Exercice 2 : Partie 2. 2ème exercice :
Le virus d'Epstein-Barr (EBV) (virus de l’herpès) infecte 90% de la population
mondiale, mais de façon bénigne. Ce virus persiste dans l'organisme. Il a pour cible
les lymphocytes B.
A partir de l'exploitation rigoureuse (schéma interprétatif attendu pour le doc.3) et
de la mise en relation des documents ainsi qu’à l’aide des connaissances,
expliquer :
- quelles sont les réponses immunitaires développées par un individu infecté par
l'EBV au cours de sa vie;
- comment l'EBV peut persister dans l'organisme.
Document 1 : activité de l'EBV dans les Lymphocytes B (LB)
lymphocytes
activités d’EBV
B
B mémoires
Etat du virus EBV dans un lymphocyte
actif
latent
Exposition de peptides viraux à la surface du
lymphocyte
oui
non
Production de nouveaux virus libérés dans le sang
susceptibles d'infecter d'autres LB
oui
non
Document 2 : expériences de mise en culture de lymphocytes
Des lymphocytes (LB et LT) sont prélevés sur différents individus :
- infectés par le virus EBV (depuis plusieurs semaines : phase de primo-infection);
- infectés par un autre virus;
- non infectés.
Les lymphocytes sont ensuite transférés dans des boîtes de Pétri contenant un
milieu de culture
expé-
riences
protocoles
résultats
1
LT provenant d'un individu infecté par
l'EBV
Milieu1 : LB infectés par l'EBV
100% des
LB lysés
2
LT provenant d'un individu infecté par
l'EBV
Milieu 2 : LB non infectés
aucun LB
lysé
3
LT provenant d'un individu infecté par
l'EBV
Milieu 3 : LB mémoires infectés par
l'EBV
aucun LB
lysé
4
LT provenant d'un individu infecté par
l'EBV
Milieu 4 : LB infectés par un autre
virus
aucun LB
lysé
Document 3 : observation au microscope électronique des cellules présentes dans
le milieu 1.
Cellule cible et LT
Document 4 : évolution des anticorps après une infection par l'EBV
Les anticorps anti-VCA et anti-EBNA sont dirigés contre des peptides de EBV.
Exercice 2:
Rédaction d’une réponse telle qu’attendue : introduction rapide et
connecteurs logiques.(bilan pas nécessaire si la réponse est construite).
On va montrer comment l’organisme réagit à la présence de l’antigène EBV
« virus d’Epstein-Barr » dans les lymphocytes B mais aussi dans les liquides
des vaisseaux sanguins ou lymphatiques. On verra aussi comment cet
antigène peut persister dans l’organisme.
On constate que les lymphocytes B infectés par l’EBV sont des lymphocytes naïfs
ou mémoires ( pas spécifiques de l’EBV). (Ce ne sont pas les plasmocytes) Seuls
les lymphocytes naïfs exposent à la surface de leur membrane, côté externe, des
peptides de l’antigène, reliés au CMH (doc.1). Seuls les lymphocytes naïfs
produisent également de nouveaux virus qu’ils libèrent dans le sang.
L’organisme répond à la présence de cet antigène EBV par différents
mécanismes.
Le premier peut être mis en évidence par la présence d’anticorps
spécifiques d’EBV. Le doc.4 montre que ceux-ci apparaissent deux semaines après
l’infection et se maintiennent à des taux élevés (4 à 6.5 UA) durant plusieurs
années.
L’EBV a été détecté, avant son entrée dans les cellules, par les cellules sentinelles
de l’immunité innée, ce qui a conduit à une réaction inflammatoire et donc à
l’apparition de CPA (cellules présentatrices d’antigène) qui présentent, comme les
LB infectés, les peptides viraux à la surface de leur membrane.
La réponse adaptative a alors débuté conduisant à la sélection de lymphocytes
naïfs spécifiques d’EBV. Après multiplication et différenciation clonale nécessitant
l’interleukine produite par les LTCD4 sélectionnés, des plasmocytes issus des LB
produisent des anticorps circulants (ceux du doc.4) qui vont reconnaitre l’antigène
libre, former un complexe immun qui sera ensuite phagocyté détruisant ainsi
l’antigène.
Le deuxième est mis en évidence avec les expériences du doc.2.
On constate que les LB infectés sont détruits (lysés) par des lymphocytes T venant
d’un individu infecté par l’EBV seulement si les lymphocytes B sont infectés par
l’EBV et pas par un autre virus et si ce ne sont pas des lymphocytes mémoires.
Ceci montre que les LT détruisent de manière spécifique les cellules infectées.
Il y a donc une reconnaissance de la cellule avant qu’elle ne soit détruite.
Le doc.1 a montré que seuls les lymphocytes B mémoires n’expriment pas le
peptide viral à la surface de leur membrane.
C’est donc la reconnaissance du peptide viral qui conduit à la lyse cellulaire,
comme le montre le doc.3. Il y a contact entre LB infecté et LTc issu de la
mulltiplication et de la différenciation clonale des LTCD8 sélectionnés par la CPA.
Seuls les LB mémoires infectés ne sont pas détruits.
Ils renferment des EBV qui peuvent réactiver les cellules au niveau de leur ADN et
ainsi permettre la fabrication de virus libérés dans le sang. Les réponses
immunitaires adaptatives sont réactivées expliquant que le taux d’anticorps anti-
EBV ne diminue pas durant de longues années.
Mode d’action des LTc
LTc
Récepteur T/Antigène
Cellule cible
Entrée d’eau
Phase de
reconnaissance
Libération
de perforines
Protéines formant
des pores
Mort de la
cellule
Éclatement
Schéma montrant la réponse immunitaire au moyen des lymphocytes T
cytotoxiques
TCR et CMH-peptide viral
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