Déterminants du commerce exterieur cas du Sénégal (Resumé) Par : Doudou NDIAYE Publication : 2005 104 pages Les échanges extérieurs entre nations du monde, datent de très longtemps avec un concept qui est passé d'une approche mercantile à une approche de développement socio-économique. Leur impact sur le développement économique et social a conduit les Nations à l'organiser. Cependant, le profit tiré de l'ouverture à l'extérieur diffère selon que le pays soit développé ou en voie de développement. Pour un pays comme le Sénégal, les échanges extérieurs ont toujours été un domaine non négligeable dans les stratégies de croissance de son économie. En effet, le commerce extérieur fait partie des principaux leviers sur lesquels le Sénégal compte s'appuyer pour un développement économique et social durable. C'est ce qui explique les importants efforts consentis, depuis longtemps par le pays, notamment à travers les ajustements structurels. Cependant, ces efforts n'ont pas tous été couronnés de succès, faute d'une cohérence d'ensemble des actions initiées dans le secteur. D'où l'importance d'étudier un modèle du commerce extérieur pouvant concourir à la maîtrise des déterminants et permettant d'identifier les leviers susceptibles d'être actionnés pour réussir une ouverture commerciale du Sénégal. La revue de la littérature théorique a permis de voir trois modèles traitant de la question des échanges extérieurs dont notamment : (i) le modèle ricardien, (ü) le modèle des proportions des facteurs et (iii) la nouvelle théorie du commerce international. Sur le plan empirique, plusieurs modèles empiriques ont été examinés, allant des modèles simples (formulation et/ou utilisation d'une seule fonction) aux modèles complexes. D'une manière générale, la fonction mathématique utilisée est la fonction logarithme avec des variables plus ou moins significatives et l'outil des estimations a été le modèle à correction d'erreur (mce). Sur la base de cette revue, il est retenu pour l'étude de cas du Sénégal, un modèle qui s'inspire de travaux effectués par l'INSEE. Ce modèle s'appuie sur une fonction « importations » et une fonction « exportations ». Il décompose les exportations en fonction de la demande mondiale et de la compétitivité extérieure et les importations en fonction du produit intérieur brut et de la compétitivité intérieure. C'est un modèle réduit qui permet d'étudier à la fois les importations et les exportations. Sur les quatre variables du modèle, les résultats obtenus ont montré que seules deux sont statistiquement significatives, donc influencent les fluctuations des importations et des exportations. Il s'agit de la demande mondiale pour la fonction « exportation » et du produit intérieur brut pour la fonction « importation ». Les variables de compétitivité (compétitivité intérieure et compétitivité extérieure) n'influencent pas les mouvements des importations et des exportations. Les résultats des travaux ont mis à nu des limites d'ordre statistique en raison de la non disponibilité de séries de données trimestrielles et de l'absence de données pour certaines variables telles que l'indice de prix à la production industrielle d'où le recours à des « Proxy ». Toutefois, malgré ces limites, l'analyse a permis d'avoir les tendances lourdes des échanges extérieurs du Sénégal. Les enseignements tirés de ces résultats sont d'une part, que seule la demande mondiale exerce une influence sur le niveau des exportations. Ce qui signifie en d'autres termes que si le Sénégal veut tirer un maximum de profit sur ses échanges avec l'extérieur, il lui faudra réorganiser sa production afin de la mettre en conformité avec la demande mondiale. Spécifiquement, il s'agira entre autres, de développer des politiques encourageant l'ouverture de la gamme des produits exportés aux produits manufacturés et/ou de la catégorie des NTIC. D'autre part, le produit intérieur brut est la seule variable qui exerce une influence sur le niveau des importations. Ce qui signifie que si le Sénégal veut tirer maximum de profit sur ses échanges avec l'extérieur à travers la fonction « importation », il lui faudra agir sur la structure des produits importés en mettant l'accent sur l'importation de produits semi-finis afin qu'elle contribue à la création de richesses. Il s'y ajoute la nécessité de réduire les importations de produits alimentaires. En outre, l'absence de compétition entre produits sénégalais et étrangers doit pousser les autorités à mettre en place des politiques d'incitation à la production et au « consommer local» afin de satisfaire au moins la demande intérieure et freiner les pertes de devises consécutives aux importations massives. Ceci pourrait être d'autant plus bénéfique à l'économie sénégalaise que les résultats des régressions ont montré une demande mondiale qui ne cesse de croître. Descripteurs : Sénégal, Commerce extérieur Contact : Institut Africain de Developpement Economique et de planification BP 3186 CP 18524 Dakar Tel : 221 823 10 20 Fax : 221 822 29 64 Email : [email protected] / [email protected] Website : www.unidep.org