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Évaluation de fin de 3ème trimestre – 2011/2012
Compétences attendues à la fin du cycle des approfondissements (CM2/palier 2)
FRANÇAIS
LIRE 06 [LE12]- Lire avec aisance (à haute voix, silencieusement) un texte .
LIRE 10 [LE04] – Repérer dans un texte des informations explicites.
LIRE 11 [LE13] – Inférer des informations nouvelles (implicites).
LIRE 12 [LE23] – Repérer des effets de choix formels (emploi de certains mots, utilisation de niveau de langue.
LIRE 13 [LE22] - Utiliser ses connaissances pour réfléchir sur un texte, mieux le comprendre
VOCA 07 [VO24] – Maîtriser quelques relations de sens entre les mots.
VOCA 08 [VO30] - Maîtriser quelques relations concernant la forme et le sens des mots
Exercice 1 :
Lis silencieusement le texte suivant et réponds aux questions posées.
Résumé des épisodes précédents :
Valentin est furieux contre Loitier, son propriétaire, qui menace de les chasser, lui et sa mère, de leur maison. Mais il apprend
que ce Loitier prépare une expédition plutôt louche. Il suit M. Loitier pour en apprendre plus, il le suit jusqu'à la mer où Loitier
prend un bateau pour Marseille, or, la ville est fermée à cause de la peste.
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A l'autre bout de la crique, il y avait une barque couchée sur les galets. Valentin la poussa à l'eau et
sauta dedans. Il se mit à ramer de toutes ses forces.
Le ciel se couvrit de nuages. L'obscurité était presque totale, mais en plissant les yeux, Valentin finit par
distinguer la voile du bateau de Loitier. Il se plaça dans son sillage et entra derrière lui dans le port. Une
odeur de pourriture flottait dans l'air. C'était l'odeur de la peste.
Le voilier se colla silencieusement contre la coque d'un grand trois-mâts dont le nom était inscrit en
lettres d'or, c'était le Grand-Saint-Pierre.
Valentin aperçut Loitier qui grimpait à bord du trois-mâts par une échelle de corde. Il attendit un moment
avant de faire la même chose et de se faufiler jusqu'à la cabine du capitaine, la seule qui était éclairée.
Loitier et ses hommes étaient là, attablés avec un grand gaillard barbu. Un perroquet se promenait entre
leurs verres et reniflait la bouteille de rhum. Loitier le chassa brutalement et se versa un verre d'alcool.
- Alors, décidez-vous, capitaine ! Oui ou non, voulez-vous me vendre ces étoffes ?
- Oui, mais vous savez qu'elles valent une fortune ! Je les ai ramenées d'Orient, elles sont tissées d'or
fin, et vous voulez me les acheter au prix du coton, !
- Ne vous plaignez pas ! répliqua Loitier, de toute façon, vous n'avez pas le droit de les vendre. Vous
auriez même dû les brûler, comme on vous l'a ordonné !
Le capitaine frappa du poing sur la table.
- Les brûler ! Mais j'ai navigué pendant des mois pour aller les chercher !
- Je m'en moque ! dit Loitier. Et puis vous n'avez pas le choix...
Il ajouta avec un sourire mauvais :
- Vous savez bien que ces étoffes sont pleines de puces, et que ces puces transportent la peste dans
leurs pattes ! Qui d'autre que moi voudra les acheter ?
Valentin sentit ses cheveux se dresser sur sa tête. C'était donc ça ! Loitier allait acheter des étoffes pour
presque rien, et ensuite il irait les revendre dix fois plus cher dans une autre ville, mais en même temps
il vendrait la peste à ses clients !
Le capitaine semblait hésiter encore.
- Vous n'avez pas peur de la peste, vous ? demanda-t-il.
Loitier haussa les épaules et ricana :
- Ha, ha ! C'est plutôt la peste qui aurait peur de moi ! Non, ne vous inquiétez pas : je me débarrasserai
très vite de ces étoffes et ce n'est pas moi qui coudrai les jolies robes... Maintenant, capitaine, finissons-
en. Voici l'argent !
Il sortit de sa poche une bourse de velours et le capitaine la prit sans un mot.
Chantal de Marolles Le voilier de la nuit J'aime Lire n°85 (Ed. Bayard Presse
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