RÉSUMÉ n°22 : LES ESPACES VECTORIELS DE DIMENSION FINIE Dans tout ce résumé, sera égal soit à , soit à . Dans ce chapitre, toutes les familles sont finies : elles possèdent donc un nombre fini d’éléments. DIMENSION ET FAMILLES D1 Un ev E est dit de dimension finie s’il possède au moins une famille génératrice finie, c’est à dire une famille génératrice ayant un nombre fini d’éléments. Dans le cas contraire, on dit que E est de dimension infinie. P1 Le théorème de la base extraite. Soit E un ev de dimension finie distinct de {o} . De toute famille génératrice finie de E , on peut extraire une base de E . Tout ev de dimension finie distinct de {o} admet au moins une base finie. P2 Soit e1 , e2 ,..., en une base d’un ev E constituée de n vecteurs. Toute famille de E possédant n 1 éléments est alors une famille liée. P3 Soit E un ev de dimension finie distinct de {o} . Toutes les bases de E possèdent le même nombre d’éléments. D2 a)Ce nombre d’éléments s’appelle la dimension de E . Ainsi, si E est une base de E , alors on a : dim( E ) card (E ) . b)Par convention, on note dim {o} 0 . c)Un ev de dimension 1 s’appelle une droite vectorielle. d)Un ev de dimension 2 s’appelle un plan vectoriel. P4 Soit E un ev de dimension finie n distinct de {o} . a)Toute famille libre de E possède au plus n éléments. b)Toute famille génératrice de E possède au moins n éléments. P5 On a a) n * : dim( n ) n et dim n [ X ] n 1 . b) n * et p * : dim n , p ( ) n p . On a en particulier n * : dim n () n 2 . c)Par contre, [ X ] et I , (avec I intervalle de ), sont de dimension infinie. P6 Le théorème de la base incomplète. Soit E un ev de dimension finie distinct de {o} . Toute famille libre finie de E peut être complétée en une base de E . E un ev de dimension finie n 1 P7 Soient . On a les équivalences suivantes : (u1 , u2 ,..., un ) une famille de E de cardinal n est une famille libre est une famille génératrice de E est une base de E . Page 1 sur 3 DIMENSION ET SOUS-ESPACES VECTORIELS E un ev de dimension finie P8 Soient . F un sev de E a)On a toujours dim( F ) dim( E ) et on a l’équivalence suivante : F E dim( F ) dim( E ) . F G b)Si G est un autre sev de E , on a alors l’équivalence : F G . dim( F ) dim(G ) E un ev de dimension finie P9 Soient . Il existe alors un sev G de E tel que E F G . F un sev de E E un ev de dimension finie P10 Soient . F et G deux sevs de E tels que la somme F G soit directe F est une BASE de F a)Si alors F G est une BASE de F G . G est une BASE de G b)On a donc dim( F G ) dim( F ) dim(G ) : cette égalité est fausse si la somme n’est pas directe. P11 La formule de Grassmann. Soient F et G deux sevs d’un ev de dimension finie E . On a alors dim( F G ) dim( F ) dim(G ) dim( F G ) . ESPACES VECTORIELS ISOMORPHES E un ev de dimension finie n 1 E (e1 , e2 ,..., en ) une base de E P12 Soient . F un ev (u1 , u2 ,..., un ) une famille quelconque de F Il EXISTE alors une UNIQUE application linéaire f : E F telle que k {1, 2,..., n} : f (ek ) uk . D3 Deux evs E et F sont dits isomorphes s’il existe un isomorphisme f : E F de E sur F . P13 Soient E et F deux evs de dimensions finies. On a l’équivalence : E et F sont isomorphes dim( E ) dim( F ) . DIMENSION ET APPLICATIONS LINÉAIRES E et F deux evs de MÊME DIMENSION FINIE P14 Soient . Les conditions suivantes sont équivalentes : f : E F une application linéaire f : E F est injective f : E F est surjective f : E F est bijective . E et F deux evs de dimensions finies P15 Soient f : E F une application linéaire . Alors G et Im( f ) sont isomorphes. G un sev de E tel que E Ker( f ) G P16 Le théorème du rang (ou formule du rang). E et F deux evs de dimensions finies Soient . On a alors dim Ker( f ) dim Im( f ) dim( E ) . f : E F une application linéaire Page 2 sur 3 DIVERSES NOTIONS DE RANGS E et F deux evs de dimensions finies D4 Soient . f : E F une application linéaire On appelle rang de f la dimension de Im( f ) . On note alors rg( f ) dim Im( f ) . La formule du rang s’écrit alors : dim Ker( f ) rg( f ) dim( E ) . E un ev D5 Soient . u1 , u2 ,.., un une famille de E On appelle rang de la famille le nombre suivant : rg dim Vect u1 , u2 ,.., un . E un ev P17 Soient . u1 , u2 ,.., un une famille de E a)On a toujours rg n . b)On a l’équivalence suivante : est une famille libre rg n . E et F deux evs de dimensions finies P18 Soient f : E F une application linéaire . On a alors rg( f ) rg f (e1 ), f (e2 ),..., f (en ) . E (e1 , e2 ,..., en ) une base de E DEUX EXEMPLES ISSUS DE L’ANALYSE P19 Les suites birécurrentes. On note E l’ensemble des suites complexes (un ) n . En posant (un ) n (vn ) n (un vn ) n et .(un ) n (.un )n , on munit E d’une structure de ev . Soient (a, b) 2 fixé. On note F (un ) n E , n : un 2 a.un 1 b.un . a) F est un sev de E . b)L’application : F 2 est un isomorphisme d’espaces vectoriels. (un ) n (u0 , u1 ) c)On en déduit dim( F ) 2 . P20 Les équations différentielles linéaires du premier ordre. I un intervalle Soient a : I une fonction continue sur I . On note E 1 ( I , ) et F f E , x I : f '( x) a ( x ). f ( x) 0 . A une primitive de a sur I a) F est un sev de E . b)Posons : I . La famille ( ) est une base de F . x exp A( x) Page 3 sur 3