La qualité et le goût du café demeurent les paramètres essentiels de choix. Et, en la matière, les promesses ne manquent pas
d'originalité. En effet, Saeco et Lavazza proposent un café authentiquement italien, Nespresso invite à la découverte de ses
grands crus, Malongo décline une gamme d'origines et des mélanges... «La qualité est exceptionnelle. On reconnaît le goût des
différents produits. Chez certains concurrents, tous se ressemblent malgré V utilisation de couleurs pour distinguer les
dosettes entre elles», ironise Jean-Pierre Blanc, PDG de Malongo.
Refus d'uniformisation
Rien ne vaut alors la dégustation pour choisir son camp. Nespresso l'a d'ailleurs constaté : la marque acquiert un nouveau
client sur deux grâce au bouche à oreille. Le café s'apparente à un produit de convivialité fortement lié à la dimension plaisir.
De fait, la découverte d'un cru se fait souvent dans le cercle proche. «Nous avons d'abord été innovants et révolutionnaires.
Désormais, nous avons envie défaire connaître nos offres au plus grand nombre», précise Thérèse Aldebert, directrice
marketing de Nespresso. Pour autant, la marque garde un esprit exclusif accentué par un prix de vente qui peut représenter une
barrière pour certains consommateurs. Néanmoins, ils ont la possibilité de se rabattre sur d'autres produits, et notamment sur
ceux de Dolce Gusto (également propriété de Nestlé). «Nespresso demeure un standard du marché et apporte la qualité
professionnelle à la maison. Les autres fournissent une offre différente», atteste Thérèse Aldebert. Ces derniers ont d'ailleurs
bien compris la nécessité de ne pas se montrer trop «segmentants» ou élitistes. «Senseo reste démocratique et accessible. Il
veut plaire à un maximum de personnes », confirme Martine Loyer. Mais abordable ne signifie pas que les machines n'ont pas
de style. Au contraire, toutes les marques réalisent des efforts pour s'adapter aux goûts des clients. «Nous n'avons pas
d'ambition majeure en matière de décoration. Nous souhaitons avant tout rester proches des consommateurs, concevoir des
design qui leur plaisent et non vendre des objets d'art à 1 000 euros», intervient Bertrand Goursolle. Avec sa machine T20
sortie en septembre, Tassimo entend s'offrir les faveurs des jeunes (2535 ans), des célibataires ou encore des couples sans
enfant, grâce à son look résolument moderne et branché. D'ailleurs la disponibilité de kits couleurs (bleu turquoise, vert anis,
rouge ou marron) destinés à customiser et à égayer la machine devrait convaincre la cible. Si bien que Bosch et Kraft Foods se
fixent comme objectif d'écouler près de 200 000 exemplaires de ce modèle d'ici janvier 2010. De leur côté, Lavazza et Saeco
(A Modo Mio) ont élargi leur offre de machines à capsules. A travers une palette de coloris «punchy» aux accents pop art, les
deux partenaires entendent réveiller les cuisines. La tendance penche donc en faveur de la couleur. Les acteurs rivalisent
d'imagination pour offrir au consommateur une large palette. Les machines s'adaptent à tous les intérieurs et se dotent d'une
fonction décorative. Les fêtes de fin d'année, moment-clé pour les ventes de machines (au même titre que la fête des Mères et
la fête des Pères) ont ainsi vu les coloris se démultiplier.