C) Les groupes musculaires
En situation réelle de mouvement, un muscle travaille toujours en association
avec d’autres muscles. Il y a donc nécessité d’établir entre eux la plus grande
coordination possible de manière à donner au geste son efficacité
maximale.
Certains muscles ou groupes de muscles auront une action dirigée dans
le même sens (par exemple les muscles situés à l’arrière de la cuisse,
les ischio-jambiers, servant à fléchir la jambe sur la cuisse) Nous parlerons
de muscles agonistes
Certains muscles ou groupes de muscles auront une action se
contrariant. Par exemple les ischio-jambiers et le quadriceps fémoral (qui
étend la jambe sur la cuisse). Nous parlerons alors de muscles
antagonistes
On comprend aisément qu’une grande précision dans la conduite
nerveuse, et donc dans la coordination des contractions, soit nécessaire pour
assurer un mouvement harmonieux et efficace. Les muscles agonistes
doivent en effet agir simultanément ou en grande complémentarité de façon à
produire une action fluide et continue. Les muscles antagonistes doivent agir
en alternance avec les muscles agonistes, se relâchant quand ces
derniers agissent, de façon à n’opposer aucune résistance à l’action
entreprise.
Lors d’un mouvement cyclique, cette alternance de contractions et de
relâchements pose d’importants problèmes de coordination qui
sont considérablement améliorés par l’entraînement.
C’est cette coordination entre les différents groupes musculaires, la
précision de cette alternance et de cette complémentarité dans les
contractions et les relâchements musculaire qui vont permettre des actions
comme la course à pied par exemple où les actions produites au niveau du
sol par les membres inférieurs vont permettre, grâce à la transmission
effectuée par les ceintures pelvienne et scapulaire, de réaliser le
déplacement de l’athlète. On parlera alors de l’action de chaînes
musculaires"