Chimie Organique des processus biologiques + COO­ H3N H R Les S­2­aminoacides naturels les plus courants R Nom Codes pKa pKa pKa (COOH) (NH3+) fct S/ R pI H Glycine Gly G 2,3 9,6 ­ 6,0 Groupe alkyle CH3 CH(CH3)2 CH2CH(CH3)2 CHCH2CH3 CH3 Alanine Valine Leucine Isoleucine Ala Val Leu Ile A V L I 2,3 2,3 2,4 2,4 9,7 9,6 9,6 9,6 ­ ­ ­ ­ 6,0 6,0 6,0 6,0 CH3 ­ Phénylalanine Phe F 1,8 9,1 ­ 5,5 COOH* HN H CH2 Proline Pro P 2,0 10,6 ­ 6,3 Les AA essentiels sont soulignés, $ ctructure entière R Nom Codes pKa pKa pKa (COOH) (NH3+) fct S/ R ­ ­ pI Avec fonction hydroxyle CH2OH Sérine CHOH (R) Thréonine CH3 Ser Thr S T 2,2 2,1 9,2 9,1 H2C­ Tyr Y 2,2 9,1 10,1 5,6 Asn N 2,0 8,8 ­ 5,4 Gln Lys Q K 2,2 2,2 9,1 9,0 ­ 10,5 5,7 9,7 Arg R 2,2 9,0 12,5 10,8 Tryptophane Trp W 2,8 9,4 ­ 5,9 Histidine His H 1,8 9,2 6,1 7,6 ­OH Tyrosine Avec fonction amino O CH2CNH2 Asparagine O CH2CH2CNH2 Glutamine CH2(CH2)3NH2 Lysine NH (CH2)3NHCNH2 Arginine 5,7 5,6 CH3 HN CH3 NH N R Nom Codes pKa pKa pKa (COOH) (NH3+) fct S/ R Avec fonction mercapto ou sulfure CH2SH (R) CH2CH2SCH3 Cystéine Méthionine pI Cys Met C M 2,0 2,3 10,3 9,2 8,2 ­ 5,1 5,7 Acide aspartique Asp Acide glutamique Glu D E 1,9 2,2 9,6 9,7 3,7 4,3 2,8 3,2 Avec fonction carboxylique CH2COOH CH2CH2COOH pI = point isoélectrique, pH auquel l'ampleur de la protonation = à celle de la déprotonation (moyenne arithmétiue des 2 pka de l'AA). C'est au point isoélectrique que les molécules s'agrègent et que les protéines peuvent cristalliser. + COO­ H3N H dans chaîne latérale R R Groupe fonctionnel Ac. carboxylique Ion imidazolium +N N­H ds résidu AA (charge à pH 7) 4,76 Asp, Glu (­1) 6,95 His (~0) Thiol ­CH2SH 10,3 Cys (~0) Ion alkylammonium ­(CH2)4NH3+ 10,66 Lys (+1) +NH2 ­(CH2)3NHCNH2 12,5 Arg (+1) Eau H2O 15,74 Alcool ­CH2OH ­CH2­Ph­OH 16,00 Guanidino H ­CH2COOH pKa Tyr, Ser (0) Rôle catalytique de résidus ionisables d'AA Acides Aminés Groupe pH Charge nette Principales fonctions réactionnel résidu à pH 7 Aspartate ­COO­ 3,7 ­ 1 Fixation de cations Transfert de H+ ­COO­ 4,3 ­ 1 Fixation de cations Transfert de H+ Imidazole 6,1 ~ 0 Transfert de H+ ­S­ 8,2 ~ 0 Liaison covalent de gr. acyle ­OH 10,1 0 Liaison H avec des ligands ­NH3+ 10,5 + 1 Fixation d'anion Guanidinium 12,5 + 1 Fixation d'anion ­CH2OH ~16 0 Liaison covalente de gr. acyle Glutamate Histidine Cystéine Tyrosine Lysine Arginine Sérine Le pH influence la vitesse des réactions enzymatiques +HA....BH+ Inactif +HA....B Actif A....B Inactif Les 3 variétés ioniques des résidus du site actif de la papaïne (enzyme présente dans le katex de la papye). His Cys CH2 S HH Cys CH2 CH2 CH2 ­ S N + NH Inactif His pKa = 4,2 H N + NH His Cys CH2 CH2 S H N NH Cys CH2 S­ pKa = 8,2 Actif His CH2 N Inactif NH Vitesse de réaction relative Rélation entre le pH et la vitesse de réaction en présence de papaîne Une courbe en cloche est la superposition de 2 courbes de titrages Déprotonation d'un AA du site actif B Déprotonation d'un AA du site actif A pKa=4,2 pKa=8,2 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 pH L'influence du pH sur la vitesse d'une réaction enzymatique peut fournir une indication sur la nature des résidus ionisables d'acides aminés présents au site actif de l'enzyme. Transporteur d'électrons Les plus importants transporteurs d'e­ sont: Coenzymes FAD, FMN (Flavine Adénine Dinucléotide, Flavine MonoNucléotide), NADH, NADPH... Les cytochromes fixés (groupe heme contenant cation Me) entité heme Les centres Fe­S (Fe passant de l'état Fe II à Fe III)) Protéine à centre Fe­S (à fer non­hémique) à centre mononucléaire (FeS), à centre binucléaire (Fe2S2)*, à centre tétranucléaire (Fe4S4)*, Quelle que soit la complexité du centre, les protéines à centre fer­soufre ne transportent qu'un seul électron à la fois. * La stoechiométrie ne tient pas compte des atomes de S de la cystéine http://arpe6.snv.jussieu.fr/coursvt/images_7/figure_4.html Potentiels de réduction std Demi­réactions de réduction E° (V) ½ O2 + 2H+ + 2e­ H20 0,82 Fe3+ + e­ Fe2+ Photosystème P700 NO3­ + e­ NO2­ 0,77 0,43 0,42 Cytochrome f, Fe3+ + e­ Fe2+ Cytochrome a, Fe3+ + e­ Fe2+ Cytochrome c, Fe3+ + e­ Fe2+ Cytochrome c1, Fe3+ + e­ Fe2+ 0,36 0,29 0,25 0,22 Ubiquinone (Q) + 2H+ + 2e­ QH2 0,10 Cytochrome b (mitochondrial), Fe3+ + e­ Fe2+ 0,08 Fumarate + 2H+ + 2e­ succinate Cytochrome b5 (microsomial), Fe3+ + e­ Fe2+ 0,03 0,02 Oxaloacetate + 2H+ + 2e­ Malate Pyruvate + 2H+ + 2e­ Lactate ­ 0,17 ­ 0,18 Demi­réactions de réduction E° (V) Acétaldéhyde + 2H+ + 2e­ Ethanol FMN + 2H+ + 2e­ FMNH2 ­ 0,20 ­ 0,22 FAD + 2H+ + 2e­ FADH2 ­ 0,22 Glutathion (oxydé) + 2H+ + 2e­ 2 glutathions réduits Acide lipoïque + 2H+ + 2e­ acide dihydrolipoïque NAD+ + 2H+ + 2e­ NADH + H+ NADP+ + 2H+ + 2e­ NADPH + H+ Lipoyl déshydrogénase (FAD) + 2H+ + 2e­ Lipoyl déshydrogénase (FADH2) ­ 0, 23 ­ 0,29 ­ 0,32 ­ 0,32 2H+ + 2e­ H2 ­ 0,42 Ferrédoxine (épinard), Fe3+ + e­ Fe2+ ­ 0,43 ­ 0,34 D'après Loach, P.A. (1968) in Handbook of biochemistry: Selected Data for Molecular Biology, H.A. Sober ed. (Cleaveland, Ohio: CRC Press). Exemples de réactions oxydoréductions H NAD+ + 2H+ + 2e­ NADH + H+ 0,32 Oxaloacetate + 2H+ + 2e­ Malate ­ 0,17 Fumarate + 2H+ + 2e­ succinate 0,03 FAD + 2H+ + 2e­ FADH2 ­ 0,22 Attention: H+ + 2e­ = H­ (hydrure) NADH est un donneur d'hydrure Exercice Expliquez laquelle de ces deux liaisons doubles C=C est la plus nucléophile? Celle du butène ou celle de la but­3­ène­2­one? Inventaire des réactions importantes Les réactions importantes en chimie des processus biologiques sont: ­ Additions électrophiles sur C=C ­ Substitutions nucléophiles ­ Addition nucléophiles sur composés C=O ­ Substitutions nucléophiles sur composés C=O ­ Condensation entre composés C=O ­ Eliminations ­ Oxydations et réductions Les mécanismes chimiques des biotransformations peuvent êtres compris grâce à la chimie organique. Additions électrophiles sur C=C Les Additions électrophiles sont courantes dans les voies de biosynthèse des stéroïdes et autres terpènes. Linalyl diphosphate PPO CH3 ­Terpinéol CH3 + CH3 CH3 CH3 + H3O+ 3HC CH3 3HC CH3 3HC + CH3 3HC OH2 formation d'un CC allylique E par départ PPO addition E intramoléculaire addition d'eau formation lien C­O CH3 + OH2 3HC CH3 OH OH2 transfert de H+ et formation de l'alcool L'E est un C appauvri en e­ ou chargé + (CC) sur lequel s'additionne une C=C (Nu) issue de la molécule. Substitution Nucléophile SN1 Les réactions de type SN1 interviennent dans de nombreux processus bio­ chimiques. Ex: transformation du géranyl diphosphate en géraniol. SN1 en biochimie: départ du GP (­OPP) et formation du CC réaction du CC avec le Nu (H2O) CH2 OPP + CH2 OH2 + H2O produit de substitution nucléophile CH2 OH + H3O+ Géraniol Substitution Nucléophile SN2 Transformation de la norépinéphrine en épinéphrine (adrénaline): l'azote Nu de l'amine réagit s/ le C électrophile du gr Me lié au S, la S­adénosylhomocyctéine joue le rôle du GP, méca SN2. CH3 H HO H2N HO S+ ­OOC HO + H Adénine O NH3+ Norépinéphrine OH OH S­adénosylméthionine HO H HO + H NHCH3 HO Epinéphrine (adrénaline) S ­OOC NH3+ Adénine O OH OH S­adénosylhomocystéine Substitution Nu sur C sp3 Les coenzymes NADH et NADHP sont des donneurs d'hydrures (H­), TB Nu. L'addition Nu d'un hydrure permet de transformer l'acétoacétyl­ACP (Acyl Carrier Protein) en 3­hydroxybutyryl­ACP lors de la biosynthèse des acides gras. H O O C C CH3 H C S­ACP H Acétoacétyl­ACP H O C N NADPH réducteur NH2 H OH CH3 O H C H C C S­ACP H Acétoacétyl­ACP Au bilan: réduction d'une cétone en alcool NADH: forme réduite de la Nicotinamide Adénine Dinucléotide NADPH: forme réduite de la Nicotinamide Adénine Dinucléotide Phosphate + N NADP+ oxydant O C NH2 D'ou provient la régiosélectivité de la réaction? O O C C CH3 H C OH C S­ACP + NADH CH3 H H 2 sites de réaction possibles Acétoacétyl­ACP O H C C S­ACP H Acétoacétyl­ACP + NAD+ D'ou provient la régiosélectivité de la réaction? Lys­250 Tyr­85 Arg­101 Lys­56 NH3 + R NADH N O C CH2 NH2 H H3C Le S est donneur d'e­, le C du C=O de la fct thioester est moins électrophile His­195 ACP­S O H N NH C C O AA ? Le site actif de l'enzyme procure un positionnement des réactifs et catalyse le site de réaction (ici protonation de l'O du groupe C=O). Les réactions enzymatiques peuvent êtres jusqu'a ~109 x plus rapides que les réactions non catalysées. Structure­activité Partie active donneur d'H­ H NADH H NH2 N NADPH Qu'est ce qu'un Cofacteur? Cofacteurs Ions essentiels Ions activateurs (peu liés) Cosubstrats (peu liés) Ions métalliques de métalloprotéines (fortement liés) fixé solidement à un métalloenzyme dont ils restent solidaires Coenzymes Groupes prostétiques (fortement liés) Est lié par des liens non cavalents. Ne quitte jamais Quitte l'enzyme après la protéine, ils sont réaction et est recyclé solidaires de dans une autre réaction l'enzyme enzymatique. Catalyse enzymatique et cinétique ∙ Les catalyseurs stabilisent les états de transitions E Etat de transition E Etat de transition A­B E A+B Avancemt réact. A B E Etat de transition A­B Avancemt réact. influence de la fixation de substrat à l'enzyme E A B A­B Avancemt réact. Rôle de l'état de transition ∙ Les mécanismes des réactions enzymatiques font presque toujours appel à une catalyse acide­base. ∙ Maintes réactions enzymatiques de transfert de groupe mettent en jeu la catalyse covalente: A­X + E A + X­E X­E + B B­X + E ∙ La vitesse des réactions enzymatiques est influencée par le pH: +HA....BH+ Inactif +HA....B Actif A....B Inactif ∙ La vitesse maximale d'une réaction catalysée est limitée par la vitesse de diffusion des substrats. Une réaction qui forme des produits à chaque collision entre molécules de réactifs est contrôlée par la diffusion (= vitesse limite physique supérieure pour des réactions en solutions). La fréquence de rencontre entre un soluté et une molécule d'enzyme peut atteindre 108 à 109 M­1s­1 ( à comparer à la + rapide des réacion unimoléculaire // vitesse vibration moléculaire ~ 1012 à 1013 s­1). La fréquence peut être > encore, si il y a une attraction électrostatique Dans une enzyme l'étape limitante et celle qui forme le complexe ES ∙ La fixation des substrats est l'étape cruciale de la catalyse enzymatique. ­ effet de voisinage v de 104 à 105 ­ stabilisation de l'état de transition ­ catalyse proprement dite (Ac­B ou covalente) v d'1 fact. 10 à 100 ∙ La mise en bonne place des réactifs s'accompagne d'une perte d'entropie: réaction de 2 molécules au site actif // réaction intramoléculaire. O H3C­C­O­ ­ Br + H3C­C­O­ O O H2C­C­O­ ­ Br H2C + H2C­C­O­ O O H2C­C­O­ ­ Br + H2C­C­O­ O O O ­C­O­ ­ Br + ­C­O­ O O H3C­C H3C­C O O H2C­C O H2C H2C­C O O ­C ­C O H2C­C O O O + ­O­ ­ Br + ­O­ ­ Br O H2C­C O Cst de vrel O + ­O­ ­ Br + ­O­ ­ Br 1 103 2 x 105 5 x 107 NAD+ ou NADP+ et thermodynamique Le cycle pyrimidinium dans le NAD+ ou NADP+ est aromatique, il est donc stabilisé par résonance ou énergie de délocalisation des e­ pi. ∆G OH CH3 O H C C C H H H O C S­ACP H N NH2 cycle NON aromatique NADPH couplage H O O C C CH3 H C O C NH2 + S­ACP N cycle aromatique NADP+ H Les réactions sont couplés dans les systèmes biologiques, une partie de l'énergie libre emmagasinée dans l'alcool provient de l'oxydation de NADPH en NADP+. Formation d'imines La transformation d'une cétone en imine est une réaction intervenant dans les voies de biosynthèse des acides aminés 2­0 O C CH3 3P0CH2 H COO­ H C + + H 2­0 NH2 H H C H OH H + + N CH3 Pyruvate 3P0CH2 N OH N CH3 C COO­ + H2O CH3 Pyridoxamine phosphate (dérivé de la vitamine B6) Imine (interm. synth. Ala) Formation d'acétals La formation d'hémiacétals et d'acétals est la clé de voûte de la chimie des sucres. Le glucose, par ex, existe à l'état d'équilibre entre la forme ouverte (aldéhyde + alcool) et une forme cyclisée (hémiacétal cyclique). En outre les molécules de glucose peuvent aussi se connecter entre elles pour former l'amidon et la cellulose gràce à la formation d'acétals intermoléculaires. Exercice Proposez un mécanisme pour cette étape de la ­oxydation intervenant au cours du processus de dégradation des acides gras. HS­CoA est l'abréviation du coenzyme A, une molécule présentant un groupe thiol. O O O R­CH2­CH2­C­CH2­C­SCoA HS­CoA R­CH2­CH2­C­S­CoA + CH3­C­SCoA ajoutez si besoin est une B et/ou un H­A O Addition conjuguée­1,4 (Michaël) Exemple de l'hydratation du fumarate en malate, l'une des étapes du cycle de l'acide citrique permettant la transformation de l'acétate en CO2. H H O Base H OH COO­ ­OOC H H ­OOC ­ H Fumarate OH COO­ H­A H ­OOC H H Malate COO­ Substitution Nu s/ les composés carbonylés L'hydrolyse de la liaison amide en position C­terminale des protéines par la carbopeptidase, constitue un exemple représentatif de ce type de processus. R' H H O H O R' N C C O C H C H­A Base R O­ R' HO H O N C C C O­ H R O H O­ H + N O C C H OH R O­ Condensation entre composés carbonylés Les réactions de condensation permettent de créer ou de rompre des liens C­C dans les systèmes biologiques. Une étape de la synthèse du glucose à partir du pyruvate: O 2­O PO­CH ­CH­C 3 2 O H + CH2­C­CH2­OPO32­ OH Base OH 2­O PO­CH ­CH­CH 3 2 CH­C­CH2­OPO32­ OH OH dihydroxyacétone phosphate glyceraldéhyde­ 3­phosphate O OH fructose­1,6­bis phosphate Condensation de Claisen de conversion de l'acétyl­CoA en acétoacétyl­CoA: O + C CH3 O SCoA Base C CH3 CH3 SCoA acétyl­CoA O O C C + HSCoA SCoA acétoacétyl­CoA Réactions d'élimination Dans les voies métaboliques l'élimination la plus fréquente est de type E1cB. Le substrat est en général un alcool (X = OH) ou un alcool protonné (X = OH2+) et le H qui est éliminé est en général acide car adjacent à un groupe C=O. ­hydroxycarbonyles composés ­insaturés produits de la r. d'aldolisation grâce à l'élimination H HO H N His C H H HO C C CH3 O C SH C CH3 H H N ­hydroxy thioester H N +N H O­ H O C C C SH CH3 C SH H thioester insaturé His Déshydratation d'un ­hydroxythioester pour former thioester insaturé au cours de la biosynthèse des acides gras. Exercice Proposez un mécanisme pour la conversion du 3­phosphoglycérate en phosphoénolpyruvate (PEP) lors de la glycolyse. OPO32­ OPO32­ HO­CH2­CH­COO­ CH2=CH­COO­ En présence d'un site basique et d'un site acide + H :N Oxydations et réductions L'oxydation des alcools se fait par transfert d'hydrure: B H O H C * H O C NH2 N Alcool réducteur O C + H H + NAD+ oxydant NH2 + +B­H N composé carbonylé oxydé O C NADH réduit La réaction à lieu en 1 étape sans intermédiaires. Lorsque la B soustrait le proton du groupe O­H, les électrons de la liaison O­H basculent pour former le liaison C=O et un hydrure (H­) est transféré sur NAD+. Ce qui est très différent de l'oxydation de laboratoire ou cet hydrogène est éliminé sous forme de H+. * Addition Nu sur système conjugué: C=C­C=N+ // C=C­C=O Oxydation du point de vue themodynamique Le NAD+ est une composante de l''acool déshydrogénase, une enzyme du foie qui oxyde les alcools en libèrant de l'énergie. Une partie de cette E est emmagasinée dans le NADH réduit et pourra être utilisé ensuite pour provoquer d'autres réactions biochimiques essentielles. ∆G OH H H H C N O C NH2 cycle NON aromatique NADH couplage H O O C NH2 + C N NAD+ cycle aromatique Les réactions de réduction en milieu biologique sont tout simplement l'inverse des réactions d'oxydation: le NADH peut transférer un hydrure sur une fonction C=O par un mécanisme d'addition Nu. H A H O C composé carbonylé oxydant H + O C H HO NH2 H C N + + N Alcool réduit NADH réducteur NAD+ oxydé O C NH2 Réduction du point de vue themodynamique L'énergie emmagasinée dans le NADH réduit est utilisé pour réaliser la réduction endothermique du C=O en fonction alcool. ∆G OH H H H C N REDUCTION couplage C NH2 cycle NON aromatique NADH OXYDATION* H O O C O C NH2 + N cycle aromatique NAD+ *NADH est oxydé dans les mitochondries pour produire de l'énergie chimique potentielle sous forme d'ATP. Réduction du pyruvate et stéréospécificité La réduction du pyruvate est l'étape finale du métabolisme anaérobie du glucose. COO­ C=O + NADH LDH COO­ HO C H CH3 CH3 Pyruvate L­Lactate + NAD+ Le coenzyme NADH (ou NADPH) et le substrat à réduire (ici le pyruvate), sont maintenu dans le site actif de l'enzyme Lactate DésHydrogénase (LDH) par des liens non covalents avec des AA de la protéine. L'orientation relative du substrat et du cosubstrat sont à l'origine de la stéréospécificité de la réaction. Arg­171 maintient le groupe carboxylate du pyruvate alors que His­195 donne un proton au groupe C=O de manière à former le produit stéréospécifique. Site actif de la LDH avec en son sein la NADH (brun) et le pyruvate (vert) Liens non covalents impliqués: ponts H, électrostatiques, van der Waals Site actif de l'enzyme LDH et mécanisme de réaction Lys­250 Tyr­85 Lys­56 Arg­101 Participation du coenzyme NADH = donneur d'H­ NH3 + R NADH N O C His­195 CH2 NH2 H H3C Pyruvate O C C O ­ O H Note: le transfert d'hydrure (H­) est souvent renseigné comme étant un «transfert de deux électrons et d'un proton». HN H + NH C NH (CH2)3 Arg­171 H N NH Participation de l'enzyme LDH = Acide Brônsted Changements de forme au niveau du site actif Arg­171 positionne le pyruvate et Arg­101 le NADH. Ces groupes d'ancrages sont comme le déclencheur d'un piège à souris, ils induisent une séquence de changement de forme du LDH qui plie la protéine au dessus du substrat amenant en position d'attaque His­195 qui va protonner le groupe C=O (catalyse acide) et former le groupe ­OH de l'acide lactique. Le substrat acquiert une charge positive site d'attaque des électrons de l'hydrure en provenance de NADH. NAD+ et l'acide L­ lactique sont produits. Résumé du cycle catalytique 1) L'enzyme LDH fixe le coenzyme (cosubstrat) via la fixation du cycle pyridine (Tyr­85), le groupe adénine est enfoncé dans une poche hydrophobe, tandis que le pont pyrophosphate est fixé de manière électrostatique à deux résidus un d'Arg et un de Lys. Le cycle nicotinamide gît dans une fente au sien de la protéine. Le groupe C=O du substituant 3­ carboxamide forme une liaison H spécifique avec l'apoenzyme. L'ensemble forme l'haloenzyme, 2) l'haloenzyme acceuille le substrat pyruvate et le fixe par Arg­171 et Arg­101, 3) Une modification conformationnelle positionne His­195 au dessus du substrat, un transfert de H+ est opéré de l'His vers l'O du C=O du pyruvate, 4) NADH transfert un hydrure vers le C du C=O protonné du pyruvate, 5) Le L­lactate et le NAD+ quittent le site actif, la fonction amine de l'His est reprotonnée par une molécule d'eau. Réaction inverse d'oxydation du lactate Lys­250 Tyr­85 Lys­56 Arg­101 R NH3 + O C + N Participation du coenzyme NADH Accepteur d'H­ NAD+ Lactate His­195 CH2 NH2 H O C H3C C O ­ O H H + NH C HN NH (CH2)3 Arg­171 H N NH Participation de l'enzyme LDH = Base Eudes cristallographiques au R­X NADH dans son site actif Modèle moléculaire du NAD représenté d'après des données de l'analyse cristallographique au R­X de l'enzyme humaine alcool déshydrogénase humaine et points d'attachements de la molécule. NADH (NAD) est un cofacteur de l'enzyme alcool déshydrogénase , il est maintenu dans le site actif de l'enzyme (environement chiral) par des liens non covalents. NADH dans son site actif « The image on the left is a close­up view of the residues neighbouring NADH in the active site. The image on the right shows the whole enzyme (the enzyme is actually a dimer and only one half is shown for clarity). The residues making up the active site are shown in CPK mode. » http://users.ox.ac.uk/~mwalter/ voir Biosynthesis Autre représentation NADH dans son site actif est capable de recevoir une molécule (ou partie de molécule) hôte Exercice La transformation biologique d'un aldéhyde en thioester se déroule en deux étapes: (1) addition Nu d'un thiol sur un aldéhyde our donner un hémithioacétal (2) oxydation de celui­ci par NAD+. Donnez la structure de l'intermédiaire hémithioacétal et proposez un mécanisme pour ces deux étapes. O R­CH2­C­H hémithioacétal NAD+ O R­CH2­C­S­R' Exercice La décarboxylation d'un ­cétoacide, processus courant en chimie biologique, se déroule suivant un mécanisme proche d'une réaction de rétroaldolisation. Proposez un mécanisme pour l'une des étapes du cycle de l'acide citrique, représentée ci­dessous. O ­OOC O O­ O H+ ­OOC CH2COO­ ­Cétoacide COO­ + CO2 ­Cétoglutarate Exercice Un des processus biologique permettant de convertir une amine en cétone se déroule en 2 étapes: (1) oxydation de l'amine par NAD+ pour donne l'imine puis (2) hydrolyse de l'imine pour donner une cétone et de l'ammoniaque. +NH 3 NAD+ COO­ ­OOC Imine O H2O ­OOC Glutamate COO­ + NH3 ­Cétoglutarate Donnez l'imine intermédiaire et proposez un mécanisme pour ces deux étapes.