Inventaire du peuplement de micromammifères des

Inventaire du peuplement
de micromammifères des
Pripris de Yiyi
Août 2011 – Octobre 2012
Opossum quatre yeux - Philander opossum – A. Baglan
Antoine Baglan
Gestionnaire de la Maison de la Nature
antoine.baglan@SÉPANGUY.com

SOMMAIRE
1 REMERCIEMENTS ........................................................................................... 3
2 INTRODUCTION................................................................................................ 4
3 PROTOCOLE ...................................................................................................... 4
3.1 LE PIEGEAGE NON-VULNERANT ..................................................................................................................... 4
3.2 LA LIGNE DE PITFALLS (VOIR PHOTO CI-CONTRE) ........................................................................................... 5
3.3 EFFORT DE PIEGEAGE .................................................................................................................................... 5
3.4 LES MESURES BIOMETRIQUES ........................................................................................................................ 5
3.5 EMPLACEMENT DES LIGNES DE PIEGES ........................................................................................................... 5
4 RESULTATS ........................................................................................................ 6
4.1 SESSION 1 ..................................................................................................................................................... 6
4.2 SESSION 2 ..................................................................................................................................................... 7
4.3 SESSION 3 ..................................................................................................................................................... 8
4.1 SESSION 4 ..................................................................................................................................................... 9
5 CONCLUSION .................................................................................................. 10
6 PORTFOLIO...................................................................................................... 12
7 ANNEXE 1 .......................................................................................................... 14

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1 Remerciements
Nous tenons à remercier la DEAL Guyane pour son soutien financier, l’Institut Pasteur de la Guyane,
la Réserve Trésor et l’Association Kwata pour le prêt de matériel ainsi que l’appui technique et enfin
la Sépanguy qui a suivi de près cet inventaire.
Je remercie particulièrement par ordre alphabétique, Sébastien Barrioz, François Catzéflis Benoit
de Thoisy, Nausicaa Habchi-Hanriot et Jean-François Szpigel pour leur précieuse aide ainsi que
pour leurs conseils durant cet inventaire.

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2 Introduction
Situé sur la commune de Sinnamary, le site des Pripris de Yiyi (53°2'38,622"O 5°25'5,331"N) est un
espace naturel remarquable. En 1996 les Pripris sont protégés grâce à l’acquisition des lieux par le
Conservatoire du littoral. Znieff de type 1 et troisième site Ramsar de Guyane, les Pripris de Yiyi ne
sont pas seulement une zone de marais. Ce site est très intéressant car il comprend plusieurs
biotopes totalement différents et néanmoins mitoyens. Savane, forêt marécageuse, forêt sur sable,
mangrove et bien sûr marais sont les milieux que l’on peut traverser en prenant le sentier ouvert au
public. Dans une optique de protection et de partage de cette biodiversité, en concordance avec le
plan de gestion, un grand projet de rénovation de la muséographie est en cours. L’idée étant de lier
les informations du musée de la Maison de la Nature (MNS) avec des panneaux interactifs sur le
sentier. Pour cela, une connaissance approfondie des milieux et plus particulièrement des espèces
présentes est nécessaire.
Les grands mammifères de Guyane sont pour la plupart bien étudiés et leurs écologies connues.
Les petits mammifères (souris, rats et opossums) sont malgré tout étudiés depuis une quinzaine
d’années mais les connaissances sont incomplètes. La communauté de petits mammifères non-
volants dite « micro-mamm » est inconnue sur le secteur des Pripris de Yiyi. On dénombre un total
de 42 espèces (Catzeflis, 2010) en Guyane. La communauté de micro-mammifères guyanaise se
divise en quatre groupes :
- Les opossums (14 sp)
- Deux familles de rongeurs (23 sp)
- Les écureuils (2 sp)
A ces 4 taxons il faut rajouter trois espèces
invasives, fort heureusement très rarement
rencontrées endehors des zones urbanisées (Rattus rattus, Rattus norvegicus et Mus musculus)
Philander opossum – Opossum 4 yeux – A. Baglan
Contrairement aux grands mammifères, chez qui l’inventaire peut se faire à vue, au son ou encore
aux traces présentes sur le sol, la capture est nécessaire pour les micro-mammifères.
L'objectif de cette étude est d’inventorier pour la première fois les micro-mammifères non-volants du
site des Pripris de Yiyi. Quatre sessions ont eu lieu : août 2011, janvier 2012, mai 2012 et octobre
2012.
3 Protocole
3.1 Le piégeage non-vulnérant
On choisira pour ce site protégé des pièges non-vulnérants, qui enferment la proie sans la blesser.
Plusieurs types de pièges sont possibles : les Sherman
(pièges en aluminium 23x9x8 cm) se déclenchent par
bascule sous l’effet du poids de l’animal, les BTS (Besançon
Technologie Services), sont des pièges grillagés qui se
déclenchent par un crochet lorsque l’animal tente de prendre
l’appât, les Tomahawk (pièges grillagés pour animaux
terrestres de masse corporelle 0,5 à 5 kg) et les Havahart,
pièges grillagés à double porte. Des séries de 4 pièges sont
disposées tous les 20 mètres. Dans la mesure du possible,
deux pièges sont posés au sol et les deux autres en hauteur
à environ 1.5 m, sur une liane par exemple.
Didelphis marsupialis piégé dans un Tomahawk – A. Baglan

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3.2 La ligne de pitfalls (voir photo ci-contre)
Les lignes dites « pitfalls » consistent à tendre une bâche verticale
d’environ 70 centimètres de hauteur. Des seaux sont enterrés au ras du
sol, passant par le milieu de la bâche. La ligne de « pitfalls » comprend 6
seaux espacés d’environ 10 mètres, soit au total 50 mètres de rabattage
d'animaux : les animaux, bloqués par la bâche, la longent jusqu'à tomber
dans les seaux. En cas de forte pluie, le risque de noyade est assez
important. Un morceau de polystyrène est mis dans chaque seau afin de
prévenir cette éventualité, l'animal pouvant y grimper et rester ainsi
émergé. Malheureusement la ligne de pitfalls n’a été effective que sur les
deux premières sessions. En effet les seaux sont remontés sous l’effet
des eaux de pluie et ont coupé la bâche.
3.3 Effort de piégeage
Une session de capture se calcule en nombre de pièges posés multiplié par le nombre de nuits.
Voici pour les différentes sessions les efforts de captures :
 Session 1 fin août 2011: 1112 nuitsXpièges
 Session 2 fin janvier 2012: 1526 nuitsXpièges
 Session 3 fin mai 2012: 1836 nuitsXpièges
 Session 4 début octobre 2012 : 1321 nuitsXpièges
3.4 Les mesures biométriques
Les lignes de pièges sont contrôlées tous les matins au lever du jour, les animaux capturés ramenés
à la MNS pour identification. Ils sont marqués individuellement d’une encoche à l’oreille, qui permet
la reconnaissance visuelle en cas d’une éventuelle recapture. Le prélèvement d’oreille est envoyé à
Pasteur pour typage moléculaire, si nécessaire. Les animaux sont aussi pesés et une biométrie
(dans la mesure du possible) est réalisée :
- Tête Corps (TC)
- Queue (Q)
- Manchon de Queue (MQ)
- Pied Postérieur (PP)
- Oreille (OR)
En cas d’animaux morts par noyade (pitfalls) ou de décès dans les pièges, les individus sont
conservés (formol-10%, puis éthanol-70%) (Catzeflis, 2010) et une biopsie est faite pour étude
moléculaire.
3.5 Emplacement des lignes de pièges
La ligne de pitfalls a été posée et creusée dans
l’ancien cordon sableux qui passe devant la Maison
de la Nature. Les pièges ont été posés tout au long
du sentier pédestre traversant différents milieux
(cordon sableux, marais, forêt marécageuse et
savane). Deux stations de pièges ont aussi été
posées sur les deux îlots qui font face aux deux
observatoires (uniquement sur la session 1 et 2). A
chaque session une ligne de pièges annexe a été
installée autour de la Maison de la Nature.
Emplacement des pièges et de la ligne de piégeage type pitfalls lors de la session 1 (Image : Conservatoire du Littoral)