En 1918, la guerre redevient une guerre de mouvement. Les armées allemandes quittent le front
est suite à la paix séparée avec la Russie. Mais sur le front occidental, les troupes américaines
arrivent (les Etats-Unis rejoignent la Triple Entente au printemps 1917). Ce changement d’équilibre
va faire sortir les armées des tranchées.
C- La fin du conflit
La Triple –Entente sort vainqueur du conflit. L’armistice entre la France et l’Allemagne est signé le
11 novembre 1918. Différents traités de paix vont ensuite être signés entre les belligérants.
Le traité de Versailles (1919) règle le sort de l’Allemagne : il prévoit, entre autres, le montant des
réparations que devra payer l’Allemagne, le retour de l’Alsace-Lorraine à la France. Mais surtout, il fait de
l’Allemagne l’unique responsable du conflit : les Allemands le surnomment le Diktat (les vainqueurs le leur
ont imposé) et n’acceptent pas l’humiliation qui leur est faite.
D’autres traités règlent le sort des deux autres empires dans les années 1919-1920.
Les grands empires (allemands, autrichien, ottoman) disparaissent : leurs territoires sont morcelés
pour créer de nouveaux Etats qui prennent la forme de Républiques. L’Autriche-Hongrie est par exemple
divisée en 2 pays distincts. De nouveaux Etats sont donc créés, répondant à la demande des nationalistes :
Yougoslavie, Tchécoslovaquie, Pologne et les Etats baltes (Estonie, Lituanie, Lettonie, Finlande)
Ccl : La Première Guerre Mondiale est un conflit d’une durée exceptionnelle qui bouleverse l’Europe en
modifiant les frontières, mais aussi les régimes politiques.
II- une guerre qui violente les populations
A-Au front, les combats sont violents : la brutalisation des combattants
La bataille de Verdun est devenue le symbole de la violence subie par les combattants pendant la guerre de
position. Verdun est une ville de l’est de la France. En 1916, pendant 300 jours de février à novembre, l’armée
française et l’armée allemande s’y affrontent.
Une tranchée est au départ un fossé, de 2 m de haut environ, dans lequel les soldats s'enterrent pour se
protéger des tirs adverses. Rapidement, un véritable réseau de couloirs à ciel ouvert est créé par chacun des camps.
Les tranchées se font face, s'étendent sur des kilomètres en longueur, mais aussi en profondeur. Un espace à
découvert sépare les tranchées françaises des tranchées allemandes : on l'appelle le no man's land. Les premières
lignes sont la zone la plus dangereuse. Les soldats qui y sont affectés risquent continuellement leur vie lors des
assauts qui ont pour but de chercher à s'emparer de la tranchée adverse.
Les combats font plus de 500 000 morts et 200 000 blessés. Les conditions de vie des soldats étaient désastreuses.
Les soldats vivent, mangent, dorment dans les tranchées : il n'y a aucune hygiène, la maladie, les poux se répandent
donc facilement. Les soldats restent donc sans se raser ni se couper les cheveux pendant des semaines, ce qui leur
vaut le surnom de « poilus ». Le ravitaillement est aléatoire : les soldats souffrent donc fréquemment de la faim, en
plus de la fatigue et du froid due aux intempéries.
La souffrance n'est pas seulement physique, mais aussi morale : la peur est quotidienne, à cause des attaques, de
son camp ou du camp adverse. La mort est omniprésente, on n'a pas toujours le temps d'enterrer les camarades
morts lors des précédents assauts. Le contact avec la famille, les amis par le courrier est donc très important.
La durée de cette bataille peut s’expliquer par l’importante mobilisation matérielle et humaine. Côté
français, Verdun est reliée à la ville de Bar-le-Duc par une route de 75 km surnommée « la Voie sacrée ». C’est par
elle qu’arrive le ravitaillement, les munitions, les renforts, les nouvelles de l’arrière. Chaque jour des tonnes de