PARASITOLOGIE
Les maladies parasitaires sont celles qui à l'heure actuelle font le plus de morts et de malades : un homme sur 18
dans le monde est atteint de schistosomiase. Le paludisme tue un million d'enfants par an en Afrique.
La rapidité des communications, l'importance de l'immigration des pays en voie de développement vers les pays
industrialisés font que les maladies parasitaires tropicales sont beaucoup plus fréquentes dans les consultations ou les
services hospitaliers que bien des maladies pour lesquelles la grande presse alerte périodiquement le public.
La pathologie parasitaire est utile à connaître car bien des maladies qui en relèvent possèdent une thérapeutique
spécifique très souvent d'action rapide, et la précocité d'un diagnostic peut sauver bien des vies et abréger bien des
maladies méconnues et de ce fait mal soignées.
I DEFINITION
Le parasite est un animal ou un végétal qui de façon permanente ou temporaire doit obligatoirement se nourrir aux
dépens d'un autre organisme vivant qui est son hôte et sans que sa présence entraîne la destruction inéluctable de cet hôte
comme le fait le prédateur.
En raison de leurs techniques particulières, on a retiré de la parasitologie l'étude des bactéries et des virus qui n'en
demeurent pas moins des parasites dans certains cas.
Selon la localisation du parasite par rapport à son hôte, on distingue :
les endoparasites qui vivent à l'intérieur de l'hôte : ce sont les parasites tissulaires (leishmanies), et ceux qui
vivent du contenu du tube digestif : ce sont les parasites intestinaux.
les ectoparasites qui prélèvent leur subsistance sur les téguments de l'hôte qui peuvent être :
soit les agents mêmes de la manifestation pathologique (sarcoptes de la gale)
soit les vecteurs d'une maladie parasitaire (anophèle vecteur du paludisme), bactérienne (puce vectrice
de la peste) ou virale (tique vectrice des méningo-encéphalite à arbovirus).
II - VOIES DE PENETRATION DU PARASITE
En parasitologie, on parle d'infestation qu'il s'agisse de protozoaires ou de métazoaires, réservant le terme d'infection
aux bactéries et aux virus.
Les voies par lesquelles le parasite pénètre chez son hôte sont multiples, les principales sont :
la voie buccale : larve infestante de douve
la voie transcutanée : larve infestante de bilharzie
la voie pulmonaire : certaines douves
intervention d'un vecteur hématophage qui au moment de son repas inocule le germe avec sa salive
(paludisme)
III - CONDITIONS DETERMINANTES DE L'INFESTATION
Elles comprennent en particulier :
l'agent pathogène
le vecteur qui assure la pénétration du parasite dans l'organisme vivant
le ou les animaux qui en dehors de l'homme peut héberger le parasite et le disséminer, jouant ainsi le rôle capital de
"réservoir de virus" de la maladie pulmonaire. Ceci oblige à connaître les développements pathologiques de la
parasitose chez ces animaux réservoirs de virus.
- les possibilités de résistance de l'homme sain à l'agression parasitaire (immunité naturelle ou acquise, adjuvants
thérapeutiques)
IV - FACTEURS FAVORISANTS DE L'INFESTATION
1 - Facteurs d'ordre général
- Biogéographiques : comme toutes les espèces vivantes, les parasites ont souvent une répartition très
stricte à la surface du globe.
- Climatologique : le climat règle la répartition dans le temps et dans l'espace d'une espèce particulière.
- Géologique : (composition, humidité du sol)
- Anthropologiques : le mode de vie intervient de façon prédominante. Par exemple, le goût de la viande
peu cuite entraîne la fréquence du ténia en Europe de l'ouest. Les pratiques religieuses, l'interdiction de la consommation
du porc dans les religions sémitiques se traduit par l'absence ou la rareté de la Trichniose chez leurs adeptes.
2 - Facteurs d'ordre individuel
La réceptivité de l'individu sain, sa résistance à l'infestation, l'évolution de la maladie peuvent être modifiées par des
facteurs liés :
- au sexe : le Trichomonas : "infections" fréquentes chez la femme, rares chez l'homme.
- à l'âge : de nombreuses teignes guérissent à la puberté.
- à la profession : en zone tempérée l'Ankylostomiase ne se voit que chez les mineurs.
- à l'ethnie : le paludisme a une très grande sensibilité chez les jaunes, moyenne chez les blancs, faible chez les
noirs.
-à des maladies intercurrentes : l'amibrase aiguë se déclenche au décours d'une agression de la muqueuse
colique par un facteur chimique, mécanique, bactérien.
- à la constitution même du sujet : dans une même famille ou tous les enfants sont soumis aux mêmes conditions
d'infestation, certains sont porteurs d'Oxyure, d'autres en sont indemnes.
V - MODES D'ACTION DES PARASITES DANS L'ORGANISME HUMAIN
- Action spoliatrice
Exemple : les Ankylostomies se nourrissent de sang et en gaspillent beaucoup : anémie par carence de fer.
- Action toxique
Les Anthropodes hématophages inoculent dans la plaie des substances toxiques contenues dans leur salive (ex :
paralysies ascendantes dues à certaines tiques fixées près du névraxe), fissuration de kystes hydatiques.
- Action traumatique
Exemple : rupture des kystes de Toxoplasme dans la rétine participant au mécanisme d'évolution vers la cécité.
- Action infectieuse
Non prouvée.
Problème posé par la coexistence de l'appendicite et de l'oxyure qui est fréquentes.
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