atteinte pleurale - Société Française de radiologie

publicité
Aspects scanographiques
du poumon rhumatoïde
S.Narquin, O.Delval, C.Godet, M.Chan, C.Prévost,
P.Vandermarcq, JP.Tasu
CHU Poitiers
Plan général de la présentation
•
Introduction
¾ PIC (UIP)
•
Anatomopathologie
–
–
–
–
¾ PINS (NSIP)
Pneumopathie infiltrante diffuse (PID)
Nodule rhumatoïde (NR) et syndrome de Caplan-Colinet
¾ Bronchectasies et bonchiolectasies
Atteinte pleurale
¾ Bronchiolite folliculaire
Atteinte des voies aériennes (VA)
¾ PIL (LIP)
¾ BOOP (PO)
¾ Bronchiolite constrictive
•
Clinique
•
Radiographie thoracique (RP)
–
–
–
–
•
PID
NR
Atteinte pleurale
Atteinte des VA
Tomodensitométrie haute résolution (TDM-HR)
–
–
–
–
–
–
•
¾ Bronchiolite oblitérante avec pneumonie organisée (BOOP)
¾ Bronchectasies et bonchiolectasies
¾ Sémiologie
PID
¾ Bronchiolite folliculaire
¾ Synthèse des principaux signes RP et TDM
NR
¾ Bronchiolite constrictive
Atteinte des VA
¾ Bronchiolite oblitérante avec pneumonie organisée (BOOP)
¾ Infection
Atteinte pleurale
¾ Pathologie iatrogène toxique et d’hypersensibilité
Atteinte fibrocavitaire apicale
¾ Méthotrexate
Iatrogénie pulmonaire
Conclusion
¾ Sels d’or
¾ Anti-TNF alpha
¾ Léflunomide
Plan général de la présentation
•
Introduction
¾ PIC (UIP)
•
Anatomopathologie
–
–
–
–
¾ PINS (NSIP)
Pneumopathie infiltrante diffuse (PID)
Nodule rhumatoïde (NR) et syndrome de Caplan-Colinet
¾ Bronchectasies et bonchiolectasies
Atteinte pleurale
¾ Bronchiolite folliculaire
Atteinte des voies aériennes (VA)
¾ PIL (LIP)
¾ BOOP (PO)
¾ Bronchiolite constrictive
•
Clinique
•
Radiographie thoracique (RP)
–
–
–
–
•
PID
NR
Atteinte pleurale
Atteinte des VA
Tomodensitométrie haute résolution (TDM-HR)
–
–
–
–
–
–
•
¾ Bronchiolite oblitérante avec pneumonie organisée (BOOP)
¾ Bronchectasies et bonchiolectasies
¾ Sémiologie
PID
¾ Bronchiolite folliculaire
¾ Synthèse des principaux signes RP et TDM
NR
¾ Bronchiolite constrictive
Atteinte des VA
¾ Bronchiolite oblitérante avec pneumonie organisée (BOOP)
¾ Infection
Atteinte pleurale
¾ Pathologie iatrogène toxique et d’hypersensibilité
Atteinte fibrocavitaire apicale
¾ Méthotrexate
Iatrogénie pulmonaire
Conclusion
¾ Sels d’or
¾ Anti-TNF alpha
¾ Léflunomide
INTRODUCTION
GENERALITES SUR LA POLYARTHRITE RHUMATOÏDE:
•
Polyarthrite rhumatoïde (PR) = le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires
chroniques avec une prévalence estimée à 0,3% et une incidence annuelle à 90 cas
pour 1 million d’habitants (étude EPIRHUM de la société française de rhumatologie)
•
Sexe ratio = 3 femmes pour 1 homme
•
Début en général vers 45-50 ans mais possible à tout âge
•
Maladie articulaire: polyarthrite bilatérale, symétrique, déformante et à prédominance
distale
•
Maladie auto-immune avec auto-anticorps (facteur rhumatoïde, anticorps antipeptides citrullinés, anticorps antinucléaires …)
•
Maladie polyfactorielle relevant de facteurs psychologiques, endocriniens,
environnementaux, génétiques et immunologiques
•
Maladie de système avec multiples manifestations extra-articulaires, parfois au 1er
plan et pouvant mettre en jeu le pronostic vital (cf annexe 1). Elle témoigne d’un
désordre immunitaire, d’où son tropisme pour les organes riches en cellules
immunes tel que le système broncho-pulmonaire.
Introduction: Annexe 1: Atteintes
extra-articulaires de la PR
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Signes généraux: fébricule, asthénie, amaigrissement
Nodules rhumatoïdes sous cutanés ou viscéraux (poumon, œil…)
Manifestations pleuropulmonaires
Vascularite rhumatoïde
Atteinte neuromusculaire (compression d’un nerf dans un canal
ostéofibreux, compression médullaire par atteinte du rachis cervical,
myalgies, amyotrophie)
Manifestations hématologiques: anémie inflammatoire, adénopathies,
syndrome de Felty (=splénomégalie et leuconeutropénie)
Manifestations cardiaques: PR= facteur de risque cardiovasculaire
indépendant= 1er facteur de mortalité de la PR, péricardite
Atteinte oculaire et ORL: sclérite, épisclérite, atteinte cartilages laryngés
Atteinte rénale: pratiquement toujours iatrogène ou secondaire à une
amylose
Amylose AA dite secondaire
Syndrome de Goujerot-Sjögren secondaire
Ostéoporose généralisée
INTRODUCTION
EPIDEMIOLOGIE DE L’ATTEINTE PLEUROPULMONAIRE:
• Système broncho-pulmonaire atteint dans 50% des cas (1)
• Facteurs prédisposants retenus: sexe masculin, présence de
nodules sous-cutanés, de facteurs rhumatoïdes et certains sous
groupes HLA (2)
• Tableau clinique polymorphe relevant d’une atteinte isolée ou
associée des bronches, de la plèvre, du parenchyme pulmonaire,de
la paroi thoracique voire des vaisseaux pulmonaires
• L’atteinte articulaire précède le plus souvent l’apparition des
différentes atteintes pleuro-pulmonaires, sauf des bronchectasies.
Le plus souvent, les bronchectasies précèdent de longue date la
PR. Ceci fait évoquer plusieurs facteurs: infectieux (suggérant des
analogies antigéniques entre tissus synoviaux et certaines
membranes bactériennes), immunologiques ou génétiques.
Plan général de la présentation
•
Introduction
¾ PIC (UIP)
•
Anatomopathologie
–
–
–
–
¾ PINS (NSIP)
Pneumopathie infiltrante diffuse (PID)
Nodule rhumatoïde (NR) et syndrome de Caplan-Colinet
¾ Bronchectasies et bonchiolectasies
Atteinte pleurale
¾ Bronchiolite folliculaire
Atteinte des voies aériennes (VA)
¾ PIL (LIP)
¾ BOOP (PO)
¾ Bronchiolite constrictive
¾ Bronchiolite oblitérante avec pneumonie organisée (BOOP)
•
Clinique
•
Radiographie thoracique (RP)
–
–
–
–
•
Tomodensitométrie haute résolution (TDM-HR)
–
–
–
–
–
–
•
PID
NR
Atteinte pleurale
Atteinte des VA
¾ Sémiologie
¾ Bronchectasies et bonchiolectasies
PID
¾ Bronchiolite folliculaire
¾ Synthèse des principaux signes RP et TDM
NR
¾ Bronchiolite constrictive
Atteinte des VA
¾ Bronchiolite oblitérante avec pneumonie organisée (BOOP)
¾ Infection
Atteinte pleurale
¾ Pathologie iatrogène toxique et d’hypersensibilité
Atteinte fibrocavitaire apicale
¾ Méthotrexate
Iatrogénie pulmonaire
¾ Sels d’or
Conclusion
¾ Anti-TNF alpha
¾ Léflunomide
Anatomopathologie:
Pneumopathies infiltrantes diffuses
-Terme de pneumopathies infiltrantes diffuses préférable à celui de maladie interstitielle car l’infiltration
pulmonaire concerne 3 parties: le compartiment interstitiel, les petites voies aériennes (c’est-à-dire de
diamètre < ou = à 2 mm) et les alvéoles.
- L’anatomopathologie des différentes lésions est commune à celles des pneumopathies infiltrantes
idiopathiques et aucune n’est donc spécifique de la PR!
1 PNEUMONIE INTERSTITIELLE COMMUNE (=PIC =Usual Interstitial
Pneumonitis =UIP):
Lésions d’âges différents avec infiltration des alvéoles et des septa inter-alvéolaires par
des cellules mononuclées.
Evolution vers de la fibrose débutant en périphérie des lobules et le long de la plèvre
viscérale.
Hétérogénéité des lésions avec association irrégulière d’inflammation non spécifique, de
foyers fibroblastiques, de rayon de miel et de poumon normal.
2 PNEUMONIE INTERSTITIELLE NON SPECIFIQUE A FORME
FIBROSANTE (=PINS =Non Spécific Interstitial Pneumonitis =NSIP)
Infiltrat inflammatoire des septa inter-alveolaires et fibrose en proportion variable avec
rares lésions de rayon de miel.
Homogénéité des lésions dans l’espace et le temps.
Meilleur pronostic de la fibrose que dans la PIC avec une meilleure corticosensibilité.
Anatomopathologie:
Pneumopathies infiltrantes diffuses
3 PNEUMONIE INTERSTITIELLE LYMPHOCYTAIRE (=PIL =Lymphocytis
Interstitial Pneumonitis =LIP)
Infiltration interstitielle polymorphe, cytologiquement bénigne, polyclonale avec cellules
mononuclées variées.
4 BRONCHIOLITE OBLITERANTE AVEC PNEUMONIE ORGANISEE
(=BOOP= bronchiolitis obliterans organizing pneumonia= pneumonie organisée=PO)
Processus de réparation à la suite d’une agression de l’épithélium bronchiolaire,
entraînant la prolifération excessive de tissus de granulation sous forme de bourgeons
fibro-inflammatoires intra-bronchiolaires (bronchiolite oblitérante) et intra-alvéolaires
(pneumonie organisée).
Anatomopathologie:
Nodule rhumatoïde
1 NODULE RHUMATOIDE
Lésion caractéristique sous cutanée ou viscérale et notamment pulmonaire, constituée
d’une zone centrale de nécrose fibrinoïde, entourée d’une palissade d’histiocytes
allongés, elle-même entourée d’un tissu de granulation contenant fibroblastes,
plasmocytes, lymphocytes et parfois quelques cellules géantes.
Ce terme désigne aussi des lésions macroscopiques sous-cutanées et pulmonaires.
Les nodules pulmonaires siègent dans les septa interlobulaires et le parenchyme.
2 SYNDROME DE CAPLAN-COLINET
Définition:
Association chez un patient atteint de PR, de nodules rhumatoïdes pulmonaires et d’une
pneumoconiose (exposition à la silice).
Anatomopathologie:
Ces nodules contiennent un centre nécrotique entouré de macrophages. Certains de ces
macrophages contiennent des particules de poussière et lorsqu’ils meurent, la poussière
reste et forme la couronne pigmentée caractéristique qui les distingue d’un nodule
rhumatoïde classique.
Anatomopathologie:
Atteinte pleurale
ATTEINTE PLEURALE:
Pleurésies souvent chroniques dont la ponction montre un exsudat riche en protéines,
avec hypoglycopleurie, taux bas de complément total, de C3 et C4 et taux élevés de
LDH et de cholestérol, sans élément pathognomonique.
Les anomalies cytologiques du liquide pleural sont variées avec prédominance de
lymphocytes ou de polynucléaires ou une formule panachée. Présence parfois de
ragocytes (phagocytes contenant des granules denses) ou de cellules géantes
multinucléées.
L’histologie de la plèvre peut montrer une lésion très spécifique mais rare = un semis de
granulations très vascularisé dont l’histologie est comparable à celle du nodule
rhumatoïde
Anatomopathologie:
Atteinte des voies aériennes (VA)
1 BRONCHECTASIES
Définition:
Dilatations permanentes et irréversibles des bronches, dont la fonction est altérée dans
des territoires + ou - étendus.
Elles peuvent entraîner une hypersécrétion bronchique avec stase favorisant l’infection,
une hypervascularisation artérielle bronchique favorisant les hémoptysies et une
insuffisance respiratoire.
Aspect macroscopique:
Lésions diffuses à prédominance lobaire inférieure, touchant les bronches entre le 4 et le
8ème ordre de division avec obstruction des bronchioles distales et remplacement
possible du parenchyme avoisinant par de la fibrose.
Aspect microscopique:
Différents degrés de destruction et d’inflammation des parois bronchiques avec
remplacement possible des constituants de la paroi par du tissus fibreux.
Possibilité d’ulcérations de la muqueuse qui contient souvent des infiltrats cellulaires
inflammatoires (macrophages activés et lymphocytes CD8+) et des folliculles
lymphoïdes.
Hypervascularisation d’origine systémique constante.
Anatomopathologie:
Atteinte des voies aériennes
2 BRONCHIOLITE
Définition:
Processus inflammatoire fibrosant ou destructif atteignant les bronchioles.
2a BRONCHIOLITE FOLLICULAIRE:
Présence de multiples follicules lymphoïdes péribronchiolaires comportant des centres germinaux qui
peuvent parfois comprimer la lumière bronchiolaire.
2b BRONCHIOLITE OBLITERANTE CONSTRICTIVE:
Oblitération de la lumière des bronchioles et destruction progressive de celles-ci par un tissu
inflammatoire à prédominance lymphoplasmocytaire, éventuellement par un tissu fibreux.
2c BRONCHIOLITE OBLITERANTE PROLIFERATIVE AVEC PNEUMONIE ORGANISEE :
Processus de réparation à la suite d’une agression de l’épithélium bronchiolaire, entraînant la
prolifération excessive de tissus de granulation sous forme de bourgeons fibro-inflammatoires intrabronchiolaires (bronchiolite oblitérante) et intra-alvéolaires (pneumonie organisée).
Coexistence possible sur un même poumon de lésions de bronchiolites folliculaire, constrictive,
de BOOP, de bronchiolectasies et de bronchectasies faisant évoquer un continuum dans l’apparition
de ces anomalies.
Plan général de la présentation
•
Introduction
¾ PIC (UIP)
•
Anatomopathologie
–
–
–
–
¾ PINS (NSIP)
Pneumopathie infiltrante diffuse (PID)
Nodule rhumatoïde (NR) et syndrome de Caplan-Colinet
¾ Bronchectasies et bonchiolectasies
Atteinte pleurale
¾ Bronchiolite folliculaire
Atteinte des voies aériennes (VA)
¾ PIL (LIP)
¾ BOOP (PO)
¾ Bronchiolite constrictive
•
Clinique
•
Radiographie thoracique (RP)
–
–
–
–
•
PID
NR
Atteinte pleurale
Atteinte des VA
Tomodensitométrie haute résolution (TDM-HR)
–
–
–
–
–
–
•
¾ Bronchiolite oblitérante avec pneumonie organisée (BOOP)
¾ Bronchectasies et bonchiolectasies
¾ Sémiologie
PID
¾ Bronchiolite folliculaire
¾ Synthèse des principaux signes RP et TDM
NR
¾ Bronchiolite constrictive
Atteinte des VA
¾ Bronchiolite oblitérante avec pneumonie organisée (BOOP)
¾ Infection
Atteinte pleurale
¾ Pathologie iatrogène toxique et d’hypersensibilité
Atteinte fibrocavitaire apicale
¾ Méthotrexate
Iatrogénie pulmonaire
Conclusion
¾ Sels d’or
¾ Anti-TNF alpha
¾ Léflunomide
Clinique
En cas d’atteinte des voies aériennes
Symptômes dans 50% des cas
Bronchectasies: toux chronique et suppurations bronchiques. Evolution
variable avec périodes de stabilité ponctuées par des exacerbations pouvant
inclure détresse respiratoire et hémoptysies.
Bronchiolite folliculaire: symptômes non spécifiques (dyspnée)
Bronchiolite constrictive: dyspnée d’installation progressive et toux sèche.
Moindre corticosensibilité que pour la BOOP. Evolution parfois rapidement
fatale.
BOOP: symptômes non spécifiques: toux, dyspnée et râles pulmonaires
En cas de pneumopathie infiltrante
Tableau clinique très variable allant de formes asymptomatiques aux formes
aigues hypoxémiantes en passant par un tableau chronique peu ou pas évolutif
Symptômes possibles: toux, dyspnée, râles crépitants, hippocratisme digital,
altération de l’état général, fébricule. Dans de nombreux cas, on constate
uniquement des râles crépitants.
Clinique
En cas de nodules rhumatoïdes
Habituellement absence de symptômes
Cependant les plus gros nodules peuvent entraîner toux et
hémoptysies, notamment en cas de cavitation
En cas d’atteinte pleurale
Pleurésies symptomatiques dans 1% des cas. Evolution en général
favorable avec le traitement de la PR, mais certaines formes
chroniques peuvent justifier une pleurodèse.
Pneumothorax et empyèmes rares et généralement secondaires à la
rupture d’un nodule rhumatoïde sous-pleural excavé
Plan général de la présentation
•
Introduction
¾ PIC (UIP)
•
Anatomopathologie
–
–
–
–
¾ PINS (NSIP)
Pneumopathie infiltrante diffuse (PID)
Nodule rhumatoïde (NR) et syndrome de Caplan-Colinet
¾ Bronchectasies et bonchiolectasies
Atteinte pleurale
¾ Bronchiolite folliculaire
Atteinte des voies aériennes (VA)
¾ PIL (LIP)
¾ BOOP (PO)
¾ Bronchiolite constrictive
•
Clinique
•
Radiographie thoracique (RP)
–
–
–
–
•
PID
NR
Atteinte pleurale
Atteinte des VA
Tomodensitométrie haute résolution (TDM-HR)
–
–
–
–
–
–
•
¾ Bronchiolite oblitérante avec pneumonie organisée (BOOP)
¾ Bronchectasies et bonchiolectasies
¾ Sémiologie
PID
¾ Bronchiolite folliculaire
¾ Synthèse des principaux signes RP et TDM
NR
¾ Bronchiolite constrictive
Atteinte des VA
¾ Bronchiolite oblitérante avec pneumonie organisée (BOOP)
¾ Infection
Atteinte pleurale
¾ Pathologie iatrogène toxique et d’hypersensibilité
Atteinte fibrocavitaire apicale
¾ Méthotrexate
Iatrogénie pulmonaire
Conclusion
¾ Sels d’or
¾ Anti-TNF alpha
¾ Léflunomide
Radiographie thoracique (RP):
sémiologie
1 GENERALITES
RP beaucoup moins sensible que la TDM-HR
Faible potentiel de détection précoce de l’atteinte pulmonaire (3)
Peu fiable pour le diagnostic précis (4)
La RP peut être normale, notamment en cas de:
- pneumopathie infiltrante: 2/3 des cas de la littérature détectables
seulement par TDM (5)
- petits nodules rhumatoïdes
- pleurite minime et d’épanchement pleural de faible abondance
- bronchiectasies
RP: sémiologie PID
2 PNEUMOPATHIES INFILTRANTES DIFFUSES
Plan: - opacités linéaires septales, opacités réticulées et réticulonodulaires
- lignes non septales et bandes
- verre dépoli
- épaississement péribronchovasculaire
- rayon de miel (ou nid d’abeilles)
- condensations alvéolaires
- micronodules et nodules
Opacités linéaires septales, opacités réticulées et réticulonodulaires
Elles traduisent l’épaississement des septa interlobulaires: ce sont les lignes de Kerley
- lignes A: légèrement curvilignes, 1 à 2 mm d’épaisseur et 3 à 5 cm de long; siègent dans les parties
moyenne et supérieure du poumon
- lignes B: les plus fréquentes, horizontales, même épaisseur et 1 cm de long; atteignent souvent la
plèvre et siègent dans les bases.
- lignes C: aussi appelées opacités réticulées: opacités linéaires entrecroisées, irrégulières,
correspondant à la superposition dans l’espace de plusieurs septa épaissis vus de face.
- lignes D: 3 à 4 mm d’épaisseur et 4 à 6 cm de long, situées dans la partie antérieure des poumons.
Les opacités réticulo-nodulaires sont formées d’opacités réticulées et d’opacités micronodulaires. Les
micronodules sont liés à une image de sommation mais l’association à de véritables lésions
micronodulaires est possible.
Opacités linéaires (non septales) ou en bandes
Fines pour les lignes et épaisses pour les bandes, elles correspondent à du collapsus alvéolaire et/ou
à de la fibrose.
Localisation: soit sous pleurale déclive, soit prolongeant des axes broncho-artériels, soit sans trajet
particulier, soit groupées et convergeant vers la périphérie du poumon.
RP: sémiologie PID
Verre dépoli
Diminution modérée de transparence du parenchyme, aux
limites floues, n’effaçant pas les contours vasculaires.
Correspond à une atteinte interstitielle débutante et est à la
limite de la visibilité.
Epaississement péribronchovasculaire
Se traduit par des opacités hilifuges péribronchovasculaires
avec aspect flou des vaisseaux et est caractéristique de
l’atteinte des lymphatiques de l’interstitium péribronchovasculaire.
Confluence des opacités au niveau périhilaire.
Les opacités péribronchiques peuvent souligner les
lumières bronchiques, créant ainsi des clartés tubulées qui
bifurquent et des images en anneaux.
Rayon de miel ou nid d’abeilles
Cavités kystiques arrondies ou ovalaires, de taille uniforme
de quelques millimètres, paraissant jointives, avec une
paroi et une extension à la plèvre.
Condensations alvéolaires
Opacités de densité élevée, hétérogènes, à bords imprécis,
effaçant les structures opaques qui y sont incluses et
renfermant souvent un bronchogramme aérique.
Opacités micronodulaires et nodulaires
Opacités arrondies à contours nets, de diamètre inférieur à
5mm pour le micronodule et entre 0,5 et 2 cm pour le
nodule
IMAGE EN « RAYON DE MIEL »
RP: sémiologie
3 Nodules rhumatoïdes (cf TDM-HR)
4 Epanchements et épaississements pleuraux (cf TDM-HR)
5 Atteinte des voies aériennes
La RP est peu contributive , c’est surtout la TDM qui contribue au diagnostic!
Bronchectasies
La RP ne détecte pas les petites bronchectasies.
- Clartés tubulées : visibilité des parois bronchiques épaissies comprises entre la clarté de la lumière
bronchique élargie et le poumon aéré de voisinage.
- Opacités tubulées: bronches pleines dont le contenu ne s’évacue pas. L’impaction mucoïde est un
bouchon muqueux bronchectasiant siègeant volontiers au sein des bronches segmentaires
lobaires supérieures. Elle réalise une opacité tubulée à bords nets, parahilaire, orientée selon l’axe
des bronches.
- « Pseudorayon de miel »: bronchectasies cylindriques juxtaposées et vues en coupe. Contrairement
au rayon de miel de la fibrose pulmonaire, ce sont des cavités de tailles très différentes et surtout
elles respectent la périphérie externe du poumon, c’est-à-dire les 10mm de parenchyme sous
pleural composés de bronchioles et d’alvéoles et non pas de bronches!
- Opacité rétractile en cas de collapsus avec rétraction d’un ou plusieurs lobes.
RP: sémiologie
Bronchiolite
La RP est souvent normale et les éventuelles anomalies sont trop peu
spécifiques pour contribuer au diagnostic.
Bronchiolite oblitérante constrictive
absence d’anomalie spécifique
distension progressivement croissante
opacités réticulonodulaires
hyperclarté des bases
BOOP : cf pneumopathies infiltrantes
Plan général de la présentation
•
Introduction
¾ PIC (UIP)
•
Anatomopathologie
–
–
–
–
¾ PINS (NSIP)
Pneumopathie infiltrante diffuse (PID)
Nodule rhumatoïde (NR) et syndrome de Caplan-Colinet
¾ Bronchectasies et bonchiolectasies
Atteinte pleurale
¾ Bronchiolite folliculaire
Atteinte des voies aériennes (VA)
¾ PIL (LIP)
¾ BOOP (PO)
¾ Bronchiolite constrictive
•
Clinique
•
Radiographie thoracique (RP)
–
–
–
–
•
PID
NR
Atteinte pleurale
Atteinte des VA
Tomodensitométrie haute résolution (TDM-HR)
–
–
–
–
–
–
•
¾ Bronchiolite oblitérante avec pneumonie organisée (BOOP)
¾ Bronchectasies et bonchiolectasies
¾ Sémiologie
PID
¾ Bronchiolite folliculaire
¾ Synthèse des principaux signes RP et TDM
NR
¾ Bronchiolite constrictive
Atteinte des VA
¾ Bronchiolite oblitérante avec pneumonie organisée (BOOP)
¾ Infection
Atteinte pleurale
¾ Pathologie iatrogène toxique et d’hypersensibilité
Atteinte fibrocavitaire apicale
¾ Méthotrexate
Iatrogénie pulmonaire
Conclusion
¾ Sels d’or
¾ Anti-TNF alpha
¾ Léflunomide
TDM-HR: sémiologie PID
1 Généralités
Grand apport de la TDM-HR dans le diagnostic des formes symptomatiques mais également
infracliniques.
Lioté et al (1) constatent une sous-estimation d’un facteur 10 avant l’ère de la TDM-HR et une
multiplicité des atteintes chez un même malade.
Rémy Jardin et al (6) retrouvent des anomalies TDM 1 fois sur 2 dans la PR tout venant ( chez 30%
des patients asymptomatiques et 69% des symptomatiques)
2 Pneumopathie infiltrante diffuse
Plan:
A Sémiologie:
- verre dépoli
- épaississements péribronchovasculaires
- épaississements linéaires septaux
- réticulations
- condensations
- micronodules centrolobulaires péribronchiolaires
- micronodules sous pleuraux
- nodules et pseudomasses
- adénopathies médiastinales
- les signes de fibrose: . destruction: rayon de miel et kystes et
réticulations
. traction
. distorsion
B Synthèse des principaux signes radiologiques et scanographiques en cas de PIC, PINS,
PIL et BOOP
TDM-HR: sémiologie PID
Verre dépoli
Sémiologie:
Augmentation de densité du parenchyme pulmonaire n’effaçant pas les contours
vasculaires ni les parois bronchiques et contenant des vaisseaux de CALIBRE NORMAL.
A différencier de la perfusion en mosaïque : association de zones hyperperfusées
hyperdenses contenant des vaisseaux ELARGIS et de zones hypodenses, hypoventilées,
hypoperfusées.
Anapath:
- réduction de l’air alvéolaire par comblement alvéolaire partiel (alvéolite luminale,
hémorragie)
- ou augmentation de l’interstitium par épaississement des cloisons interalvéolaires
(alvéolite murale, fibrose)
Le verre dépoli est réversible en cas d’alvéolite. Par contre, le verre dépoli par fibrose
jeune évolue vers la stabilité ou vers la distorsion et la destruction de l’architecture
pulmonaire.
TDM-HR: sémiologie PID
Epaississements péribronchovasculaires
Sémiologie:
Epaississements de l’interstitium axial entourant bronches et vaisseaux, réalisant un
manchonnage péribronchique, un élargissement vasculaire et un aspect irrégulier ou
nodulaire des interfaces entre air alvéolaire et parois bronchiques ou des vaisseaux
pulmonaires.
Généralement réversibles.
Anapath:
Infiltration liquidienne, cellulaire ou fibreuse de l’interstitium péribronchovasculaire.
Epaississements linéaires septaux
Sémiologie:
Hyperdensités linéaires nettes dessinant parfois des polygones septaux mieux
développés dans les régions antérieures, latérales et internes des lobes supérieurs,
moyen et de la lingula.
Anapath:
Epaississements des septa interlobulaires dûs à la présence de liquide interstitiel, de
cellules ou de fibrose.
TDM-HR: sémiologie PID
Réticulations
Sémiologie:
Petites hyperdensités linéaires entrecroisées en de fines réticulations, connectant les
hyperdensités artérielles centrolobulaires avec les septa interlobulaires.
Anapath:
Epaississement de l’interstitium intralobulaire dû à la présence de liquide interstitiel, de
cellules ou de fibrose.
Condensations
Sémiologie:
Densités parenchymateuses effaçant les contours des vaisseaux pulmonaires et les
parois bronchiques. Les bronches normalement aérées apparaissent en leur sein sous
forme d’un bronchogramme aérique.
Généralement réversibles
Anapath:
-Condensation alvéolaire: remplacement de l’air alvéolaire par du liquide, des cellules ou
une substance amorphe.
-Condensation pseudo-alvéolaire: écrasement des lumières alvéolaires par un processus
infiltrant de l’interstitium pulmonaire
TDM-HR: sémiologie PID
Micronodules centrolobulaires péribronchiolaires
Le micronodule est une image ronde de densité nettement supérieure à celle du
parenchyme, avec un diamètre <5 mm
Les micronodules centrolobulaires péribronchiolaires sont à limites floues, isolés ou en
rosette, de topographie strictement centrolobulaire à distance de la plèvre et des septa
interlobulaires.
Généralement réversibles.
Micronodules sous pleuraux
Micronodules de type lymphatique ou périlymphatique, à contours nets et de densité
soutenue.
Nodules et masses: cf nodules rhumatoïdes
Adénopathies médiastinales
TDM-HR: sémiologie PID
Les 3 signes irréversibles de fibrose:
Destruction, traction et distorsion traduisent une rétraction du parenchyme et doivent
faire évoquer une fibrose.
1 Destruction
1.1 Rayon de miel micro et macrokystique:
Sémiologie:
cavités aériques, de quelques mm de diamètre chacune, paraissant jointives, limitées par
des parois de 1 à 3 mm d’épaisseur, sur plusieurs couches et de localisation le plus
souvent sous pleurale.
Anapath:
destruction complète de l’architecture pulmonaire remplacée par des cavités juxtaposées
de tailles à peu près similaires et avec une paroi épaisse constituée d’un épithélium
bronchiolaire et de tissu fibreux.
1.2 Kystes
cavités à parois fines mais nettes, éparses dans le poumon et séparées par du
parenchyme dont l’architecture est conservée.
1.3 Réticulations intralobulaires
peuvent correspondre à de la fibrose.
TDM-HR: sémiologie PID
2 Traction
Perceptible sur la paroi des tubes creux quel que soit leur diamètre et provoque une dilatation
irrégulière de leur lumière et une désaxation de leur trajet: dilatation trachéale, bronchectasies,
bronchiolectasies et alvéolectasies par traction.
Au stade de fibrose mutilante étendue, elle s’observe également sur les bords du médiastin, le
diaphragme et la paroi thoracique qui se rétracte.
Dans le rayon de miel microkystique, on observe souvent des bronchiolectasies par traction qui vues
en section constituent les microkystes.
La présence de bronchectasies et/ou bronchiolectasies au sein du verre dépoli est un argument pour
penser qu’il ne correspond pas à des phénomènes inflammatoires potentiellement réversibles
(alvéolite) mais à une fibrose ou à l’association des deux.
3 Distorsion
Résulte de la constitution de zones rétractées qui déplacent et désorientent bronches, vaisseaux,
hiles, médiastin et scissures. Elle s’associe donc à des:
- bronchectasies par traction,
- déplacements bronchovasculaires,
- déformations des polygones septaux: les lobules pulmonaires secondaires visibles du fait de
l’épaississement de leurs parois sont de taille inégale avec un aspect de ligne brisée des septa qui les
limitent.
- déplacements et déformations des scissures.
- masses de fibrose rétractiles: hyperdensités > à 30mm de diamètre, centrales, périhilaires,
englobant les bronches proximales et contenant souvent des bronchectasies par traction.
TDM-HR : synthèse PID
Pneumonie interstitielle commune
RP:
Peut être normale
Le plus souvent, nette prédominance basale et périphérique des lésions:
Opacités réticulées ou réticulonodulaires
Verre dépoli localisé
A un stade plus tardif:
Rayon de miel
Diminution du volume pulmonaire des bases avec ascension des coupoles diaphragmatiques
Effacement des contours du cœur et du diaphragme
Trachéomégalie
TDM-HR : synthèse PID
Pneumonie interstitielle commune
TDM:
Prédominance des lésions en périphérie et en sous pleural, dans les régions inférieures et postérieures
des poumons.
-
Rayon de miel: signe dominant , micro et macrokystique, bilatéral, périphérique le plus souvent,
parfois plus diffus, prédominant dans les régions inférieures et postérieures.
-
Réticulations fines intra-lobulaires, périphériques, prédominant dans les régions inférieures.
-
Distorsion
-
Verre dépoli : jamais le signe dominant, répartition hétérogène et bilatérale; peut correspondre:
- à une alvéolite lorsqu’il est isolé
- à un épaississement fibreux des parois alvéolaires en cas d’ association à des signes de fibrose.
Correspond dans ce cas à des réticulations intralobulaires très fines au dessous du seuil de
résolution TDM.
-
Epaississements pleuraux et sous pleuraux irréguliers
-
Epaississements péribronchovasculaires irréguliers
-
Epaississements linéaires septaux
-
Condensations à prédominance basale et périphérique
UIP PATTERN FIBROSE SOUS
PLEURALE MICROKYSTIQUE DES
2 BASES
UIP PATTERN Fibrose microkystique : gradient cranio-caudal
TDM-HR : synthèse PID
Pneumonie interstitielle non spécifique à forme fibrosante
Lésions réversibles sous traitement dans la moitié des cas et dans l’autre moitié, persistance ou
aggravation des lésions de fibrose.
RP:
Verre dépoli
Epaississements péribronchovasculaires
Opacités en bande
Opacités réticulées
Epaississement de l’interstitium intralobulaire
TDM-HR : synthèse PID
Pneumonie interstitielle non
spécifique à forme fibrosante
TDM:
Signes dominants:
-Verre dépoli bilatéral et symétrique.
-Epaississements
péribronchovasculaires
A un moindre degré:
-Hyperdensités en bandes
-Hyperdensités réticulées
-Epaississement de l’interstitium
intralobulaire
Verre dépoli et fibrose
TDM-HR : synthèse PID
Pneumonie interstitielle lymphocytaire
RP:
- Opacités bilatérales, prédominant aux bases
- Opacités nodulaires ou micronodulaires
- Opacités réticulonodulaires
- Condensations alvéolaires en mottes ou arrondies
TDM-HR : synthèse PID
Pneumonie interstitielle lymphocytaire
TDM:
Verre dépoli bilatéral, multifocal ou le plus souvent diffus.
-
Kystes de 1 à 30 mm de diamètre, bilatéraux, de distribution aléatoire
-
Epaississements péribronchovasculaires bilatéraux, de distribution hétérogène
-
Micronodules centrolobulaires péribronchiolaires diffus, à contours mal définis
-
Micronodules sous pleuraux à contours nets
-
Epaississements linéaires septaux bilatéraux, multifocaux
-
Adénopathies médiastinales
A un moindre degré:
Nodules
Condensations en mottes ou arrondies, bilatérales et à prédominance basale
Distorsion
PIL
Verre dépoli et infiltrat micro kystique
(procubitus)
TDM-HR : synthèse PID
Bronchiolite oblitérante avec pneumonie organisée
RP:
- Condensations pulmonaires non systématisées, uni ou bilatérales
- Opacités nodulaires, miliaires ou opacités réticulées plus rares.
- Diminution fréquente du volume pulmonaire
TDM-HR : synthèse PID
Bronchiolite oblitérante avec pneumonie organisée
TDM:
Signes fréquents:
-Condensations: leur présence est le plus souvent en rapport avec une BOOP.
Plages uniques ou multiples, pseudo-systématisées ou grossièrement
arrondies, à prédominance sous pleurale ou péribronchique, parfois
périphériques et migratrices, avec bronchogramme aérique.
-Nodules et masses périphériques
Moins souvent:
-Hyperdensités réticulées périphériques sous-pleurales
-Verre dépoli multifocal
-Hyperdensités en bande sous-pleurales
Plages de condensations sous pleurales
non systématisées
BOOP
TDM-HR : synthèse PID
BOOP: Diagnostics différentiels:
Aucune spécificité par rapport à une BOOP d’autre origine :
- idiopathique
- infectieuse
- connectivite ou pathologie auto-immune (lupus systémique, syndrome de
Sjögren, dermatomyosite, polymyosite, syndrome de Behcet, hypothyroïdie)
- spondylarthrite ankylosante
- myélodysplasie
- greffe de moelle, transplantation cœur-poumon
- post-radique
- iatrogène
- lésions localisées: réaction focale (pneumonie organisée focale)
ou association à une autre lésion (tumeurs, abcès, infarctus, granulomatose
de Wegener)
TDM-HR : synthèse PID
-
La prédominance de rayon de miel correspond probablement à une
PIC
-
La prédominance de verre dépoli correspond possiblement à une
PINS; il peut être présent mais ne prédomine pas dans une PIC
-
Présence de condensations le plus souvent dans une BOOP
Plan général de la présentation
•
Introduction
¾ PIC (UIP)
•
Anatomopathologie
–
–
–
–
¾ PINS (NSIP)
Pneumopathie infiltrante diffuse (PID)
Nodule rhumatoïde (NR) et syndrome de Caplan-Colinet
¾ Bronchectasies et bonchiolectasies
Atteinte pleurale
¾ Bronchiolite folliculaire
Atteinte des voies aériennes (VA)
¾ PIL (LIP)
¾ BOOP (PO)
¾ Bronchiolite constrictive
•
Clinique
•
Radiographie thoracique (RP)
–
–
–
–
•
PID
NR
Atteinte pleurale
Atteinte des VA
Tomodensitométrie haute résolution (TDM-HR)
–
–
–
–
–
–
•
¾ Bronchiolite oblitérante avec pneumonie organisée (BOOP)
¾ Bronchectasies et bonchiolectasies
¾ Sémiologie
PID
¾ Bronchiolite folliculaire
¾ Synthèse des principaux signes RP et TDM
NR
¾ Bronchiolite constrictive
Atteinte des VA
¾ Bronchiolite oblitérante avec pneumonie organisée (BOOP)
¾ Infection
Atteinte pleurale
¾ Pathologie iatrogène toxique et d’hypersensibilité
Atteinte fibrocavitaire apicale
¾ Méthotrexate
Iatrogénie pulmonaire
Conclusion
¾ Sels d’or
¾ Anti-TNF alpha
¾ Léflunomide
TDM-HR : NR
3 NODULES RHUMATOIDES
Description:
Ronds, souvent multiples, taille variable de quelques mm à 7cm
Prédominent dans les territoires supérieurs et moyen et périphériques sous-pleuraux.
50% sont excavés, traduisant une nécrose. Les cavités ont une paroi épaisse et une limite interne
irrégulière. En cas d’évolution favorable, elles ont des parois de plus en plus fines et peuvent disparaître.
Très rarement calcifiés (contrairement aux nodules du syndrome de Caplan-Colinet)
Souvent associés à une pneumopathie infiltrante ou à une pleurésie.
NODULE PERIPHERIQUE
NON CALCIFIE
NODULE RHUMATOIDE SOUS PLEURAL
(Notez l’épanchement pleural bilatéral)
TDM-HR : NR
NODULES RHUMATOIDES
Complications :
possibles pour les plus gros nodules:
-cavitation pouvant entraîner toux et hémoptysies
-érosion à travers la plèvre à l’origine de fistules bronchopleurales et de
pyopneumothorax.
-colonisation aspergillaire
Evolution:
Disparition, stabilité ou augmentation en nombre et en taille
Syndrome de Caplan-Colinet:
Association chez un patient atteint de PR de nodules rhumatoïdes pulmonaires et d’une
pneumoconiose.
Les nodules sont denses, bien limités, à prédominance périphérique et pulmonaire
inférieure.
Leur apparition est rapide sur fond discret de pneumoconiose.
10% sont calcifiés.
Excavation possible.
Une particularité de ces nodules est leur développement rapide lorsque la PR s’installe,
alors que la progression habituelle des lésions silicotiques (notamment après l’arrêt de
l’exposition pneumoconiotique) est beaucoup plus lente.
TDM-HR : NR
NODULES RHUMATOIDES
Diagnostics différentiels:
- Pathologie néoplasique:
papillomes trachéobronchiques
carcinomes bronchiques
métastases
lymphome non hodgkinien
- Infection:
tuberculose
infection fongique (cryptococcose, coccidiomycose)
embols septiques
- Pathologie immunologique:
granulomatose de Wegener
amylose
sarcoïdose
- Anomalies constitutionnelles:
fistules artério-veineuses pulmonaires
Seule la biopsie pulmonaire permet de les différencier.
ATTENTION : TOUT NODULE
N’EST PAS RHUMATOIDE DANS
LA PR :
CARCINOME BRONCHIQUE SUR PR
(PATIENT FUMEUR)
Plan général de la présentation
•
Introduction
¾ PIC (UIP)
•
Anatomopathologie
–
–
–
–
¾ PINS (NSIP)
Pneumopathie infiltrante diffuse (PID)
Nodule rhumatoïde (NR) et syndrome de Caplan-Colinet
¾ Bronchectasies et bonchiolectasies
Atteinte pleurale
¾ Bronchiolite folliculaire
Atteinte des voies aériennes (VA)
¾ PIL (LIP)
¾ BOOP (PO)
¾ Bronchiolite constrictive
•
Clinique
•
Radiographie thoracique (RP)
–
–
–
–
•
PID
NR
Atteinte pleurale
Atteinte des VA
Tomodensitométrie haute résolution (TDM-HR)
–
–
–
–
–
–
•
¾ Bronchiolite oblitérante avec pneumonie organisée (BOOP)
¾ Bronchectasies et bonchiolectasies
¾ Sémiologie
PID
¾ Bronchiolite folliculaire
¾ Synthèse des principaux signes RP et TDM
NR
¾ Bronchiolite constrictive
Atteinte des VA
¾ Bronchiolite oblitérante avec pneumonie organisée (BOOP)
¾ Infection
Atteinte pleurale
¾ Pathologie iatrogène toxique et d’hypersensibilité
Atteinte fibrocavitaire apicale
¾ Méthotrexate
Iatrogénie pulmonaire
Conclusion
¾ Sels d’or
¾ Anti-TNF alpha
¾ Léflunomide
TDM-HR : atteinte des VA
4 ATTEINTE DES VOIES AERIENNES
Bronchectasies et bronchiolectasies :
Diagnostic retenu devant:
- l’absence de réduction progressive du calibre des bronches au fur et à mesure que
l’on s’éloigne des hiles
- le diamètre intrabronchique > à celui de l’artère associée
- la visualisation des bronches au niveau du tiers externe du parenchyme pulmonaire
Les bronchectasies sont cylindriques ou fusiformes. Ce sont des bronches dilatées de
façon régulière avec des bords épais et une extension périphérique, en amont d’un
bouchon muqueux brutalement obstructif.
Prédominance dans les lobes inférieurs, moyen et la lingula.
Aspect en «rails » quand elles sont parallèles à la coupe TDM.
Aspect en « bague à chaton » sur la coupe transverse, avec une bronche élargie à bords
épais et contenu aérique, accompagnée d’une hyperdensité ronde plus petite qui
correspond à la branche de l’artère pulmonaire.
Bronchiolite folliculaire:
Présence de micronodules centrolobulaires et péribronchiques et de zones de verre
dépoli.
TDM-HR : atteinte des VA
ATTEINTE DES VOIES AERIENNES
Bronchiolite oblitérante constrictive:
Le plus souvent, bronchectasies et bronchiolectasies et perfusion en mosaïque.
Bronchioles pathologiques:
Elles peuvent apparaître comme de petites hyperdensités nodulaires, tubulées ou branchées, de
topographie centrolobulaire.
Les petites bronches peuvent être visibles en périphérie du fait d’une dilatation de leur lumière ou d’un
épaississement de leur paroi.
Perfusion en mosaïque:
Association de plages parenchymateuses hypodenses contenant des vaisseaux peu nombreux et de
petites tailles et de zones d’hyperdensité relative contenant des vaisseaux de calibre augmenté.
Substratum anatomopathologique:
Normalement en expiration, la densité pulmonaire augmente tandis que le volume pulmonaire
diminue. On parle de piégeage lorsque la densité pulmonaire n’augmente pas en expiration comme
elle devrait le faire: dans les zones piégées, la densité pulmonaire est diminuée traduisant
l’hypovascularisation alvéolaire.
Zones hypodenses: zones hypovascularisées par hypoventilation des alvéoles en aval d’une
obstruction bronchiolaire avec vasoconstriction réflexe dans le territoire piégé. Les vaisseaux sont
harmonieusement répartis mais leur calibre est diminué par rapport aux zones de parenchyme
normal.
Zones hyperdenses: hyperperfusion par redistribution vasculaire dans les territoires normaux
Est décrite dans la PR plus souvent chez la femme et notamment chez les patients traités par Dpénicillamine. (7)
BRONCHIOLITE CONSTRICTIVE (PROCUBITUS)
Zone de piégeage expiratoire
TDM-HR : atteinte des VA
Bronchiolite constrictive: Diagnostics différentiels:
Aucune spécificité des lésions par rapport à une bronchiolite constrictive
d’autre origine :
- idiopathique
- infectieuse
- toxique
- dommage alvéolaire diffus
- connectivite
- greffe de moelle, transplantation cœur-poumon
- iatrogène ( D-pénicillamine, sels d’or)
- lésions localisées comme séquelles de processus inflammatoires
Plan général de la présentation
•
Introduction
¾ PIC (UIP)
•
Anatomopathologie
–
–
–
–
¾ PINS (NSIP)
Pneumopathie infiltrante diffuse (PID)
Nodule rhumatoïde (NR) et syndrome de Caplan-Colinet
¾ Bronchectasies et bonchiolectasies
Atteinte pleurale
¾ Bronchiolite folliculaire
Atteinte des voies aériennes (VA)
¾ PIL (LIP)
¾ BOOP (PO)
¾ Bronchiolite constrictive
•
Clinique
•
Radiographie thoracique (RP)
–
–
–
–
•
PID
NR
Atteinte pleurale
Atteinte des VA
Tomodensitométrie haute résolution (TDM-HR)
–
–
–
–
–
–
•
¾ Bronchiolite oblitérante avec pneumonie organisée (BOOP)
¾ Bronchectasies et bonchiolectasies
¾ Sémiologie
PID
¾ Bronchiolite folliculaire
¾ Synthèse des principaux signes RP et TDM
NR
¾ Bronchiolite constrictive
Atteinte des VA
¾ Bronchiolite oblitérante avec pneumonie organisée (BOOP)
¾ Infection
Atteinte pleurale
¾ Pathologie iatrogène toxique et d’hypersensibilité
Atteinte fibrocavitaire apicale
¾ Méthotrexate
Iatrogénie pulmonaire
Conclusion
¾ Sels d’or
¾ Anti-TNF alpha
¾ Léflunomide
TDM-HR : atteinte pleurale
5 ATTEINTE PLEURALE
-Epanchements pleuraux:
-survenue surtout lors des poussées
articulaires et chez les patients avec nodules
sous cutanés.
-souvent bilatéraux, de petite quantité,
asymptomatiques
-habituellement réversibles
-parfois concomittants des nodules
rhumatoïdes et des pneumopathies infiltrantes.
-parfois associés à des épanchements
péricardiques
-Epaississements pleuraux
- conséquence probable des épanchements
antérieurs
-Pneumothorax et empyèmes:
- rares et souvent secondaires à la rupture
dans l’espace pleural de nodules rhumatoïdes
excavés.
Plan général de la présentation
•
Introduction
¾ PIC (UIP)
•
Anatomopathologie
–
–
–
–
¾ PINS (NSIP)
Pneumopathie infiltrante diffuse (PID)
Nodule rhumatoïde (NR) et syndrome de Caplan-Colinet
¾ Bronchectasies et bonchiolectasies
Atteinte pleurale
¾ Bronchiolite folliculaire
Atteinte des voies aériennes (VA)
¾ PIL (LIP)
¾ BOOP (PO)
¾ Bronchiolite constrictive
•
Clinique
•
Radiographie thoracique (RP)
–
–
–
–
•
PID
NR
Atteinte pleurale
Atteinte des VA
Tomodensitométrie haute résolution (TDM-HR)
–
–
–
–
–
–
•
¾ Bronchiolite oblitérante avec pneumonie organisée (BOOP)
¾ Bronchectasies et bonchiolectasies
¾ Sémiologie
PID
¾ Bronchiolite folliculaire
¾ Synthèse des principaux signes RP et TDM
NR
¾ Bronchiolite constrictive
Atteinte des VA
¾ Bronchiolite oblitérante avec pneumonie organisée (BOOP)
¾ Infection
Atteinte pleurale
¾ Pathologie iatrogène toxique et d’hypersensibilité
Atteinte fibrocavitaire apicale
¾ Méthotrexate
Iatrogénie pulmonaire
Conclusion
¾ Sels d’or
¾ Anti-TNF alpha
¾ Léflunomide
TDM-HR :
atteinte fibrocavitaire apicale
6 Atteinte fibrocavitaire apicale
- des lésions fibrocavitaires apicales (comparables à celles de la
spondylarthrite ankylosante) ont été signalées au cours de la PR.
- elles s’observent surtout chez l’homme avec PR séropositive et nodules souscutanés et se développent sur un mode chronique plusieurs années après le
début de l’atteinte articulaire.
- les lésions associent nodules nécrobiotiques, fibrose et de vastes cavités.
TDM-HR :
atteinte fibrocavitaire apicale
La fréquence des différentes anomalies est rapportée à des taux variables dans la
littérature, mais dominée essentiellement par l’atteinte interstitielle dans la majorité des
séries :
Comparaison des données de la TDM-HR aux principales séries de la littérature au
cours de la PR:
Dawson(8)
n=150; (%)
Atteinte interstitielle:
-Verre dépoli
- Réticulation
- Micronodules
- Epaississement septal
interlobulaire
Fibrose interstitielle
diffuse (rayon de miel)
Bronchiectasies
Emphysème
Atteinte nodulaire
Atteinte fibrocavitaire
apicale
Attteinte pleurale
Condensation alvéolaire
19
4
14.6
-
Rémy
Jardin(6)
n=77; (%)
14
18
22
Cortet(9)
n=68; (%)
Gabbay (4)
n=36; (%)
17.1
-
33
28
25
-
Hassen Zrour
(10)
n=75; (%)
28
12
26.6
12
-
10
-
14
5.3
19
-
2.9
6
0
9.5
15
5
30
5
9
30.5
25
28
12
14
-
18.7
13.3
4
8
-
-
-
0
3.5
-
16
6
1.5
-
3
9.3
12
PR
PR
+++
++++
++++
++
+++
+++
++
++
Plan général de la présentation
•
Introduction
¾ PIC (UIP)
•
Anatomopathologie
–
–
–
–
¾ PINS (NSIP)
Pneumopathie infiltrante diffuse (PID)
Nodule rhumatoïde (NR) et syndrome de Caplan-Colinet
¾ Bronchectasies et bonchiolectasies
Atteinte pleurale
¾ Bronchiolite folliculaire
Atteinte des voies aériennes (VA)
¾ PIL (LIP)
¾ BOOP (PO)
¾ Bronchiolite constrictive
•
Clinique
•
Radiographie thoracique (RP)
–
–
–
–
•
PID
NR
Atteinte pleurale
Atteinte des VA
Tomodensitométrie haute résolution (TDM-HR)
–
–
–
–
–
–
•
¾ Bronchiolite oblitérante avec pneumonie organisée (BOOP)
¾ Bronchectasies et bonchiolectasies
¾ Sémiologie
PID
¾ Bronchiolite folliculaire
¾ Synthèse des principaux signes RP et TDM
NR
¾ Bronchiolite constrictive
Atteinte des VA
¾ Bronchiolite oblitérante avec pneumonie organisée (BOOP)
¾ Infection
Atteinte pleurale
¾ Pathologie iatrogène toxique et d’hypersensibilité
Atteinte fibrocavitaire apicale
¾ Méthotrexate
Iatrogénie pulmonaire
Conclusion
¾ Sels d’or
¾ Anti-TNF alpha
¾ Léflunomide
TDM-HR : Iatrogénie pulmonaire
Généralités
Problématique: Trois cadres nosologiques à envisager devant toute atteinte pulmonaire
dans la PR:
- INFECTION (tuberculose, mycobactérie atypique, pneumocystose ou autres germes
opportunistes)?
- PATHOLOGIE IATROGENE TOXIQUE OU D’HYPERSENSIBILITE?
- MALADIE RHUMATOIDE ELLE-MEME?
Infections:
Peuvent être favorisées par certaines anomalies immunitaires associées à la PR, comme
la pneumocystose en cas de lymphopénie CD4.
Favorisées le plus souvent par les immunosuppresseurs contrôlant les PR sévères :
toxicité majeure hématologique (neutropénie fréquente, plus rarement pancytopénie ou
aplasie médullaire) d’où le risque d’infections bactériennes et opportunistes.
Sémiologie des pneumopathies infectieuses:
-Aucune spécificité,
-Le plus souvent foyer alvéolaire focal
D’où l’intérêt du lavage broncho-alvéolaire, des prélèvements sériques et urinaires et des
sérologies pour identifier l’agent pathogène devant toute pneumopathie chez un patient
atteint de PR !
INFILTRAT
MICRONODULAIRE
CENTROLOBULAIRE
A TENDANCE
CONFLUENTE
NODULE RHUMATOIDE
TUBERCULOSE SUR PR
INFILTRAT MICRONODULAIRE
CENTROLOBULAIRE
AVEC ASPECT « EN BOURGEON » :
ROSETTES TUBERCULEUSES (MIP)
TDM-HR : Iatrogénie pulmonaire
PATHOLOGIE IATROGENE TOXIQUE ET D’HYPERSENSIBILITE:
Le diagnostic de pneumopathie médicamenteuse (PM) repose sur un faisceau
d’arguments, en particulier la relation temporelle entre la prise médicamenteuse et les
anomalies pulmonaires et l’exclusion des diagnostics différentiels (infection, maladie
rhumatoïde elle-même).
La principale difficulté diagnostique réside dans le fait que certaines PM réalisent des
tableaux radiocliniques analogues à certaines manifestations pulmonaires propres à la
PR.
Un diagnostic précoce est important, car seul l’arrêt du médicament incriminé, parfois
associé à une corticothérapie, stoppe la progression de la maladie et peut la faire
régresser.
Pour en savoir plus sur les médicaments impliqués dans la survenue des PM, il est utile
de se connecter sur le site internet http: //www.pneumotox.com.
Dans le cadre de la PR, les principaux médicaments impliqués dans la iatrogénie
pulmonaire sont:
- Le méthotrexate
- Les sels d’or
- Les anti-TNF-alpha
- Le léflunomide
TDM-HR : Iatrogénie pulmonaire
Le Méthotrexate (Mtx)
Antimétabolite du groupe des antifoliques.
Il peut provoquer :
- une infection :
L’altération de la fonction des lymphocytes T, majorée par une carence en folates, peut
être responsable d’infections opportunistes ( CMV, Pneumocystis, Nocardia…) ou à
germes banals (Staphylocoque aureus, pneumocoque…)
Les infections bactériennes varient de 4,6 à 11,6 % selon les séries. (13, 14).
- une pneumopathie médicamenteuse (PM):
- pneumopathie d’hypersensibilité
- pneumopathie organisée (mêmes caractéristiques que les BOOP idiopathiques ou
de la PR)
- syndrome de détresse respiratoire aigüe (aucune spécificité )
- PINS
Incidence de la toxicité pulmonaire: 0,3 à 7,5%.(15)
Toxicité indépendante de la dose cumulée et de la durée du traitement.
Anomalies souvent réversibles avec l’arrêt du traitement et les corticoïdes, mais évolution
parfois mortelle.
Particularités radiologiques de la PM sous Mtx : adénopathies médiastinales et hilaires et
épanchement pleural de faible abondance peuvent s’associer aux lésions pulmonaires
PINS (Methotrexate) : aspect de « crazy paving »
verre dépoli et réticulations intralobulaires
TDM-HR : Iatrogénie pulmonaire
Le Méthotrexate (Mx): pneumopathie médicamenteuse
- pneumopathie d’hypersensibilité:
Réaction d’hypersensibilité non dose-dépendante
Clinique: symptômes de survenue subaigue: fièvre, rash cutané ou myalgies
Parfois hyperéosinophilie périphérique
RP: infiltrats alvéolaires bilatéraux souvent périphériques
TDM: verre dépoli diffus ou multifocal épargnant certains lobules ou des nodules centrolobulaires.
- BOOP: mêmes caractéristiques que les BOOP d’autres origines
- syndrome de détresse respiratoire aigüe ou œdème pulmonaire non cardiogénique avec dommage
alvéolaire diffus:
Aucune spécificité
Lésion pulmonaire aigüe et sévère conséquence de lésions de l’épithélium alvéolaire
Anatomopathologie: deux phases: une phase aigüe exsudative au début de l’atteinte pulmonaire et
une phase proliférative et fibrosante secondaire.
RP: Stade précoce: opacités hétérogènes ou homogènes bilatérales, prédominant dans les régions
basales et moyennes. Evolution vers une condensation diffuse.
TDM: - verre dépoli diffus ou multifocal.
- condensations alvéolaires extensives, symétriques et bilatérales, à prédominance déclive pour
les lésions plus sévères.
- développement secondaire en une semaine de la fibrose qui peut ne pas avoir d’expression
radiographique. Puis apparition de distorsion, bronchectasies par traction et parfois rayon de miel.
Aucun signe radioclinique ne permet de distinguer le SDRA de cause médicamenteuse du SDRA
d’autre origine mais le pronostic serait meilleur pour le 1er et lié à la sévérité des lésions pulmonaires.
- PINS: aucune spécificité
TDM-HR : Iatrogénie pulmonaire
Sels d’or
Effets secondaires pulmonaires chez environ 1% des patients.
Dose toxique très variable (de 30 à 3000 mg) ainsi que la durée du traitement (moyenne
de 3 mois avec des extrêmes de 1 semaine à 84 mois).
Il peut provoquer :
Le plus souvent:
-une pneumopathie interstitielle chronique avec fibrose
-un SDRA
Moins souvent:
-une pneumopathie organisée
-une pneumopathie à éosinophiles
-une bronchiolite constrictive
TDM-HR : Iatrogénie pulmonaire
Sels d’or : pneumopathie médicamenteuse
Pneumopathie à éosinophiles (PE):
Clinique: celle des pneumopathies infiltrantes
Identification: repose sur richesse en éosinophiles du sang et du LBA
Anatomopathologie: accumulation de macrophages et d’éosinophiles dans les espaces alvéolaires
RP: condensations homogènes ou verre dépoli de distribution symétrique, périphérique et volontiers
supérieure.
TDM: condensations périphériques, non segmentaires, bilatérales et symétriques +/- verre dépoli.
Aspect non spécifique ressemblant à une PO, mais les lésions de PE prédominent plutôt dans les
lobes supérieurs, celles de la PO plutôt dans les lobes inférieurs
bronchiolite constrictive:
On ne sait pas si les sels d’or sont en cause de façon isolée ou simplement comme cofacteur en
association avec la maladie rhumatoïde.
Eléments permettant de distinguer la pneumopathie aux sels d’or de la maladie pulmonaire
rhumatoïde: une prédominance féminine d’après Tomioka mais masculine d’après Cooper,
l’association d’une fièvre ou d’un rash cutané, l’absence de nodule sous-cutané, un titre bas de facteur
rhumatoïde au début de la maladie pulmonaire, une éosinophilie périphérique fréquente, une
hyperlymphocytose au LBA et des opacités alvéolaires péribronchovasculaires en TDM. (11, 12)
Sur La RP, l’infiltrat alvéolo-interstitiel a une distribution variable et est très rarement associé à un
épanchement pleural.
L’anomalie TDM la plus caractéristique est la présence d’opacités alvéolaires suivant l’axe
bronchovasculaire dans 13 des 20 cas rapportés dans la littérature. Les autres anomalies retrouvées
sont des opacités denses et des images kystiques dans les zones sous pleurales
TDM-HR : Iatrogénie pulmonaire
Les anti-TNF-alpha
Le TNF-alpha est une cytokine pro-inflammatoire, impliquée aussi dans les mécanismes de défense
contre les agents pathogènes. C’est pourquoi les anti-TNF alpha favorisent les infections bacillaires ou
autres.
Fréquence des infections sous étanercept, infliximab et adalimumab selon Khanna et al. (16)
ETANERCEPT
INFLIXIMAB
ADALIMUMAB
Toutes infections confondues
35%
36%
32,7%
Infections sévères
1%
6,2%
1,7%
Inf sévère/ patient/année
0,04
0,06
0,04
En cas de PR même sans anti-TNF, il existe une susceptibilité à développer une tuberculose (17):
RR = 2 de développer une tuberculose comparé à un témoin sain; sous anti-TNF, RR = 4 (17).
Particularités de la tuberculose sous infliximab décrites par Keane et al.(18). Sur 70 cas, 48 sont
survenus après plus de 3 perfusions; 50% des patients présentaient une atteinte pulmonaire et 40
patients des manifestations extra-pulmonaires.4 cas de tuberculose létale.
Des recommandations contre la tuberculose lors de l’initiation et du suivi des patients sous anti-TNF
ont été diffusées par l’AFSSAPS dès 2002 et modifiées en 2005.
Autres types d’infections sous anti-TNF: infections à pyogènes (fréquentes), listériose, pneumocystose,
histoplasmose, aspergillose, candidose et légionellose.
Plus rarement, survenue de nodules rhumatoïdes pulmonaires dans les quelques mois après
l’introduction d’anti-TNF, particulièrement d’étanercept.(19)
Enfin, plusieurs cas d’alvéolite fibrosante symptomatique sévère au cours de PR anciennes juste après
initiation d’un anti-TNF, et notamment d’infliximab. (20)
TDM-HR : Iatrogénie pulmonaire
Le Léflunomide
Traitement immunosuppresseur qui entraine donc un risque d’infections, notamment
d’aspergillose, mais ce risque est moins fréquent que sous anti-TNF.
Risque de pneumopathie infiltrante diffuse dont quelques cas mortels (21): traitement
par corticothérapie, cholestyramine et arrêt du léflunomide
Plan général de la présentation
•
Introduction
¾ PIC (UIP)
•
Anatomopathologie
–
–
–
–
¾ PINS (NSIP)
Pneumopathie infiltrante diffuse (PID)
Nodule rhumatoïde (NR) et syndrome de Caplan-Colinet
¾ Bronchectasies et bonchiolectasies
Atteinte pleurale
¾ Bronchiolite folliculaire
Atteinte des voies aériennes (VA)
¾ PIL (LIP)
¾ BOOP (PO)
¾ Bronchiolite constrictive
•
Clinique
•
Radiographie thoracique (RP)
–
–
–
–
•
PID
NR
Atteinte pleurale
Atteinte des VA
Tomodensitométrie haute résolution (TDM-HR)
–
–
–
–
–
–
•
¾ Bronchiolite oblitérante avec pneumonie organisée (BOOP)
¾ Bronchectasies et bonchiolectasies
¾ Sémiologie
PID
¾ Bronchiolite folliculaire
¾ Synthèse des principaux signes RP et TDM
NR
¾ Bronchiolite constrictive
Atteinte des VA
¾ Bronchiolite oblitérante avec pneumonie organisée (BOOP)
¾ Infection
Atteinte pleurale
¾ Pathologie iatrogène toxique et d’hypersensibilité
Atteinte fibrocavitaire apicale
¾ Méthotrexate
Iatrogénie pulmonaire
Conclusion
¾ Sels d’or
¾ Anti-TNF alpha
¾ Léflunomide
Conclusion
Résumé des atteintes pleuro-pulmonaires en cas de PR
Pneumopathies infiltrantes diffuses: Aucune spécificité par rapport aux formes idiopathiques
Pneumonie interstitielle commune (prédominance du rayon de miel)
Pneumonie interstitielle non spécifique à forme fibrosante (prédominance du verre dépoli)
Pneumonie interstitielle lymphocytaire
Bronchiolite oblitérante avec pneumonie organisée (prédominance des condensations)
Nodules rhumatoïdes et syndrome de Caplan-Colinet (nodule + pneumoconiose)
Atteinte des voies aériennes: Aucune spécificité
Bronchectasies et bronchiolectasies
Bronchiolite folliculaire
Bronchiolite constrictive
BOOP
Atteinte pleurale:
Epanchement pleural
Epaississement pleural
Pneumothorax et empyème
Atteinte fibrocavitaire apicale
Iatrogénie: infections à germes banals et /ou opportunistes
Poumon toxique et/ou d’hypersensibilité
Médicaments impliqués:
Méthotrexate
Sels d’or
Anti-TNF alpha
Léflunomide
Conclusion
•
Devant la survenue de manifestations respiratoires chez un patient atteint
de PR:
- rechercher en priorité un processus infectieux: présentation atypique de
tuberculose, germes banals ou opportunistes (pneumocystis, nocardia,
aspergillus…)
- puis évoquer un poumon d’hypersensibilité ou toxique médicamenteux
- enfin une atteinte propre de la PR
Bibliographie
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
1 Lioté H., Lioté F.,Gaudouen C. Le poumon de la polyarthrite rhumatoïde. In : Kahn MF, Kuntz D,
Dryll A, Meyer O, Bardin Th, Guérin Cl. L’actualité rhumatologique 1996. Expansion Scientifique
Française, Paris 1996: 65-82
2 Lioté H. Thorax anormal et polyarthrite rhumatoïde. Revue des maladies respiratoires, FMC 52006
3 Mathieson J.R., Mayo J.R., Staples C.A. and Müller N.L., Chronic diffuse infiltrative lung
disease: comparison of diagnostic accuracy of CT and chest radiography. Radiology 171 (1989),
pp. 111-116.
4 Gabbay E., Tarala R., Will R., Carroll G., Adler B., Cameron D. et al., Interstitial lung disease in
recent onset rheumatoïd arthritis. Am J Respir Crit Care Med 156 (1997), pp. 528-535.
5 Jin Seon L., Jung-Gi L., Joong M.A., Yang M.K. and Man C.H., Fibrosing alveolitis: prognostic
implication of ground glass attenuation at high resolution CT. Radiology 184 (1992), pp. 451-4546
6 Rémy-Jardin M., Rémy J., Cortet B., Mauri F. and Delacambre B. Lung changes in rheumatoïd
arthritis: CT findings. Radiology 193 (1994), pp 375-382
7 Wells A.U., du Bois R.M. Bronchiolitis in association with connective tissue disorders. Clin Chest
Med 1993; 14: 655-6.
8 Dawson J.K., Fewins H.E., Desmond J., Lynch M.P. and Graham D.R. Fibrosing alveolitis in
patients with rheumatoïd arthritis as assessed by high resolution computed tomography, chest
radiography and pulmonary function tests. Thorax 56 (2001), pp. 622-627.
9 Cortet B., Perez T., Roux N., Flipo R.M., Duquesnoy B., Delcambre B. et al., Pulmonary function
tests and high resolution computed tomography of the lungs in patients with rheumatoid arthritis.
Ann Rheum Dis 56 (1997), pp.596-600
10 Hassen Zrour S., Touzi M., Bejia I., Golli M., Rouatbi N., Sakly N., Younes M., Zoukeir T. and
Bergaoui N. Corrélations entre la tomodensitométrie thoracique de haute résolution et les
données clinicofonctionnelles au cours de la polyartrite rhumatoïde. Etude prospective de 75 cas.
Revue du rhumatisme, Volume 72, Issue 1, Janvier 2005, pages 46-53.
Bibliographie
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
11 Cooper Jr J.A. Drug-induced lung disease. Adv Intern Med 1997; 42 :231-261.
12 Tomioka R., King Jr T.E. Gold-induced pulmonary disease: clinical features, outcome, and
differentiation from rheumatoid lung disease. Am J Respir Crit Care Med 1997; 155 :1011-1020
13 Boerbooms A.M., Kerstens P.J., Vanloenhout J.W., Mulder J., Van de Putte L.B. Infections
during low-dose methotrexate treatment in rheumatoïd arthritis. Semin Arthritis Rheum 1995;
24:411-21.
14 Van der Veen M.J., Van der Heide A., Kruize A.A., Bijlsma J.W. Infection rate and use of
antibiotics in patients with rheumatoïd arthritis treated with methotrexate. Ann Rheum Dis 1994;
53:224-8.
15 Réty F., Beigelman C., Valeyre D., Brauner M. Imagerie des pneumopathies
médicamenteuses. EMC-Radiologie 1. 2004; 426-439.
16 Khanna D., McMahon M., Furst D.E. Safety of tumor necrosis factor-alpha antagonists. Drug
Saf. 2004; 27: 307-24.
17 Askling J., Fored C.M., Brandt L., Baecklund E.,Bertilisson L., Coster L. et al. Risk and case
characteristics of tuberculosis in rheumatoïd arthritis associated with tumor necrosis factor
antagonists in Sweden. Arthritis Rheum. 2005; 52: 1986-92
18 Keane J., Gershon S., Wise R.P., Mirabile-Levens E., Kaznica J., Schwieterman W.D., Siegel
J.N., Braun M.M. Tuberculosis associated with infliximab, a tumor necrosis factor alphaneutralizing agent. N.Engl.J.Med. 2001; 345: 1098-104.
19 Kekow J., Welte T., Kellner U., Pap T. Development of rheumatoïd nodules during anti-tumor
necrosis factor therapy with etanercept. Arthritis Rheum. 2002; 46: 843-4.
20 Ostor A.J.K., Crisp A.J., Somerville M.F., Scott D.G.L. Fatal exacerbation of rheumatoïd
arthtitis associated fibrosing alveolitis in patients given infliximab. BMJ, 2004; 329: 1266.
21 Kamata Y., Nara H., Kamimura T., Haneda K., Iwamoto M., Masuyama J., Okazaki H., Minota
S. Rheumatoïd arthritis complicated with acute interstitial pneumonia induced by leflunomide as
an adverse reaction. Intern. Med. 2004; 43: 1201-4.
Bibliographie
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Le Van An J.C. Imagerie des Pneumopathies chroniques interstitielles diffuses. www.imageriethoracique.com
Cordier JF. Manifestations pulmonaires des connectivites. EMC Pneumologie (6-039-E-40) (2002)
Lioté H. Thorax anormal et polyarthrite rhumatoïde. Revue des maladies respiratoires. FMC 52006
Despaux J., Toussirot E., Wendling D. Bronchectasies et polyarthrite rhumatoïde. Fréquence et
aspects étiopathogéniques. Revue de la littérature. Rev Méd Interne 1997; 18: 144-152
Zenone T., Isaac S., Souquet P.J., Grange C., Loubeyre P., Durieu I., Vital Durand D. Bronchiolite
oblitérante constrictive. A propos d’un cas. Rev Méd Interne 1999; 20: 164-7
Remy J., Remy-Jardin M., Petyt L., Wannebroucq J.Pneumopathies chroniques infiltrantes
diffuses: sémiologie radiologique et tdm d’une infiltration diffuse du poumon. ImageMed.org.
Tillie-Leblond I., Flipo RM. Iatrogénie pulmonaire et rhumatologie. Synoviale, mars 2006. No 149
Anaya J.M, Diethelm L., Ortiz LA., Gutierrez M., Citera G., Welsh RA., Espinoza LR. Pulmonary
involvement in rheumatoid arthritis. Seminars in Arthritis and Rheumatism, Vol 24, No 4
(February), 1995: pp 242-254
Brauner M.W., Valeyre D., Guillevin L. Poumon des maladies systémiques. Radiodiagnostic IIICœur-poumon (32-464-A-20) (1997)
Belleguic C., Léna H., Renaud J.C., Desrues B., Delaval P. Bronchectasies. EMC Pneumologie
(6-031-A-10) (2000)
Téléchargement