrénal et thyroïdien », vous en apprendrez davan- 22 • Aux femmes qui ont l’impression de devenir folles tage sur la glande thyroïde et les glandes surrénales, et je vous suggérerai les analyses médicales appropriées pour déterminer si ces glandes pourraient bénéficier de soutien additionnel. Je vous promets que vos montagnes russes émotionnelles vont s’aplanir très rapidement. Prenez une grande respiration et détendez-vous un peu. Avec ce livre en main, vous êtes sur la voie de retrouver à la fois la santé et le bonheur. Commençons sans plus tarder ! Introduction • 23