Tout caractère permettant au parasite de diminuer la probabilité
d’être détruit ou endommagé est sélectionné dans le génome du
parasite.
Tout caractère permettant à l’hôte d’augmenter la probabilité de
destruction du parasite est sélectionné dans génome de l’hôte.
Mais cette représentation est très théorique car …
La variabilité génétique ne permet pas toujours la sélection du caractère.
Présence d’une contrainte évolutive s’opposant à la sélection.
Rapport coût bénéfice de la sélection.
Le parasite n’est pas toujours confronté à une seule espèce d’hôte et l’hôte
a une seule espèce de parasite.
3) Exemples de co-évolution.
Parasitisme de ponte chez les oiseaux :
Etant proche du modèle théorique, celui-ci est généralement considéré comme un
des meilleurs exemples de co-évolution :
a) Spécificité des interactions qui n’implique le plus souvent qu’une seule
espèce hôte et une espèce parasite.
b) Spécificité des adaptations : les parasites exploitent leur hôte.
c) Spécificité des contre adaptations, permettant aux hôtes de résister.
Chez le coucou par exemple, les stratégies de parasitisme sont basées sur le
mimétisme. Cet oiseau profite de l’abandon momentané du nid par son
propriétaire, pour pondre en quelques secondes son œuf, pratiquement identique
aux œufs de l’hôte. L’œuf du coucou se développe très rapidement même si ceux
de l’hôte étaient déjà incubés, c’est généralement le premier à éclore. Le jeune
coucou montre une adaptation aussi remarquable que sa mère. Il possède une
fossette dans le dos, lui permettant de caller et d’éjecter les autres œufs éliminant
ainsi toute concurrence. Les parents adoptifs se consacrent dès lors à une seule
tâche : nourrir le coucou vorace ! Mais ceux-ci ne sont pas complètement
dépourvus de défense. La surveillance attentive du nid permet de diminuer le
risque de parasitisme. De plus, certains oiseaux possèdent un pouvoir de
discrimination entre leurs propres œufs et celui du coucou.