HISTOIRE- Chapitre 1 – Pourquoi la Première Guerre Mondiale
devient totale ?
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B. Les civils à l’arrière
1. L’arrière utile pour l’effort de guerre
Arrière : population non mobilisée militairement, ne se trouvant pas proche du
champ de bataille
La population est mobilisée pour participer à l’effort de guerre. Ainsi, les
femmes, les enfants et les personnes âgées sont utilisés pour remplacer les hommes
partis au front. Ainsi, cette période est connue comme étant le début des femmes, mais
il faut nuancer car beaucoup d’entre elles travaillaient déjà, mais elles obtiennent des
postes à haute responsabilité et surtout les femmes de la bourgeoisie qui se sont mises à
travailler. On les appelle alors les « munitionette ». Elles travaillent dans les champs ou
encore les usines d’armement. Ainsi, toutes les usines sont utilisées pour produire des
armes, des engins militaires, les costumes des soldats etc… Ainsi, les usines comme
Renault ou Peugeot ne produisent plus de voitures mais des tanks et des obus.
Les femmes sont également appelées les «marraines de guerre », car certaines
d’entre elles entretiennent des correspondances avec les soldats du front qui leur
permettent de tenir le coup.
De plus, toute la population, par l’intermédiaire d’une importante propagande,
participe financièrement à l’effort de guerre par l’emprunt national. Le gouvernement
touche la corde patriotique pour que cela soit une réussite. Ainsi, le peuple français est
invité à donner ses objets en or, son argent afin de financer le front, mais encore plus
la victoire. C’est pour cela, que sur chaque affiche d’emprunt national des symboles
forts sont présentés pour montrer que l’argent donné permettrait de vaincre les
allemands.
Mais les conditions de vie sont aussi rudes que celles des soldats. L’arrière fait
face à des pénuries alimentaires qui obligent le gouvernement à créer des tickets de
rationnement pour que chacun ait à manger. Par ailleurs, le manque de nouvelles des
proches partis au front et l’importante censure minent le moral de l’arrière. De plus, la
guerre s’éternisant, alors qu’elle devait être courte, accentue cette démoralisation. Les
populations du Nord connaissent l’occupation allemande et subissent des exactions
importantes. 2. L’arrière contre l’effort de guerre
La population de l’arrière peut également refuser de soutenir l’effort de guerre.
La Russie illustre parfaitement cette situation.
En effet, elle est entrée en guerre le 30 juillet 1914 pour soutenir la Serbie slave.
Très rapidement, son économie est désorganisée : l'industrie manque de bras, comme
l'agriculture (qui, de surcroît, est privée de ses chevaux réquisitionnés pour la guerre).
Les usines ne peuvent plus fonctionner, les paysans ne livrent plus leurs récoltes. La
famine touche bientôt les villes, les soldats eux-mêmes sont affamés et mal équipés. À
cela s'ajoutent les défaites militaires et le nombre élevé de morts : plus de 2,5 millions.
Dès 1916, des grèves et des manifestations éclatent dans tout le pays. Mais, à
partir du 23 février 1917, les grèves prennent de l'ampleur. L'armée passe dans le
camp des insurgés, en refusant de tirer sur les manifestants. Le tsar n'a plus aucune
autorité. Ainsi, un gouvernement provisoire, formé de bourgeois et de nobles, est créé,
pour poursuivre la guerre. Il se heurte au soviet révolutionnaire (le « conseil » des
représentants) qui exige le retour à la paix. Le tsar abdique le 16 mars.
Toutefois, les soviets sont contre ce gouvernement car ils souhaitent un retour à
la paix immédiate. Ils sont dirigés par Lénine. Leur slogan « la paix, le pain et la terre »