Exercice V. On se place sur l’espace métrique (𝑋, 𝛿)où 𝑋= ]0,+∞[et :
∀(𝑥, 𝑦)∈𝑋2, 𝛿(𝑥, 𝑦) = |ln 𝑥−ln 𝑦|.
V.A. (1 pt) Montrer que l’espace métrique (𝑋, 𝛿)est complet.
Soit (𝑥𝑛)𝑛∈𝑋Nune suite de Cauchy. Ainsi :
∀𝜀∈R*
+,∃𝑁∈N;𝑞≥𝑝≥𝑁=⇒𝛿(𝑥𝑞, 𝑥𝑝) = |ln (𝑥𝑞/𝑥𝑝)| ≤ 𝜀 .
Pour 𝑝=𝑛et 𝑞=𝑁, cela conduit à :
∀𝑛≥𝑁 , 0< 𝑎 := 𝑥𝑁𝑒−𝜀≤𝑥𝑛≤𝑏:= 𝑥𝑁𝑒𝜀<+∞.
La suite (
𝑥𝑛
)
𝑛≥𝑁
est bornée. Elle est à valeurs dans le compact [
𝑎, 𝑏
]. Le théorème des
accoissements finis fournit :
∀(𝑥, 𝑦)∈[𝑎, 𝑏]2,∃𝑐∈]𝑥, 𝑦[⊂[𝑎, 𝑏] ; 𝛿(𝑥, 𝑦) = 𝑐−1|𝑦−𝑥|.
Il s’ensuit que :
∀(𝑥, 𝑦)∈[𝑎, 𝑏]2, 𝑏−1|𝑦−𝑥| ≤ 𝛿(𝑥, 𝑦)≤𝑎−1|𝑦−𝑥|.
Ainsi, en restriction à [
𝑎, 𝑏
], les deux distances
𝛿
et
|·|
sont équivalentes. Comme l’espace
métrique ([
𝑎, 𝑏
]
,|·|
)est complet (fermé dans un complet), la suite de Cauchy (
𝑥𝑛
)
𝑛≥𝑁
est convergente dans [𝑎, 𝑏](pour les deux distances).
V.B. (1 pt) Soit 𝑓une application de classe 𝒞1de 𝑋dans 𝑋vérifiant :
∃𝑘∈]0,1[ ; ∀𝑥∈𝑋 , 𝑥 |𝑓′(𝑥)| ≤ 𝑘 𝑓(𝑥).
Montrer que 𝑓a un point fixe unique dans 𝑋.
On sait que (
𝑋, 𝛿
)est complet. Pour pouvoir appliquer le théorème du point fixe, il suffit
d’établir que 𝑓: (𝑋, 𝛿)−→ (𝑋, 𝛿)est contractante de rapport 𝑘. C’est le cas puisque :
𝛿𝑓(𝑥), 𝑓(𝑦)=|ln 𝑓(𝑥)−ln 𝑓(𝑦)|=⃒
⃒
⃒
⃒𝑦
𝑥
𝑓′(𝑡)
𝑓(𝑡)𝑑𝑡⃒
⃒
⃒
⃒
≤𝑦
𝑥⃒
⃒
⃒
⃒
𝑓′(𝑡)
𝑓(𝑡)⃒
⃒
⃒
⃒
𝑑𝑡 ≤𝑦
𝑥
𝑘
𝑡𝑑𝑡 =𝑘 𝛿(𝑥, 𝑦), 𝑥 < 𝑦 .
Exercice VI.
Soit (
𝑋, 𝛿
)un espace métrique. On considère l’ensemble
𝐹
=
𝒞0𝑋
; [0
,
1]
des fonctions continues de
𝑋
dans [0
,
1] et l’espace
𝑇
= [0
,
1]
𝐹
muni de la topologie
produit 𝒯𝑝. On introduit aussi l’application 𝜃:𝑋−→ 𝑇définie par 𝜃(𝑥) = 𝑓(𝑥)𝑓∈𝐹.
VI.A. (1 pt) Expliquer pourquoi 𝜃est continue.
La proposition 1.7.7 du cours permet d’affirmer que
𝜃
est continue si et seulement si,
pour tout
𝑓∈𝐹
, l’application
𝑋−→
[0
,
1] qui à
𝑥
asocie
𝑓
(
𝑥
)est continue, ce qui revient
à la continuité de 𝑓mise en hypothèse.
VI.B. (1 pt) Montrer que 𝜃est injective.
Soit (
𝑥, 𝑦
)
∈𝑋2
deux points avec
𝑥̸
=
𝑦
. Le lemme d’Urysohn permet de trouver une
fonction ˜
𝑓∈ 𝒞0𝑋; [0,1]valant 0en 𝑥et 1en 𝑦. Ou considérer :