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Exploitation du document 3
• Avant la contamination par le virus EBV, il n’existe pas d’anticorps anti-VCA
ni d’anticorps anti-EBNA dans l’organisme. Les anticorps anti-VCA apparaissent dans le sang 2 semaines après la contamination et atteignent leur concentration maximale au bout de 8 semaines. Les anticorps anti-EBNA sont
d’apparition plus tardive (7 semaines). Les deux types d’anticorps persistent
pendant une dizaine d’années au moins. Le fait que ces anticorps apparaissent dans le sang suite à l’infection et avec un délai plus ou moins long indique
qu’il s’agit d’une réaction immunitaire à l’introduction du virus dans l’organisme. Le fait que ces deux types d’anticorps sont dirigés contre deux peptides différents du virus, donc deux antigènes différents, souligne la spécificité
de cette réaction immunitaire.
• La persistance des anticorps dans l’organisme peut être mise en relation
avec le fait que le virus n’est pas totalement éliminé de l’organisme, même si
l’individu n’est pas malade.
Exploitation du document 2
• Le résultat de l’expérience 1 indique que les lymphocytes T provenant d’un
individu infecté entraînent la destruction de tous les lymphocytes B infectés
par le virus. Le document 2b montre que cette mort est déclenchée à la suite
du contact du LT avec le B infecté : ces lymphocytes T sont donc des lymphocytes cytotoxiques.
• L’expérience 5 diffère de l’expérience 1 par le fait que les lymphocytes T
proviennent d’un individu non infecté par le virus EBV. Or dans ce cas il n’y a
pas de lyse des LB infectés par le virus. La comparaison des expériences 1 et
5 permet donc de conclure que les LT cytotoxiques capables de tuer les LB
infectés par le virus sont apparus suite à l’infection par le virus. C’est un
deuxième aspect des réactions immunitaires suite à l’introduction d’un
virus dans l’organisme.
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• La comparaison des expériences 1 et 4 permet de conclure que les
T cytotoxiques apparus chez l’organisme infecté par l’EBV ne tuent pas les B
infectés par un autre virus que l’EBV ; cette réaction immunitaire est donc
spécifique : les effecteurs cellulaires apparus (T cytotoxiques) ne lysent que
les cellules infectées par le virus qui a déclenché leur production.
• L’expérience 2 diffère de l’expérience 1 par le fait que les lymphocytes B ne
sont pas infectés. Or dans ce cas les B ne sont pas lysés. On peut donc
conclure que les T cytotoxiques sont capables de reconnaître les B infectés
de ceux qui ne le sont pas.
• Dans l’expérience 3, contrairement à l’expérience 1, les B infectés sont des
B mémoires, c’est-à-dire des B apparus suite à une réaction immunitaire productrice d’anticorps. On peut donc conclure qu’il doit y avoir une différence
entre des lymphocytes B « naïfs » infectés et des B mémoires infectés, différence reconnue par les lymphocytes T cytotoxiques.
Exploitation du document 1
• Ce document renseigne sur les différences entre les lymphocytes B « naïfs »
(n’ayant jamais rencontré leur antigène spécifique) et les B mémoires infectés
par l’EBV. Dans les B mémoires, le virus reste à l’état latent, ne se multiplie
pas, sauf en cas de réactivation. En outre les B mémoires infectés, contrairement aux B naïfs, n’expriment pas à leur surface des peptides viraux de l’EBV.
• On peut compléter la conclusion tirée de la comparaison des résultats des
expériences 1 et 3 du document 2. Puisque seuls les B présentant à leur surface des peptides viraux sont lysés, on peut conclure que les T cytotoxiques
doivent reconnaître ces peptides pour établir un contact avec les B infectés et
les lyser. De même cela explique pourquoi les T cytotoxiques ne détruisent
pas les B non infectés car ceux-là ne présentent pas de peptides viraux.
Bilan
• Un individu infecté par le virus EBV présente deux types de réactions immunitaires, différant par les effecteurs qui en résultent :
– l’une productrice d’anticorps qui peuvent neutraliser le virus et donc l’empêcher d’atteindre ses cellules cibles, les lymphocytes B ;
– l’autre productrice de lymphocytes cytotoxiques qui lysent les B parasités,
ce qui limite la production de nouveaux virus.
• La réponse immunitaire productrice d’anticorps aboutit aussi à la production
de B mémoires. Ces derniers sont aussi les cellules cibles du virus mais celuici y reste à l’état latent. Comme ces B mémoires à longue durée de vie ne présentent pas de peptides viraux, ils ne sont pas détruits par les T cytotoxiques.
L’organisme reste contaminé car il renferme des B mémoires infectés, source
potentielle de virus EBV si le virus qu’ils renferment est réactivé.
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