Rapport technologique numéro 51 février 2005 Étude méthodique de la toxine botulinique A dans la spasticité des membres supérieurs ou des membres inférieurs Adresser toute demandes de publications à : OCCETS 600-865, avenue Carling Ottawa (Ontario) Canada K1S 5S8 Tél. : (613) 226-2553 Téléc. : (613) 226-5392 Courriel : [email protected] ou télécharger les publications du site Web de l’OCCETS à : http://www.ccohta.ca Citer comme suit : Garces K, McCormick A, McGahan L, Skidmore B. Étude méthodique de la toxine botulinique A dans la spasticité des membres supérieurs ou des membres inférieurs [rapport technologique no 51]. Ottawa : Office canadien de coordination de l’évaluation des technologies de la santé; 2005. La production de ce rapport a été rendue possible grâce à une contribution financière du Programme de subventions de partenariat entre les gouvernements fédéraux, provinciaux et territoriaux dans le cadre des politiques et des stratégies en matière de soins de santé de Santé Canada. L’OCCETS assume la pleine responsabilité quant à la forme et au contenu définitifs du présent rapport. Les énoncés, les conclusions et les opinions exprimés dans ce rapport ne représentent pas nécessairement l’opinion de Santé Canada ou de l’un ou l’autre des gouvernements provinciaux ou territoriaux. La reproduction de ce document à des fins non commerciales est autorisée à condition que l’OCCETS soit dûment mentionné. L’OCCETS est un organisme sans but lucratif financé par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux. Dépôt légal - 2005 Bibliothèque nationale du Canada ISBN : 1-894978-72-2 (version imprimée) ISBN : 1-894978-73-0 (version électronique) CONVENTION DE LA POSTE-PUBLICATIONS NO 40026386 RETOURNER TOUTE CORRESPONDANCE NE POUVANT ÊTRE LIVRÉE AU CANADA À OFFICE CANADIEN DE COORDINATION DE L’ÉVALUATION DES TECHNOLOGIES DE LA SANTÉ 600-865 AVENUE CARLING OTTAWA ON K1S 5S8 Office canadien de coordination de l’évaluation des technologies de la santé Étude méthodique de la toxine botulinique A dans la spasticité des membres supérieurs ou des membres inférieurs Kirsten Garces, B.Sc., B.Sc.Phm.1 Anna McCormick, médecin, FRCPC2 Lynda McGahan, B.Sc., M.Sc.1 Becky Skidmore, BA, MBSI1 février 2005 __________________________________ 1 Office canadien de coordination de l’évaluation des technologies de la santé (OCCETS), Ottawa (Ontario) 2 Hôpital pour enfants de l’est de l’Ontario, Centre de traitement pour enfants d’Ottawa et Centre de réadaptation, Ottawa (Ontario) Examinateurs Les personnes mentionnées ci-dessous ont eu l’amabilité d’offrir leurs observations sur le présent rapport. Examinateurs externes T. Jock Murray, médecin, DC, FRCPC, MACP, FACP Professeur de médecine Université Dalhousie Halifax (Nouvelle-Écosse) Ellen P. Wood, médecin, BSc, MSc, FRCPC Professeure agrégée Université Dalhousie Halifax (Nouvelle-Écosse) Christopher Price, médecin, MRCP Principal conférencier émérite en médecine et médecin spécialiste de l’AVC Northumbria Healthcare NHS Trust Ashington, Northumberland (Royaume-Uni) Examinateurs du Conseil consultatif scientifique de l’OCCETS Robert Coté, médecin Professeur agrégé à l’Université McGill Département de neurologie et de neurochirurgie Hôpital général de Montréal Montréal (Québec) Jeffrey Barkun, médecin, CM, FRCSC, FACS, MSc (épidémiologie) Chef, Unité de médecine hépatobiliaire et de transplantation Directeur de la recherche clinique en transplantation Centre de santé universitaire McGill Professeur agrégé de chirurgie Université McGill Montréal (Québec) Le présent rapport est un examen d’articles, d’études, de documents et d’autres renseignements publiés (regroupés sous l’appellation « documentation d’origine ») auxquels l’OCCETS a pu avoir accès. L’OCCETS ne peut donner l’assurance, ni être tenu responsable, de l’exactitude du contenu de la documentation d’origine sur laquelle se fonde le rapport; l’OCCETS décline également toute responsabilité quant à la qualité, la propriété, l’inexactitude ou le bien-fondé des énoncés, renseignements ou conclusions qui figurent dans la documentation d’origine. L’OCCETS assume la pleine responsabilité quant à la forme et au contenu définitifs du présent rapport. Les énoncés et conclusions qui y apparaissent reflètent l’opinion de l’OCCETS, et non pas celle des membres de ses conseils ou des examinateurs. i Paternité de l’ouvrage Tous les auteurs ont participé à la planification du projet. Kirsten Garces a élaboré le protocole, a participé à la conception de la stratégie de recherche documentaire, a examiné les résumés et sélectionné les documents pertinents, a évalué la qualité des essais cliniques, a extrait et analysé les données et a rédigé les versions préliminaires et la version finale du rapport. Anna McCormick a participé à l’élaboration du protocole, a offert son expertise clinique et a contribué à la rédaction et à la révision des versions préliminaires du rapport. Lynda McGahan a collaboré à l’élaboration du protocole et à la conception de la stratégie de recherche documentaire, a examiné les résumés et sélectionné les documents pertinents, a évalué la qualité des essais cliniques, a extrait et analysé les données, a rédigé la section sur les résultats concernant la spasticité dans diverses affections et a participé à la rédaction et à la révision des versions préliminaires du rapport. Becky Skidmore a conçu la stratégie de recherche documentaire et exécuté celle-ci et les mises à jour subséquentes, a rédigé la section méthodologique et l’annexe sur la recherche documentaire, a rédigé le glossaire, et elle a vérifié et structuré la bibliographie. Remerciements Les auteurs expriment leur gratitude à Vijay Shukla, directeur de la section de la méthodologie, qui a rédigé l’annexe 10 et offert ses conseils et à Catherine Allison, agente de diffusion des connaissances, qui a révisé le rapport. Conflits d’intérêts Anna McCormick a obtenu une subvention éducative sans restrictions d’Allergan dans le cadre d’un projet de recherche sur les effets du Botox chez des adultes atteints d’infirmité motrice cérébrale. Elle conserve les droits sur toutes les données et les publications. Elle a touché des honoraires et bénéficié d’une allocation de déplacement pour présenter des exposés. Les autres auteurs n’ont aucun conflit d’intérêts à déclarer. ii LE RAPPORT EN BREF février 2005 Étude méthodique de la toxine botulinique A dans la spasticité des membres supérieurs ou des membres inférieurs Appellation de la technologie La toxine botulinique de type A (BTX-A) Maladie/trouble La spasticité, qui peut entraîner de l’invalidité, est caractérisée par un tonus musculaire accru. Parce qu’elle peut entraver le mouvement volontaire, elle peut compromettre l’exécution des activités courantes. Le traitement de la spasticité a pour objectifs de réduire le tonus musculaire, d’atténuer les symptômes pénibles, d’améliorer le fonctionnement moteur et de prévenir les contractures. Description de la technologie La BTX-A inhibe la libération d’acétylcholine du neurone, produisant ainsi la relaxation musculaire. Le médicament est administré par injection intramusculaire directement dans les muscles atteints à une dose qui varie habituellement selon le muscle. Comme l’effet de la BTX-A dure en général de deux à quatre mois, il peut être nécessaire de l’administrer de nouveau. Les effets cliniques peuvent persister plus longtemps lorsque d’autres modalités thérapeutiques sont appliquées en concomitance. À la différence de bien d’autres traitements médicamenteux, il est possible, dans le cas de la BTX-A, de restreindre son administration à des muscles en particulier, en fonction des objectifs du traitement. Le sujet L’usage de la BTX-A est approuvé au Canada dans le traitement de la spasticité présente dans l’infirmité motrice cérébrale ou après un accident vasculaire cérébral (AVC). Alors que l’emploi de la BTX-A se répand et que le nombre de personnes traitées par la toxine s’accroît, il s’avère nécessaire d’examiner les données probantes sur son efficacité et son innocuité. Objectif de l’évaluation L’objectif consiste à déterminer si la BTX-A est efficace et sûre dans le traitement de la spasticité des membres supérieurs ou des membres inférieurs, comparativement à d’autres interventions. Méthodes L’OCCETS a procédé à une étude méthodique de la documentation portant sur l’efficacité et l’innocuité de la BTX-A quelle que soit l’affection. Les paramètres examinés sont le tonus musculaire, l’amplitude articulaire, l’état fonctionnel et l’incapacité, la douleur, la qualité de vie et les effets indésirables. Parmi les 33 essais cliniques contrôlés et randomisés (ECR) retenus pour les besoins de l’étude, 12 sont axés sur l’AVC, 15 sur l’infirmité motrice cérébrale, deux sur la sclérose en plaques et quatre sur d’autres affections. Conclusions • • • • Dans la plupart des affections, la BTX-A réduit le tonus musculaire. De nombreuses études font état d’une amélioration de l’amplitude articulaire, de la démarche et de l’état fonctionnel. Le seuil de signification statistique n’est pas toujours franchi. La disparité entre les études pourrait tenir à la diversité des troubles étudiés à leur manifestation particulière, ainsi qu’aux différences sur les plans de la structure de l’étude et des instruments de mesure. Regrouper les résultats pour obtenir plus de précision dans les constatations est impossible dans certains cas. Les effets indésirables rapportés dans la plupart des essais cliniques sont peu nombreux et souvent transitoires. L’uniformisation de la présentation des données à ce sujet permettrait toutefois de tirer des conclusions plus convaincantes quant à la sécurité relative de la BTX-A. Il s’avère nécessaire de préciser des critères de jugement axés sur les objectifs thérapeutiques à long terme particuliers au malade pour être en mesure de circonscrire plus précisément l’amélioration de portée clinique de l’évolution de l’état de santé du patient. Le présent résumé est tiré d’un rapport exhaustif d’évaluation d’une technologie de la santé disponible dans le site Web de l’OCCETS (www.ccohta.ca) : Garces K, McCormick A, McGahan L, Skidmore B. Étude méthodique de la toxine botulinique A dans la spasticité des membres supérieurs ou des membres inférieurs. Office canadien de coordination de l’évaluation des technologies de la santé (OCCETS) 600-865, avenue Carling, Ottawa (Ontario) Canada K1S 5S8 Tél. : (613) 226-2553 Téléc. : (613) 226-5392 www.ccohta.ca L’OCCETS est un organisme sans but lucratif indépendant qui appuie la prise de décisions éclairées en matière de soins de santé en fournissant de l’information fiable et objective sur les technologies de la santé. RÉSUMÉ Le sujet La toxine botulinique de type A (BTX-A) est approuvée au Canada dans le traitement de la spasticité présente dans l’infirmité motrice cérébrale ou après un accident vasculaire cérébral. Alors que l’emploi de la BTX-A se répand et que le nombre de personnes traitées par la toxine s’accroît, il s’avère nécessaire d’examiner les données probantes sur son efficacité et son innocuité. Objectif L’objectif consiste à déterminer si la BTX-A est efficace et sûre lorsqu’elle est utilisée pour diminuer la spasticité localisée des membres supérieurs ou des membres inférieurs, comparativement à des interventions médicamenteuses ou autres. Méthodes C’est par une analyse documentaire méthodique que les essais cliniques pertinents ont été recensés. Un essai clinique était choisi pour les besoins de l’étude s’il respectait les critères de sélection établis au préalable par deux examinateurs indépendants. De même, deux examinateurs ont évalué chacun de leur côté la qualité des essais à l’aide de l’échelle Jadad et ont extrait les données sur le tonus musculaire, l’amplitude articulaire passive (AAP) et l’amplitude articulaire active (AAA), l’analyse du mouvement, l’état fonctionnel et l’incapacité, la douleur, la qualité de vie et les effets indésirables. Résultats L’étude méthodique porte sur 33 essais cliniques contrôlés et randomisés (ECR), dont le score de qualité en vertu de l’échelle Jadad varie (élevé=quatre essais, moyen=16 essais, bas=13 essais) et dont la méthode appliquée pour prévenir les biais en dissimulant l’affectation des ressources dans les groupes d’intervention est souvent imprécise. Les résultats de cette évaluation peuvent ne pas faire ressortir avec exactitude la qualité de certains essais. Malgré un score de qualité bas, certains essais (cinq essais à simple insu, cinq essais publiés sous forme de résumé) renferment des renseignements cliniques importants. Spasticité des membres supérieurs après un AVC : Neuf essais cliniques comparent la BTXA au placebo dans le traitement de la spasticité des membres supérieurs due à un AVC. Sous l’effet de la BTX-A, le tonus musculaire diminue et l’AAP augmente, mais les études ne parviennent pas toutes à démontrer de différences statistiquement significatives entre la toxine et le placebo. Un essai clinique met en lumière une augmentation de l’AAA. Sur le plan des effets indésirables, il n’y a pas de différences statistiquement significatives entre les deux interventions. Spasticité des membres inférieurs après un AVC : Trois essais cliniques portent sur la spasticité des membres inférieurs après un AVC. L’un d’eux compare la BTX-A au phénol, un autre au placebo et le dernier compare la BTX-A associée à l’électrostimulation fonctionnelle (ESF) et à la physiothérapie à la physiothérapie seule. Comparativement au phénol et au placebo, la toxine amène une diminution du tonus musculaire. Tant l’AAP que l’AAA sont plus grandes sous BTX-A que sous placebo, sans que l’on sache toutefois si la différence est statistiquement significative. La vitesse de marche est beaucoup plus élevée dans le groupe traité iv par la BTX-A, l’ESF et la physiothérapie que dans le groupe soumis à la physiothérapie seulement, quoiqu’il n’y ait pas de différence remarquable sur ce plan par rapport au placebo. Les patients et les chercheurs ont conclu que l’état général des premiers s’améliorait sous l’effet du traitement par la BTX-A comparativement au placebo. Seul un essai clinique mentionne la fréquence globale des effets indésirables et constate qu’elle est semblable à celle du groupe sous placebo. Selon les indications, l’injection de phénol est plus douloureuse que celle de BTX-A. Spasticité des membres supérieurs présente dans l’infirmité motrice cérébrale : Deux essais cliniques portent sur la spasticité des membres supérieurs reliée à l’infirmité motrice cérébrale, un qui compare la BTX-A au placebo, l’autre l’association de la BTX-A et de l’ergothérapie à l’ergothérapie seule. Pendant au moins deux semaines, le tonus musculaire au coude et au poignet diminue remarquablement sous l’effet de la toxine comparativement au placebo. Il n’y a pas de différences statistiquement significatives quant au tonus musculaire et à l’AAP entre la BTX-A combinée à l’ergothérapie et l’ergothérapie seule. Deux semaines après l’intervention, l’AAA est beaucoup plus grande sous l’effet de la BTX-A que sous l’effet du placebo. Une étude met en relief une amélioration statistiquement significative du test de la qualité de la motricité des membres supérieurs, évaluation normalisée et validée de l’état fonctionnel des membres supérieurs. Dans les deux essais cliniques, les patients, les parents et les prestataires de soins indiquent que l’état fonctionnel s’améliore sous l’effet de la toxine. Aucun des deux essais ne mentionne la fréquence globale des effets indésirables. Spasticité des membres inférieurs présente dans l’infirmité motrice cérébrale : Treize essais cliniques étudient la BTX-A dans la spasticité des membres inférieurs liée à l’infirmité motrice cérébrale, à savoir huit qui comparent la BTX-A au placebo, deux à l’immobilisation plâtrée, deux à la physiothérapie et un à une orthèse. Deux essais cliniques constatent l’absence de différences notables quant au tonus musculaire après le traitement à la BTX-A et l’immobilisation plâtrée. Un essai fait état d’une diminution remarquable du tonus des adducteurs de la hanche et au mollet sous traitement par la toxine comparativement à la physiothérapie. Les trois essais comparant la BTX-A au placebo révèlent une augmentation de l’AAP, mais la signification statistique n’est pas uniforme. Dans la comparaison entre l’immobilisation plâtrée, la physiothérapie et la toxine, il n’y a pas de différences marquées sur le plan de l’AAP. Trois essais cliniques déterminent qu’il y a une différence significative entre la toxine et le placebo quant à l’AAA. La démarche, évaluée par l’analyse de la démarche sur vidéo et une échelle de cotation du médecin, est grandement améliorée par rapport au placebo. Il n’y a pas de différences statistiquement significatives des scores de la mesure des mouvements globaux (MMG) entre les patients traités à la BTX-A et ceux sous placebo, la physiothérapie, l’orthèse ou l’immobilisation plâtrée. D’après d’autres échelles utilisées par les patients, les parents ou les médecins (échelle d’évaluation du médecin (EEM), des questionnaires, la batterie de tests Vulpe et l’évaluation fonctionnelle subjective), l’amélioration fonctionnelle serait plus grande en général sous BTX-A que sous placebo. Un essai clinique, conçu pour étudier précisément la douleur, fait état d’une différence remarquable entre la toxine et le placebo par suite d’une chirurgie de relâchement des adducteurs. L’analyse des données sur les effets indésirables regroupées, provenant de trois essais, révèle que les patients traités par la BTX-A ont subi beaucoup plus d’effets indésirables que les patients sous placebo. La douleur localisée et la faiblesse constituent des effets indésirables courants. v Spasticité des membres inférieurs dans la sclérose en plaques : Deux essais cliniques comparent la BTX-A au placebo dans le traitement de la spasticité des membres inférieurs associée à la sclérose en plaques. L’un d’eux fait état d’une diminution remarquable du tonus musculaire. Aucun d’eux ne fait mention de différences notables sur les plans de l’AAP, de l’AAA, de l’état fonctionnel ou de l’incapacité ni n'indique d'effets indésirables. Spasticité présente dans diverses affections : Quatre essais cliniques examinent la spasticité dans diverses maladies. Les résultats varient énormément d’un essai à un autre, et il a été impossible de tirer une conclusion générale en raison de la disparité des populations à l’étude et des modalités thérapeutiques. Les paramètres physiologiques dont il est question ici ne se traduisent pas nécessairement en une amélioration de portée clinique significative. Plusieurs essais cliniques étudient le comportement de paramètres fonctionnels et de paramètres axés sur l’objectif du traitement, et constatent une amélioration statistiquement significative sous l’effet de la BTX-A. L’examen de paramètres axés sur l’objectif du traitement produit des résultats qui s’expriment sous forme de valeurs traduisant l’amélioration de portée clinique dans diverses populations. De nombreux essais cliniques en cours étudient de tels paramètres axés sur l’objectif du traitement et annoncent un changement dans la façon dont l’atténuation de la spasticité sera surveillée et quantifiée. Conclusion Dans la plupart des essais cliniques, et concernant la plupart des maladies, le traitement par la BTX-A amène une diminution du tonus musculaire. Bien des études mettent en relief également une augmentation de l’amplitude articulaire et une amélioration de la démarche et de l’état fonctionnel, mais le seuil de signification statistique n’est pas toujours franchi. La disparité des résultats entre les études pourrait découler de la vaste gamme de troubles étudiés, de la manifestation particulière de chacune des maladies et des différences en matière de structure d’étude et du choix des instruments de mesure. Regrouper les résultats pour accroître la précision a le plus souvent été impossible. Dans la plupart des études qui font état des effets indésirables, ceux-ci sont peu nombreux et transitoires pour beaucoup. L’uniformisation du mode de présentation des données à cet égard permettrait sans doute de tirer des conclusions plus significatives quant à la sécurité relative de la BTX-A. Par ailleurs, il s’avère nécessaire d’étudier des paramètres axés sur l’objectif du traitement à long terme et propres au malade pour définir plus précisément l’amélioration clinique. vi TABLE DES MATIÈRES RÉSUMÉ .............................................................................................................................................iv ABRÉVIATIONS................................................................................................................................ix GLOSSAIRE ........................................................................................................................................x 1 INTRODUCTION .......................................................................................................................1 1.1 Contexte ................................................................................................................................1 1.2 Traitements d’usage de la spasticité......................................................................................1 1.3 La toxine botulinique de type A ............................................................................................2 1.4 Maladies où la spasticité est un symptôme courant ..............................................................3 2 OBJECTIFS .................................................................................................................................4 3 MÉTHODES ................................................................................................................................4 3.1 Stratégie de recherche documentaire.....................................................................................4 3.2 Critères de sélection ..............................................................................................................5 3.3 Sélection des essais cliniques ................................................................................................5 3.3.1 Recension ..................................................................................................................5 3.3.2 Sélection des études pertinentes ................................................................................5 3.4 Analyse des données .............................................................................................................5 3.4.1 Évaluation de la qualité .............................................................................................5 3.4.2 Extraction des données..............................................................................................6 3.4.3 Analyse statistique.....................................................................................................6 4 RÉSULTATS ...............................................................................................................................6 4.1 Quantité des essais cliniques disponibles..............................................................................6 4.2 Instruments de mesure...........................................................................................................7 4.3 La BTX-A dans la spasticité des membres supérieurs après un AVC ..................................7 4.3.1 Tonus musculaire ......................................................................................................8 4.3.2 Amplitude articulaire passive (AAP) ......................................................................13 4.3.3 Amplitude articulaire active (AAA)........................................................................14 4.3.4 La douleur ...............................................................................................................16 4.3.5 Évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le patient, le prestataire de soins ou le médecin.............................................................................................16 4.3.6 Effets indésirables ...................................................................................................17 4.4 La BTX-A dans la spasticité des membres inférieurs après un AVC .................................19 4.4.1 Tonus musculaire ....................................................................................................20 4.4.2 Amplitude articulaire passive (AAP) ......................................................................20 4.4.3 Amplitude articulaire active (AAA)........................................................................20 4.4.4 Analyse du mouvement et de la démarche ..............................................................20 4.4.5 Évaluation de l’état fonctionnel ou de l’incapacité par le patient, le prestataire de soins ou le médecin.............................................................................................21 4.4.6 Douleur....................................................................................................................21 4.4.7 Effets indésirables ...................................................................................................21 vii 4.5 La BTX-A dans la spasticité des membres supérieurs présente dans l’infirmité motrice cérébrale (IMC) ................................................................................................ 21 4.5.1 Tonus musculaire ....................................................................................................22 4.5.2 Amplitude articulaire active (AAA)........................................................................22 4.5.3 Évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le patient, le prestataire de soins ou le médecin.............................................................................................22 4.5.4 Effets indésirables .....................................................................................................23 4.6 La BTX-A dans la spasticité des membres inférieurs présente dans l’infirmité motrice cérébrale..............................................................................................................................23 4.6.1 Tonus musculaire ......................................................................................................23 4.6.2 Amplitude articulaire passive (AAP) ......................................................................24 4.6.3 Amplitude articulaire active (AAA)........................................................................25 4.6.4 Analyse du mouvement et de la démarche ..............................................................26 4.6.5 Évaluation de l’état fonctionnel ou de l’incapacité par le patient, le prestataire de soins ou le médecin.............................................................................................27 4.6.6 Douleur....................................................................................................................28 4.6.7 Effets indésirables ...................................................................................................28 4.7 La BTX-A dans la spasticité des membres inférieurs présente dans la sclérose en plaques ................................................................................................................................30 4.7.1 Tonus musculaire ....................................................................................................30 4.7.2 Amplitude articulaire passive (AAP) ......................................................................30 4.7.3 Amplitude articulaire active (AAA)........................................................................31 4.7.4 Évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le patient, le prestataire de soins ou le médecin.............................................................................................31 4.7.5 Douleur....................................................................................................................31 4.7.6 Effets indésirables ...................................................................................................31 4.8 La BTX-A dans la spasticité des membres supérieurs ou des membres inférieurs présente dans diverses affections........................................................................................32 4.8.1 Études en chassé-croisé ...........................................................................................32 4.8.2 Étude de la relation dose-effet.................................................................................33 4.8.3 Essai en groupes parallèles......................................................................................34 5 DISCUSSION.............................................................................................................................34 6 CONCLUSION ..........................................................................................................................37 7 RÉFÉRENCES ..........................................................................................................................39 Annexe 1 : Recherche documentaire sur la toxine botulinique de type A ...........................................44 Annexe 2 : Fiche de sélection des essais..............................................................................................49 Annexe 3 : Échelle Jadad .....................................................................................................................50 Annexe 4 : Fiche d’extraction des données .........................................................................................51 Annexe 5 : Documents écartés et motifs de rejet.................................................................................53 Annexe 6 : Sélection et axes d’intérêt des ECR...................................................................................59 Annexe 7 : Comptes rendus choisis .....................................................................................................48 Annexe 8 : Synthèse des résultats des essais .......................................................................................57 Annexe 9 : Échelles d’usage courant ...................................................................................................80 Annexe 10 : Échelles Ashworth et Ashworth modifiée.......................................................................83 viii ABRÉVIATIONS AA AAA AAP ADV AVC EAE EAM EEM EMG ERT ESF IMC MMG PEDI PT SEP TC TM amplitude articulaire amplitude articulaire active amplitude articulaire passive analyse de la démarche sur vidéo accident vasculaire cérébral échelle Ashworth étendue échelle Ashworth modifiée échelle d’évaluation du médecin électromyogramme ergothérapie électrostimulation fonctionnelle infirmité motrice cérébrale mesure des mouvements globaux évaluation pédiatrique de l’incapacité physiothérapie sclérose en plaques traumatisme cérébral traumatisme médullaire ix GLOSSAIRE Amplitude articulaire (AA) : amplitude articulaire en flexion et en extension, exprimée par le degré de l’angle. Amplitude articulaire active (AAA) : mouvement de l’articulation sous l’impulsion de la personne qui exécute un exercice physique. Amplitude articulaire passive (AAP) : mobilisation passive d’une articulation par une autre personne ou par un appareil pour coter la résistance au mouvement. Analyse de la démarche sur vidéo (ADV) : méthode analytique visuelle destinée à évaluer la mobilité structurelle de tout le corps pendant la démarche. Analyse du mouvement : analyse du mouvement du corps décomposé selon les parties du corps. Batterie de tests Vulpe (BTV) : ensemble de tests exhaustif, axés sur les tâches, administrés en fonction de critères prédéterminés, visant à évaluer la capacité fonctionnelle de l’enfant. Blépharospasme : spasme du muscle orbiculaire. Contracture articulaire fixe : état dans lequel une articulation est en flexion permanente. Démarche : allure, manière de marcher de quelqu’un. Diplégie : paralysie bilatérale et symétrique (p. ex., les deux jambes). Dorsiflexion : flexion en direction dorsale, comme la flexion du pied vers la face antérieure de la jambe. Dystonie cervicale (voir également torticolis) : torsion du cou due à la contraction involontaire de l’un des muscles de la région cervicale par suite de l’altération de la tonicité musculaire. Échelle Ashworth : échelle ordinale à cinq points servant à mesurer le tonus musculaire (d’origine mécanique ou neuronale) où le score va de zéro (« absence d’augmentation de tonus musculaire ») à quatre (« rigidité du membre en flexion ou en extension »). Échelle Ashworth étendue (EAE) : version étendue de l’échelle Ashworth originale utilisée pour mesurer le tonus musculaire. Échelle Ashworth modifiée (EAM) : version modifiée de l’échelle Ashworth qui comporte un item supplémentaire pour mesurer le tonus musculaire. Échelle d’évaluation du médecin (EEM) : échelle servant à évaluer la démarche et l’amplitude articulaire. x Échelle Tardieu : échelle servant à mesurer la composante de l’hypertonie variable selon la vitesse (p. ex., spasticité musculaire). Effets indésirables : effets néfastes ou nocifs ou complications par suite d’une intervention diagnostique, thérapeutique, prophylactique, anesthésique ou chirurgicale. Électromyogramme (EMG) : tracé de l’activité électrique d’un muscle ou d’un groupe musculaire. ESF : stimulation électrique fonctionnelle destinée à améliorer l’activité musculaire en vue de l’exécution d’une tâche fonctionnelle. Évaluation pédiatrique de l’incapacité (PEDI) : méthode d’évaluation clinique globale conçue pour déterminer la capacité fonctionnelle (autonomie pratique, mobilité et comportement social) et la capacité d’exécution de tâches chez l’enfant souffrant d’un handicap. Éversion : position vers l’extérieur, comme celle que peut adopter la plante du pied ou la paupière. Goniométrie : représentation numérique des angles d’une articulation et de l’amplitude de ses mouvements. Hémiplégie : paralysie unilatérale complète. Intensité du tonus : ampleur ou degré de résistance du muscle à l’élongation ou à l’étirement passif. Mesure des mouvements globaux (MMG) : technique d’observation normalisée et validée conçue pour évaluer le changement des mouvements globaux au fil du temps chez l’enfant atteint d’infirmité motrice cérébrale. Moulage plâtré ou attelle ou orthèse : Moulage plâtré : bandage rigide moulé sur une partie du corps pour assurer un soutien ferme. Attelle : appareil qui protège et immobilise une partie du corps. Orthèse : appareillage utilisé pour soutenir ou aligner une partie du corps, prévenir ou corriger une difformité, ou améliorer le fonctionnement d’une partie mobile du corps. Paraplégie : paralysie du bas du corps et des deux membres inférieurs. Pied bot valgus équin (talipes equinovalgus) : difformité du pied caractérisée par l’élévation du talon qui est tourné vers l’extérieur à partir du milieu du corps. Pied bot varus équin (talipes equinovarus) : difformité du pied avec élévation du talon qui est tourné vers l’intérieur à partir du milieu du corps; le pied présente une flexion plantaire. xi Ptose : chute plus ou moins marquée de la paupière supérieure (due par exemple à une lésion du nerf moteur oculaire commun). Quadriplégie : paralysie des membres supérieurs et des membres inférieurs. Rigidité : contraction musculaire involontaire soutenue et continuelle. Spasme (voir également spasticité) : contraction involontaire d’un muscle ou d’un groupe musculaire. Spasticité (voir également spasme) : augmentation du tonus musculaire proportionnelle à la vitesse d’étirement avec rigidité et exagération des réflexes ostéotendineux. Strabisme : défaut de parallélisme des axes optiques des yeux. Torticolis (voir également dystonie cervicale) : contraction des muscles de la région cervicale produisant une torsion du cou et une position de la tête inusitée. xii 1 INTRODUCTION 1.1 Contexte La spasticité est un symptôme qui peut entraîner de l’incapacité. Il s’agit d’une forme d’hypertonie musculaire caractérisée par une hausse du tonus proportionnelle à la vitesse d’étirement1,2. Sous l’angle clinique, elle se manifeste par une résistance accrue à la mobilisation passive qui cède soudainement pendant l’étirement passif. La spasticité peut entraver le mouvement volontaire et freiner l’exécution d’activités courantes comme se vêtir, manger et marcher3. L’objectif du traitement de la spasticité consiste à diminuer le tonus musculaire, atténuer les symptômes pénibles, améliorer le fonctionnement moteur et prévenir ou réduire les complications dues à l’hypertonie musculaire, comme les contractures2,3. 1.2 Traitements d’usage de la spasticité Le traitement de la spasticité fait intervenir des traitements médicamenteux et d’autres modalités thérapeutiques. Les myorelaxants en administration orale comme le dantrolène (Dantrium®), le baclofène (Lioresal®) et la tizanidine (Zanaflex®) sont d’usage courant. Ces médicaments exercent un effet non sélectif qui peut être bénéfique en cas de spasticité généralisée. Leurs effets indésirables systémiques, telles la somnolence et la faiblesse générale, peuvent en restreindre l’utilisation. La possibilité d’une tolérance peut également limiter leur utilisation de longue durée. À cet égard, augmenter la dose ou opter pour un autre médicament dont le mécanisme d’action est différent pourrait assurer un soulagement symptomatique à long terme3. Les benzodiazépines, la clonidine et la gabapentine sont également utilisées dans le traitement de la spasticité. D’autre part, des anesthésiques locaux et des agents de blocage nerveux sont administrés par injection locale pour soulager la spasticité4. Les anesthésiques locaux, comme la lidocaïne et la bupivacaïne, interrompent de façon réversible la conduction lorsqu’ils sont appliqués au tissu nerveux en concentration appropriée4. Ces interventions pharmacologiques s’accompagnent toutefois d’un risque de nocivité au système nerveux central (SNC) et cardiovasculaire (CV)4. Les agents de blocage nerveux, tels l’alcool et le phénol, peuvent réduire la spasticité en détruisant chimiquement les fibres nerveuses. Ils sont d’usage fréquent dans la spasticité des membres inférieurs, alors que leur emploi dans la spasticité des membres supérieurs est associé à un risque de trouble sensoriel4. Des interventions comme la physiothérapie et l’ergothérapie sont souvent couplées au traitement médicamenteux. Une fois la tonicité diminuée sous l’effet des médicaments, le thérapeute peut se concentrer sur les objectifs thérapeutiques fonctionnels et recourir à des interventions fructueuses. Il peut également évaluer l’évolution de l’état de santé du patient pendant le traitement. La chirurgie peut également permettre de réduire la spasticité. 1 Les exercices d’amplitude articulaire (AA) sont essentiels dans la prise en charge de la spasticité afin de prévenir le raccourcissement ou la contracture musculaire permanente. Le physiothérapeute aura recours à l’attelle, au moulage plâtré ou à l’orthèse pour procéder à l’étirement statique prolongé des muscles. Existe également l’électrostimulation fonctionnelle (ESF) par l’entremise de petites électrodes placées sur la peau. L’ESF peut stimuler un muscle affaibli à un moment précis de l’activité fonctionnelle, produire une stimulation des muscles opposés ou améliorer l’activité musculaire pendant l’exécution d’une tâche fonctionnelle5. 1.3 La toxine botulinique de type A La toxine botulinique est produite par la bactérie anaérobie Clostridium botulinum6. La toxine inhibe la libération d’acétylcholine des neurones à la jonction neuromusculaire, amenant ainsi la relaxation musculaire6. Des sept sérotypes de la bactérie (A à G)6, la toxine botulinique de type A (BTX-A) est la neurotoxine d’usage courant. La BTX-A est disponible sur le marché sous forme de complexe purifié dans deux produits : Dysport® (Ipsen) et Botox® (Allergan)7,8. Dysport®, principalement disponible en Europe, est distribué par Speywood Pharmaceuticals en Angleterre, filiale de Beaufour Ipsen de France. Botox® est disponible en Amérique du Nord et dans la plupart des autres marchés8. Les deux préparations n’ont pas la même puissance et la dose relative de Botox par rapport à Dysport diffère selon la forme de dystonie. La BTX-A est injectée dans les muscles atteints à une dose déterminée selon les besoins du patient, en général en fonction du muscle visé. Il importe de tenir compte de certains facteurs comme la sensibilité à la toxine ou la présence de faiblesse. L’effet pharmacologique de la BTX-A après l’injection dure habituellement de deux à quatre mois7. L’effet bénéfique peut être plus long quand d’autres traitements médicamenteux ou d’autres modalités thérapeutiques sont appliqués en concomitance6. Il peut s’avérer nécessaire d’injecter de nouveau le médicament à intervalles réguliers. L’intervalle varie selon les patients et l’apparition de tolérance due à la formation d’anticorps neutralisants. La détection des mouvements anormaux par observation clinique ou électromyographie (en particulier dans le cas de petits muscles) peut faciliter le repérage du muscle atteint. Les effets indésirables éprouvés pendant le traitement peuvent également être attribués à la BTX-A. L’effet indésirable local le plus fréquent est la faiblesse transitoire des muscles adjacents. Cette faiblesse peut se manifester par de la dysphagie lorsque la BTX-A est utilisée dans le traitement de la dystonie cervicale ou par une ptose lorsque la toxine est utilisée dans le traitement du blépharospasme. Les effets indésirables systémiques, d’occurrence rare, comprennent des symptômes grippaux transitoires, l’anaphylaxie et la fatigue extrême. La toxine est contre-indiquée pendant la grossesse ou l’allaitement, ou en présence d’une maladie musculaire ou neurologique périphérique grave comme la myasthénie grave ou le syndrome Lambert-Eaton. Il convient d’user de prudence si l’on veut administrer la BTX-A à des personnes sous traitement par des antibiotiques, des anesthésiques ou d’autres médicaments qui altèrent la transmission neuromusculaire9. 2 Au Canada, l’usage du Botox® est autorisé dans les indications suivantes10 : • • • • • • symptômes subjectifs et signes objectifs de dystonie cervicale (torticolis spasmodique) chez l’adulte; le blépharospasme associé avec de la dystonie, notamment le blépharospasme essentiel bénin ou les troubles du septième nerf crânien chez des personnes âgées de 12 ans ou plus; le strabisme chez des personnes âgées de 12 ans ou plus; le pied bot équin dynamique dû à la spasticité chez l’enfant atteint d’infirmité motrice cérébrale âgé de deux ans ou plus; l’hyperhidrose axillaire; la spasticité localisée, dont la spasticité des membres supérieurs après un AVC chez l’adulte. 1.4 Maladies où la spasticité est un symptôme courant Dans plusieurs maladies, le mécanisme central de régulation des réflexes moteurs du système nerveux central (SNC) est endommagé, ce qui entraîne une diminution du contrôle sélectif du mouvement et un schéma anormal d’activité musculaire ou de la spasticité. La hausse localisée de la tonicité associée au spasme peut provoquer de la douleur, entraver l’hygiène personnelle et restreindre l’autonomie. Réduire au minimum la spasticité peut permettre au patient de bénéficier d’un soulagement symptomatique et d’atteindre des objectifs précis, fonctionnels ou passifs3. L’accident vasculaire cérébral (AVC) est une lésion vasculaire découlant de l’ischémie ou d’une hémorragie11. L’ischémie cérébrale provient d’un ralentissement ou de l’interruption de la circulation sanguine, causant un infarcissement ou la mort d’une zone cérébrale11. L’hémorragie cérébrale est due à un saignement dans le tissu cérébral causé par la rupture d’une artère. Dans les deux cas, les lésions au SNC occasionnent fréquemment un dysfonctionnement neuromusculaire, dont l’hémiparésie et la spasticité. Les experts ne s’entendent pas quant à la proportion des personnes ayant subi un AVC qui manifesteront de la spasticité et quant au lien entre la spasticité et l’incapacité9. L’infirmité motrice cérébrale (IMC) est un trouble du mouvement et de la posture découlant d’une lésion non progressive des centres nerveux cérébraux avant, pendant ou peu après la naissance11. La classification de la maladie est établie en fonction des membres concernés, des caractéristiques du dysfonctionnement neurologique et du fonctionnement moteur global. Les manifestations cliniques varient selon l’âge gestationnel à la naissance, l’âge chronologique et la lésion du SCN. La fréquence de l’IMC est d’environ deux ou trois cas par 1 000 naissances; sa prévalence est de 1,5 ou deux par 1 000 naissances vivantes11. Les conséquences de l’IMC vont de la simple maladresse par manque de contrôle musculaire de la main à l’absence de contrôle musculaire. Alors que l’emploi de la BTX-A se répand et que le nombre de personnes traitées par la toxine s’accroît, il s’avère nécessaire d’examiner les données probantes sur son efficacité et son innocuité. 3 2 OBJECTIFS Les principaux objectifs, précisés au préalable dans le protocole de recherche, consistent à déterminer si le traitement par la BTX-A : • • 3 est efficace dans la réduction de la spasticité localisée des membres supérieurs ou des membres inférieurs comparativement à des médicaments ou à d’autres modalités thérapeutiques; est sûr quand il est utilisé pour réduire la spasticité localisée des membres supérieurs ou des membres inférieurs comparativement à des médicaments ou à d’autres modalités thérapeutiques. MÉTHODES Une recherche documentaire médicale préliminaire a révélé que les essais cliniques étudient la BTX-A dans le traitement de la spasticité présente dans diverses affections. C’est pourquoi la présente étude ne comporte pas de restrictions sur la nature de la maladie. 3.1 Stratégie de recherche documentaire La documentation publiée a d’abord été recensée par des recherches dans plusieurs bases de données (voir l’annexe 1). Dans la mesure du possible, le relevé de cette documentation s’est limité aux études chez l’humain sans restrictions quant à la langue. La recherche dans le système DIALOG® a porté sur BIOSIS Previews®, EMBASE®, MEDLINE®, PASCAL et ToxFile, et des mises à jour périodiques ont été prévues tout au long du projet dans toutes les bases de données à l’exception de ToxFile. PubMed et The Cochrane Library ont également été consultées à plusieurs reprises. Une autre recherche dans DIALOG® a été entreprise pour repérer des articles qui auraient échappé au filtre d’essai clinique. La littérature grise a été répertoriée en effectuant des recherches dans le site Web et les bases de données d’organisations d’évaluation de technologies de la santé et d’organisations connexes. Des registres d’essais cliniques ont été consultés pour obtenir de l’information sur des essais en cours ou achevés. GoogleMC et d’autres moteurs de recherche ont été mis à contribution pour repérer de l’information dans Internet. La bibliographie et le résumé des comptes rendus obtenus ont fait l’objet d’un dépouillement manuel, et les auteurs ont communiqué avec des experts et des organismes. Allergan et Ipsen ont été invités à offrir de la documentation, publiée ou inédite, concernant leur produit respectif. Nous avons également communiqué avec les auteurs d’essais pour obtenir de l’information supplémentaire. 4 3.2 Critères de sélection Les critères ci-dessous ont été appliqués à la prise en compte des essais cliniques pour les besoins de la présente étude : • • • • • les participants : des personnes souffrant de spasticité des membres supérieurs ou des membres inférieurs; l’intervention : toutes les formes de BTX-A disponibles sur le marché, quelle que soit la dose ou la durée de l’intervention; le comparateur : un traitement médicamenteux ou une intervention non pharmacologique (p. ex., moulage plâtré, attelle, électrostimulation) visant à traiter la spasticité; les paramètres d’intérêt : le principal paramètre d’intérêt est le tonus musculaire; les paramètres d’intérêt secondaires comprennent l’AA (en mobilisation passive ou active), l’analyse du mouvement, l’état fonctionnel ou l’incapacité, la douleur, la qualité de vie et les effets indésirables; la structure de l’essai : un essai clinique contrôlé et randomisé (ECR). 3.3 Sélection des essais cliniques 3.3.1 Recension Deux examinateurs (KG et LM) ont examiné chacun de leur côté les mentions répertoriées à la recherche documentaire. Après avoir examiné le titre et le résumé des mentions, ils n’ont retenu que les mentions potentiellement pertinentes. En cas d’incertitude à propos d’une mention, le compte rendu intégral a été obtenu afin de l’évaluer de façon plus approfondie. La version intégrale de certains articles de synthèse a également été obtenue, et la bibliographie de ces articles a fait l’objet d’un dépouillement manuel pour recenser d’autres essais. Ces articles ont servi de sources d’information générale sur le contexte. 3.3.2 Sélection des études pertinentes Deux examinateurs (KG et LM) ont procédé de façon indépendante à la sélection finale en fonction des critères de sélection et des critères d’exclusion à l’aide d’une fiche type (voir l’annexe 2) en examinant le compte rendu intégral des essais cliniques potentiellement pertinents. Le désaccord quant à la sélection d’une étude a été réglé par l’établissement d’un consensus. Un tiers (AM), choisi d’un commun accord par les deux examinateurs, a réglé toute divergence persistante. 3.4 Analyse des données 3.4.1 Évaluation de la qualité Deux examinateurs (KG et LM) ont évalué chacun de leur côté la qualité des études retenues à l’aide de l’échelle Jadad (voir l’annexe 3) et ont déterminé le caractère approprié de la dissimulation de l’affection des ressources dans les groupes d’intervention (dissimulation 5 qualifiée d’appropriée, d’inappropriée ou d’imprécise). Compte tenu de l’éventualité que la fiabilité d’un examinateur à un autre à l’utilisation de l’échelle Jadad soit faible, les deux examinateurs se sont prêtés à un exercice d’étalonnage portant sur dix comptes rendus d’essai clinique randomisé, choisis par la spécialiste de l’information, avant de procéder à l’évaluation des essais cliniques retenus. L’évaluation de la qualité a également permis de circonscrire l’hétérogénéité entre les essais. 3.4.2 Extraction des données Deux examinateurs (KG et LM) ont extrait les données à l’aide d’une fiche type (voir l’annexe 4). Si des renseignements étaient absents du compte rendu (par exemple, le nombre de patients, l’écart type), les examinateurs communiquaient avec le ou les auteurs principaux de l’étude. Les données collectées sur chacun des paramètres d’intérêt ont été compilées sur des fiches distinctes. Les désaccords le cas échéant ont été réglés par consensus. 3.4.3 Analyse statistique La présentation des données statistiques et la méta-analyse sont fondées sur le principe de l’intention de traitement dans la mesure du possible. La méta-analyse a été choisie lorsqu’il y avait suffisamment de données quantitatives et que les essais cliniques formaient un groupe assez homogène. Les données binaires sont exprimées sous forme de différences de risque (DR), alors que les paramètres en continu sont présentés par la différence moyenne pondérée (DMP). Les estimations ponctuelles sont accompagnées de l’estimation de la précision selon un intervalle de confiance (IC) de 95 %. Le logiciel MetaView 4.1 est utilisé pour calculer les résultats combinés. Le logiciel combine les paramètres dichotomiques à l’aide des modèles DerSimonian-Laird à effets aléatoires et MantelHaenszel à effets fixes. Les modèles DerSimonian et Laird à effets aléatoires et à effets fixes selon l’inverse de leur variance sont utilisés pour regrouper les variables en continu. L’hétérogénéité statistique entre les essais cliniques est déterminée par le test X2 effectué par MetaView. La valeur p de <0,1 indique la présence d’hétérogénéité statistiquement significative. Si possible, les données sont illustrées par un diagramme de dispersion afin de faciliter la détection des biais de publication; la dispersion asymétrique indique la présence de biais susceptibles de compromettre la validité de la méta-analyse. 4 RÉSULTATS 4.1 Quantité des essais cliniques disponibles La recherche documentaire a été effectuée le 1er avril 2002 et mise à jour jusqu’au 30 avril 2004. La recherche électronique englobe deux types de recherche, l’une en fonction d’un filtre d’ECR, l’autre sans ce filtre. La recherche sans filtre a permis de répertorier des articles de synthèse et d’autres documents ayant fait l’objet d’un dépouillement manuel. 6 La recherche documentaire électronique sur les ECR dans DIALOG® a abouti au relevé de 92 mentions distinctes. Parmi celles-ci, 42 ont été jugées potentiellement pertinentes [score kappa (κ)=0,772 (IC 95 %=0,639 à 0,906)]. Par l’entremise du système d’alerte DIALOG®, 36 mentions ont été relevées, dont trois ont été considérées potentiellement pertinentes. La recherche dans PubMed a permis de recenser 12 mentions, mais aucune n’a été jugée potentiellement pertinente. Dans l’ensemble, 45 mentions sont potentiellement pertinentes, auxquelles s’ajoutent neuf autres mentions répertoriées au dépouillement manuel des comptes rendus obtenus. Deux examinateurs (KG et LM) ont examiné les mentions potentiellement pertinentes en fonction des critères de sélection déterminés au préalable. Au bout du compte, ils ont écarté 18 mentions, soit 11 articles de synthèse, deux essais non conformes au modèle d’ECR, trois essais cliniques sans groupe témoin et deux mentions pour d’autres motifs (voir l’annexe 5). Ainsi, 33 ECR distincts présentés dans 37 mentions (quatre doubles) ont été sélectionnés dans le cadre de la présente étude (κ=1,0). L’ordinogramme de la sélection, les caractéristiques des essais cliniques et les constatations de ces essais sont résumés aux annexes 6, 7 et 8 respectivement. 4.2 Instruments de mesure Plusieurs instruments de mesure permettent de quantifier l’effet de la BTX-A sur la spasticité (voir l’annexe 9). Au chapitre des échelles utilisées pour mesurer la tonicité musculaire, l’échelle Ashworth, l’échelle Ashworth modifiée (EAM) et l’échelle Ashworth étendue (EAE) sont d’usage courant (voir l’annexe 10). L’AA peut être passive ou active, selon la forme de mobilisation. Elle est habituellement mesurée à l’aide d’un goniomètre, qui mesure l’évolution du mouvement en degrés. L’analyse de la démarche ou l’analyse du mouvement détecte les mouvements anormaux des muscles ou des articulations pendant que le corps bouge. La démarche ou les mouvements d’une personne peuvent être enregistrés sur bande vidéo permettant une analyse visuelle au ralenti ou comparative au fil du temps. Diverses échelles ont été utilisées pour quantifier l’impression d’amélioration du médecin, du prestataire de soins ou du patient, ou la qualité de vie ou la douleur. 4.3 La BTX-A dans la spasticité des membres supérieurs après un AVC Neuf ECR portent sur ce sujet, à savoir six comptes rendus d’essai12-17 et trois résumés publiés18-20 (voir l’annexe 7), dont quatre études ayant recours à Dysport12-15 et cinq à Botox16-20. Huit essais cliniques comparent la BTX-A à diverses doses au placebo, cependant qu’un compare la BTX-A, seule ou associée à l’électrostimulation, au placebo15. Le score de qualité des essais va de deux à cinq, le score moyen étant de 3,1. La période de suivi varie de deux à 16 semaines, la durée moyenne étant de 15,1 semaines. Sept des neuf essais cliniques ne décrivent pas précisément la répartition des participants; les deux autres la décrivent de façon appropriée. Tous les essais cliniques sont randomisés, contrôlés et à double insu, sauf l’essai clinique de Hesse et ses collaborateurs comportant quatre groupes qui compare la BTX-A, seule ou associée à l’électrostimulation, au placebo, seul ou associé à l’électrostimulation. 7 Les participants recrutés dans les essais ont subi un AVC dans la période de trois à 12 mois précédant l’essai et souffrent de spasticité aux membres supérieurs (comme l’illustre le score de deux ou trois à l’échelle Ashworth modifiée, à l’échelle Ashworth ou à l’échelle Ashworth étendue). La taille de l’échantillon va de 24 à 122 patients (nombre total de patients=596). Neuf essais cliniques rendent compte du tonus musculaire, cinq de l’amplitude articulaire passive (AAP), quatre de l’amplitude articulaire active (AAA), cinq de la douleur, huit de l’évaluation du patient, du prestataire de soins ou du médecin de l’état fonctionnel et de l’incapacité, et neuf des effets indésirables. Aucun des essais cliniques retenus ne mentionne l’analyse du mouvement ou la qualité de vie. 4.3.1 Tonus musculaire Les neuf ECR rendent compte du tonus musculaire12-20. La mesure de ce paramètre est effectuée selon l’EAM dans quatre essais, selon l’échelle Ashworth dans trois et selon l’EAE dans deux. La cotation de la tonicité selon l’EAM va de zéro à cinq, alors qu’elle va de zéro à quatre sur l’échelle Ashworth originale (voir l’annexe 10). Les deux essais cliniques qui ont recours à l’EAE sont décrits dans un résumé où l’échelle n’est pas définie. En vertu de ces échelles, plus le score est bas, plus la tonicité est basse. a) EAM L’essai de Hesse et ses collègues évalue l’effet de Dysport à raison de 1 000 U, seul ou associé à l’électrostimulation, sur la spasticité comparativement au placebo deux semaines, six semaines et 12 semaines après l’injection. Aux fins de la comparaison, les groupes sous Dysport seul (n=6) et sous placebo (n=6) ont été évalués. La tonicité musculaire a été mesurée au coude, au poignet et au doigt à l’aide de l’EAM. La différence moyenne par rapport au moment de référence est plus élevée dans le groupe sous Dysport seul que dans le groupe sous placebo. Au coude, les scores EAM sont de -0,5 contre 0,0 à la semaine 2, de -0,5 contre 0,16 à la semaine 6 et de -0,17 contre 0,16 à la semaine 12. Au poignet, les scores EAM sont de -0,34 contre -0,16 à la semaine 2, de -0,34 contre -0,33 à la semaine 6 et de -0,17 contre -0,16 à la semaine 12; au doigt, ils sont de -0,67 contre 0,0 à la semaine 2, de -0,67 contre -0,16 à la semaine 6 et de -0,50 contre 0,17 à la semaine 12 dans les groupes sous Dysport et sous placebo respectivement. Rien n’indique que l’amélioration observée dans le groupe de Dysport diffère remarquablement de celle constatée dans le groupe sous placebo. Dans l’essai de Bhakta et ses collaborateurs, les scores médians EAM au doigt sont beaucoup plus bas dans le groupe sous intervention active à la semaine 2 (-2 contre 0; p<0,001), à la semaine 6 (-1,5 contre 0; p<0,001) et à la semaine 12 (-1,0 contre 0; p<0,006) que dans le groupe sous placebo. Par contre, les scores médians EAM au coude ne sont beaucoup plus bas dans le groupe sous intervention active qu’à la semaine 2 (-1,0 contre 0; p<0,002), par rapport au groupe du placebo. Dans les deux essais cliniques menés par Bakheit et ses collaborateurs, l’ampleur de l’effet bénéfique est examinée par une analyse de la surface sous la courbe. Dans l’étude en 2000, le tonus musculaire est mesuré au coude, au poignet et aux doigts à la semaine 16 à l’aide de l’EAM. Le changement moyen par rapport au moment de référence est statistiquement 8 significatif sous l’effet de Dysport à toutes les doses, au coude (-16,2 contre -3,2 à la dose de 500 U, p=0,002; -15,0 contre -3,2 à la dose de 1 000 U, p=0,006; -14,2 contre -3,2 à la dose de 1 500 U, p=0,013) et au poignet (-17,1 contre -6,3 à la dose de 500 U, p=0,028; -20,7 contre -6,3 à la dose de 1 000 U, p=0,004; -18,5 contre -6,3 à la dose de 1 500 U, p=0,017), comparativement au placebo. Aux doigts, seul le changement moyen par rapport au moment de référence sous l’effet de Dysport à la dose de 1 000 U est remarquable (-16,3 contre -6,3; p=0,044). L’essai clinique de 2001 compare les interventions sur le plan de la tonicité musculaire, mesurée en vertu de l’EAM, au coude, au poignet et au doigt 16 semaine après l’injection. Comparativement au placebo, le changement moyen par rapport au moment de référence est notable au poignet et au doigt, soit -19,8 contre -9,1; p=0,004, et -16,6 contre -9,9; p=0,001 respectivement. b) Échelle Ashworth L’essai d’O’Brien et ses collaborateurs compare le tonus musculaire mesuré à l’aide de l’échelle Ashworth. Les participants traités par Botox à la dose de 300 U bénéficient d’une diminution du tonus des fléchisseurs du poignet aux semaines 2, 4 et 6, et d’une diminution du tonus des fléchisseurs du coude aux semaines 2 et 4. Quant à savoir si cette tonicité réduite diffère significativement de la tonicité de référence, rien ne l’indique. Dans l’essai de Simpson et ses collaborateurs, le tonus musculaire au coude et au poignet est mesuré à l’aide de l’échelle Ashworth aux semaines 2, 4, 6, 10 et 16. Les patients sous Botox à raison de 300 U voient leur score Ashworth diminuer de façon remarquable au coude et au poignet aux semaines 2 et 4, comparativement au placebo (p<0,05). Aux doses de 300 U et de 75 U, le médicament amène également une diminution notable du tonus au poignet à la semaine 6 par rapport au placebo (p<0,05). Dans leur essai clinique, Brashear et ses collègues mesurent le tonus musculaire aux poignet, doigt et pouce aux semaines 6 et 12 à l’aide de l’échelle Ashworth. Ils définissent la réponse au traitement comme étant une amélioration de >1 point par rapport au moment de référence. Ils font état d’une diminution significative du score Ashworth dans le groupe sous Botox, comparativement au groupe sous placebo, au poignet (-1,66 contre 0,48 à la semaine 6, p<0,001; -1,07 contre -0,31 à la semaine 12, p<0,001) et au doigt (-1,34 contre -0,32 à la semaine 6, p<0,001; -0,78 contre -0,12 à la semaine 12, p<0,001). La diminution de la tonicité au pouce n’est remarquable qu’à la semaine 12 (-0,92 contre -0,31; p=0,02). Lorsque les données sur la tonicité musculaire au poignet à la semaine 16 dans le groupe sous Botox à la dose de 300 U de l’essai de Simpson sont combinées aux données sur le tonus musculaire au poignet à la semaine 12 de l’essai de Brashear, la différence calculée est statistiquement significative (-0,54; IC 95 % : -0,78 à -0,30). c) EAE Dans l’essai de Childers et ses collaborateurs, la diminution moyenne du tonus des fléchisseurs du poignet selon l’EAE dans tous les groupes sous Botox jusqu’à la semaine 12 est supérieure à celle dans le groupe sous placebo. C’est dans le groupe sous Botox à la dose de 360 U que la réduction du tonus est la plus importante et dure le plus longtemps. Les réponses manifestées par les fléchisseurs du coude et du doigt sont du même ordre. Le compte rendu ne renferme pas d’information qualitative. 9 Figure 1 : Effet de la BTX-A sur le tonus musculaire au poignet, mesuré à l’échelle Ashworth, chez des patients ayant subi un AVC Study or sub-category Brashear Simpson N Treatment Mean (SD) N Control Mean (SD) 64 9 -1.07 (0.94) -0.40 (0.50) 58 10 -0.31 (0.66) -0.40 (0.50) WMD (fixed) 95% CI Total (95% CI) 73 68 Test for heterogeneity: chi square=7.80, df=1 (p=0.005), I2=87.2% Test for overall effect: z=4.39 (p<0.0001) -1 -0.5 0 Favours treatment Weight % WMD (fixed) 95% CI 71.23 28.77 -0.76 [-1.05, -0.47] 0.00 [-0.45, 0.45] 100.00 -0.54 [-0.78, -0.30] 0.5 1 Favours control Study or sub-category = Étude ou sous-catégorie N=N Treatment = Traitement Mean (SD) = Moyenne (ÉT) Control = Témoin WMD (fixed) = DMP (fixe) 95% CI = IC 95 % Weight = Pondération Total (95% CI) = Total (IC 95 %) Test for heterogeneity: chi square=7.80, df=1 (p=0.005), I2=87.2% = Test d’hétérogénéité : X2=7,80; ν=1 (p=0,005); I2=87,2 % Test for overall effect: z=4.39 (p<0.0001) = Test de l’effet global : z=4,39 (p<0,0001) Favours treatment = En faveur du traitement Favours control = En faveur du témoin Dans leur essai clinique, de Beyl et ses collègues observent que la tonicité musculaire au poignet dans le groupe sous BTX-A à la dose de 360 U s’améliore grandement aux semaines 1 (p<0,001), 4 (p<0,0018) et 6 (p<0,005), et au coude à la semaine 4 (p<0,003) comparativement au placebo. Dans les groupes sous la toxine aux doses de 180 U et de 90 U, le tonus musculaire ne change pas remarquablement, quoique les scores comme tels ne soient pas indiqués. Seules les données des essais de 2000 et de 2001 de Bakheit ont pu être regroupées. Comme l’essai de 2000 en est un de détermination de la dose, seules les données concernant le groupe de Dysport à la dose de 1 000 U ont été combinées avec les résultats de l’essai de 2001, puis comparées au placebo. La méta-analyse détecte une amélioration statistiquement significative au coude à la 16e semaine dans le groupe sous traitement actif comparativement au groupe sous placebo, DMP=-4,65 (IC 95 % : -9,03 à -0,28). De l’hétérogénéité statistique a également été décelée. Quand ces résultats sont combinés en vertu d’un modèle à effets aléatoires, l’intervalle de confiance chevauche la valeur nulle, indiquant que le seuil de signification statistique n’a pas été franchi, à savoir -6,28 (IC 95 % : -16,02 à 3,47). Au poignet et aux doigts, l’amélioration est statistiquement significative. Au poignet, la différence moyenne entre la toxine et le placebo est de -11,73 (IC 95 % : -16,72 à -6,74) et aux doigts, elle est de -7,87 (IC 95 % : -13,49 à -2,24). 4.3.2 Amplitude articulaire passive (AAP) Dans ce groupe de neuf essais cliniques, quatre renferment de l’information sur l’AAP12-15,18. Dans l’essai de Bhakta et ses collaborateurs, l’AAP est mesurée au coude et au poignet. L’extension passive du coude est cotée par zéro quand la pleine extension est possible (les 10 valeurs positives indiquent une déformation en flexion). Il n’y a pas de différences remarquables entre les groupes sous intervention active quant à l’AAP au coude et à l’épaule. On observe cependant une amélioration notable de l’AAP du poignet en dorsiflexion; la différence médiane entre les groupes sous intervention active et les groupes sous placebo est de +17o (p=0,006) à la semaine 6. Figure 2 : Effet de la BTX-A sur le tonus musculaire au coude, mesuré à l’aide de l’échelle Ashworth étendue, chez des patients ayant subi un AVC (modèle à effets aléatoires) Study or sub-category Bakheit Bakheit N 22 27 Treatment Mean (SD) -15.00 (13.13) -10.40 (11.80) N Control Mean (SD) WMD (random) 95% CI Weight % WMD (random) 95% CI 44.76 -11.80 [-19.99, -3.61] 55.24 -1.80 [-6.97, 3.37] 20 -3.20 (13.86) 32 -8.60 (7.60) Total (95% CI) 49 52 2 Test for heterogeneity: chi square=4.10, df=1 (p=0.04), I =75.6% Test for overall effect: z=1.26 (p=0.21) 100.00 -100 -50 0 Favours treatment -6.28 [-16.02, 3.47] 50 100 Favours control Study or sub-category = Étude ou sous-catégorie N=N Treatment = Traitement Mean (SD) = Moyenne (ÉT) Control = Témoin WMD (fixed) = DMP (fixe) 95% CI = IC 95 % Weight = Pondération Total (95% CI) = Total (IC 95 %) Test for heterogeneity: chi square=4.10, df=1 (p=0.04), I2=75.6% = Test d’hétérogénéité : X2=4,10; ν=1 (p=0,04); I2=75,6 % Test for overall effect: z=1.26 (p=0.21) = Test de l’effet global : z=1,26 (p=0,21) Favours treatment = En faveur du traitement Favours control = En faveur du témoin Dans leur essai clinique, de Beyl et ses collaborateurs font état d’une amélioration remarquable de l’AAP au poignet et au coude à toutes les doses de Botox, mais le résumé ne contient pas de renseignements quantitatifs à cet égard. Bakheit et ses collaborateurs (2000) évaluent l’AAP au poignet et au coude à la semaine 4. Le changement moyen par rapport au moment de référence au coude et au poignet est numériquement supérieur dans tous les groupes sous Dysport, sauf dans le groupe sous la dose de 1 000 U au coude, par rapport au groupe sous placebo. La différence entre les groupes sous Dysport et les groupes sous placebo n’est jamais statistiquement significative. Dans leur second essai clinique, Bakheit et ses collègues (2001) mesurent l’AAP au poignet et au coude aux semaines 4 et 16. À la semaine 4, le changement moyen au poignet par rapport au moment de référence n’est pas statistiquement différent entre le groupe sous la toxine et le groupe sous placebo (25,7° contre 17,4°; p=0,09), ni le changement moyen au coude (10,3° contre 3,5°; p=0,18). Au coude, la différence devient significative à la semaine 16 (163,2° contre 55,9°; p=0,036). Il n’y a pas d’information concernant le poignet à la semaine 16. 11 Figure 3 : Effet de la BTX-A sur le tonus musculaire au coude, mesuré à l’aide de l’échelle Ashworth étendue, chez des patients ayant subi un AVC (modèle à effets fixes) Study or sub-category Bakheit Bakheit N 22 27 Treatment Mean (SD) -15.00 (13.13) -10.40 (11.80) N Control Mean (SD) WMD (fixed) 95% CI 20 -3.20 (13.86) 32 -8.60 (7.60) Total (95% CI) 49 52 2 Test for heterogeneity: chi square=4.10, df=1 (p=0.04), I =75.6% Test for overall effect: z=2.09 (p=0.04) -10 -5 0 Favours treatment Weight % WMD (fixed) 95% CI 28.53 71.47 -11.80 [-19.99, -3.61] -1.80 [-6.97, 3.37] 100.00 -4.65 [-9.02, -0.28] 5 10 Favours control Study or sub-category = Étude ou sous-catégorie N=N Treatment = Traitement Mean (SD) = Moyenne (ÉT) Control = Témoin WMD (fixed) = DMP (fixe) 95% CI = IC 95 % Weight = Pondération Total (95% CI) = Total (IC 95 %) Test for heterogeneity: chi square=4.10, df=1 (p=0.04), I2=75.6% = Test d’hétérogénéité : X2=4,10; ν=1 (p=0,04); I2=75,6 % Test for overall effect: z=2.09 (p=0.04) = Test de l’effet global : z=2,09 (p=0,04) Favours treatment = En faveur du traitement Favours control = En faveur du témoin Figure 4 : Effet de la BTX-A sur le tonus musculaire au poignet, mesuré à l’aide de l’échelle Ashworth étendue, chez des patients ayant subi un AVC Study or sub-category Bakheit Bakheit N Treatment Mean (SD) 22 -20.70 (15.50) 27 -19.80 (12.90) N Control Mean (SD) WMD (fixed) 95% CI 20 -6.30 (15.70) 32 -9.10 (9.50) Weight % WMD (fixed) 95% CI 27.87 -14.40 [-23.85, -4.95] 72.13 -10.70 [-16.57, -4.83] Total (95% CI) 49 52 2 Test for heterogeneity: chi square=0.42, df=1 (p=0.51), I =0% Test for overall effect: z=4.61 (p<0.00001) 100.00 -11.73 [-16.72, -6.74] -100 -50 0 Favours treatment Study or sub-category = Étude ou sous-catégorie N=N Treatment = Traitement Mean (SD) = Moyenne (ÉT) Control = Témoin WMD (fixed) = DMP (fixe) 95% CI = IC 95 % Weight = Pondération Total (95% CI) = Total (IC 95 %) Test for heterogeneity: chi square=0.42, df=1 (p=0.51), I2=0% = Test d’hétérogénéité : X2=0,42; ν=1 (p=0,51); I2=0 % Test for overall effect: z=4.61 (p<0.00001) = Test de l’effet global : z=4,61 (p<0,00001) Favours treatment = En faveur du traitement Favours control = En faveur du témoin 12 50 100 Favours control Figure 5 : Effet de la BTX-A sur le tonus musculaire au doigt, mesuré à l’aide de l’échelle Ashworth étendue, chez des patients ayant subi un AVC Study or sub-category Bakheit Bakheit N Treatment Mean (SD) N Control Mean (SD) 22 27 -16.30 (15.50) -16.60 (15.00) 20 32 -6.30 (15.70) -9.90 (11.90) WMD (fixed) 95% CI Weight % WMD (fixed) 95% CI 35.44 -10.00 [-19.45, -0.55] 64.56 -6.70 [-13.70, 0.30] 100.00 Total (95% CI) 49 52 Test for heterogeneity: chi square=0.30, df=1 (p=0.58), I2=0% Test for overall effect: z=2.74 (p=0.006) -100 -50 0 Favours treatment -7.87 [-13.49, -2.24] 50 100 Favours control Study or sub-category = Étude ou sous-catégorie N=N Treatment = Traitement Mean (SD) = Moyenne (ÉT) Control = Témoin WMD (fixed) = DMP (fixe) 95% CI = IC 95 % Weight = Pondération Total (95% CI) = Total (IC 95 %) Test for heterogeneity: chi square=0.30, df=1 (p=0.58), I2=0% = Test d’hétérogénéité : X2=0,30; ν=1 (p=0,58); I2=0 % Test for overall effect: z=2.74 (p=0.006) = Test de l’effet global : z=2,74 (p=0,006) Favours treatment = En faveur du traitement Favours control = En faveur du témoin Figure 6 : Effet de la BTX-A sur l’AAP au coude chez des patients ayant subi un AVC Study or sub-category Bakheit Bakheit N Treatment Mean (SD) N Control Mean (SD) 22 27 0.90 (26.20) 10.30 (19.80) 20 32 8.20 (27.80) 3.50 (22.10) WMD (fixed) 95% CI Total (95% CI) 49 52 Test for heterogeneity: chi square=2.00, df=1 (p=0.16), I2=49.9% Test for overall effect: z=0.57 (p=0.57) -100 -50 0 Favours treatment Study or sub-category = Étude ou sous-catégorie N=N Treatment = Traitement Mean (SD) = Moyenne (ÉT) Control = Témoin WMD (fixed) = DMP (fixe) 95% CI = IC 95 % Weight = Pondération Total (95% CI) = Total (IC 95 %) Test for heterogeneity: chi square=2.00, df=1 (p=0.16), I2=49.9% = Test d’hétérogénéité : X2=2,00; ν=1 (p=0,16); I2=49,9 % Test for overall effect: z=0.57 (p=0.57) = Test de l’effet global : z=0,57 (p=0,57) Favours treatment = En faveur du traitement Favours control = En faveur du témoin 13 50 100 Favours control Weight % WMD (fixed) 95% CI 29.89 70.11 -7.30 [-23.68, 9.08] 6.80 [-3.90, 17.50] 100.00 2.58 [-6.37, 11.54] Des quatre essais cliniques renfermant de l’information sur l’AAP, deux seuls contiennent des données qui se prêtent à la méta-analyse. En 2000 et en 2001, Bakheit mesure l’AAP au poignet et au coude à la quatrième semaine. La méta-analyse de la différence moyenne au poignet et au coude favorise l’intervention active, sans qu’il y ait de signification statistique. La différence moyenne pondérée (DMP) en matière d’AAP au coude est de 2,58° (IC 95 % : -6,37 à 11,54) et de 9,00° au poignet (IC 95 % : -0,28 à 18,28). Figure 7 : Effet de la BTX-A sur l’AAP au poignet chez des patients ayant subi un AVC Study or sub-category Bakheit Bakheit N Treatment Mean (SD) N Control Mean (SD) 22 27 16.70 (26.40) 25.70 (19.80) 20 32 5.30 (36.70) 7.40 (21.50) WMD (fixed) 95% CI Total (95% CI) 49 52 2 Test for heterogeneity: chi square=0.08, df=1 (p=0.78), I =0% Test for overall effect: z=1.90 (p=0.06) -100 -50 0 Favours treatment Weight % WMD (fixed) 95% CI 22.63 77.37 11.40 [-8.10, 30.90] 8.30 [-2.25, 18.85] 100.00 9.00 [-0.28, 18.28] 50 100 Favours control Study or sub-category = Étude ou sous-catégorie N=N Treatment = Traitement Mean (SD) = Moyenne (ÉT) Control = Témoin WMD (fixed) = DMP (fixe) 95% CI = IC 95 % Weight = Pondération Total (95% CI) = Total (IC 95 %) Test for heterogeneity: chi square=0.08, df=1 (p=0.78), I2=0% = Test d’hétérogénéité : X2=0,08; ν=1 (p=0,78); I2=0 % Test for overall effect: z=1.90 (p=0.06) = Test de l’effet global : z=1,90 (p=0,06) Favours treatment = En faveur du traitement Favours control = En faveur du témoin 4.3.3 Amplitude articulaire active (AAA) Dans les neuf essais cliniques, quatre renferment de l’information sur l’AAA12-14,18. Dans leur essai clinique, de Beyl et ses collaborateurs font état d'une amélioration remarquable de l’AAA au coude à la semaine 6 dans le groupe sous la toxine à la dose de 360 U; aux semaines 1, 4, 6 et 12 dans le groupe sous la toxine à la dose de 180 U; aux semaines 1, 6 et 12 dans le groupe de la toxine à la dose de 90 U. Aucune donnée quantitative n’est indiquée. L’essai clinique de Bhakta et les deux essais de Bakheit ne rapportent pas de différences remarquables sur ce plan entre le traitement par la BTX-A et le traitement par placebo. Lorsque les résultats des essais de 2000 et de 2001 de Bakheit sont regroupés en vertu d’une méta-analyse, aucune différence statistiquement significative n’a été mise en lumière entre les groupes sous la BTX-A et les groupes sous placebo concernant le coude ou le poignet. 14 Figure 8 : Effet de la BTX-A sur l’AAA au coude chez des patients ayant subi un AVC Study or sub-category Bakheit Bakheit N Treatment Mean (SD) N Control Mean (SD) 22 27 -1.00 (18.10) 3.20 (27.00) 20 32 9.40 (25.50) 1.40 (25.50) WMD (fixed) 95% CI Total (95% CI) 49 52 2 Test for heterogeneity: chi square=1.57, df=1 (p=0.21), I =36.4% Test for overall effect: z=0.88 (p=0.38) -100 -50 0 Favours treatment Weight % WMD (fixed) 95% CI 49.96 50.04 -10.40 [-23.89, 3.09] 1.80 [-11.68, 15.28] 100.00 -4.29 [-13.83, 5.24] 50 100 Favours control Study or sub-category = Étude ou sous-catégorie N=N Treatment = Traitement Mean (SD) = Moyenne (ÉT) Control = Témoin WMD (fixed) = DMP (fixe) 95% CI = IC 95 % Weight = Pondération Total (95% CI) = Total (IC 95 %) Test for heterogeneity: chi square=1.57, df=1 (p=0.21), I2=36.4% = Test d’hétérogénéité : X2=1,57; ν=1 (p=0,21); I2=36,4 % Test for overall effect: z=0.88 (p=0.38) = Test de l’effet global : z=0,88 (p=0,38) Favours treatment = En faveur du traitement Favours control = En faveur du témoin Figure 9 : Effet de la BTX-A sur l’AAA au poignet chez des patients ayant subi un AVC Study or sub-category Bakheit Bakheit N Treatment Mean (SD) N Control Mean (SD) 22 27 0.10 (25.30) 14.60 (22.30) 20 32 1.40 (17.20) 9.70 (24.90) WMD (fixed) 95% CI Total (95% CI) 49 52 2 Test for heterogeneity: chi square=0.47, df=1 (p=0.49), I =0% Test for overall effect: z=0.45 (p=0.65) -100 -50 0 Favours treatment Study or sub-category = Étude ou sous-catégorie N=N Treatment = Traitement Mean (SD) = Moyenne (ÉT) Control = Témoin WMD (fixed) = DMP (fixe) 95% CI = IC 95 % Weight = Pondération Total (95% CI) = Total (IC 95 %) Test for heterogeneity: chi square=0.47, df=1 (p=0.49), I2=0% = Test d’hétérogénéité : X2=0,47; ν=1 (p=0,49); I2=0 % Test for overall effect: z=0.45 (p=0.65) = Test de l’effet global : z=0,45 (p=0,65) Favours treatment = En faveur du traitement Favours control = En faveur du témoin 15 50 100 Favours control Weight % WMD (fixed) 95% CI 46.27 53.73 -1.30 [-14.28, 11.68] 4.90 [-7.15, 16.95] 100.00 2.03 [-6.80, 10.86] 4.3.4 La douleur Cinq essais cliniques font état de la douleur12-16, mais aucun n’en précise le type ou l’intensité; seule la fréquence est indiquée. Dans leur essai clinique, Simpson et ses collaborateurs ne constatent pas de différences remarquables entre le groupe soumis à l’intervention active et le groupe sous placebo quant à la douleur. Aucune donnée quantitative ne vient cependant illustrer le mode d’évaluation. Hesse et ses collaborateurs attribuent un score d’évaluation de la douleur global (de zéro à trois), sans préciser l’analyse quantitative puisque la plupart des patients n’ont pas manifesté ce symptôme. Dans l’essai de Bhatka et ses collègues, il n’y a pas de différences statistiquement significatives entre les groupes d’intervention sur le plan de la douleur. Dans la semaine précédant l’intervention, 65 % des patients mentionnent de la douleur au bras. À la semaine 6, la douleur au bras ne s’était pas atténuée (scores médians inchangés). Dans les deux essais cliniques de Bakheit, la douleur musculaire est mesurée à l’aide d’une échelle de quatre points (0=absence de douleur, 3=douleur intense) et les deux essais ne constatent pas de différences statistiquement significatives entre les groupes d’intervention. 4.3.5 Évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le patient, le prestataire de soins ou le médecin Dans l’essai de Bakheit en 2000, les patients et les prestataires de soins ont évalué subjectivement l’effet de la BTX-A sur la facilité (ou la difficulté) de se nettoyer les paumes des mains, de se couper les ongles et d’enfiler une manche de vêtement. Comparativement au groupe sous placebo, les patients du groupe sous Dysport ont été plus nombreux à bénéficier d’une amélioration à la quatrième semaine. Ces trois tâches ont également été évaluées dans l’essai de Bakheit en 2001, où il est indiqué que les activités étaient moins difficiles à exécuter après quatre semaines de traitement par Dysport. De plus, les patients et les chercheurs cotent l’évaluation globale de l’effet bénéfique à la fin de l’essai clinique comme étant « une grande amélioration » ou « une certaine amélioration » dans le groupe sous Dysport par rapport au groupe sous placebo. Dans l’essai clinique de Brashear et ses collaborateurs, l’incapacité fonctionnelle est mesurée par les chercheurs en vertu d’une échelle d’évaluation de l’incapacité de quatre points. Un score de 0 reflète l’absence d’incapacité, de 1, une incapacité légère, de 2, une incapacité modérée et de 3, une incapacité grave. Quatre aspects de l’état fonctionnel sont évalués : l’hygiène, se vêtir, la position des membres et la douleur; un aspect a été choisi comme étant le principal objectif du traitement. Les patients ont choisi dans l’ordre se vêtir (32 %), la position des membres (30 %) et l’hygiène (26 %), et la douleur (12 %). À la semaine 12, les patients traités par Botox sont ceux qui ont atteint le plus leur principal objectif thérapeutique, comparativement aux patients sous placebo (-0,46 contre -0,88; p=0,02). Quand tous les aspects de l’état fonctionnel sont évalués, les patients traités par Botox sont plus nombreux (88 %) à manifester une amélioration de >1 point à l’échelle d’évaluation de l’incapacité que les patients du groupe sous 16 placebo (53 %), p=0,007. À la semaine 12, les scores d’évaluation globale du médecin, des patients et des prestataires de soins sont beaucoup plus élevés dans le groupe sous Botox (0,5 contre 1,09 s’agissant des médecins; p<0,001; 0,48 contre 1,05 s’agissant des patients et des prestataires de soins; p=0,002). Hesse et ses collègues évaluent les difficultés éprouvées par les patients (ou observées par les prestataires de soins) dans l’exécution de trois activités courantes (se nettoyer les paumes des mains, se couper les ongles et enfiler une manche de vêtement). Ils ne disent rien sur des différences remarquables entre les patients sous Dysport et les patients sous placebo à cet égard. Dans l’essai clinique de Simpson et ses collaborateurs, les médecins et les patients procèdent à l’évaluation de la réponse globale en vertu d’une échelle de huit points (-4=détérioration grave et +4=disparition des symptômes). Aux semaines 4 et 6, il y a une différence statistiquement significative (p≤0,05) entre les groupes sous la toxine et les groupes sous placebo selon l’évaluation globale des médecins et des patients aux doses de 75 U et de 300 U, mais pas à la dose de 150 U. Dans l’essai de Bhakta et ses collègues, les patients cotent l’incapacité alors que les prestataires de soins cotent le fardeau que représentent les soins selon une échelle Likert de cinq points. Ces évaluations aboutissent à une différence significative entre les groupes sous Dysport et les groupes sous placebo quant à l’incapacité à la semaine 2 (p=0,004) et à la semaine 6 (p=0,016), mais pas à la semaine 12 (=0,055). Quant au fardeau des soins, les groupes sous Dysport et les groupes sous placebo diffèrent de façon notable aux semaines 2 (p=0,011), 6 (p=0,005) et 12 (p=0,027). L’essai clinique de O’Brien fait état d’une amélioration marquée dans l’évaluation globale de la spasticité par les médecins et les patients sous l’effet de Botox aux semaines 4 et 6. Dans leur essai clinique, Childers et ses collègues mentionnent une amélioration sous l’effet de Botox dans l’évaluation globale des médecins. Aucun des deux essais cliniques ne renferme de données qualitatives à cet égard. 4.3.6 Effets indésirables Tous les essais cliniques mentionnent des effets indésirables, mais seules les données de trois essais cliniques sont présentées d’une manière permettant de regrouper les résultats pour déterminer un effet global. O’Brien et ses collaborateurs n’indiquent pas d’effets indésirables graves, irréversibles ou inattendus, attribuables au médicament. Simpson et ses collaborateurs font état de trois effets indésirables graves dans le groupe soumis à l’intervention active : de l’hypothyroïdie, un lymphome viscéral et de la douleur due à la spasticité. Les autres effets indésirables comprennent de l’amnésie globale transitoire, le tremblement nerveux des doigts, le rash, de la sensibilité ou de la douleur au lieu de l’injection et de l’instabilité vésicale. Il n’y a pas de différences remarquables quant à la fréquence des effets indésirables. L’incidence des effets indésirables dans le groupe sous placebo n’est pas indiquée. Hesse et ses collègues indiquent que le traitement est bien toléré par tous les patients et qu’aucun effet 17 indésirable grave relié à l’étude ne s’est manifesté. L’essai clinique de Childers et ses collègues ne mentionne aucun effet indésirable grave imputable à la BTX-A. Aucun des deux résumés ne renferme de données quantitatives. Selon de Beyl et ses collaborateurs, la dépression serait le seul effet indésirable grave imputable peut-être au traitement. Ils n’offrent pas d’autres renseignements sur les effets indésirables dans aucun des groupes. Dans leur essai clinique, Brashear et ses collègues mentionnent les effets indésirables concernant au moins quatre des patients ou leurs prestataires de soins, mais pas la fréquence globale des effets indésirables. Ils ne rapportent pas de différences remarquables entre les groupes d’intervention quant à l’incidence des effets indésirables. Dans les deux groupes, le manque de coordination (13 % contre 5 %), l’infection (10 % contre 5 %) et la douleur (6 % contre 8 % dans les groupes sous placebo et dans les groupes sous intervention active respectivement) représentent les effets indésirables courants. Dans l’essai de Bakheit et ses collègues, 33 patients signalent des effets indésirables : 13, dans le groupe sous la BTX-A à la dose de 500 U, quatre, dans le groupe sous la toxine à la dose de 1 000 U, huit, dans le groupe où la dose est de 1 500 U et huit, dans le groupe sous placebo. Dans les groupes soumis à l’intervention active, les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont l’infection urinaire et l’infection respiratoire (n=6), les convulsions (n=5) et la blessure accidentelle (n=5). Les autres effets indésirables signalés dans les groupes sous intervention active comprennent le rash (n=6) et les symptômes d’allure grippale (n=3). Les effets indésirables éprouvés par les participants du groupe témoin ne sont pas précisés. Le plus récent essai clinique de Bakheit et ses collaborateurs révèle que 16 patients (59,3 %) dans le groupe sous intervention active et 20 patients (62,5 %) dans le groupe témoin ont éprouvé un effet indésirable. Trois patients dans chacun des groupes subissent une blessure accidentelle, tandis que trois patients dans les deux groupes souffrent d’une infection urinaire et d’une infection respiratoire. Dans le groupe sous intervention active, les autres effets indésirables signalés comme étant « probablement imputables » au médicament à l’étude sont la fatigue, l’épuisement et la douleur à la suite de l’injection. Il n’y a pas de différence statistiquement significative entre les deux groupes. Dans l’essai clinique de Bhakta et ses collègues, trois patients dans chacun des groupes subissent des effets indésirables. Dans le groupe sous BTX-A, deux patients rapportent de la douleur au bras transitoire la première semaine après l’injection et un patient voit ses spasmes musculaires s’aggraver. Dans le groupe témoin, un patient est aux prises avec un herpès labial une semaine après l’injection, un patient traverse deux épisodes d’ischémie transitoire 12 jours après l’injection et un patient voit son insuffisance cardiaque s’exacerber quatre semaines après le début du traitement. Trois des essais cliniques présentent les effets indésirables d’une manière appropriée aux fins d’une métaanalyse12-14. Les essais de Bakheit ont duré 16 semaines alors que l’essai de Bhakta a duré 12 semaines. Lorsque les résultats de ces trois études sont regroupés, on constate que les patients ayant subi l’intervention active qui ont éprouvé des effets indésirables sont moins nombreux de 1 % que les autres, soit 0,01 (IC 95 % : -0,16 à 0,13), mais la différence n’est pas statistiquement significative. 18 Figure 10 : Incidence des effets indésirables reliés au traitement par la BTX-A de patients ayant subi un AVC Study or sub-category Bakheit Bakheit Bakheit Treatment n/N Control n/N 25/63 3/20 16/27 8/20 3/20 20/32 RD (fixed) 95% CI 110 72 Total (95% CI) Total events: 44 (treatment), 31 (control) Test for heterogeneity: chi square=0.04, df=2 (p=0.98), I2=0% Test for overall effect: z=0.18 (p=0.86) -0.5 -0.25 0 Favours treatment Weight % RD (fixed) 95% CI 38.12 25.11 36.77 0.00 [-0.25, 0.24] 0.00 [-0.22, 0.22] -0.03 [-0.28, 0.22] 100.00 -0.01 [-0.16, 0.13] 0.25 0.5 Favours control Study or sub-category = Étude ou sous-catégorie Treatment = Traitement n/N = n/N Control = Témoin RD (fixed) = DR (fixe) 95% CI = IC 95 % Weight = Pondération Total (95% CI) = Total (IC 95 %) Total events: 44 (treatment), 31 (control) = Nbre total d’incidents : 44 (traitement), 31 (témoin) Test for heterogeneity: chi square=0.04, df=2 (p=0.98), I2=0% = Test d’hétérogénéité : X2=0,04; ν=2 (p=0,98); I2=0 % Test for overall effect: z=0.18 (p=0.86) = Test de l’effet global : z=0,18 (p=0,86) Favours treatment = En faveur du traitement Favours control = En faveur du témoin 4.4 La BTX-A dans la spasticité des membres inférieurs après un AVC Trois essais cliniques, dont rendent compte quatre publications, font l’objet de la présente section de l’étude21-24. L’essai clinique de Kirazli et On compare Botox et phénol 5 %, alors que l’essai de Johnson compare Dysport, l’ESF et la physiothérapie à la physiothérapie seulement. L’essai clinique de Pittock et ses collaborateurs compare Dysport à diverses doses et le placebo. Tous les essais cliniques durent 12 semaines. Les scores de qualité varient de 2 à 5, le score moyen étant de 3,3 (voir l’annexe 7). Les participants ont subi un AVC dans les six à 12 mois précédents. Kirazli et On caractérisent la spasticité des 20 patients à l’aide de l’échelle Ashworth (>3 aux fléchisseurs et aux extenseurs de la cheville). Johnson caractérise la spasticité des 21 patients en fonction du degré de mobilité selon l’indice ambulatoire Hauser, et le degré d’étirement et d’activation du muscle du mollet. L’essai clinique de Pittock et ses collègues compte 221 patients souffrant d’hémiparésie et présentant un pied bot varus équin empêchant la pleine dorsiflexion de la cheville. Dans les essais de Kirazli et On et de Pittock, le tonus musculaire et les effets indésirables sont indiqués. Johnson et Pittock mentionnent l’analyse de la démarche. Seul l’essai de Pittock se penche sur l’évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par les patients, les prestataires de soins et les médecins, tandis que l’essai clinique de Kirazli et On est le seul à faire état de l’AA. Aucun des essais cliniques ne renferme d’information sur la qualité de vie. 19 4.4.1 Tonus musculaire Dans l’essai clinique de Kirazli et On, le tonus musculaire est mesuré à l’aide de l’échelle Ashworth aux semaines 2, 4, 8 et 12. Le changement moyen (diminution) par rapport au moment de référence des scores Ashworth sur la dorsiflexion de la cheville diffère remarquablement du changement moyen sous l’effet du phénol aux semaines 2 (1,5 contre 0,7; p<0,05) et 4 (1,4 contre 0,7; p<0,05). De même, le changement moyen (diminution) par rapport au moment de référence sur l’éversion de la cheville diffère notablement de celui sous l’effet du phénol aux semaines 2 (1,2 contre 0,4; p<0,05) et 4 (1,2 contre 0,5; p<0,05). À la semaine 4, chacun des groupes sous intervention active de l’essai de Pittock et ses collaborateurs diffère de manière statistiquement significative du groupe sous placebo (500 U : p=0,0093; 1 000 U : p=0,0002; 1 500 U : p=0,0116). Aux semaines 8 et 12, seul le groupe sous BTX-A à la dose de 1 500 U diffère significativement du groupe sous placebo (p=0,0170 et p=0,0188 respectivement). 4.4.2 Amplitude articulaire passive (AAP) L’AAP s’exprime par le nombre de patients qui bénéficient d’une amélioration définie dans l’essai de Kirazli et On par un écart de >5o entre les résultats des évaluations goniométriques. Les patients traités par la toxine sont plus nombreux à manifester une amélioration de l’AAP que les patients du groupe traité au phénol (75 % contre 62,5 % respectivement). Le gain moyen d’AAP est de 21,7o, comparativement à 18,2o dans le groupe sous phénol. Rien n’indique si l’amélioration constatée dans le groupe traité par l’intervention active diffère de façon remarquable de celle observée dans le groupe traité au phénol. 4.4.3 Amplitude articulaire active (AAA) L’essai de Kirazli et On est le seul à aborder l’AAA. Comme c’est le cas concernant l’AAP, les patients traités par la toxine sont plus nombreux à manifester une amélioration de l’AAA que les patients du groupe du phénol (60 % contre 50 % respectivement). Le gain moyen d’AAA est de 20,2o dans le groupe traité à la toxine et de 17o dans le groupe sous phénol. 4.4.4 Analyse du mouvement et de la démarche L’essai de Johnson et ses collaborateurs compare un groupe témoin bénéficiant de physiothérapie seulement et un groupe sous intervention active soumis à la physiothérapie et à un traitement à la BTX-A sur le plan de la vitesse de marche. La vitesse de marche médiane est beaucoup plus élevée dans le groupe sous intervention active que dans le groupe témoin (p=0,04). Pittock et ses collègues mesurent la vitesse de marche (distance franchie pendant un test de deux minutes), et la fréquence et la longueur du pas. Il n’y a pas de différences statistiquement significatives entre les groupes sous ces aspects. 20 4.4.5 Évaluation de l’état fonctionnel ou de l’incapacité par le patient, le prestataire de soins ou le médecin Dans tous les groupes sous intervention active de l’essai de Pittock et ses collaborateurs, les patients et les chercheurs qui jugent que l’état des patients s’est amélioré ou grandement amélioré sont plus nombreux que ceux qui estiment que l’état des patients est demeuré inchangé ou s’est détérioré. De même, les patients et les chercheurs qui affirment vouloir probablement ou assurément employer le traitement de nouveau sont plus nombreux que ceux qui prétendent qu’ils ne l'emploieraient probablement ou certainement pas de nouveau. Il n’y a pas de différences statistiquement significatives entre les groupes du point de vue de l’évaluation globale effectuée par le patient ou par le chercheur. 4.4.6 Douleur Dans l’essai de Pittock et ses collègues, la douleur est mesurée au genou, à la cheville ou au pied. Huit semaines après l’intervention, les chercheurs constatent une différence statistiquement significative entre les groupes sous Dysport, que la dose soit de 1 000 U (p<0,01) ou 1 500 U (p<0,05), et celui sous placebo. 4.4.7 Effets indésirables Dans leur essai, Kirazli et On notent les effets indésirables, mais ceux-ci ne sont mentionnés que dans le compte rendu de Kirazli. Deux patients ont éprouvé un léger malaise à la suite de l’injection de la BTX-A. D’autre part, 30 % des patients du groupe traité au phénol ont éprouvé de la dysesthésie (sensation anormale) la première semaine, effet qui a persisté de deux à quatre semaines. Le compte rendu de l’essai de Pittock et ses collaborateurs révèle que 29 %, 25 %, 33 % et 29 % respectivement des participants ont éprouvé un effet indésirable dans les groupes sous la toxine à la dose de 500 U, 1 000 U et 1 500 U et dans le groupe sous placebo. Deux patients traités par la toxine à raison de 500 U ont éprouvé un effet indésirable grave (une pharyngite dans un cas, de la dysphagie dans l’autre), trois patients dans le groupe traité à la toxine à la dose de 1 000 U (de la céphalée dans un cas, de la somnolence dans un autre et de l’étourdissement dans le troisième), cinq dans le groupe sous la toxine à raison de 1 500 U (de la douleur dans deux cas, de l’asthénie dans un, de la somnolence dans un et une démarche perturbée dans l’autre) et cinq dans le groupe sous placebo (de la douleur dans un cas, de l’œdème dans un, de la paresthésie dans un autre, de l’hypertonie dans un et une pancréatite dans le dernier). Au chapitre des effets indésirables légers ou modérés survenus chez >5 % des patients, citons la douleur, l’asthénie, les convulsions et la myasthénie. 4.5 La BTX-A dans la spasticité des membres supérieurs présente dans l’infirmité motrice cérébrale (IMC) La recherche documentaire a permis de cerner deux essais cliniques distincts portant sur l’utilisation de la BTX-A dans la spasticité des membres supérieurs présente dans l’IMC. L’étude de Corry et ses collaborateurs25 est randomisée, à double insu et contrôlée par placebo, et elle compte 14 personnes souffrant d’IMC. L’essai clinique a duré 12 semaines et son score Jadad est 3. L’étude de Fehlings et ses collègues26 est randomisée, à simple insu et compte 21 30 personnes souffrant d’IMC. Elle a duré 24 semaines et son score de qualité est 2. La dissimulation de l’affectation des ressources dans les groupes d’intervention est imprécise dans les deux essais (voir l’annexe 7). Les deux essais cliniques portent sur des enfants atteints d’IMC. Dans l’essai de Corry et ses collaborateurs, la tonicité musculaire a une composante réflexe, alors que Fehlings et ses collaborateurs ont établi comme critère de sélection un score ≥2 à l’EAM au coude, au poignet ou au pouce. Corry et ses collaborateurs comparent Botox et Dysport au placebo, tandis que Fehlings et ses collègues comparent Botox et l’ergothérapie à l’ergothérapie seule. Les deux essais cliniques renferment de l’information sur le tonus musculaire, l’amplitude articulaire et les effets indésirables. L’essai clinique de Corry et ses collègues comprend également l’évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par les patients et par les parents. De leur côté, Fehlings et ses collègues s’en remettent à des instruments de mesure de l’état fonctionnel dont le test de la qualité de la motricité des membres supérieurs (QUEST) et l’évaluation pédiatrique de l’incapacité (PEDI). La douleur et la qualité de vie ne sont pas évaluées ni dans l’un ni dans l’autre des essais. 4.5.1 Tonus musculaire Corry et ses collaborateurs mesurent le tonus musculaire au coude, au poignet et au pouce à l’aide de l’échelle Ashworth. À la semaine 2, la tonicité au coude est grandement améliorée (-1 contre 0, p=0,01) sous l’effet de la toxine comparativement à l’effet sous placebo. L’amélioration n’est pas décelable à la semaine 12. Comparativement au placebo, le tonus musculaire au poignet s’améliore beaucoup aux semaines 2 et 12 (-1 contre 0, p=0,003 et 1 contre 0, p=0,001 respectivement). Aux semaines 2 ou 12, il n’y a pas d’amélioration du tonus au pouce par rapport au groupe sous placebo. Fehlings et ses collaborateurs mesurent le tonus musculaire au coude, à l’avant-bras, au poignet et au pouce à l’aide de l’échelle Ashworth modifiée (EAM). Dans les deux groupes, la spasticité diminue tout au long de l’étude. La réduction est supérieure dans le groupe sous traitement par la BTX-A, mais la différence globale entre le groupe traité à la BTX-A et le groupe témoin n’est pas statistiquement significative. 4.5.2 Amplitude articulaire active (AAA) Corry et ses collègues mesurent l’AAA au coude, au poignet et au pouce. Ils font état d’un changement médian beaucoup plus élevé à l’extension du coude et du pouce à deux semaines (p=0,026 et 0,036 respectivement), mais pas à 12 semaines. Ils n’observent pas de différence à l’extension du poignet, à l’abduction du pouce ou à l’extension métacarpophalangienne aux semaines 2 et 12. 4.5.3 Évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le patient, le prestataire de soins ou le médecin Corry et ses collaborateurs ont consigné l’opinion du patient ou des parents quant au changement aux semaines 2 et 12 à l’aide d’une échelle de cinq catégories : très grande amélioration, grande amélioration, amélioration, état inchangé ou détérioration. Aux semaines 2 et 12, les patients qui 22 constatent une amélioration sont plus nombreux dans le groupe sous intervention active que dans le groupe sous placebo. Quant à savoir si la différence entre les deux groupes est statistiquement significative, rien ne l’indique. Dans l’essai de Fehlings et ses collaborateurs, le principal instrument de mesure est le test de la qualité de la motricité des membres supérieurs (QUEST). L’évaluation met en lumière une amélioration supérieure dans le groupe traité à la BTX-A comparativement au groupe témoin aux mois 1, 3 et 6, quoique le seuil de la signification statistique n’ait été franchi qu’au premier mois (p=0,039). Le dispensateur de soins a rempli le questionnaire sur l’autonomie du PEDI pour évaluer la capacité d’exécution des activités courantes de l’enfant. Le changement moyen par rapport au moment de référence est beaucoup plus grand dans le groupe sous intervention active que dans le groupe sous placebo à toutes les consultations de suivi. La différence globale entre les deux groupes est significative (p=0,04). 4.5.4 Effets indésirables Dans l’essai de Corry et ses collaborateurs, deux patients sur 14 ont éprouvé de la faiblesse extrême localisée qui a diminué leur rendement à l’exercice de manipulation d’une pièce de monnaie. Dans le groupe sous placebo, un patient a manifesté une hypertonie temporaire, de l’irritabilité et des frissons tout en se montrant moins docile 48 heures après le début du traitement. Dans l’essai de Fehlings et ses collègues, un patient du groupe sous intervention active a vu sa force de préhension diminuer pendant deux semaines. Aucun autre effet indésirable n’est signalé. 4.6 La BTX-A dans la spasticité des membres inférieurs présente dans l’infirmité motrice cérébrale Treize ECR, dont rendent compte 16 documents, respectent les critères de sélection et ont été retenus aux fins de l’analyse27-42. Dans ce groupe, neuf essais examinent Botox28-30,32-35,39,42, trois étudient Dysport27,40,41 et un porte à la fois sur Botox et Dysport31. Tous les essais cliniques examinant Dysport le comparent au placebo, alors que les essais cliniques portant sur Botox le comparent au placebo, au moulage plâtré ou à la physiothérapie. Dix des 13 essais cliniques ont été rendus publics en version intégrale alors que trois ont été présentés sous forme de résumé. Les scores de qualité vont de un à quatre, le score moyen étant de 2,5. La période de suivi va de six semaines à un an, la période moyenne étant de 18,9 semaines (voir l’annexe 7). De ces 13 essais, deux font état de la tonicité musculaire, six, de l’AAP, trois, de l’AAA, cinq, de l’analyse du mouvement et de la démarche, sept, de l’évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le patient, le prestataire de soins ou le médecin, deux, de la douleur et cinq, des effets indésirables. Aucun des essais cliniques n’aborde la question de la qualité de vie. 4.6.1 Tonus musculaire Le tonus musculaire est examiné dans l’essai clinique de Corry et ses collaborateurs qui mesurent le tonus musculaire au mollet à l’aide de l’échelle Ashworth aux semaines 2 et 12. À la semaine 2, la tonicité au mollet est de beaucoup diminuée comparativement au moment de référence (p=0,0001) dans le groupe sous intervention active. À la semaine 12, l’effet a perdu de son ampleur (p=0,07). Aux semaines 2 ou 12, il n’y a pas de différences remarquables par rapport au moment de référence dans le 23 groupe sous moulage plâtré. L’on ne sait pas si les changements par rapport au moment de référence constatés dans le groupe traité par la BTX-A diffèrent significativement de ceux observés dans le groupe sous placebo. Dans l’essai en chassé-croisé de Reddihough et ses collaborateurs, les scores à l’EAM des adducteurs de la hanche gauche et au mollet gauche diminuent de façon significative à six mois (p<0,05). Toutefois, les scores n’étaient disponibles que pour huit des 49 patients. Dans l’essai de Flett et ses collègues, les patients sont traités par la BTX-A ou par l’immobilisation plâtrée pendant quatre semaines (deux fois deux semaines). L’immobilisation plâtrée nocturne a été effectuée en même temps dans les deux groupes d’intervention en prévision de la première évaluation de suivi à deux mois. Il n’y a pas de différences remarquables selon l’EAM entre le groupe traité à la BTX-A et celui de l’immobilisation plâtrée aux mois 2, 4 et 6. 4.6.2 Amplitude articulaire passive (AAP) Dans l’essai de Sutherland et ses collaborateurs, l’AAP est mesurée à l’articulation de la cheville. Que ce soit dans le groupe sous intervention active ou dans le groupe sous placebo, il n’y a pas de changement remarquable par rapport au moment de référence s’agissant de la dorsiflexion passive de la cheville, le genou en extension ou en flexion. Le genou en flexion toutefois, l’AAP à la cheville s’accroît dans le groupe traité à la BTX-A alors que l’amplitude articulaire diminue dans le groupe sous placebo. Le genou en flexion, l’AAP s’accroît en moyenne de 1,3° dans le groupe traité à la toxine alors qu’elle diminue en moyenne de 5,4° dans le groupe sous placebo. Le genou en extension, la diminution de l’amplitude est moindre dans le groupe sous la toxine. La diminution moyenne de l’AAP est respectivement de 0,56° et de 6,3°. Rien n’indique si la différence est significative. Corry et ses collègues mesurent l’amplitude de la dorsiflexion passive de la cheville, le genou en extension et en flexion, aux semaines 2 et 12. Le genou en extension, le changement par rapport au moment de référence dans les deux groupes est du même ordre à la semaine 2. Le changement est remarquable à la semaine 12 (p=0,01) dans le groupe sous BTX-A, mais pas dans le groupe avec moulage plâtré (p=0,15). Aux semaines 2 et 12, les changements en dorsiflexion, le genou en extension, dans les deux groupes ne diffèrent pas significativement les uns des autres. Le genou en flexion, les changements par rapport au moment de référence dans le groupe sous intervention active sont significatifs aux semaines 2 et 12 (p=0,008 et p=0,003 respectivement). Le changement par rapport au moment de référence dans le groupe avec moulage plâtré n’est significatif qu’à la semaine 2 (p=0,02). Ici également, rien n’indique que ces changements diffèrent significativement les uns des autres. Koman et ses collaborateurs (2000) ne constatent pas de différences significatives dans la dorsiflexion passive de la cheville entre les groupes sous Botox et ceux sous placebo. Ils ne font pas état de données quantitatives à ce sujet. De leur côté, Uhbi et ses collègues n’observent pas de différences significatives sur le plan du changement moyen par rapport au moment de référence dans la dorsiflexion passive de la cheville entre les groupes sous intervention active et ceux sous placebo aux semaines 2, 6 et 12. 24 Dans l’essai de Baker et ses collègues, la dorsiflexion passive à la cheville est mesurée le genou en extension et le genou en flexion aux semaines 4, 8 et 16. Les chercheurs constatent une différence significative entre les groupes sous Dysport à la dose de 30 U/kg et les groupes sous placebo quant au changement moyen par rapport au moment de référence dans la dorsiflexion passive de la cheville, le genou en extension (-0,6° contre 2,6°; p<0,05) et le genou en flexion (-1,0° contre 4,4°; p<0,05) à la semaine 4. En revanche, ils n’observent pas de différences remarquables quant aux autres mesures. Reddihough et ses collègues mesurent la dorsiflexion à la cheville le genou en extension et le genou en flexion. Trois mois après l’intervention, la dorsiflexion à la cheville, le genou en extension, s’est améliorée beaucoup sous l’effet de la BTX-A (changement moyen : 1,36° contre -7,27°; p<0,05). Six mois après l’intervention, la dorsiflexion de la cheville le genou en flexion s’est accrue de façon notable sous l’effet de la BTX-A (changement moyen : 5,44° contre -3,09°; p<0,01), une mesure négative reflétant un recul par rapport au moment de référence. Flett et ses collaborateurs ne décèlent pas de différences remarquables entre les patients traités à la BTX-A et ceux traités par l’immobilisation plâtrée sur le plan de l’AAP deux mois, quatre mois et six mois après l’intervention. En raison de leur mode de présentation, les données ne se sont pas prêtées à une méta-analyse. 4.6.3 Amplitude articulaire active (AAA) Dans leur étude, Sutherland et ses collaborateurs mesurent la dorsiflexion active à la cheville à 10 % du cycle de la démarche. D’après eux, cette mesure représenterait une indication indirecte de la conformité des fléchisseurs plantaires de la cheville peu après le contact du pied au sol. La cote « amélioration » est attribuée si l’écart est de >3o. Le changement moyen sur le plan de la dorsiflexion à 10 % du cycle de la démarche est supérieur dans le groupe sous Botox à celui dans le groupe sous placebo. L’étude évalue également la dorsiflexion passive à la cheville en mesurant l’angle de la dorsiflexion aux phases de double appui et oscillante. La dorsiflexion maximale à ces phases était beaucoup plus grande qu’au moment de référence dans le groupe sous la BTX-A (double appui : 12,5 contre -3,6 et phase oscillante : 6,2 contre -3,8; p=0,006 pour les deux mesures). Koman et ses collaborateurs (2000) mesurent la dorsiflexion active à la cheville le genou en flexion. Le changement moyen par rapport au moment de référence est beaucoup plus grand dans le groupe sous Botox que dans le groupe témoin aux semaines 4 et 12 (p<0,05). De leur côté, Love et ses collaborateurs mesurent l’amplitude articulaire active à l’aide de l’échelle Tardieu modifiée. L’amplitude articulaire dynamique est représentée par l’angle auquel le premier appui est ressenti durant un mouvement à grande vitesse. L’amélioration observée dans le groupe sous Botox est beaucoup plus grande que dans le groupe sous placebo trois mois et six mois après l’intervention (p<0,001 et p=0,017 respectivement). 25 4.6.4 Analyse du mouvement et de la démarche L’essai clinique de 1994 de Koman et ses collaborateurs mentionne que 33 % des patients sous placebo voient leur démarche s’améliorer alors que c’est le cas de 83 % des patients ayant subi l’intervention active. Les auteurs n’indiquent pas si la différence entre les groupes est significative. Dans leur essai clinique de 2000, Koman et ses collègues mesurent le schéma de la démarche dynamique pendant la marche à l’aide de l’échelle d’évaluation du médecin (EEM) modifiée. L’échelle englobe un regroupement d’items sur le schéma de la démarche, la position de l’arrière-pied (cheville), la position de l’arrière-pied, le degré de la position de recherche de vitesse et la vitesse de la marche. Le changement moyen par rapport au moment de référence du score à l’EEM modifiée est beaucoup plus grand dans le groupe sous BTX-A que dans le groupe sous placebo à toutes les consultations de suivi (p=0,041 à la semaine 2, p=0,019 à la semaine 4, p=0,003 à la semaine 8 et p=0,016 à la semaine 12). L’essai clinique de Corry et ses collègues évalue la démarche en examinant les aspects suivants : la cheville au contact initial du pied, la dorsiflexion maximale à la phase de double appui, la flexion plantaire du pied maximale et l’amplitude à la cheville. Deux semaines après l’intervention, ils ne constatent pas de différences statistiquement significatives entre le groupe sous BTX-A et le groupe sous moulage plâtré concernant ces aspects. À la semaine 12, ils observent une différence statistiquement significative en faveur de la toxine quant à la dorsiflexion maximale en phase de double appui (6,9 contre -1,7; p=0,04) et à la flexion plantaire maximale (-12,2 contre -33,3; p=0,01), ce qui illustre l’amélioration de la dorsiflexion de la cheville dans le groupe sous BTX-A. Uhbi et ses collaborateurs évaluent la démarche par une analyse de la démarche sur vidéo (ADV) aux semaines 2, 6 et 12. Un changement d’un niveau à cette échelle est considéré comme ayant une portée clinique. Deux semaines après l’intervention, il n’y a pas de différences statistiquement significatives entre les groupes sous BTX-A et ceux sous placebo. À la sixième semaine, 48 % des participants du groupe de la BTX-A et 17 % des participants du groupe sous placebo font état d’une amélioration (p=0,02). À la semaine 12, 50 % des patients du groupe sous BTX-A et 11 % des participants du groupe sous placebo mentionnent une amélioration (p=0,003). Ubhi et ses collègues suivent également l’évolution des scores de mesure des mouvements globaux (MMG) déterminés par le médecin. Ils estiment qu’un changement de ≥6 % du score MMG est d’importance clinique. Aux semaines 2 et 6, il n’y a pas de différences remarquables entre les groupes sous BTX-A et ceux sous placebo. À la semaine 12, le groupe sous BTX-A bénéficie d’une amélioration d’importance clinique comparativement au groupe sous placebo (p=0,04). Dans le groupe sous BTX-A, 37 % des participants jouissent d’une amélioration de portée clinique par rapport au moment de référence, alors que dans le groupe sous placebo cette proportion est de 7 %. L’amélioration moyenne dans le groupe sous BTX-A est de 9,7 % 12 semaines après l’intervention. Boyd et ses collègues présentent les scores MMG (score total MMG, score MMG en fonction des objectifs et score MMG-66) attribués par un physiothérapeute. S’agissant de tous ces scores MMG, le groupe sous intervention active ne diffère pas de façon significative du groupe sous placebo 12 mois après l’intervention. 26 Baker et ses collègues attribuent un score MMG global qui représente un pourcentage du score maximal potentiel (100 %) aux semaines 4 et 16. À ce chapitre, il n’y a pas de différences statistiquement significatives entre les groupes. Dans l’essai clinique de Reddihough et ses collaborateurs, il n’y a pas de différences notables de MMG entre la phase de l’intervention active et la phase témoin trois et six mois après le début de l’essai. Dans leur essai clinique, Kanovsky et ses collaborateurs procèdent à l’ADV du contact initial du pied aux semaines 4 et 16. Ils notent une différence remarquable entre les groupes quant au nombre de patients dont la démarche s’est améliorée (38 % contre 20 %; p=0,04 quant au groupe sous BTX-A et au groupe témoin respectivement) à la semaine 16. La MMG s’améliore également progressivement dans les deux groupes, sans qu’il y ait de différences statistiquement significatives entre les deux. Dans l’essai de Flett et ses collaborateurs, les différences entre le groupe sous BTX-A et le groupe sous immobilisation plâtrée quant à la MMG, l’EEM de l’ADV et l’échelle de cotation globale de l’ADV deux mois, quatre mois et six mois après l’intervention ne sont pas statistiquement significatives. 4.6.5 Évaluation de l’état fonctionnel ou de l’incapacité par le patient, le prestataire de soins ou le médecin Dans l’essai clinique de Koman et ses collaborateurs (1994), l’augmentation du score de l’EEM, dont la gamme va de zéro à 14 (le score maximal de 14 indiquant la normalité pour ce membre dans la démarche), est plus élevée dans le groupe sous intervention active que dans le groupe témoin (amélioration moyenne de 3,1 comparativement à 2,3). L’évaluation par les parents ou les tuteurs révèle également que l’amélioration est plus importante dans le groupe sous intervention active que dans le groupe témoin (66 % contre 33 %). Dans le groupe sous intervention active, un participant a souffert d’une contracture fixe qui ne s’est pas améliorée. Un patient ayant subi une physiothérapie intensive a bénéficié d’une amélioration de courte durée. Baker tient également compte de l’évaluation subjective des parents et des chercheurs quant à l’amélioration aux semaines 4, 8 et 16. La cotation s’étend sur quatre niveaux, à savoir bonne, minime, absence de réponse au traitement ou détérioration. Les parents et chercheurs qui estiment que Dysport à la dose de 30 U/kg amène une bonne réponse fonctionnelle sont en nombre statistiquement plus élevé que les parents et chercheurs jugeant que le placebo est bénéfique, soit p<0,01 et p<0,05 respectivement. Dans l’essai clinique de Reddihough et ses collaborateurs, les parents jugeant que l’intervention est bénéfique du point de vue de l’état fonctionnel de leur enfant à trois et à six mois (p<0,05 dans les deux cas) en vertu d’un bref questionnaire sont plus nombreux dans le groupe sous BTX-A que dans le groupe sous placebo. La plupart des parents ont coté l’effet bénéfique de la BTX-A comme étant bon, très bon ou excellent. La batterie de tests Vulpe (BTV), utilisée pour évaluer la capacité des membres supérieurs à exécuter des tâches courantes comme se vêtir, s’alimenter ou jouer, a été prise en compte selon le principe que l’atténuation de la spasticité dans les membres inférieurs peut se répercuter dans les membres supérieurs. Dans l’ensemble, les résultats de la BTV font ressortir une tendance voulant que le rendement soit meilleur sous l’effet de la BTX-A que sous l’effet du placebo. Les résultats de la BTV ayant trait à la motricité fine mettent en évidence une différence significative (p<0,05). 27 L’essai clinique de Kanovsky et ses collaborateurs comprend une évaluation fonctionnelle subjective (EFS) par les parents et les chercheurs aux semaines 4, 8 et 12. Aux semaines 4 et 8, les parents et les chercheurs sont plus nombreux à faire état d’une bonne réponse sous l’effet de la BTX-A que ceux qui évaluent la réponse au placebo (parents : 50 % contre 46 % à la semaine 4, 58 % contre 39 % à la semaine 8; chercheurs : 58 % contre 42 % à la semaine 4, 54 % contre 27 % à la semaine 8, concernant les patients traités par la BTX-A et par le placebo respectivement). À la semaine 16, il n’y a pas de différences manifestes entre les groupes. 4.6.6 Douleur Barwood et ses collaborateurs évaluent la douleur après une intervention chirurgicale de relâchement des adducteurs destinée à traiter ou à prévenir une luxation de la hanche chez des enfants souffrant d’IMC spasmodique, avec ou sans traitement préalable par Botox. La douleur a été cotée aux heures par le personnel infirmier et aux huit heures par deux autres observateurs. La cotation de la douleur s’est effectuée à l’aide d’une échelle d’évaluation de la douleur pédiatrique fondée sur l’observation et validée, où 0=absence de douleur et 3=douleur intense. On a calculé la moyenne des scores attribués par le personnel infirmier, les parents et le coordonnateur de l’essai pour obtenir un score global. Les scores de douleur attribués 24 heures et 48 heures après l’intervention dans les groupes sous BTX-A et les groupes sous placebo diffèrent de façon significative. Les différences moyennes sont respectivement de 2,2 (p<0,02) et de 3,7 (p<0,001). Les auteurs constatent également une réduction notable de la durée moyenne du séjour hospitalier (33 %, p<0,003). 4.6.7 Effets indésirables Dans leur essai clinique de 1994, Koman et ses collaborateurs mentionnent que 50 % des patients des groupes sous intervention active et des patients des groupes sous placebo ont éprouvé de la sensibilité au lieu de l’injection. Dans le groupe témoin, deux participants ont éprouvé un manque d’assurance, un, de la fatigue et un autre, une céphalée. Les effets indésirables localisés ont duré en général un ou deux jours. Dans aucun des groupes les participants n’ont souffert de complications généralisées ou systémiques. Bien que plusieurs types d’effets indésirables aient été signalés, on ne sait pas vraiment combien de patients dans le groupe sous placebo ont subi d’effets indésirables. Les effets indésirables mentionnés par Koman et ses collègues dans leur essai de 2000 sont qualifiés de probablement, potentiellement ou à peu près pas attribuables au traitement. Tous les effets indésirables sont d’intensité légère ou modérée, et il n’y a eu aucun abandon pour cause d’effets indésirables. Dans le groupe sous BTX-A, 17 % des participants ont éprouvé des effets indésirables comparativement à 4 % des participants du groupe sous placebo. Rien n’indique que la différence soit significative. Selon Ubhi et ses collaborateurs, les effets indésirables sont plus nombreux dans le groupe sous intervention active que dans le groupe sous placebo. Tous les effets indésirables, peu nombreux, sont transitoires. Deux patients dans le groupe sous intervention active ont éprouvé de la douleur au mollet à la suite de l’injection, deux, un plus grand nombre de chutes, un, des convulsions et un autre, du wheezing. Dans le groupe sous placebo, un participant a vomi après l’injection. 28 Dans l’essai clinique de Baker et ses collaborateurs, 48 des 94 patients (51 %) traités par Dysport mentionnent des effets indésirables comparativement à dix des 31 patients (32 %) du groupe sous placebo. Il n’y a pas de différences statistiquement significatives entre les patients sous placebo et ceux sous Dysport. Dans l’essai clinique de Reddihough et ses collègues, les parents doivent indiquer si leur enfant a éprouvé une complication ou un effet indésirable après l’injection de BTX-A. Trois mois après l’intervention, 19 % des parents (4/21) mentionnent des effets indésirables, alors que six mois après l’intervention, 26 % (6/23) indiquent des effets indésirables. Parmi ceux-ci, figurent l’incontinence (n=4), la faiblesse musculaire de courte durée (n=4) et des malaises généraux comme « mal en point » et « mal partout » (n=2). Quand on leur a posé la question à propos de la douleur trois mois après l’intervention, 30 % des parents (7/23) ont répondu que leur enfant éprouvait de la douleur dans une certaine mesure. Six mois après l’intervention, 17 % des parents (4/23) indiquent que leur enfant éprouve de la douleur sous traitement par la BTX-A. L’analyse des résultats regroupés de ces trois essais cliniques révèle que les patients traités par la BTX-A ont subi beaucoup plus d’effets indésirables que les personnes sous placebo, la différence de risque étant de 0,16 (IC 95 % : 0,07 à 0,25). Figure 11 : Fréquence des effets indésirables chez des personnes souffrant d’infirmité motrice cérébrale traitées par la BTX-A Study or sub-category Baker Koman Uhbi Treatment n/N Control n/N 48/94 12/72 6/22 10/31 3/73 1/18 RD (fixed) 95% CI Total (95% CI) 188 122 Total events: 66 (Treatment), 14 (Control) Test for heterogeneity: chi square=0.83, df=2 (p=0.66), I2=0% Test for overall effect: z=3.56 (p=0.0004) -0.5 -0.25 0 Favours treatment Weight % RD (fixed) 95% CI 38.12 25.11 36.77 0.19 [-0.01, 0.38] 0.13 [0.03, 0.22] 0.22 [0.00, 0.43] 100.00 0.16 [0.07, 0.25] 0.25 0.5 Favours control Study or sub-category = Étude ou sous-catégorie Treatment = Traitement n/N = n/N Control = Témoin RD (fixed) = DRP (fixe) 95% CI = IC 95 % Weight = Pondération Total (95% CI) = Total (IC 95 %) Total events : 66 (Treatment), 14 (Control) = Nombre total d’incidents : 66 (traitement), 14 (témoin) Test for heterogeneity: chi square=0.83, df=2 (p=0.66), I2=0% = Test d’hétérogénéité : X2=0,83; ν=2 (p=0,66); I2=0 % Test for overall effect: z=3.56 (p=0.0004) = Test de l’effet global : z=3,56 (p=0,0004) Favours treatment = En faveur du traitement Favours control = En faveur du témoin 29 4.7 La BTX-A dans la spasticité des membres inférieurs présente dans la sclérose en plaques Deux ECR, conformes aux critères de sélection, dont rendent compte trois publications, ont été retenus aux fins de la présente étude43-45. Les deux essais cliniques étudient l’utilisation de la BTX-A dans la spasticité des membres inférieurs présente dans la sclérose en plaques (SEP). Le score de qualité en vertu de l’échelle Jadad est de 4 dans un cas, de 5 dans l’autre, le score moyen étant de 4,5. La durée du suivi est de 12 semaines dans les deux essais (voir l’annexe 7). L’essai clinique de Snow et ses collaborateurs compare Botox à raison de 400 U au placebo, tandis que l’essai de Hyman et ses collègues est une étude de détermination de la dose comparant Dysport aux doses de 500 U, 1 000 U et 1 500 U au placebo. Les participants des deux essais cliniques sont des personnes souffrant de SEP stable dont la spasticité entrave l’exécution des activités courantes. L’essai de Snow et ses collaborateurs se penche sur le tonus musculaire, alors que l’essai de Hyman et ses collègues examine le tonus musculaire, l’AAP, l’AAA, l’évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par les médecins, les prestataires de soins ou les patients et les effets indésirables. Aucun des essais n’examine la démarche ni la qualité de vie. 4.7.1 Tonus musculaire Hyman et ses collègues évaluent cet aspect à l’aide de l’EAM à la semaine 4. Le score EAM attribué aux deux jambes est une mesure agrégative du tonus musculaire et de la fréquence des spasmes. Les scores médians dans les groupes sous Dysport 500 U, 1 000 U et 1 500 U sont respectivement de 4,0, 12,0 et 8,0, comparativement à un score médian de 8,0 dans le groupe sous placebo. Rien n’indique si l’écart entre les scores du groupe sous intervention active et celui du groupe sous placebo sont significatifs. Le changement dans le groupe sous BTX-A est attribuable à l’amélioration de la tonicité et de la fréquence des spasmes, alors que l’amélioration dans le groupe sous placebo est principalement imputable à la réduction de la fréquence des spasmes seulement. Snow et ses collaborateurs déterminent l’effet sur la spasticité par un score englobant l’évaluation en vertu de l’échelle Ashworth, modifiée à l’intention des adducteurs. Le score global reflète la mesure agrégative du degré de tonicité musculaire et de la fréquence des spasmes. Le score de spasticité diminue de façon remarquable six semaines après l’intervention, la diminution étant principalement attribuable à la réduction du tonus musculaire (moyenne 2,6±0,98 à 1,4±0,98; p=0,008). En raison de la différence entre les deux essais quant au mode de présentation des données sur la tonicité musculaire, les résultats des essais n’ont pu être regroupés. 4.7.2 Amplitude articulaire passive (AAP) Hyman et ses collègues mesurent l’abduction passive de la hanche à la semaine 4. Dans les trois groupes sous Dysport, le changement moyen par rapport au moment de référence est plus important que dans le groupe sous placebo. La plus grande différence à cet égard est entre le placebo et le groupe de Dysport à la dose de 1 000 U. Rien n'indique si les différences entre les groupes sous Dysport et le groupe sous placebo sont significatives. 30 4.7.3 Amplitude articulaire active (AAA) Hyman et ses collaborateurs évaluent l’AAA par l’abduction active de la hanche et indiquent le nombre de patients dont l’AAA s’améliore. Un patient dans le groupe sous Dysport à la dose de 500 U, un autre dans le groupe sous Dysport à raison de 1 000 U, deux patients dans le groupe sous Dysport 1 500 U et deux patients dans le groupe sous placebo ont bénéficié d’une amélioration à la semaine 4. Rien n'indique si les différences entre les groupes sous Dysport et le groupe sous placebo sont significatives. 4.7.4 Évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le patient, le prestataire de soins ou le médecin Hyman et ses collègues ont demandé aux patients et aux chercheurs de coter la réponse au traitement à l’aide d’une échelle de cinq points (excellente, bonne, passable, piètre, nulle). Quatre semaines après l’intervention, l’opinion générale veut que la réponse soit positive (excellente, bonne ou passable). Dans le groupe des chercheurs, 67 %, 48 % et 36 % respectivement sont d’avis que la réponse est positive dans les groupes sous Dysport aux doses de 500 U, 1 000 U et 1 500 U, alors qu’ils sont 44 % à être de cet avis concernant le groupe sous placebo. Dans le groupe des patients, 62 %, 53 % et 47 % respectivement dans les groupes sous Dysport aux doses de 500 U, 1 000 U et 1 500 U font état d’une réponse positive comparativement à 44 % dans le groupe sous placebo. Rien n’indique si les différences sont significatives. 4.7.5 Douleur Hyman et ses collègues indiquent le nombre de patients ne ressentant aucune douleur aux cuisses à la semaine 4. À cet égard, 61 %, 41 % et 65 % des patients respectivement dans les groupes de Dysport aux doses de 500 U, 1 000 U et 1 500 U ne souffrent pas de douleur comparativement à 67 % dans le groupe sous placebo. Aucune différence remarquable n’est indiquée. 4.7.6 Effets indésirables Dans l’étude de Hyman et ses collaborateurs, 32 des 58 patients (55 %) du groupe sous intervention active ont éprouvé un effet indésirable comparativement à dix des 16 patients (63 %) dans le groupe sous placebo. Les effets indésirables les plus fréquents dans les groupes sous Dysport sont l’hypertonie (nouvelle spasticité ou aggravation) des muscles concernés par l’injection ou d’autres muscles (22 %) et la faiblesse de muscles non concernés par l’injection (14 %). Les effets indésirables sont semblables en nature dans le groupe sous placebo, à l’exception de la faiblesse musculaire. Dans le groupe sous Dysport à raison de 1 500 U, les effets indésirables subis par chacun des patients sont deux fois plus nombreux que dans les groupes sous Dysport à 500 U et à 1 000 U. Le nombre moyen d’effets indésirables par patient est respectivement de 2,7, 1,2 et 1,1 dans les groupes sous Dysport à raison de 1 500 U, 500 U et 1 000 U. Six patients ont subi des effets indésirables graves, dont deux patients traités par Dysport et quatre patients du groupe sous placebo. Dans l’essai clinique de Snow et ses collaborateurs, un patient du groupe sous placebo a éprouvé de l’engourdissement et une hémiparésie du côté gauche. Les effets indésirables dans l’ensemble n’ont pas été signalés. 31 4.8 La BTX-A dans la spasticité des membres supérieurs ou des membres inférieurs présente dans diverses affections La présente étude méthodique couvre quatre essais cliniques étudiant la BTX-A dans diverses affections. Les essais cliniques retenus sont décrits de façon qualitative à l’annexe 7. Quatre ECR, relatés dans quatre comptes rendus et un résumé, évaluent l’efficacité sous BTX-A dans la spasticité des membres présente dans diverses affections46-50. Deux études portent sur Botox46,49,50 et les deux autres, sur Dysport47,48. Les ECR sont de qualité moyenne (gamme de scores allant de 2 à 4, moyenne de 3) en vertu de l’échelle Jadad. Leur durée varie de deux semaines à 12 semaines. La dissimulation de l’affectation des ressources dans les groupes d’intervention est appropriée dans trois des quatre essais46,47,49. Deux des essais mentionnent l’appui financier du fabricant47,48. Au chapitre de la structure, deux études sont de type chassécroisé46,47, une, de détermination de la dose48 et une, en groupes parallèles49. 4.8.1 Études en chassé-croisé Dans leur étude en chassé-croisé, Grazko et ses collègues évaluent l’effet de Botox comparativement à une solution saline chez 12 personnes souffrant de spasticité et huit présentant de la rigidité. La spasticité est liée aux affections suivantes : l’AVC, la sclérose en plaques, un traumatisme et une hypoxie périnatale; deux patients sont traités par le baclofène. La dose de Botox varie selon la taille du muscle, la dose totale allant de 25 U à 250 U par cure dans le groupe atteint de spasticité. Le médicament est injecté dans les membres inférieurs dans huit cas et dans les membres supérieurs dans quatre cas. L’évaluation a lieu au moment de référence et deux semaines après l’injection. En l’absence d’amélioration à la première évaluation, le patient était soumis à l’autre traitement. C’est pourquoi l’essai clinique en est un de chassé-croisé pour certains patients. Chez plusieurs patients, le médicament a été injecté à plusieurs reprises. Le suivi s’est étiré jusqu’à ce que les scores musculaires reviennent à ce qu’ils étaient au moment de référence, jusqu’à un maximum de quatre mois. L’amélioration de la tonicité reflétée par un changement de ≥2 niveaux à l’EAM est considérée d’importance clinique. Tous les patients souffrant de spasticité ont bénéficié de cette amélioration. La durée du suivi va de un à quatre mois. Cinq patients aux prises avec des spasmes douloureux graves mentionnent également une diminution remarquable de la fréquence et de l’intensité des spasmes. Aucun effet indésirable systémique n’a été rapporté. Burbaud et ses collègues étudient l’efficacité pratique de Dysport dans la spasticité des fléchisseurs plantaires de la cheville et des inverseurs du pied chez des personnes souffrant d’hémiparésie. Au nombre des diagnostics figurent l’AVC dans 19 cas et l’hémiparésie traumatique dans quatre cas. L’évaluation a lieu au moment de référence et un mois, trois mois et quatre mois après l’intervention. Les patients sont traités au hasard par Dysport ou par le placebo en injection au début et trois mois plus tard. Dysport est injecté, à une dose totale constante de 1 000 U, dans divers muscles selon l’intensité de la spasticité. Les paramètres cliniques sont évalués un mois après l’injection de Dysport et de placebo. Les données des deux groupes traités par Dysport ou le placebo le jour 0 sont étudiées de façon distincte. Puis les données des deux groupes ont été regroupées pour évaluer l’effet clinique général. 32 Les auteurs constatent une différence significative (p<0,0001) 30 jours après l’intervention quant aux scores Ashworth d’extension, d’inversion et de dorsiflexion active de la cheville. Les différences sur le plan des scores à la cheville étaient toujours significatives 90 jours et 120 jours après l’intervention quant à l’extension et à l’inversion respectivement. Par contre, les scores Ashworth de dorsiflexion active ne différaient pas de façon significative 90 jours et 120 jours après l’intervention. Le score d’ADV, qui reflète la vitesse de la démarche, était beaucoup plus élevé après l’injection de Dysport, et une amélioration du score Fugl-Meyer a également été notée. Chez huit des 22 patients, on a remarqué un changement de vitesse >7 cm/s après l’injection de Dysport. Bien qu’aucun effet indésirable général ni localisé n’ait été indiqué, trois patients ont mentionné de la douleur au lieu de l’injection. 4.8.2 Étude de la relation dose-effet Smith et ses collaborateurs évaluent la relation dose-effet de la BTX-A dans la spasticité des membres supérieurs associée à l’AVC ou à un traumatisme crânien. La population à l’étude est composée de 18 personnes ayant subi un AVC et de trois personnes ayant subi un traumatisme crânien. Tous soumis à la physiothérapie, les participants sont randomisés dans les groupes de la solution saline, sous Dysport à 500 U, sous Dysport à 1 000 U ou sous Dysport à 1 500 U en injection intramusculaire. La dose et les muscles choisis varient selon la distribution de la spasticité. Les deux tiers de la dose randomisée sont injectés au-dessus du coude, le reste, sous le coude. L’évaluation a lieu au moment de référence, et à deux, six et 12 semaines après l’intervention. Douze semaines après l’intervention, la randomisation est abandonnée; trois personnes ayant subi un AVC et une, un traumatisme crânien, affectées à l’origine au groupe sous placebo, sont randomisées de nouveau dans le groupe sous intervention active et réévaluées, de sorte qu’ils ont été pris en compte deux fois. L’analyse a été effectuée en fonction des doses combinées et de chacune des doses du médicament. À la semaine 6, le groupe sous Dysport à la dose de 500 U est marqué par une diminution remarquable de la mesure à l’EAM au poignet comparativement au groupe sous placebo. De plus, le groupe sous Dysport à raison de 1 500 U est caractérisé par une hausse notable de l’AAP au coude, par rapport au groupe sous placebo. De même, à la comparaison entre les doses combinées de Dysport et le placebo à la semaine 6, l’AAP au poignet et l’EAM au poignet et aux doigts diffèrent de façon significative. Quant à l’AAA, aucun changement d’importance n’a été observé. Douze semaines après l’intervention, il n’y a pas de différences remarquables entre aucun des groupes sous intervention active ni des groupes sous placebo, à l’exception d’une légère hausse significative de l’AAP au coude (p<0,05) dans le groupe sous Dysport à la dose de 1 500 U. Bien qu’une atténuation de la spasticité proportionnelle à la dose ait été constatée au coude et aux poignets chez des personnes atteintes d’hémiplégie à la suite d’un AVC ou d’un traumatisme crânien, la durée de l’effet n’augmente pas de façon significative avec l’augmentation de la dose. Aucune amélioration de l’incapacité générale n’a été décelée dans les membres supérieurs gravement atteints. Dysport a été bien toléré, un patient ayant subi de la douleur à la hanche, un autre ayant présenté des symptômes d’allure grippale deux jours après l’injection. Un patient du groupe sous Dysport à la dose de 1 000 U s’est plaint du fait qu’un de ses bras se coinçait dans les rayons du fauteuil roulant. 33 4.8.3 Essai en groupes parallèles L’efficacité pratique de Botox dans l’hypertonie localisée chez l’adulte est évaluée dans un essai clinique publié par Richardson et ses collaborateurs et un résumé de Thompson et ses collègues49. L’hypertonie est associée à l’AVC, au traumatisme crânien, à une lésion médullaire, à une tumeur, à l’infirmité motrice cérébrale ou à l’anoxie cérébrale. Les participants ont été répartis en deux groupes, celui de la spasticité aux membres supérieurs (n=32) et celui de la spasticité aux membres inférieurs (n=20). Puis, ils ont été randomisés dans les groupes sous Botox ou sous la solution saline (placebo) tout en poursuivant les modalités thérapeutiques établies auparavant. Botox a été administré à 16 personnes souffrant de spasticité aux membres supérieurs et à 11 personnes présentant de la spasticité aux membres inférieurs. Les autres participants ont été traités par le placebo. L’évaluation a eu lieu au moment de référence, et à trois, six, neuf et 12 semaines après l’injection. À l’égard de chacun des paramètres, un score global couvrant la période de traitement a été calculé en effectuant la somme des scores bruts des semaines 3 à 12 inclusivement. À l’échelle Ashworth, les scores globaux sont beaucoup mieux dans le groupe sous intervention active que dans le groupe sous placebo (p<0,02). Entre le moment de référence et la semaine 3, le score Ashworth s’améliore dans les groupes, l’amélioration la plus grande étant observée dans le groupe sous intervention active. Quant à l’amplitude articulaire, les scores globaux illustrent que cet aspect a changé dans les deux groupes, et que l’amélioration dans le groupe sous intervention active comparativement au groupe sous placebo est significative (p<0,03). L’évaluation de la gravité du problème par le patient ou par le dispensateur de soins révèle également une réponse positive au traitement. Il n’y a pas de différences entre les groupes sur le plan des scores agrégatifs des mouvements globaux à l’échelle Rivermead d’évaluation de la fonction motrice. Concernant les 32 patients souffrant d’un dysfonctionnement des membres supérieurs, les scores du groupe sous intervention active n’ont pas d’effet sur le score global. Les scores globaux des 20 patients atteints de spasticité aux membres inférieurs sont beaucoup mieux dans le groupe sous intervention active que dans le groupe sous placebo. Comparativement au placebo, la BTX-A amène une amélioration beaucoup plus grande des scores Ashworth et des scores attribués par le patient ou par le dispensateur de soins. Les mouvements globaux aux membres supérieurs et la marche chronométrée sur une distance de dix mètres pour évaluer les membres inférieurs ne laissent pas transparaître d’effet bénéfique du traitement. Aucun effet indésirable n’a été rapporté par les patients. Quatre d’entre eux ont mentionné de la douleur au moment de l’injection. 5 DISCUSSION La présente étude fait ressortir que la BTX-A a été étudiée dans le traitement de la spasticité associée à diverses affections. Elle couvre 33 ECR, la plupart auprès de patients ayant subi un AVC et atteints de spasticité aux membres supérieurs (n=9) ou auprès de patients atteints d’IMC et souffrant de spasticité aux membres inférieurs (n=13). Quelques essais cliniques (n=6) portent 34 sur la BTX-A dans la spasticité présente dans la sclérose en plaques (SEP), à la suite d’un traumatisme cérébral ou d’une lésion médullaire. La taille de l’échantillon va de 20 à 221 patients dans les essais cliniques où les participants ont subi un AVC, de dix à 145 patients dans les essais cliniques où les patients souffrent d’IMC et de 12 à 23 patients dans les essais cliniques où les patients sont atteints de SEP. L’échelle Jadad est utilisée pour évaluer la qualité des essais cliniques randomisés et à double insu. Les scores de qualité des essais retenus en vertu de l’échelle Jadad varient (élevés=quatre essais, moyens=16 essais, bas=13 essais). L’évaluation de la qualité par cette échelle ne serait pas une méthode fidèle dans certains cas. L’utilisation d’un score synthétique pour coter la qualité peut être problématique. Le score Jadad illustre à la fois la randomisation, le mécanisme de double insu et les abandons. Il semble préférable d’examiner chacun de ces aspects de la rigueur méthodologique de façon distincte51. Comme certains des essais choisis sont à simple insu23,26,30,31,35, on ne peut leur attribuer qu’un score maximal de 3. D’autres essais, nombreux, n’ont paru que sous forme de résumé d’où leur score de qualité bas. Rien d’inhabituel là, car les auteurs vont souvent s’en tenir à un certain compte de mots dans un résumé pour des contraintes d’espace. Même si le score de qualité est bas dans certains cas, les essais renferment des renseignements cliniques importants dans la prise en charge de la spasticité. La disparité entre les essais rend la comparaison difficile. La BTX-A est comparée à diverses modalités comme le placebo, la physiothérapie, le moulage plâtré et l’orthèse, sans toutefois qu’elle soit comparée avec des traitements médicamenteux courants. Il est par conséquent difficile de tirer des conclusions probantes quant à son efficacité relative. À la différence de la plupart des traitements médicamenteux d’usage, la BTX-A est administrée directement dans les muscles touchés dans le cadre d’un traitement localisé (c.-à-d., dirigé sur les muscles spastiques) contrairement au traitement systémique de la spasticité. D’autre part, les essais diffèrent entre eux quant à la dose, au lieu et à la fréquence de l’injection, qui sont déterminés en fonction des besoins des patients. D’autres myorelaxants sont utilisés seulement dans certains essais. Les essais ne sont pas uniformes également quant aux autres modalités thérapeutiques, ce qui empêche la comparaison des résultats des essais. Pour la plupart, les essais cliniques examinent le tonus musculaire et l’AA, sans que ces aspects soient nécessairement les paramètres les plus importants. La réduction de la tonicité musculaire en vertu de l’échelle Ashworth et l’amélioration de l’amplitude articulaire sont souvent constatées, reste à savoir si ces améliorations objectives de la spasticité se traduisent par une amélioration de la capacité fonctionnelle9. D’où l’importance de prendre en considération les études qui évaluent des paramètres de l’état fonctionnel. En outre, bien que la fiabilité et la validité de l’échelle Ashworth et de l’échelle Ashworth modifiée ont été étudiées (voir l’annexe 10), rien ne vient démontrer hors de tout doute que ces échelles rendent véritablement compte de la spasticité. Les niveaux inférieurs de l’EAM pourraient ne pas constituer une mesure valide de la spasticité52. Ce sont des échelles ordinales et les chercheurs peuvent avoir eu recours à un test statistique inapproprié53. Bien que cet aspect ne ressorte pas beaucoup dans la présente étude, des paramètres particuliers à chacun des patients en fonction d’un objectif thérapeutique précis s’avéreraient judicieux pour évaluer l’amélioration d’importance clinique dans ces diverses populations. Au nombre des 35 objectifs thérapeutiques figureraient l’amélioration de l’usage ou de l’état fonctionnel d’un membre supérieur, l’amélioration de l’ajustement d’un appareil orthopédique, la prévention des contractures, le soulagement de la douleur et l’allègement des soins. Les objectifs sont particuliers à un patient, puisque chaque cas clinique est unique et que le patient et sa famille peuvent avoir des priorités différentes de celles d’un autre patient et de sa famille. La difficulté dans ce cas réside dans le fait que ces paramètres déterminés en fonction de l’objectif doivent être suffisamment sensibles et spécifiques pour permettre de déceler le changement clinique dans chaque cas, tout en étant suffisamment généraux pour permettre l’uniformisation et le regroupement des données. Malgré que la plupart des études retenues ici n’ont pas recours à des échelles axées sur l’objectif thérapeutique comme principal instrument de mesure, certaines le font12,17,27,33. Dans leur ECR multicentrique de grande envergure, Brashear et ses collaborateurs utilisent un instrument centré sur l’objectif thérapeutique (échelle d’évaluation de l’incapacité). D’autres études s’en remettent à un instrument de mesure de l’état fonctionnel, comme la qualité de la motricité des membres supérieurs (QUEST), utilisé par Fehlings et ses collaborateurs, l’analyse de la démarche ou des échelles d’évaluation de la douleur. Ces essais cliniques se sont inspirés de l’expérience et des connaissances acquises dans des essais précédents. Si l’usage de ces échelles se répand, comme il semble que ce soit le cas, on peut penser que de plus en plus d’essais cliniques y auront recours à l’avenir. Il existe plusieurs essais cliniques de détermination de la dose12,16,18-20,24,40,43, quoique la relation entre la dose et la réponse ne soit pas toujours évidente. La dose, qui est particulière au patient et au muscle en cause, est déterminée selon plusieurs facteurs, dont le nombre de muscles où le médicament sera injecté, le nombre et l’emplacement des jonctions neuromusculaires dans les muscles, l’intensité de la spasticité et l’objectif thérapeutique précis dans le cas du patient en question. Les essais cliniques démontrent qu’une dose croissante ne se traduit pas nécessairement par une fréquence croissante d’effets indésirables. En règle générale, la BTX-A est bien tolérée. Les études sont peu nombreuses à mentionner une différence significative à cet égard entre le groupe sous intervention active et le groupe témoin. La plupart des effets indésirables sont localisés. La douleur et la sensibilité au lieu de l’injection, rapportées dans beaucoup d’essais cliniques, sont souvent transitoires et d’intensité légère. La faiblesse est également fréquente et pourrait être imputable au mécanisme d’action de la BTX-A. D’ailleurs, cette faiblesse pourrait être à l’origine des mentions de manque de coordination, de démarche perturbée, de manque d’assurance ou de blessure accidentelle. Il n’y a pas de mentions de grande faiblesse. Les effets indésirables systémiques sont rares. Certains essais cliniques mentionnent des infections (infection urinaire, infection respiratoire) et des symptômes d’allure grippale. Les indications d’effets indésirables graves sont rares également. À ce chapitre, notons l’hypothyroïdie, un lymphome, la douleur et la dépression. Rien n’indique précisément si ces effets indésirables sont attribuables au médicament. Les affections où la spasticité est présente sont chroniques pour la plupart, et ont une composante neurologique importante, qui vient limiter la capacité fonctionnelle et l’exécution des activités courantes. Les essais cliniques relevés ici sont de courte durée, allant de six à 24 semaines; seul un essai clinique a duré 12 mois. Il est donc impossible sans approfondir l’analyse de déterminer 36 l’effet de longue durée de multiples injections de BTX-A, comme la prévention des contractures permanentes, la prévention d’une intervention chirurgicale éventuelle ou l’amélioration de longue durée de la démarche ou de la capacité fonctionnelle des membres supérieurs. À souligner qu’il est difficile de concevoir de telles études qui sont, par ailleurs, très coûteuses. La plupart des essais cliniques ne comptent qu’un petit nombre de participants et leur puissance pourrait être insuffisante. Il est difficile de déterminer la taille d’échantillon optimale, plusieurs variables devant être prises en considération, comme l’incidence de la spasticité dans l’IMC ou l’AVC, ces valeurs n’apparaissant pour ainsi dire pas dans la documentation. Dans certains cas (p. ex., l’IMC), un grand échantillon s’avère difficile, et les médecins constatent que les essais cliniques de petite envergure offrent de l’information utile. Combiner alors les résultats donnerait un meilleur aperçu de l’ampleur de l’effet. Le regroupement des résultats est impossible pour des motifs comme la disparité des instruments de mesure et l’absence de certaines données statistiques. Ainsi, le principal paramètre d’intérêt ici, le tonus musculaire, est évalué à l’aide de l’échelle Ashworth, de l’échelle Ashworth modifiée ou de l’échelle Ashworth étendue. Même si elles sont semblables sous certains aspects, les scores obtenus à ces échelles ne peuvent être combinés pour obtenir l’ampleur globale de l’effet. Disposer de données utiles en vue d’une méta-analyse (c.-à-d., la différence moyenne par rapport au moment de référence et l’écart type) représente une autre difficulté. Certains essais cliniques s’en remettent à la médiane et à la gamme ou à la variation interquartile. Le plus souvent, seuls les résultats de deux ou trois essais cliniques, du même auteur parfois, peuvent être combinés. À la section de l’effet de la BTX-A dans la spasticité des membres supérieurs présente à la suite d’un AVC, seuls les deux essais cliniques de Bakheit se sont prêtés au regroupement des résultats. Comme la méta-analyse ne couvre qu’un petit nombre d’essais cliniques, la solidité de ses résultats s’en trouve affaiblie. La BTX-A n’est que l’une des options disponibles dans le traitement de la spasticité. À l’encontre de bien d’autres traitements médicamenteux, la BTX-A peut être administrée seulement dans les muscles affectés. Étant donné que de multiples injections intramusculaires seront probablement nécessaires, des précautions s’imposent pour limiter l’inconfort. Selon la technique prévue, la sédation ou l’anesthésie pourront être envisagées chez le jeune enfant. Plusieurs flacons de Botox pourront être utilisés à chaque séance en fonction de la gravité de la spasticité, des muscles en cause et des objectifs thérapeutiques. Le flacon (100 U/flacon) coûte en moyenne 357 $ au Canada54. D’où l’importance de la sélection appropriée des candidats à ce traitement. Les médecins, les dispensateurs de soins et les patients devraient connaître les avantages et les désavantages démontrés de cette option. D’autre part, il importe de poursuivre la recherche sur les effets à long terme sur l’état fonctionnel de la toxine dans la spasticité. D’ici là, il est recommandé de voir à la sélection appropriée des patients et à l’examen de paramètres particuliers au patient, déterminés en fonction de l’objectif thérapeutique prévu. 6 CONCLUSION La BTX-A amène une diminution du tonus musculaire dans la plupart des essais cliniques et des affections étudiées. De nombreuses études mettent en relief une amplitude articulaire accrue, et une démarche et une capacité fonctionnelle améliorées, quoique le seuil de la signification statistique ne soit pas toujours franchi. Les résultats variables d’une étude à une autre pourraient 37 être attribuables à la diversité des affections étudiées, au caractère unique des manifestations de la maladie dans chaque cas et aux différences tenant à la structure de l’étude et au choix des instruments de mesure. Combiner les résultats pour accroître la précision est rarement possible. Les effets indésirables mentionnés dans la plupart des études sont peu nombreux et souvent transitoires. L’uniformisation du mode de présentation des données à ce sujet permettrait toutefois de tirer des conclusions plus solides quant à l’innocuité relative de la BTX-A. Choisir des paramètres particuliers au patient en fonction de l’objectif thérapeutique voulu à long terme s’avère essentiel pour définir l’amélioration de portée clinique de l’état de santé des patients. 38 7 RÉFÉRENCES 1. Bakheit AMO. Management of muscle spasticity. Crit Rev Phys Rehabil Med 1996;8(3):235-52. 2. Kita M, Goodkin DE. Drugs used to treat spasticity. Drugs 2000;59(3):487-95. 3. Gormley ME, O'Brien CF, Yablon SA. A clinical overview of treatment decisions in the management of spasticity. Muscle Nerve Suppl 1997;6:S14-S20. 4. Gracies JM, Elovic E, McGuire J, Simpson DM. Traditional pharmacological treatments for spasticity. Part I: local treatments. Muscle Nerve Suppl 1997;6:S61-S91. 5. Leach J. Children undergoing treatment with botulinum toxin: the role of the physical therapist. 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Rosemont (IL): American Academy of Orthopaedic Surgeons; 1994. 43 Annexe 1 : Recherche documentaire sur la toxine botulinique de type A ? * n “” l ti ab au de dt tn mn nd md rn tw Truncation symbol, one character only Truncation symbol, any number of characters Near/next (i.e., terms are near/next to one another, any order) Phrase Link (i.e., to subheading) Title Abstract Author Descriptor Publication type Trade name Manufacturer name Device name Device manufacturer Registry number (i.e., CAS) Text word DATABASES DIALOG® BIOSIS Previews® EMBASE® MEDLINE® PASCAL ToxFile LIMITS Human (BIOSIS, EMBASE®, MEDLINE® and ToxFile only) KEYWORDS/DESCRIPTOR BIOSIS: botulinum toxin/de EMBASE: botulinum toxin a/de OR tn=botox OR tn=dysport OR tn=oculinum MEDLINE/ToxFile: botulinum toxin type a/de All databases: botox OR BTX-A OR “BTX A” OR BtxA OR dysport OR oculinum OR “botulinum toxin type a” OR “botulinum toxin a” AND BIOSIS: spasticity/de EMBASE: spasticity!/de MEDLINE/ToxFile: 44 muscle spasticity/de PASCAL: spasticity/de All databases: (muscle* OR musculoskeletal OR limb OR limbs)(3n)(spasm* OR spastic*) OR spasticit* AND EMBASE: arm!/de OR leg!/de OR arm muscle/de OR hand muscle/de OR leg muscle/de OR biceps brachii muscle/de quadriceps femoris muscle/de OR gastrocnemius muscle/de OR extensor digitorum longus muscle/de OR soleus muscle/de MEDLINE/ToxFile: arm!/de OR leg!/de All databases: elbow OR elbows OR forearm OR forearms OR finger OR fingers OR thumb OR thumbs OR shoulder OR shoulders OR hand OR hands OR wrist OR wrists OR arm OR arms OR thenal OR thenals OR thenar OR “upper extremit*” OR “upper limb*” OR leg OR legs OR foot OR feet OR ankle OR ankles OR metatars* OR toe OR toes OR hallux OR heel OR heels OR hip OR hips OR knee OR knees OR thigh OR thighs OR “lower extremit*” OR “lower limb*” OR forefoot OR forefeet OR bicep OR biceps OR quadriceps* OR hamstring* OR gastrocsoleus or gastrocnemius OR “extensor hallucis” OR hip(2n)adductor* AND EMBASE: major clinical study/de OR prospective study/de OR multicenter study/de OR controlled study!/de OR randomized controlled trial/de OR drug comparison!/de OR evidence based medicine!/de 45 BIOSIS: multicenter study/de OR randomized controlled trial/de OR randomized clinical trial/de OR randomized trial/de OR evidence-based medicine/de OR meta-analysis/de OR prospective study/de MEDLINE/ToxFile: controlled clinical trials!/de OR epidemiologic research design!/de OR comparative study/de OR follow-up studies/de OR prospective studies/de OR dt=meta-analysis OR dt=multicenter study OR dt=randomized controlled trial OR dt=controlled clinical trial All databases: random* OR “single (blind* OR dumm* OR mask*)” OR “double (blind* OR dumm* OR mask*)” OR “triple (blind* OR dumm* OR mask*)” OR “treble (blind* OR dumm* OR mask*)” OR placebo* OR “meta analy*” OR metaanaly* OR “quantitative* (review* OR overview*)” OR “systematic* (review* OR overview*)” OR “methodologic* (review* OR overview*)” OR “control* (study OR studies OR trial*)” OR RCT? OR “control* clinical (study OR studies OR trial*)” OR “multicent* (study OR studies OR trial*)” OR “follow-up (study OR studies OR trial*)” OR “follow up (study OR studies OR trial*)” OR “prospective (study OR studies OR trial*)” OR “comparative (study OR studies)” OR (drug OR drugs)(3n)comparison* Performed 1 Apr 2002 92 unique records (excludes 5 additional duplicates detected when importing to Reference Manager) BIOSIS – 10 records EMBASE – 34 records MEDLINE - 44 records PASCAL – 4 records ToxFile - 0 records 72 unique records for topical (i.e., no clinical trial filter) search (excludes overlap with above set and 15 additional duplicates detected when importing to Reference Manager) 46 PubMed Human BIOSIS – 8 records EMBASE – 35 records MEDLINE - 26 records PASCAL – 3 records ToxFile - 0 records botulinum toxin type a/de botox OR BTX-A OR “BTX A” OR BtxA OR BoNTA OR dysport OR oculinum OR “botulinum toxin type a” OR “botulinum toxin a” AND muscle spasticity/de OR (muscle* OR musculoskeletal OR limb OR limbs) AND (spasm* OR spastic*) OR spasticit* AND arm!/de OR leg!/de OR elbow OR elbows OR forearm OR forearms OR finger OR fingers OR thumb OR thumbs OR shoulder OR shoulders OR hand OR hands OR wrist OR wrists OR arm OR arms OR thenal OR thenals OR thenar OR “upper extremit*” OR “upper limb*” OR leg OR legs OR foot OR feet OR ankle OR ankles OR metatars* OR toe OR toes OR hallux OR heel OR heels OR hip OR hips OR knee OR knees OR thigh OR thighs OR “lower extremit*” OR “lower limb*” OR forefoot OR forefeet OR bicep OR biceps OR quadriceps* OR hamstring* OR gastrocsoleus or gastrocnemius OR “extensor hallucis” OR hip(2n)adductor* AND controlled clinical trials!/de OR epidemiologic research design!/de OR comparative study/de OR follow-up studies/de OR prospective studies/de OR dt=meta-analysis OR dt=multicenter study OR dt=randomized controlled trial OR dt=controlled clinical trial random*/ti,ab OR “single (blind* OR dumm* OR mask*)”/ti,ab OR “double (blind* OR dumm* OR mask*)”/ti,ab OR “triple (blind* OR dumm* OR mask*)”/ti,ab OR “treble (blind* OR dumm* OR 47 mask*)”/ti,ab OR placebo*/ti,ab OR “meta analy*”/ti,ab OR metaanaly*/ti,ab OR “quantitative* (review* OR overview*)”/ti,ab OR “systematic* (review* OR overview*)”/ti,ab OR “methodologic* (review* OR overview*)”/ti,ab OR “control* (study OR studies OR trial*)”/ti,ab OR RCT?/ti,ab OR “control* clinical (study OR studies OR trial*)”/ti,ab OR “multicent* (study OR studies OR trial*)”/ti,ab OR “follow-up (study OR studies OR trial*)”/ti,ab OR “follow up (study OR studies OR trial*)”/ti,ab OR “prospective (study OR studies OR trial*)”/ti,ab OR “comparative (study OR studies)”/ti,ab OR (drug OR drugs)(3n)comparison*/ti,ab The Cochrane Collaboration & Update Software Ltd. The Cochrane Library, 2002, Issue 1 DIALOG® Alerts: BIOSIS Previews® EMBASE® Alert MEDLINE® PASCAL Websites of health technology assessment and related agencies; clinical trial registries; other databases Performed 30 Sept 2002 12 unique records (excludes overlap with results from DIALOG® search and alerts to date) Same descriptors and keywords as per DIALOG® MEDLINE® search The Cochrane Database of Systematic Reviews = 2 complete reviews, 2 protocols; The Cochrane Controlled Trials Register = 34 references; The NHS Economic Evaluation Database = 1 record Human Same descriptors and keywords as per DIALOG® (all (BIOSIS, searches run separately) MEDLINE® only) e.g. NZHTA; AHRQ; National Research Register; University of York NHS Centre for Reviews and Dissemination – CRD databases; TRIP 48 Annexe 2 : Fiche de sélection des essais No de référence_________________________________________________________________ Auteur _______________________________________________________________________ Titre _________________________________________________________________________ Mention_______________________________________________________________________ Examinateur KG ____ LM ____ 1. Structure de l’étude : a. Essai clinique contrôlé et randomisé ______________ Oui___ Non___ Incertain___ 2. Population à l’étude a. Spasticité des membres supérieurs ou des membres inférieurs Oui___ Non___ Incertain___ 3. Intervention a. Toxine botulinique de type A (BTX-A) ____________ Oui___ Non___ Incertain___ 4. Paramètres d’intérêt (au moins un des aspects suivants) ____ Oui___ Non___ Incertain___ a. Intensité du tonus musculaire selon l’échelle Ashworth b. Amplitude articulaire passive et active c. Analyse du mouvement et de la démarche d. Évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le patient, le prestataire de soins ou le médecin e. La douleur f. La qualité de vie g. Les effets indésirables ________________________________________________________________________ Si la réponse est « oui » aux questions 1 à 4, retenir l’étude. Si la réponse est « non » à l’une ou l’autre des questions, écarter l’étude et préciser le motif de rejet. ___Oui (retenir l’étude) ___Non (écarter l’étude) Motifs de rejet : ___ Pas un ECR ___ Pas de groupe témoin ___ Pas de spasticité des membres supérieurs ou des membres inférieurs ___ L’étude n’examine pas les paramètres d’intérêt ___ Article de synthèse ___ Étude rétrospective ___ Autre_______________________________________________________________ _______________________________________________________________________ 49 Annexe 3 : Échelle Jadad Fiche d’évaluation de la qualité 1. Randomisation : l’étude est-elle décrite comme étant randomisée (c.-à-d., par des mots comme aléatoire, hasard, randomisation) ? Oui = 1 Non = 0 =_____ Si le compte rendu indique que l’essai est « randomisé », il se voit attribuer un point. Si la méthode de randomisation est appropriée (table de numéros aléatoires, générée par ordinateur), l’essai se voit accorder un autre point. Appropriée = 1 Non appropriée = 0 =_____ Si le compte rendu indique que l’essai est randomisé mais que la méthode de randomisation est inappropriée (p. ex., date de naissance, numéro d’hôpital), un point est soustrait. Score=_____ 2. Double insu : l’étude est-elle décrite comme étant à double insu ? Oui = 1 Non = 0 =_____ Si l’essai clinique est à « double insu », il se voit attribuer un point. Si le mécanisme de double insu est approprié (placebo identique : couleur, forme, goût), l’essai clinique se voit accorder un autre point. Approprié = 1 Non approprié = 0 =_____ Si le compte rendu indique que l’essai est à double insu mais que le mécanisme de double insu est inapproprié (p. ex., comparaison entre des comprimés et une solution injectable sans le recours à la technique du double placebo), un point est soustrait. Score=_____ 3. Abandons et retraits : y a-t-il une description des abandons et des retraits ? Oui = 1 Non = 0 Si le nombre et les motifs de retrait ou d’abandon sont indiqués, l’essai clinique se voit accorder un point. En l’absence de description, aucun point n’est accordé. Score global=______ Faible = 0 à 2 points Moyenne = 3 ou 4 points Élevée = 5 points (score maximal) 4. Caractère approprié de la dissimulation des ressources dans les groupes d’intervention (encercler un choix) : • randomisation centrale; contenants numérotés ou codés; médicaments préparés à la pharmacie; numérotation en série, sous enveloppe opaque et cachetée = approprié • alternance; renvoi au numéro de dossier ou à la date de naissance = inapproprié • la dissimulation de l’affectation des ressources n’est pas mentionnée ou ne correspond à aucune des deux catégories ci-dessus = imprécis 50 Annexe 4 : Fiche d’extraction des données Partie A : Caractéristiques de l’essai et des participants Nom de l’examinateur : KG LM Titre du compte rendu : _________________________________________________________ No de référence du compte rendu : _________________________________________________ (nom de l’auteur principal, année de publication) Numéro de Reference Manager : __________________________________________________ □ Membres supérieurs □ Membres inférieurs Stade de la maladie_______________ Autres sources de référence auxquelles l’essai peut renvoyer :____________________________ Caractéristiques de l’étude Structure de l’étude Méthode de randomisation Insu Patients Chercheur Évaluateur Observations supplémentaires : (p. ex., conflit d’intérêts) Intervention Lieu (pays de la population à l’étude) Type d’interventions Type de témoins Durée du traitement Observations supplémentaires Participants Groupe intervention active Nombre total admissible à l’essai Nombre total admis à l’essai Nombre d’abandons ou de retraits et motifs Nombre de patients ayant terminé l’essai 51 Groupe sous placebo Caractéristiques de référence Âge (ans) Sexe (homme ou femme) Diagnostic (maladie et gravité) Durée de la maladie Médicaments concomitants Effets indésirables Groupe intervention active Groupe sous placebo Groupe intervention active Groupe sous placebo Nombre d’abandons pour cause d’effets indésirables Description des effets indésirables (pourcentage de patients, en commençant par les plus fréquents) Observations supplémentaires Partie B : Paramètres d’intérêt Nom de l’examinateur : KG LM Titre du compte rendu : __________________________________________________________ No de référence du compte rendu : _________________________________________________ (nom de l’auteur principal, année de publication) Numéro de Reference Manager : ___________________________________________________ Intervention Témoin Description du paramètre Résultats (tels qu’ils figurent dans le compte rendu) : préciser l’unité de mesure (p. ex., moyenne, ET, médiane) Résultats (calculés en vue de la saisie dans RevMan, p. ex., moyenne, ET, N) : indiquer la formule utilisée pour les calculs Observations supplémentaires Y a-t-il lieu d’obtenir une expertise statistique ? Y a-t-il lieu de communiquer avec les auteurs ? Questions à poser aux auteurs : Observations supplémentaires : 52 Oui ou non Oui ou non Annexe 5 : Documents écartés et motifs de rejet Pas de témoin 1. Wissel J, Heinen F, Schenkel A, Doll B, Ebersbach G, Müller J, et al. Botulinum toxin A in the management of spastic gait disorders in children and young adults with cerebral palsy: a randomized, double-blind study of "high-dose" versus "low-dose" treatment. Neuropediatrics 1999;30(3):120-4. 2. Sampaio C, Ferreira JJ, Pinto AA, Crespo M, Ferro JM, Castro-Caldas A. Botulinum toxin type A for the treatment of arm and hand spasticity in stroke patients. Clin Rehabil 1997;11(1):3-7. 3. Siebel A, Zeifang F, Metaxiotis D, Pappas A, Döderlein L. Botulinum toxin A treatment in CP equinus feet - Is there a difference between hemiplegic and diplegic children? [abstract]. Gait Posture 1998;7(2):167-8. Pas d’ECR 1. Yang TF, Chan RC, Chuang TY, Liu TJ, Chiu JW. Treatment of cerebral palsy with botulinum toxin: evaluation with gross motor function measure. J Formos Med Assoc 1999;98(12):832-6. 2. Friedrich H, Hesse S, Domasch C, Mauritz KH. Botulinum Toxin a in der Therapie der Armbeugespastik. Aktuelle Neurol 1992;19(6):175-8. Articles de synthèse 1. Hesse S, Mauritz KH. Management of spasticity. Curr Opin Neurol 1997;10(6):498-501. 2. Ade-Hall RA, Moore AP. Botulinum toxin type A in the treatment of lower limb spasticity in cerebral palsy. Cochrane Database Syst Rev 2000;(2):CD001408. 3. Gracies JM, Elovic E, McGuire J, Simpson D, BRIN Brin MF. Traditional pharmacological treatments for spasticity part II: general and regional treatments: spasticity: etiology, evaluation, management, and the role of botulinum toxin type A: a training syllabus developed by the Spasticity Study Group. Muscle Nerve 1997;Suppl 6:S92-S120. 4. Botulinum toxin type A and dynamic equinus in children with cerebral palsy. Better than repeat casts. Prescrire Int 2001;10(51):12-4. 5. Fève A, Decq P, Filipetti P, Kéravel Y. Traitement de la spasticité par injections de toxine botulique. Revue de la littérature. Neurochirurgie 1998;44(3):192-6. 6. Berardelli A, Abbruzzese G, Bertolasi L, Cantarella G, Carella F, Currà A, et al. Guidelines for the therapeutic use of botolinum toxin in movement disorders. Ital J Neurol Sci 1997;18(5):261-9. 7. Simpson DM. Botulinum toxin in the treatment of spasticity: clinical trials and end-plate localization. Eur J Neurol 1997;4 Suppl 2:S31-S32. 8. Houltram J, Noble I, Boyd RN, Corry I, Flett P, Graham HK. Botulinum toxin type A in the management of equinus in children with cerebral palsy: an evidence-based economic evaluation. Eur J Neurol 2001;8 Suppl 5:194-202. 9. Boyd RN, Morris ME, Graham HK. Management of upper limb dysfunction in children with cerebral palsy: a systematic review. Eur J Neurol 2001;8 Suppl 5:150-66. 10. Fehlings D, Rang M, Glazier J, Steele C. Botulinum toxin type A injections in the spastic upper extremity of children with hemiplegia: child characteristics that predict a positive outcome. Eur J Neurol 2001;8 Suppl 5:145-9. 53 11. Boyd RN, Hays RM. Current evidence for the use of botulinum toxin type A in the management of children with cerebral palsy: a systematic review. Eur J Neurol 2001;8 Suppl 5:1-20. Autres 1. Mohamed KA, Moore AP, Rosenbloom L. Adverse events following repeated injections with botulinum toxin A in children with spasticity [letter]. Dev Med Child Neurol 2001;43(11):791. 2. Bhakta B, Cozens JA, Chamberlain MA. Erratum: the impact of botulinum toxin type A on disability and carer burden due to arm spasticity after stroke: a randomised double blind placebo controlled trial (Journal of Neurology Neurosurgery and Psychiatry (2000); 69: 217-221). J Neurol Neurosurg Psychiatry 2001;70(6):821. 54 Annexe 6 : Sélection et axes d’intérêt des ECR Recherche documentaire (n=92) Potentiellement pertinents (n=42) Alertes (n=36) PubMed (n=12) Potentiellement pertinents (n=3) Potentiellement pertinent (n=0) Potentiellement pertinents (n=45) Mentions potentiellement pertinentes recensées au dépouillement manuel (n=9) 55 Nombre total potentiellement pertinents (n=54) Nbre total de comptes rendus retenus (n=36) AVC (n=12) 9 sup. 4 inf. Infirmité mot. cér. (n=16) 2 sup. 3 inf.* * Publication en double ou compte rendu sur une même étude. 14 inf. 13 inf.* Motifs de rejet (n=18) : articles de synthèse (11) pas un ECR (2) pas de témoin (3) autre (2) Sclérose en plaques (n=3) 0 sup. Divers (n=5) 3 inf. 5 mixtes 2 inf.* 4 mixtes* Annexe 7 : Comptes rendus choisis Étude Structure, durée Participants (traitement/témoin) Intervention Critères de sélection Paramètres d’intérêt Qualité Jadad Dissimulation Essais cliniques sur la spasticité des membres supérieurs présente par suite d’AVC Bakheit12 Dysport 500 U, 1 000 U, 1 500 U ou placebo AVC suivi d’hémiplégie accompagnée de spasticité musculaire moyennement grave ou grave (EAM>2 au coude, poignet, doigts), 3 mois après AVC EAM, AA, douleur, évaluation motrice Rivermead, index Barthel, capacité fonctionnelle, effets indésirables 3 Imprécise Brashear 17,55 R, DI, CP 64/58 12 semaines Botox 200 U à 240 U ou placebo AVC au moins 6 mois auparavant avec spasticité locale des poignets et doigts (score Ashworth=3 ou 4 au poignet ou ≥2 aux doigts) Incapacité fonctionnelle (échelle d’évaluation de l’incapacité), tonicité musculaire (échelle Ashworth), évaluation globale, innocuité, anticorps neutralisants 3 Imprécise Bakheit13 R, DI, CP 37/32 16 semaines Dysport 1 000 U ou placebo AVC suivi d’hémiplégie accompagnée de spasticité musculaire moyennement grave ou grave (EAM>2) 3 mois après AVC Tonus musculaire (EAM), effets indésirables, AA, douleur, capacité fonctionnelle, atteinte du but, évaluation globale 5 Appropriée Hesse15 R, DI, CP 12/12 12 semaines Dysport et ESF : 6; Dysport : 6; placebo et ESF : 6; placebo : 6 Dysport 1 000 U et ESF, Dysport 1 000 U, placebo et ESF ou placebo De 6 à 12 mois après AVC, avec spasticité grave (EAM=3) Tonus musculaire (EAM), AA, capacité fonctionnelle, douleur 3 Imprécise Simpson16 R, DI, CP 39 (patients 16 semaines évaluables n=37) 300 U : 9; 150 U : 9; 75 U : 9; placebo : 10 Botox 75 U, 150 U ou 300 U ou placebo Au moins 9 mois après AVC avec score Ashworth >2,5 PS, pouls, tonus musculaire (échelle Ashworth), échelle d’évaluation de l’autonomie du dispensateur de soins, évaluation de l’état fonctionnel et de la douleur, échelle d’évaluation du fonctionnement moteur/exécution des tâches, échelle d’évaluation de la force de 3 Imprécise R, DI, CP, étude de détermination de la dose 16 semaines 63/20 Placebo : 20; 500 U : 22; 1 000 U : 22; 1 500 U : 19 56 Étude Structure, durée Participants (traitement/témoin) Intervention Critères de sélection Paramètres d’intérêt Qualité Jadad Dissimulation préhension et de la spasticité; autres instruments de mesure : FIM, questionnaire sur la santé à 36 items Rand et échelle Fugl-Meyer R, DI, CP 20/20 12 semaines Dysport 1 000 U ou placebo Hémiparésie chronique due à AVC au moins 6 mois auparavant, avec spasticité des fléchisseurs des doigts ou du coude (EAM>2) et au moins difficulté modérée en regard de 2 des 8 items définissant l’incapacité Incapacité du patient, fardeau des soins du dispensateur, puissance musculaire, force de préhension, spasticité (EAM), AA, douleur 5 Appropriée O’Brien20 R, DI, CP 39 patients au total 16 semaines Botox 75 U, 150 U, 300 U ou placebo Spasticité chronique des membres supérieurs après AVC (Ashworth >2) Tonus (échelle Ashworth), évaluation globale de la spasticité, effets indésirables 2 Imprécise Childers19 R, DI, CP 65/26 24 semaines Botox 90 U, 180 U, 360 U ou placebo Au moins 6 semaines après AVC avec score échelle Ashworth étendue >3 au poignet et >2 au coude et test de la fonction pulmonaire >65 % de valeur prévue Échelle Ashworth étendue, test de la fonction pulmonaire, évaluation globale du médecin, effets indésirables 2 Imprécise de Beyl18 R, DI, CP 89 patients au total 12 semaines Botox 90 U, 180 U, 360 U ou placebo Spasticité des membres supérieurs après AVC Tonus musculaire (échelle Ashworth étendue), AA, effets indésirables 2 Imprécise AA, échelle Ashworth, échelle d’évaluation globale de la spasticité 2 Imprécise 57 Bhakta14 Essais cliniques sur la spasticité des membres inférieurs après un AVC Kirazli21 et On22 R, DI 12 semaines 20 patients au total Botox 400 U ou 3 mL de phénol 5% Spasticité grave pendant >3 mois et <12 mois (score Ashworth >3 des fléchisseurs et inverseurs de la cheville) Étude Structure, durée Participants (traitement/témoin) Intervention Critères de sélection Paramètres d’intérêt Qualité Jadad Dissimulation R, CP 12 semaines 12/9 Dysport 600 U et ESF et physiothérapie contre physiothérapie seule Un seul AVC d’origine vasculaire suivi d’hémiplégie dans les 12 derniers mois; incapacité de redresser le talon, possibilité de le faire par ESF; de 3 à 6 inclusivement à l’indice ambulatoire Hauser; réponse d’élongation du mollet accentuée à l’examen et activation du mollet prématurée durant la marche décelées à l’EMG Vitesse de marche, indice de coût physiologique de la démarche 3 Appropriée Pittock24 R, DI, CP 12 semaines 221; 500 U : 55; 1 000 U : 55; 1 500 U : 57; placebo : 54 Dysport 500 U, 1 000 U, 1 500 U ou placebo AVC qui remonte à au moins trois mois; hémiparésie et pied bot varus équin empêchant la pleine dorsiflexion active; ambulatoire mais vitesse de marche <90 % de normale sur 10 m Démarche (test de marche de 2 minutes, longueur du pas, fréquence du pas), AAP, AAA, EAM, douleur, effets indésirables, évaluation globale de l’effet bénéfique par le patient et le chercheur 5 Imprécise Abduction et extension du pouce, extension métacarpophalangienne, extension du poignet, tonicité au pouce, poignet et coude, capacité de préhension et de relâchement, exercice de manipulation de la pièce de monnaie, opinion subjective du ou des patients concernant le changement global de fréquence de résonance au bras et au poignet 3 Imprécise 58 Johnson23 Essais cliniques sur la spasticité des membres supérieurs présente dans l’infirmité motrice cérébrale Corry25 R, DI, CP 7/7 12 semaines Botox 4 U/kg à 7 U/kg ou Dysport 8 U/kg à 9 U/kg ou témoin (aucun détail mentionné) 10 patients sous Botox et 4 patients sous Dysport IMC avec contractures à composante dynamique Étude Fehlings26 Structure, durée Participants (traitement/témoin) R, contrôlée, 15/15 à simple insu 24 semaines Intervention Botox IM 2 U/kg à 6 U/kg PC et ergothérapie (ERT) communautaire à raison d’au moins une séance aux deux semaines ou ERT communautaire seule Critères de sélection IMC hémiplégique, âge de 2,5 à 10 ans, spasticité modérée au coude, poignet ou pouce avec score EAM >2, pleine AA passive et capacité d’amorcer un mouvement volontaire des doigts Paramètres d’intérêt Qualité Jadad Dissimulation QUEST, PEDI, AA, force de préhension, EAM 2 Imprécise Analyse de la démarche, évaluation de la physiothérapie, évaluation Biodex, EEM et questionnaire rempli par un parent ou un tuteur 4 Appropriée ADV, MMG, dorsiflexion passive de la cheville et ICP 4 Appropriée Essais cliniques sur la spasticité des membres inférieurs présente dans l’infirmité motrice cérébrale Koman34 R, DI, CP 6 semaines Uhbi27 R, DI, CP 22/18 parallèle 12 semaines 6/6 59 Botox administré à 1 U/kg poids corporel dans chaque jambe (c.-à-d., 1 U/kg PC si hémiplégie et 2 U/kg PC si diplégie) ou solution saline placebo administrée aux semaines 0 et 2, la seconde injection étant au double de la dose initiale Dysport 25 U/kg PC si diplégie et 15 U/kg PC si hémiplégie ou placebo pendant 12 semaines IMC avec pied bot valgus ou pied bot varus associé à une contracture articulaire dynamique (non permanente) insensible à la PT, à une orthèse ou à une autre modalité non chirurgicale dont des agents neuropharmacologiques Enfants présentant un pied bot à composante dynamique et incapables de redresser le talon en raison d’une spasticité des membres inférieurs touchant principalement les muscles du mollet Étude Structure, durée Participants (traitement/témoin) Intervention Critères de sélection Paramètres d’intérêt Qualité Jadad Dissimulation Botox 4 U/kg PC (maximum 200 U quelle que soit l’injection) ou placebo à 12 semaines IMC, ambulation, âge de 2 à 16 ans, spasticité de un ou des deux membres inférieurs caractérisée par la posture équine du pied durant la phase de double appui de la démarche Schéma de la démarche dynamique pendant la marche, dorsiflexion de la cheville active et passive, AA, effets indésirables, mesures électrophysiologiques (EMG) 3 Imprécise Baker36,40 R, DI, CP 95/31; 16 semaines 10 U/kg PC : 36; 20 U/kg PC : 28; 30 U/kg PC : 31; placebo : 31 Dysport 10, 20 ou 30 U/kg PC ou placebo Ambulatoire, âge de 2 à 9 ans, IMC avec diplégie, composante dynamique de >1,5 % dans au moins une jambe et possibilité de bénéficier de Dysport Longueur musculaire, AAP, évaluation subjective du parent et du chercheur de l’effet bénéfique, longueur du muscle gastrocnémien, effets indésirables 4 Appropriée Love33 Essai 24 patients au total contrôlé et randomisé par couples 24 semaines Botox (dose déterminée selon taille du muscle, gravité de contracture dynamique et poids de l’enfant) Hémiplégie spastique due à IMC, niveau 1 du système de classification des mouvements globaux AAP, amplitude musculaire dynamique, AA dynamique, résistance passive au mouvement, hyperactivité ou spasticité selon EAM, MMG, satisfaction parentale 1 Imprécise Corry31 R, simple 10/10 insu, contrôlée 12 semaines Botox 6 U/kg à 8 U/kg et Dysport 15 U/kg (selon le muscle) ou moulage en série Enfants atteints d’IMC et composante dynamique du mollet équin (qui aurait été traité par le moulage en série) Examen clinique, analyse de la démarche sur vidéo et Vicon, EEM 1 Imprécise Flett30 R, simple insu, contrôlée 6 mois Botox 4 U/kg à 8 U/kg PC (maximum de 20 U/lieu) ou séance d’immobilisation plâtrée pendant 4 semaines Ambulatoire, âge de 2 à 8 ans, IMC avec rigidité musculaire dynamique et pied bot équin valgus ou varus, insensible à la PT, à une orthèse ou à une autre modalité non chirurgicale; chirurgie non nécessaire Degré de dorsiflexion de la cheville, EAM, MMG, EEM, échelles d’évaluation globale, démarche, satisfaction parentale 2 Appropriée 60 Koman29,37,38 R, DI, CP 145 patients au total 12 semaines 10/10 Étude Structure, durée Participants (traitement/témoin) Intervention Critères de sélection Paramètres d’intérêt Qualité Jadad Dissimulation R, DI, CP 8/8 Botox 8 U/kg (2 U/kg par lieu, 2 lieux chaque membre) ou solution saline normale comme placebo administrés avant intervention IMC de type spastique, âge de 2 à 10 ans, signes cliniques et radiologiques de « hanches à risque », chirurgie de relâchement des adducteurs prévue de toute façon par 1 ou 2 chirurgiens orthopédiques Douleur, nausée, vomissement, somnolence, signes vitaux, besoins en analgésie, complications, durée du séjour hospitalier et taux de rémission 2 Imprécise Boyd35 R, simple insu, CP 12 mois 19/20 Dose maximale : Botox 4 U/kg/muscle ou Botox 16 U/kg PC et orthèse SWASH et pratique clinique courante comparativement à pratique clinique courante seule IMC spastique, bilatérale, âge de 1 à 4 ans, signes cliniques et radiologiques de déplacement de la hanche; indications d’un bienfait possible d’une orthèse d’abduction de la hanche (SWASH) (c.-à-d., spasticité de l’adducteur, démarche en ciseau ou déplacement de la hanche) MMG, mesures radiologiques, examen clinique, EAM, questionnaires (conformité, confort, durabilité, aspect esthétique et perception du fonctionnement de l’enfant dans son milieu habituel) 3 Appropriée Botox 3 U/kg et physiothérapie et butées en position d’abduction comparativement à physiothérapie et butées de position Âge de 2 à 18 ans, IMC et abduction de la hanche ≤40 %, résidence en établissement de soins de longue durée AA de l’abduction de la hanche, douleur, fardeau des soins du dispensateur de soins, spasticité 1 Imprécise Botox 4 U/kg ou solution saline comme placebo (tous les patients en hémiparésie ou en diplégie asymétrique ont reçu la dose totale; les patients atteints de spasticité bilatérale et Ambulatoire, IMC et problèmes causés par pied bot équin dynamique en raison de spasticité accrue dans les muscles du mollet, âge de 2 à 16 ans, pas de contractures permanentes dans les membres inférieurs, pas de chirurgie orthopédique antérieure dans les membres inférieurs et pas AA passive, tests de dépistage neurologique, force musculaire, analyse de la démarche (mesures cinématiques, enregistrement sur vidéo, électromyographie) 4 Appropriée 61 Barwood28 Richman39 R, CP 20 enfants au total 12 semaines Sutherland32 R, DI, CP 8 semaines 20 enfants au total Étude Structure, durée Participants (traitement/témoin) Intervention Critères de sélection Paramètres d’intérêt Qualité Jadad Dissimulation d’injections antérieures de la présentant un pied bot équin ont reçu la toxine botulinique même dose répartie en parts égales : (première dose à la semaine 0, seconde dose à la semaine 4) Reddihough42 R, chassécroisé 6 mois 49; groupe 1 : 22; groupe 2 : 27 Kanovsky41 R, DI, CP 26/26 16 semaines 62 Botox 8 U/kg à 20 U/kg et physiothérapie comparativement à physiothérapie seule Enfants avec diplégie spastique ou quadriplégie spastique légère ou modérée MMG, batterie de tests Vulpe, EAM, AA, douleur selon parent, effets indésirables et perception 1 Imprécise Dysport 30 U/kg comparativement à placebo Ambulatoire, âge de 2 à 7 ans, diagnostic d’infirmité motrice cérébrale diplégique sans signes de contractures permanentes ADV du premier contact du pied, MMG, évaluations fonctionnelles subjectives du parent et du chercheur 2 Imprécise Essais cliniques sur la spasticité des membres inférieurs présente dans la sclérose en plaques Snow44 R, 10 patients au total chassé-croisé, DI, CP 12 semaines Botox 400 MU ou solution saline isotonique comme placebo SEP chronique stable, en fauteuil roulant ou confiné au lit, contraction spastique des adducteurs qui entrave la position assise, le positionnement au lit, les soins d’hygiène ou le cathétérisme urétral Échelle Ashworth (modifiée pour examiner les adducteurs), hygiène et soins au patient 5 Imprécise Hyman et coll.43,45 R, DI, CP 74 patients au total 12 semaines Dysport 500 U : 21; Dysport 1 000 U : 20; Dysport 1 500 U : 17; Placebo : 15 Dysport 500 U, 1 000 U, 1 500 U ou placebo Adultes souffrant de sclérose en plaques probable ou avérée et de spasticité incapacitante des adducteurs de la hanche, dont l’état est stable depuis >6 mois avant admission, source de douleur modérée ou Abduction de la hanche passive et active, EAM, évaluation de l’hygiène périnéale, amplitude articulaire, tonicité musculaire, fréquence des spasmes, douleur à la cuisse, hygiène périnéale et évaluation globale clinique de la spasticité de la cuisse 4 Imprécise Étude Structure, durée Participants (traitement/témoin) Intervention Critères de sélection Paramètres d’intérêt Qualité Jadad Dissimulation de difficulté pour les infirmières dans des activités comme laver ou vêtir le patient Essais cliniques sur la spasticité des membres inférieurs et des membres supérieurs dans diverses affections R, DI, CP, chassécroisé, évaluation 2 semaines après injection, suivi jusqu’au retour à la situation de référence 12 en chassé-croisé; diagnostics : AVC (n=3), SEP (n=5), hypoxie périnatale (n=1), traumatisme cérébral (n=1), quadriplégie traumatique (n=2); spasticité : 4 supérieurs; 8 inférieurs Botox 25 U à 250 U (moyenne= 138 U) ou placebo EAM≥3 EAM, échelle de fréquence des spasmes 3 Appropriée Burbaud47 R, DI, CP, chassécroisé, évaluation aux 0, 30, 90 et 120 jours après injection 23 patients en hémiparésie chronique; diagnostics : AVC (n=19) et hémiparésie traumatique (n=4); 13 patients sous placebo; 10 patients sous BTX-A (Dysport ou Botox) la première injection Dysport 1 000 U ou placebo administrés dans les muscles des membres inférieurs aux jours 0 et 90 Présence de ≥3 mois de spasticité modérée ou grave des fléchisseurs plantaires de la cheville et des inverseurs du pied; absence de réponse au traitement médical et physique classique; critères d’exclusion : posture articulaire fixe, grossesse et maladies neuromusculaires EAM, échelle Fugl-Meyer des membres inférieurs, vitesse de la marche; échelles cliniques pour établir la comparaison un mois après chacune des injections 4 Appropriée 21 patients en hémiparésie; 19/6; 3 AVC et 1 traumatisme crânien répartis initialement dans le groupe placebo sont randomisés de Dysport 500 U, 1 000 U ou 1 500 U; ou volume équivalent de solution saline AAP et AAA par goniométrie et EAM au coude, poignet et articulations métacarpophalangiennes, posture, incapacité (délai pour vêtir la moitié supérieure du corps; test Frenchay), échelle d’évaluation globale 2 Inappropriée 63 Grazko46 Smith48 R, DI, CP, plusieurs doses pour déterminer dose optimale; 12 semaines Spasticité dans le membre supérieur hémiparétique en raison d’un AVC ou traumatisme crânien >1 an auparavant; difformité des fléchisseurs au coude, poignet ou aux doigts d’un bras incapable de fonctionner totalement ou partiellement; Étude Structure, durée Participants (traitement/témoin) Intervention diagnostics : AVC (n=18) et traumatisme crânien (n=3) 64 52 adultes atteints d’hypertonie localisée; 27/25; 32 cas spasticité membres supérieurs (16 BTX-A, 16 placebo); 20 cas spasticité membres inférieurs (11 BTX-A, 9 placebo); diagnostics : AVC (n=23), traumatisme crânien (n=12), lésion médullaire (n=6), tumeur (n=5), IMC (n=3) et lésion cérébrale anoxique (n=3) Paramètres d’intérêt Qualité Jadad Dissimulation 4 Appropriée exclusion des personnes présentant une contracture permanente au coude, aux poignets ou aux articulations interphalangiennes nouveau; RichardR, DI, CP, son49 et groupes Thompson50 parallèles; 12 semaines Critères de sélection Botox (dose moyenne=183 U) Spasticité modérée à grave dans groupes musculaires localisés répondant de piètre manière au traitement médical et physique classique; participation à réadaptation active et programme de prise en charge; exclusion si posture articulaire fixe, maladie neuromusculaire progressive, injection antérieure de BTX-A dans les 12 derniers mois dans le même membre, injection de BTX-A dans un autre membre dans les 6 derniers mois, grossesse sur anticoagulation alors que RIN >2,5 EAM, AAP, échelle d’évaluation motrice Rivermead R=randomisée, DI=double insu, CP=contrôlée par placebo, EAM=score à l’échelle Ashworth modifiée, AA=amplitude articulaire, AVC=accident vasculaire cérébral, ESF=électrostimulation fonctionnelle, TFP=test de la fonction pulmonaire, ERT=ergothérapie, QUEST=test de la qualité de la motricité des membres supérieurs, PEDI=évaluation pédiatrique de l’incapacité, EMG=électromyographie, MMG=mesure des mouvements globaux, ICP=indice du coût physiologique, EEM=échelle d’évaluation du médecin, PS=pression sanguine, IM=intramusculaire, PC=poids corporel, IMC=infirmité motrice cérébrale, PT=physiothérapie, ADV=analyse de la démarche sur vidéo, AAA=amplitude articulaire active, AAP=amplitude articulaire passive. Annexe 8 : Synthèse des résultats des essais Étude Résultats Tonus musculaire Amplitude articulaire passive Amplitude articulaire active Analyse du mouvement Évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le médecin, le prestataire de soins ou le patient Douleur Qualité de vie EI Observations Essais cliniques sur la spasticité des membres supérieurs après un AVC O’Brien20 65 Simpson16 Hesse15 Scores Ashworth diminuent aux semaines 2, 4 et 6 au P et aux semaines 2 et 4 au C à dose 300 U (signification statistique de la différence incertaine) Amélioration significative du score Ashworth au P et C aux semaines 2, 4 et 6 à la dose 300 U; également amélioration significative au P à la semaine 6 à la dose 75 U Pas de différences significatives EAM aux Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Évaluation globale par le médecin ou le patient : grande amélioration aux semaines 4 et 6 Pas indiquée Pas indiquée Pas indiqués Aucune Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas de différences significatives Aucune Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Évaluation globale par le médecin : amélioration significative aux semaines 4 et 6 à la dose 300 U; aux semaines 2, 4 et 6 à la dose 75 U; pas de différences significatives à la dose 150 U; évaluation globale par le patient : amélioration significative aux semaines 4 et 6 aux doses 75 U et 300 U Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiqués Aucune Étude Résultats Tonus musculaire Childers19 Bakheit12 66 Bhakta14 de Beyl18 semaines 2, 6 et 12 Selon score Ashworth, relation apparente entre la dose et la réponse Amélioration significative EAM aux C, P et D à la semaine 16 à toutes les doses, sauf aux D (500 U et 1 500 U) Amélioration significative du score Ashworth au D aux semaines 2, 6 et 12; amélioration significative au C à la semaine 2 Amélioration significative EAE au P aux semaines 1, 4 et 6; et au C à la semaine 4 à la dose 360 U; pas de différences significatives aux doses 90 U et 180 U Amplitude articulaire passive Amplitude articulaire active Analyse du mouvement Évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le médecin, le prestataire de soins ou le patient Douleur Qualité de vie EI Observations Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiqués Aucune Pas de différences significatives à la semaine 4 aux C, P et D Pas de différences significatives à la semaine 4 aux C et P Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Aucune Pas de différences significatives à l’extension du C ou à la dorsiflexion du P Pas de différences significatives Pas indiquée Pas indiquée Pas de différences significatives Pas indiquée Légèrement plus dans le groupe sous placebo comparativement aux groupes combinés de BTX-A Pas de différences significatives Amélioration significative aux P et C à toutes les doses Amélioration significative au C à la semaine 6 à la dose 360 U; aux semaines 1, 4, 6 et 12 à la dose 180 U; aux semaines 1, 6 et 12 à la dose 90 U Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiqués Aucune Aucune Étude Résultats Amplitude articulaire passive Amplitude articulaire active Analyse du mouvement Bakheit13 Amélioration significative EAM à la semaine 16 aux P et D Pas de différences significatives aux C et P à la semaine 4 Pas indiquée Brashear17 Amélioration significative à l’échelle Ashworth à la semaine 6 aux P et D; amélioration significative à la semaine 12 aux P, D et PO Pas de différences significatives à la semaine 4 aux C et P; amélioration significative à la semaine 16 au C Pas indiquée Pas indiquée 67 Tonus musculaire Évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le médecin, le prestataire de soins ou le patient Pas indiquée Douleur Qualité de vie EI Observations Pas indiquée Pas indiquée Pas de différences significatives Aucune Pas indiquée Amélioration significative aux semaines 6 et 12 Pas indiquée Pas indiquée Pas de différences significatives Aucune Gain moyen d’AA plus grand dans groupe intervention active, signification non indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Douleur accrue chez les patients traités par phénol Aucune Pas indiquée Hausse significative de vitesse de marche sous BTX-A et physiothérapie comparativement à Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiqués Aucune Essais cliniques sur la spasticité des membres inférieurs après un AVC Kirazli21 et On22 Johnson23 Amélioration significative de dorsiflexion et éversion sous BTX-A comparativement au phénol à la semaine 24 Pas indiqué Gain moyen d’AA plus grand dans groupe intervention active, signification non indiquée Pas indiquée Étude Résultats Tonus musculaire Pittock24 68 Différence significative du nombre de patients dont le score EAM change par rapport au moment de référence dans tous les groupes intervention active à la semaine 4; disparition de signification aux doses 500 U et 1 000 U aux semaines 8 et 12, mais différence significative par rapport au moment de référence maintenue dans groupe 1 500 U aux semaines 8 et 12; signification de la différence entre placebo et intervention active non indiquée Amplitude articulaire passive Pas indiquée Amplitude articulaire active Pas indiquée Analyse du mouvement physiothérapie seule Pas de différences statistiquement significatives de vitesse de marche, de fréquence et longueur des pas entre les groupes; certains patients diminuent le recours aux aides à la marche Évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le médecin, le prestataire de soins ou le patient Douleur Qualité de vie EI Observations Dans tous les groupes intervention active, plus de patients et de chercheurs jugent que l’état du patient s’est amélioré ou grandement amélioré que ceux qui estiment que l’état est le même ou détérioré; ils sont également plus nombreux à affirmer qu’ils voudraient probablement ou assurément employer de nouveau le traitement que ceux qui prétendent qu’ils ne l'emploieraient certainement pas ou probablement pas de nouveau; pas de différences statistiquement significatives entre les groupes Différence significative entre placebo et intervention active quant à la douleur au genou, à la cheville ou au pied aux semaines 4, 8 et 12, aux doses 1 000 U et 1 500 U : différences significatives comparativement au placebo pas indiquées Pas indiquée Incidence des EI semblable dans tous les groupes intervention active Aucune Étude Résultats Tonus musculaire Amplitude articulaire passive Amplitude articulaire active Analyse du mouvement Évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le médecin, le prestataire de soins ou le patient Douleur Qualité de vie EI Observations Essais cliniques sur la spasticité des membres supérieurs présente dans l’infirmité motrice cérébrale Amélioration significative au C à la semaine 2 et au P aux semaines 2 et 12; pas d’amélioration significative au PO Pas indiquée Fehlings26 EAM pas significative aux C, avant-bras, P et PO aux mois 1, 3 et 6 Pas de différences significatives de l’extension au C, de la supination de l’avant-bras, de l’extension du P et de l’abduction palmaire du PO 69 Corry25 Extension aux C et PO significative à la semaine 2; pas d’amélioration significative d’abduction au PO et d’extension du P ou d’extension métacarpophalangienne Pas indiquée Pas indiquée Plus de patients et de parents jugent que le changement est mieux ou plus grand dans le groupe intervention active que dans le groupe témoin aux semaines 2 et 12 Pas indiquée Pas indiquée Pas indiqués Aucune Pas indiquée Amélioration significative du score PEDI aux mois 1, 3 et 6 comparativement au placebo; score total QUEST du côté atteint illustre amélioration statistiquement significative sous BTX-A à un mois Pas indiquée Pas indiquée Pas indiqués Aucune Pas indiquée Pas indiquée Les deux groupes ont éprouvé de la sensibilité au lieu de l’injection; dans le groupe témoin, on note également un Aucune Essais cliniques sur la spasticité des membres inférieurs dans l’infirmité motrice cérébrale Koman34 Pas indiqué Pas indiquée Pas indiquée Les patients sous BTX-A sont plus nombreux à bénéficier d’une amélioration de la démarche Évaluation de la fonction ambulatoire à l’aide d’EEM (maximum=14); amélioration moyenne dans le groupe intervention active plus grande que dans le groupe témoin (signification de la différence non Étude Résultats Tonus musculaire Amplitude articulaire passive Amplitude articulaire active Analyse du mouvement Pas indiqué Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Corry31 Tonus significativement réduit dans groupe BTX-A à la semaine 2, rechute à la semaine 12; changement de tonus presque significatif à la semaine 2 dans le groupe avec moulage mais non significatif à la semaine 12; la rechute à la semaine 12 dans le groupe avec moulage est beaucoup plus Pas de différences significatives entre les groupes dans la dorsiflexion passive de la cheville le genou en flexion aux semaines 2 et 12; pas de différences significatives entre le placebo et l’intervention dans la dorsiflexion maximale en position de Pas indiquée Pas de différences significatives du score du contact du pied et du score global Douleur Qualité de vie EI Observations Pas indiquée Pas indiquée Pas indiqués Aucune Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiqués Aucune manque d’assurance, de la fatigue et des céphalées; les EI sont localisés et en général ont duré 1 ou 2 jours 70 Richman39 Évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le médecin, le prestataire de soins ou le patient indiquée); évaluation du parent ou du tuteur en répondant à cinq questions sur les progrès accomplis par l’enfant durant l’étude; les patients qui mentionnent une amélioration sont plus nombreux dans le groupe intervention active Pas indiquée Étude Résultats Amplitude articulaire passive imposante que dans le groupe sous BTX-A double appui et la flexion plantaire maximale à la semaine 2, mais différences significatives en faveur de la BTX-A à la semaine 12; pas de différences significatives entre les groupes dans l’amplitude à la cheville aux semaines 2 et 12 Pas de différences significatives entre les groupes dans l’amplitude articulaire aux mois 2, 4 et 6 71 Tonus musculaire Flett30 Pas de différences significatives entre les groupes des scores Ashworth aux mois 2, 4 et 6 Sutherland32 Pas indiqué Hausse moyenne de la dorsiflexion passive à la cheville le genou en flexion à la semaine 8 dans le Amplitude articulaire active Analyse du mouvement Évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le médecin, le prestataire de soins ou le patient Douleur Qualité de vie EI Observations Pas indiquée Pas de différences significatives entre les groupes dans MMG, des scores globaux EEM et des scores EEG aux mois 2, 4 et 6 Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiqués Aucune Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiqués Aucune Après 8 semaines, dorsiflexion dynamique à 10 % du cycle plus grande dans le groupe intervention active Étude Résultats Tonus musculaire 72 Barwood28 Pas indiqué Koman29 Pas indiqué Amplitude articulaire passive Amplitude articulaire active Analyse du mouvement Évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le médecin, le prestataire de soins ou le patient Douleur Qualité de vie EI Observations groupe intervention active comparativement à une baisse moyenne dans le groupe témoin; diminution de la dorsiflexion passive à la cheville le genou en extension à la semaine 8 dans les deux groupes Pas indiquée que dans le groupe placebo; dorsiflexion de pointe au balancement et dorsiflexion en position de double appui plus grandes dans le groupe intervention active que dans le groupe placebo; diminution moyenne des trois mesures dans le groupe du placebo Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiqués Aucune Pas de différences significatives entre les groupes quant Dorsiflexion active à la cheville significativement plus grande dans le groupe BTX-A que Le score EEM agrégatif, utilisé pour mesurer la démarche, est Pas indiquée Score de douleur global calculé en fonction des scores attribués par le personnel infirmier, les parents et le coordonnateur de l’essai; score de douleur global significativement moindre dans le groupe intervention active que dans le groupe placebo (p<0,003) Pas indiquée Pas indiquée EI évalués chez 145 patients; tous sont d’intensité Aucune Étude Résultats Tonus musculaire Amplitude articulaire active Analyse du mouvement à la dorsiflexion passive à la cheville dans le groupe témoin aux semaines 4 et 12 significativement plus élevé dans le groupe intervention active que dans le groupe témoin aux semaines 2, 4, 6 et 8 Pas de changement significatif entre groupe BTX-A et groupe placebo aux semaines 2, 6 et 12 Pas indiquée ADV pour mesurer les changements dans la démarche; les changements de l’ADV sont cotés comme mieux (au moins un niveau d’amélioration), inchangé ou pire; amélioration significative aux semaines 6 et 12; pas de différences significatives Évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le médecin, le prestataire de soins ou le patient Douleur Qualité de vie 73 Amplitude articulaire passive Uhbi27 Pas indiqué Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée EI légère à modérée, aucun n’est grave; plus d’EI dans le groupe intervention active que dans le groupe placebo (17 % contre 4 %); pas d’abandons pour cause d’EI Plus d’EI surviennent dans le groupe intervention active que dans le groupe témoin; tous les EI sont bénins Observations Aucune Étude Résultats Tonus musculaire Amplitude articulaire passive Amplitude articulaire active 74 Boyd35 Pas indiqué Pas indiquée Pas indiquée Love33 Différences intracouples de changement à EAM significatives aux semaines 3 et 6 Pas indiquée Amplitude articulaire dynamique mesurée selon l’échelle Tardieu modifiée; différence significative aux mois 3 et 6 Analyse du mouvement entre le groupe intervention active et le placebo quant à la MMG aux semaines 2 et 6; différence significative de MMG à la semaine 12 chez les participants bénéficiant d’une amélioration cliniquement significative Les scores MMG globaux, les scores d’objectif MMG et le score MMG 66 ne sont pas significativement différents entre les groupes MMG significativement différente aux mois 3 et 6 Évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le médecin, le prestataire de soins ou le patient Douleur Qualité de vie EI Observations Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiqués Aucune Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiqués Aucune Étude Résultats Amplitude articulaire passive Baker40 Pas indiqué Reddihough42 La plupart des comparaisons quant à l’EAM entre BTX-A et groupe témoin non significatives; seulement EAM au mollet gauche et à la hanche gauche (adducteurs) à Dorsiflexion Pas indiquée passive à la cheville le genou en extension significativement plus grande dans les groupes combinés intervention active que dans le groupe placebo à la semaine 4; pas de différences significatives aux semaines 8 et 16; différence significative de la dorsiflexion passive à la cheville le genou en flexion à la semaine 4, mais pas aux semaines 8 et 16 La plupart des Pas indiquée comparaisons d’AA entre BTX-A et témoin non significatives; seule différence significative : dorsiflexion cheville droite le genou en 75 Tonus musculaire Amplitude articulaire active Analyse du mouvement Pas indiquée Pas de différences statistiquement significatives de score global MMG entre BTX-A et phases témoins aux mois 3 et 6; les résultats BTV indiquent une tendance en Évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le médecin, le prestataire de soins ou le patient Pas de différences significatives du score global MMG aux semaines 4 et 16 Douleur Qualité de vie EI Observations Pas indiquée Pas indiquée Pas indiqués Aucune Les parents sont significativement plus nombreux à estimer que les injections BTX-A sont bénéfiques aux enfants aux mois 3 et 6 Les parents sont plus nombreux à mentionner que les enfants éprouvent de la douleur au 3e mois qu’au 6e mois Pas indiquée Moins de parents ont mentionné des EI à 3 mois qu’à 6 mois; les EI pourraient être attribuables à la BTX-A Aucune Étude Kanovsky41 Résultats Tonus musculaire Amplitude articulaire passive 6 mois significatives; les patients ne sont pas tous pris en compte extension à 3 mois et le genou en flexion à 6 mois Pas indiqué Pas indiquée Amplitude articulaire active Pas indiquée Analyse du mouvement 76 faveur de BTX-A comparativement au groupe témoin; seul le volet de la motricité fine du BTV est marqué de différences significatives ADV du premier contact du pied révèle amélioration significative comparativement au placebo à la semaine 16; amélioration progressive de MMG dans les deux groupes, mais les différences ne sont pas significatives Évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le médecin, le prestataire de soins ou le patient Douleur Qualité de vie EI Observations Les évaluations fonctionnelles subjectives des parents et des chercheurs favorisent en général les patients traités par BTX-A aux semaines 4 et 8; pas de différences manifestes à la semaine 12 Pas indiquée Pas indiquée Pas indiqués Aucune La proportion des patients ne ressentant pas de douleur s’accroît dans tous les groupes à la Pas indiquée Pas indiqués Aucune Essais cliniques sur la spasticité des membres inférieurs présente dans la sclérose en plaques Hyman43 L’évaluation de la spasticité porte sur la tonicité musculaire et la fréquence des Abduction passive de la hanche plus grande dans les groupes intervention Dans tous les groupes, peu de patients manifestent une amélioration de l’abduction active de la hanche à la Pas indiquée L’opinion générale des chercheurs et celle des patients sont semblables, les deux tiers des patients du groupe de la toxine à Étude Snow44 Résultats 77 Tonus musculaire Amplitude articulaire passive Amplitude articulaire active spasmes; EAM s’améliore dans la même mesure dans tous les groupes à la semaine 4 comparativement au début; pas de différences significatives avec le placebo La spasticité est mesurée en faisant le produit du degré de tonicité musculaire à l’échelle Ashworth modifiée aux adducteurs et de la fréquence des spasmes active que dans le groupe placebo; pas de différences significatives comparativement au placebo semaine 4 Pas indiquée Pas indiquée Analyse du mouvement Pas indiquée Évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le médecin, le prestataire de soins ou le patient 500 U et la moitié des patients ou moins des autres groupes expriment une opinion positive Douleur Qualité de vie EI Observations Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiqués Aucune Pas indiquée Pas indiquée Pas d’effets indésirables systémiques; pas de faiblesse musculaire d’importance; des ecchymoses chez un patient, qui Aucune semaine 4 comparativement à la semaine 0; la plus grande amélioration se manifeste dans le groupe sous placebo Essais cliniques sur la spasticité des membres supérieurs et des membres inférieurs dans diverses affections Grazko46 Tous les patients bénéficient d’une amélioration clinique significative du tonus ≥2 niveaux à l’EAM Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Étude Résultats Tonus musculaire Amplitude articulaire passive Amplitude articulaire active Différence significative (p<0,0001) à 30 jours des scores Ashworth de l’extension, inversion et dorsiflexion active de la cheville chez les 23 patients sous BTX-A Pas indiquée Pendant dorsiflexion active de la cheville, amélioration de >1 point chez 18 des 22 patients traités par BTX-A Richardson49 Scores Ashworth s’améliorent dans les deux groupes à la semaine 3, Scores agrégatifs d’AA significativement meilleurs dans le groupe Pas indiquée 78 Burbaud47 Analyse du mouvement Vélocité de la démarche améliorée chez 8 des 22 patients traités par BTX-A; l’analyse des données regroupées des 23 patients indique une amélioration de la vélocité de la démarche sous l’effet de BTX-A, sans que le seuil de la signification statistique soit franchi; le score vidéo s’améliore significativement sous l’effet de BTX-A (p=0,0002) Pas de différences du score des mouvements globaux constatées Évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le médecin, le prestataire de soins ou le patient Douleur Qualité de vie 3 des 23 patients traités par BTX-A mentionnent aucune amélioration; score subjectif s’accroît de 2 points chez 13 patients; légère amélioration significative du score Fugl-Meyer sous l’effet de BTX-A chez les 23 patients (p=0,0028) Pas indiquée Pas indiquée Scores agrégatifs de 20 cas de dysfonctionnement des membres inférieurs s’améliorent de façon significative Pas indiquée Pas indiquée EI ont disparu en quelques jours Pas d’effets indésirables localisés ni généralisés; douleur locale au lieu de l’injection chez 3 patients Aucun effet indésirable rapporté par les patients; 4 patients indiquent de Observations Aucune Comparaison entre les groupes après le moment de Étude Smith48 Résultats 79 Tonus musculaire Amplitude articulaire passive comparativement au moment de référence, mais les évaluations subséquentes ne sont pas significatives Diminution significative d’EAM au poignet dans le groupe Dysport à la dose 500 U comparativement au groupe placebo à la semaine 6; à la comparaison entre toutes les doses de Dysport et le placebo, différence significative au P et aux D à la semaine 6 de BTX-A Augmentation significative d’AAP au C dans groupe Dysport 1 500 U comparativement au placebo; différence significative au P à la semaine 6 entre les doses combinées et le placebo; à la semaine 12, pas de différences significatives entre les groupes intervention active et le placebo, sauf légère hausse significative au C dans groupe Dysport 1 500 U Amplitude articulaire active Analyse du mouvement dans les scores agrégatifs Pas de différences significatives constatées Marche améliorée chez 6 des 9 patients traités par BTX-A, d’après l’évaluation sur vidéo de la qualité de la démarche; quatre patients accroissent de façon cliniquement significative (>20 %) leur vitesse de démarche sous l’effet de BTX-A Évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le médecin, le prestataire de soins ou le patient dans le groupe traité par BTX-A Douleur Pas indiquée Pas indiquée Qualité de vie Pas indiquée EI Observations la douleur au moment de l’injection référence quant au score agrégatif Dysport bien toléré; un patient signale de la douleur à la hanche; un patient éprouve des symptômes grippaux pendant deux jours après l’injection 4 patients randomisés de nouveau C : coude, P : poignet, D : doigts, PO : pouce, EAE=échelle Ashworth étendue, PEDI=évaluation pédiatrique de l’incapacité, EEM=échelle d’évaluation du médecin, EI=effets indésirables, EEG=échelle d’évaluation globale, MMG=mesure des mouvements globaux, ADV=analyse de la démarche sur vidéo, BTX-A=toxine botulinique de type A, BTV=batterie de tests Vulpe, QUEST=test de la qualité de la motricité des membres supérieurs. Annexe 9 : Échelles d’usage courant Échelle Ashworth Échelle ordinale de quatre points, l’échelle Ashworth mesure le degré de spasticité56 : 0=pas d’augmentation du tonus; 1=légère augmentation du tonus produisant une butée en flexion ou en extension; 2=hausse plus marquée du tonus, mais le membre demeure facile à fléchir; 3=considérable hausse du tonus, mouvement passif difficile; 4=membre rigide en flexion ou en extension. À l’exception du niveau 4, l’échelle illustre la résistance perçue au mouvement d’une articulation dans toute son amplitude articulaire (AA) sans la quantifier en unités absolues. Validité de l’échelle Ashworth : la validité désigne l’aptitude de l’échelle à mesurer exactement ce qu’elle devrait mesurer. Dans plusieurs études, des professionnels de la santé ont validé cette échelle des points de vue de sa conception, de son contenu et de sa fiabilité. Sous l’angle de la validité de la conception et du contenu, une étude récente conclut que, malgré que des études interventionnelles aient prétendu que les échelles Ashworth permettaient de mesurer la spasticité, des données probantes indiquent que la résistance au mouvement passif n’est pas un aspect exclusif de la spasticité52. Les auteurs de deux essais affirment que l’échelle a une bonne fiabilité interexaminateurs quant à la spasticité dans différents muscles57,58. Les auteurs d’une autre étude sont pour leur part d’avis que l’échelle Ashworth est de fiabilité limitée s’agissant de mesurer la spasticité des membres inférieurs à la suite d’une lésion médullaire59. Échelle Ashworth modifiée Semblable à l’échelle Ashworth, l’échelle Ashworth modifiée comporte un item de plus60 : 0=pas d’augmentation du tonus; 1=légère augmentation du tonus se traduisant par une butée et un relâchement ou une résistance minime à l’extrémité de l’amplitude articulaire lorsque le membre concerné est fléchi ou étiré; 1+=légère augmentation du tonus musculaire, qui se manifeste par une butée, suivie d’une résistance minime pendant le reste (moins de la moitié) de l’AA; 2=hausse plus marquée du tonus musculaire pendant la plus grande partie de l’AA, mais le membre concerné peut être bougé facilement; 3=hausse considérable du tonus, mouvement passif difficile; 4=membre atteint rigide en flexion ou en extension. Validité de l’échelle Ashworth modifiée : la validité de l’échelle Ashworth modifiée soulève les mêmes questions que la validité de l’échelle Ashworth. Une étude constate une bonne corrélation entre les scores de l’échelle Ashworth modifiée et le tracé électromyographique issu de l’enregistrement superficiel simultané des muscles examinés61. Sept études se penchent sur la fiabilité interexaminateurs de l’échelle Ashworth modifiée59,60,62-66, en vertu de divers types d’analyse statistique. Les résultats vont d’une fiabilité interexaminateurs basse à une fiabilité élevée. Mesure des mouvements globaux (MMG) Instrument observationnel utilisé pour évaluer quantitativement le fonctionnement moteur, l’échelle a été conçue pour mesurer les mouvements globaux des enfants souffrant d’infirmité motrice cérébrale. Elle comporte 85 items relatifs à la motricité, chaque item étant coté selon une échelle Likert à quatre points : 0=impossible d’initier; 1=initie indépendamment (<10 % de la tâche); 2=exécute partiellement (10 % à <100 % de la tâche); 3=exécute en autonomie. L’échelle peut être utilisée comme un instrument de mesure dans des études interventionnelles67. 80 Validité de la MMG : la MMG a été mise à l’épreuve des points de vue de sa sensibilité et de sa fiabilité chez des enfants souffrant d’infirmité motrice cérébrale67. Des parents et des thérapeutes ont évalué le fonctionnement des enfants chacun de leur côté et un échantillon d’évaluations couplées a été enregistré sur bande vidéo devant faire l’objet d’une évaluation à l’aveugle par un thérapeute. La corrélation entre les scores de changement du fonctionnement moteur et l’estimation du changement par les parents, les thérapeutes et l’évaluateur à l’aveugle indique que l’instrument est sensible aux changements négatifs et positifs. Toutefois, la qualité du fonctionnement moteur n’est pas prise en considération. Il est probable que les changements décelés reflètent en partie l’évolution du comportement moteur au fil du temps, puisque de nombreux aspects de l’amélioration du fonctionnement sont qualitatifs plutôt que quantitatifs. Analyse de la démarche sur vidéo (ADV) L’ADV est utilisée pour obtenir de l’information qualitative et quantitative sur la complexité et l’intégrité de la démarche normale et les écarts de la normalité qui caractérisent la démarche pathologique. La bande vidéo est visionnée pour décortiquer les mouvements structuraux du corps pendant le cycle de la démarche. Un cycle correspond à une enjambée (deux pas) allant du contact du pied (habituellement le talon mais pas toujours) au sol au contact du pied suivant au sol. Diverses techniques sont mises à contribution pour l’enregistrement et l’évaluation des mouvements. Selon la polyvalence de l’enregistrement et de l’évaluation, les résultats sont présentés de façon qualitative ou quantitative68,69. Nous n’avons pas repéré d’information sur la validité de cette méthode. Évaluation pédiatrique de l’incapacité (PEDI) PEDI est un instrument d’évaluation fonctionnelle destiné aux enfants souffrant d’incapacité. Ses items sont regroupés en trois catégories : autonomie, mobilité et comportement social. Dans chaque catégorie, la cotation ordinale s’attarde à trois aspects : la capacité fonctionnelle, l’aide d’un dispensateur de soins et les modifications environnementales70. Concernant la capacité fonctionnelle, le score est soit de 0=incapacité d’exécuter la plupart des tâches, soit 1=capable dans la plupart des situations ou maîtrise l’aptitude. L’aide du dispensateur de soins est cotée par 0=aide globale; 1=aide maximale; 2=aide moyenne; 3=aide minimale; 4=supervision, incitation, surveillance; 5=autonomie. Quant aux modifications environnementales, elles vont de N=pas de modification, C=axées sur l’enfant; R=équipement de réadaptation nécessaire à E=modifications étendues. Validité de PEDI : PEDI a été mis à l’épreuve comparativement au test de dépistage en développement Battelle (BDIST) pour déterminer sa validité relative70. Le BDIST est un instrument d’évaluation normalisé portant à la fois sur le développement et sur la faculté d’adaptation. La validité relative est étayée par la corrélation du moment des produits Pearson modérément élevée entre les scores synthétiques PEDI et ceux BDIST (r=0,70-0,80). La même étude70 confirme la validité de la conception en mettant en relief les différences significatives entre les scores PEDI d’enfants invalides et de ceux d’enfants non invalides et en révélant, par une analyse de discrimination, que les scores PEDI sont un meilleur instrument de distinction entre les groupes que les scores BDIST. 81 Amplitude articulaire active (AAA) et amplitude articulaire passive (AAP) L’amplitude articulaire, qui peut être considérée comme une mesure de l’incapacité, est mesurée à l’aide d’un goniomètre71. Divers types d’appareils sont disponibles; le goniomètre standard est formé de deux bras qui effectuent une rotation autour d’un axe central. L’extrémité proximale du goniomètre est maintenue en place pendant que l’articulation bouge et que le bras distal du goniomètre effectue une rotation. À la fin du mouvement, le degré d’amplitude articulaire s’enregistre. Dans l’AAP, l’examinateur bouge le membre, alors que le mouvement est effectué totalement par le patient dans le cas de l’AAA. Validité de la mesure de l’AAA ou de l’AAP : la mesure de l’AAA et de l’AAP à l’aide d’un goniomètre donne lieu à une variabilité interexaminateurs. Dans une étude, cette variabilité interexaminateurs a correspondu à environ la moitié de la variabilité globale71. Les auteurs ont conclu que l’amplitude articulaire peut différer d’au moins 5 o d’un examinateur à un autre. 82 Annexe 10 : Échelles Ashworth et Ashworth modifiée Échelle Ashworth (1964) 0=pas d’augmentation de tonus 1=légère augmentation de tonus produisant une butée en flexion ou en extension 2=augmentation plus marquée de tonus mais le membre peut être facilement fléchi 3=augmentation considérable de tonus, mouvement passif difficile 4=membre rigide en flexion ou en extension Échelle Ashworth modifiée (1987) 0= pas d’augmentation de tonus musculaire 1= légère augmentation de tonus musculaire, qui se manifeste par une butée et un relâchement ou par une résistance minime à la fin du mouvement lorsque le membre atteint est en flexion ou en extension 2= légère augmentation de tonus musculaire, qui se manifeste par une butée, suivie d’une résistance minime pendant le reste (moins de la moitié) de l’AA (amplitude articulaire) 3= augmentation plus marquée de tonus musculaire pendant la plus grande partie de l’AA, quoique le membre atteint puisse être bougé facilement 4=augmentation considérable de tonus musculaire, mouvement passif difficile 5=membre atteint rigide en flexion ou en extension Tiré de http://199.243.225.113/ClinicalAssistant/scales/ashworth.html. 83