les origines du conflit : 1870 la défaite contre la Prusse ainsi
que la perte de l'Alsace et de la Lorraine ont profondément
marqué la société française. Un sentiment de revanche
s'installe. Dans les écoles de la Troisième République, il faut
préparer les jeunes générations à reprendre les territoires
perdus et à venger la France de cette humiliation. Par des
leçons de morale et l'étude de grandes figures historiques, on
forge l'esprit patriotique.
état de l'Europe en 1914 : en proie à de violentes tensions
internationales, marquée par une exacerbation des nationalismes et par une course aux armements.
Des systèmes d'alliances s'étaient constitués. Ainsi, la Triple Alliance ou Triplice avait été conclue dès
1882 entre l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et l'Italie. La Triple Entente, entre la France la Grande-
Bretagne et la Russie, résultait de l'alliance franco-russe de 1893, de l'Entente cordiale franco-
britannique puis d'un rapprochement entre la Russie et la Grande-Bretagne en 1907.
Le 28 juin 1914, l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône des Habsbourg,
fut assassiné à Sarajevo. L'Autriche-Hongrie saisit cette occasion pour briser la
Serbie. Elle lui adressa, le 23 juillet, un ultimatum outrageant puisqu'elle exigeait
une participation de fonctionnaires austro-hongrois à l'enquête sur le complot.
Soutenue par la Russie qui commençait à mobiliser ses troupes, la Serbie refusa.
L'Autriche-Hongrie, forte de l'appui allemand, déclara alors la guerre à la Serbie
le 28 juillet. L'Allemagne déclara la guerre à la Russie le 01er août, puis à la France
le 03 août ; elle viola la neutralité belge et provoqua ainsi l'engagement de la
Grande-Bretagne le 04 août. Toutefois, l'Italie proclama sa neutralité et n'entra
pas en guerre aux côtés des empires centraux.
la mobilisation : entre août et septembre 1914, près de 4 millions d'hommes
furent transportés vers la frontière par voie ferroviaire ; ce fut rendu possible par
la réquisition de 7000 trains par le ministère de la Guerre. Les hommes qui effectuaient leur service
constituaient avec les militaires de carrière, l'armée active.
les uniformes : à la mobilisation, l'uniforme français en vigueur est totalement dépassé pour la guerre
moderne. Les soldats sont affublés d'un képi et d'un pantalon rouge garance qui fait d'eux des cibles
idéales. Au lendemain de la victoire de la Marne (septembre 1914), l'état-major adopte une nouvelle
teinte pour l'uniforme français, le "bleu horizon". 1915 voit également l'arrivé d'un élément très
important, le casque d'acier "Adrian". Cet ajout à l'équipement a été rendu indispensable par
l'augmentation dramatique des blessures à la tête.
Les fantassins allemands étaient alors déjà vêtus du "feldgrau" (couleur gris-vert) bien moins voyant.
Leur casque à pointe sera rapidement remplacé car trop repérable par un modèle avec visière
assurant une meilleur protection sur les côtés et l'arrière.
véhicules et pièces d'artillerie
- le taxi Renault apparaissent au cours de la bataille de la Marne : l'armée
du Reich avance sur Paris mais le général von Kluck, changeant d'avis, oblique
vers Meaux pour poursuivre l'armée française qu'il croit en déroute. Cette
bifurcation offre à l'état-major français une possibilité de contre-offensive
entre Senlis et Meaux. Pour acheminer plus vite les renforts sur le front, le
gouverneur militaire de Paris Joseph Gallieni réquisitionne des centaines de
taxis parisiens. L'offensive alliée force les Allemands à se replier vers le nord.
LE MUSÉE DE LA GRANDE GUERRE