admettre que le comportement humain peut rarement être divisé nettement en attitudes, en
gestes et en connaissances. Cette division des objectifs est quelque peu artificielle. Ni les
professeurs, ni les responsables des programmes ne les séparent entièrement… »
Pour autant, la formation des (futurs) médecins dans le domaine du SAVOIR-ÊTRE
(attitudes) reste encore partielle dans la quasi totalité des pays économiquement développés,
même si des évolutions sont perceptibles, notamment en Amérique du Nord ou en
Scandinavie.
C’est la raison pour laquelle les programmes de formation continue permettant aux
médecins de développer leurs compétences relationnelles et d’«améliorer » leurs relations
avec les patients sont de plus en plus nombreux.
Cependant, l’efficacité réelle de ces programmes reste incertaine. Un travail vient donc
d’être publié , afin d’apprécier sur le mode d’un essai randomisé et contrôlé l’efficacité
éventuelle d’un tel programme.
Un cursus composé de deux ateliers de quatre heures chacun, menés par des cliniciens-
experts en communication «patient-médecin » a été proposé à des professionnels de santé
essentiellement médecins ; au cours de l’intervalle d’un mois entre les deux ateliers, chaque
participant avait l’occasion d’enregistrer et d’analyser plusieurs de ses propres consultations à
son cabinet.
Par ailleurs, un groupe contrôle comparable mais ne bénéficiant d’aucune formation
avait été constitué.
Parallèlement, les patients consultant les médecins soit participant au cursus de
formation soit appartenant au groupe témoin recevaient par la poste (dans les dix jours suivant
une consultation) un questionnaire anonyme leur proposant d’apprécier les qualités
relationnelles du praticien auquel ils venaient de s’adresser, (ce modèle de questionnaire est
reproduit ci-dessus).
Les résultats sont intéressants.
D’abord sur une échelle de type LIKERT comportant cinq niveaux allant de 1 à 5, les
participants à la formation l’ont jugé «modérément utile» (moyenne arithmétique à 3,26) ;
ensuite ces mêmes participants ont indiqué sur des auto-questionnaires qu’ils pensaient avoir
amélioré leur attitude avec leurs patients notamment en ce qui concerne leur confiance en
eux-mêmes et l’attention qu’ils portaient aux malades.
Surtout, l’analyse des questionnaires anonymes remplis par des patients (avant ou
après formation des médecins) n’a pas montré de «modifications significatives» qui auraient
pu être rapportées au cursus suivi. Au contraire, c’est dans les questionnaires correspondant
aux médecins du groupe contrôle que les progrès les plus importants ont été observés !