Exportation et croissance économique au Sénégal : Une analyse
empirique (Résumé)
Par : DIALLO, Seynabou
Publication : Décembre 2001
96 Pages
En accédant à l'indépendance en 1960, le Sénégal avait les bases
économiques et industrielles parmi les plus développées d'Afrique noire
francophone. Le Sénégal se retrouva avec un appareil industriel
surdimensionné que l'Etat nouvellement indépendant chercha à abriter derrière
des barrières tarifaires et non tarifaires renforcées.
C'est dans ces conditions que l'économie sénégalaise va, au cours des années
1970, faire face à des contraintes de plus en plus fortes. Ces contraintes vont
d'une démographie galopante à une pluviométrie capricieuse, en passant par un
environnement international marqué par d'amples fluctuations des cours des
principaux produits d’exportations (arachide, phosphate). Par un recours massif
à l'endettement extérieur, l’Etat va financer un investissement public oriente vers
les activités industrielles de substitution aux importations de ressources
naturelles domestiques.
Malgré les vingt années d'ajustement structurel le Sénégal reste toujours dans
la tranche inférieure des pays à revenu intermédiaire. L'ouverture commerciale,
préconisée par la nouvelle politique industrielle (NPI), en fut l'une des
composantes majeures. Adoptée et mise en oeuvre en 1986, la NPI avait pour
objectif d'améliorer la compétitivité internationale de l'économie grâce à une
plus grande ouverture commerciale, l'élévation de la productivité des facteurs, la
promotion des activités à haute valeur ajoutée et à vocation exportatrice et à
l'assouplissement des conditions de fonctionnement du marché du travail.
En effet la politique d'ouverture permet d'élever la productivité globale en
concentrant les ressources dans des secteurs où l'économie dispose
d'avantages comparatifs. Les succès enregistrés, à l'exportation comme dans
l'industrialisation, par les pays d'Asie de l'Est, servent à justifier I'efficacité d'une
telle stratégie. A des degrés divers selon les pays, la relation entre le commerce
et la croissance est généralement admise. Afin de compléter cette assertion, il
est nécessaire de souligner que cette relation n'est certainement pas a sens
unique: plus la situation économique d'un pays est bonne, plus la croissance est
forte, meilleure sera la situation compétitive (Banque Mondiale, 1997).