Rappel sur les coniques MP Clemenceau 2011 2012 I Généralités Définition 1 Soit F un point du plan et D une droite ne passant par F. On considère un réel e > 0. On appelle conique de foyer F , de directrice D et d’excentricité e, l’ensemble des points M du plan tel que M F = e.d (M, D) MF . On peut dire aussi que les coniques sont les lignes de niveau de l’application M → d(M,D) Définition 2 On distingue trois cas : 1. si 0 < e < 1 la conique est alors appelée ellipse. 2. si e = 1 la conique est alors appelée parabole 3. si e > 1, elle est appelée hyperbole. Dans le repère où O est un foyer et l’axe des abscisses est orthogonale à la directrice on a le résultat suivant : → − → − Proposition 1 Equations cartésiennes : on considère le repère F, i , j tel que la directrice a pour équation x = d. L’équation cartésienne de la conique de foyer F de directrice D et d’excentricité e est alors 2 x2 + y 2 = e2 (x − d) Remarque 1 On peut voir, à l’aide de cette équation ou par de considérations géométriques, que les conniques ont un axe de symétrie commun qui est perpendiculaire à la directrice et passant par le foyer. De plus il y a toujours un point de la conique entre le foyer et la directrice : dans le repère choisi, ce point a e pour coordonnées 1+e d, 0 Cas de la parabole : on a donc par définition , e = 1. → − → − On a alors, dans le repère F, i , j , l’équation de la parabole y 2 + 2dx = d2 Par habitude, on considère la parabole (couchée) vers la droite, c’est à dire dans le sens des x positifs. Il suffit → − pour cela de retourner le repère, c’est à dire d’orienter le vecteur i dans l’autre sens. L’équation cartésienne est alors : y 2 − 2dx = d2 Soit O le point de coordonnées − d2 , 0 , la parabole a pour équation dans (O, i, j) y 2 − 2px = 0 où p = d (F, D) Cas de l’ellipse : Proposition 2 Il existe un repère dans le quel l’équation cartésienne de l’ellipse est : x2 y2 + =1 a2 b2 avec 0 < b < a Réciproquement : toute courbe du plan ayant une telle équation cartésienne est une ellipse, ayant pour foyer le √ a2 point F de coordonnées (c, 0) avec c = a2 − b2 , une directrice a pour équation : x = et l’excentricité est c c e= a 1 II DÉFINITION BIFOCALE 2 Remarque : on peut remarquer qu’en inversant le sens de l’axe des abscisses l’équation ne change pas, et a2 donc on trouve un second foyer de coordonnées (−c, 0) et une seconde directrice ayant pour équation x = − . c Définition 3 On appelle centre d’une ellipse le point O, c’est un centre de symétrie. Définition 4 L’axe des abscisses est appelé axe focal (il contient les foyers) Proposition 3 Les axes des coordonnées dans ce repère sont des axes de symétrie. Définition 5 On appelle longueur du grand axe (de symétrie) la valeur 2a et, 2b est la longeur du petit axe. Cas de l’hyperbole : Proposition 4 Il existe un repère dans le quel l’équation cartésienne d’une hyperbole est y2 x2 − 2 =1 2 a b → − Réciproquement : toute courbe ayant une telle équation cartésienne est une hyperbole. Et on a alors F = O−c. i , √ c a2 avec c = a2 + b2 , et e = , et D a pour équation x = − a c Remarque : on peut remarquer qu’en inversant le sens de l’axe des abscisses l’équation ne change pas, et a2 donc on trouve un second foyer de coordonnées (−c, 0) et une seconde directrice ayant pour équation x = − . c Définition 6 L’axe des abscisses est appelé axe focal (il contient les foyers) Proposition 5 La courbe admet deux asymptotes d’équations y = b b x et y = − x a a On dit que l’hyperbole est équilatère si les asymptotes sont orthogonales. exemple : x2 − y 2 − a2 = 0, on a √ dans ce cas e = 2 Proposition 6 Propriété : on considère le repère (O, i, j) tel que la directrice a pour équation x = d. Une équation polaire de la conique est alors p ρ= 1 + e. cos (θ) p est appelé paramètre de la conique, il est égale à ed II Définition bifocale Théorème 1 Soient F et F 0 deux points distincts. Soit a un réel strictement positif, l’ensemble des points M vérifiant M F + M F 0 = 2a est une ellipse de foyers F et F 0 Théorème 2 Soient F et F 0 deux points distincts. Soit a un réel strictement positif, l’ensemble des points M vérifiant |M F − M F 0 | = 2a est une hyperbole de foyers F et F 0