N° d’anonymat :
Introduction à la Microéconomique
Examen final
Licence 1 Economie-Gestion 2010/2011
Enseignants (cours et travaux dirigés) : N. Andries, S.Billon et
E. Darmon
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NOTES IMPORTANTES :
1. Durée de l’épreuve : 2 heures
2. Le barème est fourni à titre indicatif et sera susceptible de modifications
3. Les noms des axes et courbes représentés sur chaque graphique doivent être clairement précisés.
Lorsqu’un calcul est requis, vous devez indiquer la formule utilisée pour ce calcul et non
uniquement le résultat final. Les réponses doivent être intégralement rédigées. Aucun point ne
sera attribué à des réponses ou graphiques incomplets.
4. Les résultats seront arrondis à deux décimales près.
5. Deux points pourront être retranchés pour des copies mal rédigées ou mal présentées.
6. Aucun document autorisé.
Q.C.M. (2 POINTS)
Entourez LA réponse correcte (une seule réponse possible par question)
+0.5 point par réponse correcte ; -0.5 point par réponse incorrecte
Question n°1
I. A long terme, les profits économiques sont nuls en
concurrence pure et parfaite, en monopole et en
concurrence monopolistique.
II. A court terme la tarification en concurrence
monopolistique sera identique à celle de concurrence
pure et parfaite.
a. I est vraie, II est fausse
b. I est fausse, II est vraie
c. I et II sont vraies
d. I et II sont fausses
Question n°2
I. Les hypothèses de concurrence pure et parfaite
relâchées en monopole et en concurrence
monopolistique sont les mêmes.
II. Une plus faible différenciation d’un bien entraîne
une hausse de l’élasticité prix directe de la demande
pour ce bien.
a. I est vraie, II est fausse
b. I est fausse, II est vraie
c. I et II sont vraies
d. I et II sont fausses
Question n°3
I. Lorsque la production d’un bien entraîne une
externalité négative, la quantité produite à l’équilibre
de marché aura tendance à être inférieure à la quantité
produite à l’optimum social.
II. La création d’un aéroport n’engendre que des
externalités négatives.
a. I est vraie, II est fausse
b. I est fausse, II est vraie
c. I et II sont vraies
d. I et II sont fausses
Question n°4
I. La productivité marginale du facteur travail désigne
l’accroissement de la production entraîné par le
doublement de la quantité utilisée de tous les facteurs.
II. Une entreprise a intérêt à embaucher une quantité de
travailleurs de telle sorte que la productivité marginale
en valeur du travail soit égale au taux de salaire.
a. I est vraie, II est fausse
b. I est fausse, II est vraie
c. I et II sont vraies
d. I et II sont fausses
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QUESTIONS DE COURS (5 POINTS)
1. Définissez la notion d’asymétrie d’information. Enoncez les deux types d’asymétries
d’information que l’on peut rencontrer généralement et les problèmes qu’elles peuvent créer.
2. En vous appuyant sur le marché de l’assurance, discutez précisément les conséquences de ces deux
types d’asymétries d’information.
3. Considérons les deux situations suivantes :
Le patron du restaurant « La table à repasser » est inquiet pour la réputation de son
établissement. Il a eu vent de rumeurs prétendant que l’état de ses cuisines laisserait à désirer.
Aujourd’hui, Erwan a un entretien d’embauche pour un poste de trader. Il est intéressé par ce
poste, c’est pourquoi il souhaiterait vraiment montrer au recruteur qu’il a le meilleur profil.
Dans chacun de ces deux cas, expliquez comment le patron de « La table à repasser » et Erwan
peuvent résoudre les problèmes liés aux asymétries d’information.
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APPLICATION : WHAT ELSE? (13 POINTS)
Nous nous intéresserons dans cet exercice au marché du café en dosettes et en particulier à la situation de
la marque Nespresso (produite et distribuée par l’entreprise Nestlé) sur ce marché. Vous disposez des
éléments suivants :
La demande (simplifiée) sur ce marché est définie par la relation suivante :
CNDGSN pppppD 5102016000)(
où D(p) désigne les quantités demandées,
N
p
désigne le prix d’une capsule Nespresso,
S
p
désigne le prix d’une capsule Senseo,
DG
p
désigne le prix d’une capsule Dolce Gusto,
Et
CN
p
désigne le prix d’une cafetière utilisant des capsules Nespresso
Nestlé a choisi de produire l’ensemble de ses capsules. Pour cela, la production requiert un coût
fixe égal à 100 et un coût variable décrit par le tableau suivant (tableau n°1)
Tableau n°1 : Coût variable lié
à la production de capsules Nespresso
Quantités
produites
Coût
variable
275
15
375
255
475
795
575
1635
675
2775
775
4215
875
5955
975
7995
1075
10335
1175
12975
Document n°1 : Répartition des parts du
marché en Juillet 2009
(marché du café en dosettes)
Source : conférence d’actualité de M. Thierry Penard
du 1er septembre 2010
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Document n°2 : le marché du café portionné égrène ses innovations
[extraits], Marketing Magazine N°136 - 01/12/2009
La qualité et le goût du café demeurent les paramètres essentiels de choix. Et, en la matière, les promesses ne manquent pas
d'originalité. En effet, Saeco et Lavazza proposent un café authentiquement italien, Nespresso invite à la découverte de ses
grands crus, Malongo décline une gamme d'origines et des mélanges... «La qualité est exceptionnelle. On reconnaît le goût des
différents produits. Chez certains concurrents, tous se ressemblent malgré V utilisation de couleurs pour distinguer les
dosettes entre elles», ironise Jean-Pierre Blanc, PDG de Malongo.
Refus d'uniformisation
Rien ne vaut alors la dégustation pour choisir son camp. Nespresso l'a d'ailleurs constaté : la marque acquiert un nouveau
client sur deux grâce au bouche à oreille. Le cas'apparente à un produit de convivialité fortement lié à la dimension plaisir.
De fait, la découverte d'un cru se fait souvent dans le cercle proche. «Nous avons d'abord été innovants et révolutionnaires.
Désormais, nous avons envie défaire connaître nos offres au plus grand nombre», précise Thérèse Aldebert, directrice
marketing de Nespresso. Pour autant, la marque garde un esprit exclusif accentué par un prix de vente qui peut représenter une
barrière pour certains consommateurs. Néanmoins, ils ont la possibilité de se rabattre sur d'autres produits, et notamment sur
ceux de Dolce Gusto (également propriété de Nestlé). «Nespresso demeure un standard du marché et apporte la qualité
professionnelle à la maison. Les autres fournissent une offre différente», atteste Thérèse Aldebert. Ces derniers ont d'ailleurs
bien compris la nécessité de ne pas se montrer trop «segmentants» ou élitistes. «Senseo reste démocratique et accessible. Il
veut plaire à un maximum de personnes », confirme Martine Loyer. Mais abordable ne signifie pas que les machines n'ont pas
de style. Au contraire, toutes les marques réalisent des efforts pour s'adapter aux goûts des clients. «Nous n'avons pas
d'ambition majeure en matière de décoration. Nous souhaitons avant tout rester proches des consommateurs, concevoir des
design qui leur plaisent et non vendre des objets d'art à 1 000 euros», intervient Bertrand Goursolle. Avec sa machine T20
sortie en septembre, Tassimo entend s'offrir les faveurs des jeunes (2535 ans), des célibataires ou encore des couples sans
enfant, grâce à son look résolument moderne et branché. D'ailleurs la disponibilité de kits couleurs (bleu turquoise, vert anis,
rouge ou marron) destinés à customiser et à égayer la machine devrait convaincre la cible. Si bien que Bosch et Kraft Foods se
fixent comme objectif d'écouler près de 200 000 exemplaires de ce modèle d'ici janvier 2010. De leur côté, Lavazza et Saeco
(A Modo Mio) ont élargi leur offre de machines à capsules. A travers une palette de coloris «punchy» aux accents pop art, les
deux partenaires entendent réveiller les cuisines. La tendance penche donc en faveur de la couleur. Les acteurs rivalisent
d'imagination pour offrir au consommateur une large palette. Les machines s'adaptent à tous les intérieurs et se dotent d'une
fonction décorative. Les fêtes de fin d'année, moment-clé pour les ventes de machines (au même titre que la fête des Mères et
la fête des Pères) ont ainsi vu les coloris se démultiplier.
3. A la lecture des documents n°1 et 2, quelle structure de marché vous semble la plus appropriée
pour analyser le marché du café en dosettes ? Justifiez votre réponse avec précision.
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La situation initiale est la suivante : le prix initial d’une capsule Nespresso est de 40, celui d’une
capsule Senseo est de 30, celui d’une capsule Dolce Gusto est de 35. Le prix initial d’une cafetière
Nespresso est de 15000.
4. Quelle sera la demande initiale de capsules Nespresso ?
5. Le prix d’une machine à café Nespresso augmente de 1%. Quel sera l’impact de cette
augmentation de prix sur la demande de capsules Nespresso ? En déduire l’élasticité-prix croisée
correspondante. Comment nomme-t-on ces types de biens ?
6. Revenons à la situation initiale. Le prix d’une capsule Senseo augmente à présent de 5%. Quel sera
l’impact de cette augmentation de prix sur la demande de capsules Nespresso ? En déduire
l’élasticité-prix croisée correspondante. Comment nomme-t-on ces types de biens ?
7. Revenons à la situation initiale. Le prix d’une capsule Dolce Gusto augmente de 5%. Calculez
l’élasticité-prix croisée correspondante. Comparez ce résultat à celui obtenu à la question 6.
Déduire de la réponse précédente quelle marque de capsules (Senseo ou Dolce Gusto) est la plus
en concurrence vis-à-vis de Nespresso. Justifiez votre réponse.
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