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contraignantes et dissuasives telles que l’interdiction de diffusion, des
sanctions financières, etc ;
• Rediriger, le cas échéant, les plaintes des consommateurs vers les organes
compétents ;
• Elaborer les outils indispensables à un contrôle effectif et efficace en
complément de la législation.
3. PREVENTION :
Cette mission serait dirigée vers le consommateur pour son information et sa
protection, mais aussi vers l’ensemble des opérateurs du secteur de la publicité
(annonceurs, diffuseurs, etc.).
Elle se traduirait notamment par :
• Aider dans les limites de sa mission toute personne ou entreprise sollicitant
une consultation et/ou information ;
• Développer des politiques incitatives convaincantes avant diffusion afin
d’éviter, à l’instar de ce qui se passe aujourd’hui, des sanctions a posteriori
inefficaces et invisibles pour le consommateur ;
• Communiquer les observations réalisées par le Conseil, notamment pour
alimenter le travail des acteurs de l’éducation mais aussi des responsables
politiques;
• Soutenir les démarches éducatives.
Le vide actuel accentue le besoin d'un débat et d'une réflexion sur le rôle du
marketing et des pratiques publicitaires dans notre société et par conséquent, sur
l'opportunité de développer des structures et/ou des mécanismes qui correspondent
plus aux besoins et aux attentes des consommateurs et de leurs représentants.
Un Conseil fédéral de la publicité doté des missions précitées répondrait
adéquatement à ces attentes. Santé publique, assuétudes, environnement,
éducation, égalité des chances, sont autant de thématiques essentielles en lien avec
la publicité. Seul un contrôle public de cette dernière permet de garantir au citoyen
un niveau de protection élevé et effectif, synonyme d’une publicité éthique et
responsable. Le secteur privé ne pourra jamais se substituer au secteur public dans
la défense de l’intérêt général. Penser le contraire relève de l’illusion ou de la
mauvaise foi.
Enfin, une régulation publique de la publicité n’est pas antinomique avec une
prospérité économique et une liberté de création propres à l’activité publicitaire. Au
contraire, elle participe au développement de la responsabilité sociale des
entreprises par des pratiques plus respectueuses des consommateurs.
Dans un système où l’on assiste de manière exponentielle à la multiplication des
formes médiatiques et des pratiques commerciales, il est grand temps que les
responsables politiques agissent dans la défense de l’intérêt public et mettent en
place un organe public afin de réguler un pan considérable de notre économie (plus
de 8 milliards d’euros annuels estimés) pour lequel il n’existe aujourd’hui aucun
contrôle public. Le parlement de la fédération Wallonie-Bruxelles ainsi que le
Parlement bruxellois ont déjà voté une résolution en ce sens, c’est maintenant au
Fédéral d’intervenir. Une pétition est en outre dès à présent accessible en ligne
(http://www.lapetition.be/en-ligne/Pour-un-controle-enfin-efficace-de-la-publicite-