Epidémiologie
Morbidité DALY’s Prévalence Incidence
Entre 20% et 25% de cas attribuables
à l’obésité pour : diabète, l’insuffisance
cardiaque, AVC, athérosclérose
10-11% chez l’adulte ; 16% chez l’enfant.
Une augmentation importante depuis les
années 1990.
3.2 Diabète
Le diabète est une affection métabolique caractérisée par la présence d’une hyperglycémie chronique,
qui touche aujourd’hui 2 millions de personnes, dont plus de 92% sont atteintes du diabète de type 2.
Sa part directe dans la mortalité nationale est évaluée à près de 2%. La gravité de la maladie provient
essentiellement des complications à long terme qui sont sources de handicaps, d’incapacités, d’une
altération de la qualité de vie, et d’une mortalité accrue.
Pour cette maladie longtemps sous-diagnostiquée et négligée, les connaissances scientifiques se
sont progressivement enrichies, parallèlement à la prise en charge médicamenteuse. Ainsi de
premiers grands progrès ont été apportés avec la commercialisation des sulfamides hypoglycémiants
et des biguanides qui se sont avérés capables de réduire la survenue des complications macro et
microvasculaires du diabète (réduction de 25% de la rétinopathie diabètique notamment). Puis la
prescription d’associations, l’arrivée de nouvelles classes de produits (glitazones, glinides, incrétino-
mimétiques, inhibiteurs de la DPP-4) et l’introduction de l’insulinothérapie dans ce type de diabète
sont venus compléter utilement l’arsenal thérapeutique.. Cependant, la mise à disposition de ces
médicaments, l’objectif de contrôle glycémique de 6,5% pour le taux d’HbA1c est actuellement atteint
par seulement 25% à 30% des diabétiques de type 2 et la survenue de complications est en
conséquence fréquente.Pour soigner ces complications micro et macrovasculaires, les recours
thérapeutiques restent aujourd’hui insuffisants au regard de l’importance des besoins.
Ainsi plus précisément pour la neuropathie, la rétinopathie et la néphropathie diabétiques :
• Il n’existe à ce jour pas de traitement permettant de ralentir la progression de la
neuropathie. Les traitements actuels sont symptomatiques (douleur, atteinte des
organes, pied diabétique).
• La prise en charge de la rétinopathie repose essentiellement sur la photocoagulation
laser. Il n’existe pas de traitements médicamenteux visant à ralentir sa progression.
Aujourd’hui, la rétinopathie reste la première cause de cécité chez les sujets de moins
de 65 ans dans les pays occidentaux
• En ce qui concerne la néphropathie, les traitements actuels (IEC, ARA II, diurétiques),
associés à un respect des règles hygiéno-diététiques (dont l’arrêt du tabac), permettent
de ralentir la progression de la maladie. La néphropathie reste cependant un enjeu
important de la prise en charge du diabète puisque près de 40% des 7 000 nouveaux
patients mis en dialyse chaque année sont des diabétiques.
Pour améliorer le pronostic du diabète de type 2, il faudra donc compter à la fois sur un meilleur
contrôle des facteurs d’échec des traitements actuels tels que le maintien du surpoids et sur la
commercialisation de nouvelles thérapeutiques visant à améliorer le contrôle glycémique et la
prévention ou le traitement des complications. Le poids de cette maladie en France est majeur et le
sera encore davantage à l’avenir puisque le nombre de diabétiques va fortement augmenter dans les
années à venir : l’InVS estime qu’il y aura 2,8 millions de diabétiques en France en 2016, soit 1 million
de plus qu’en 1999.
Afin de répondre aux besoins médicaux insuffisamment couverts à ce jour, les entreprises du
médicament ont exploité de nombreuses voies nouvelles de recherche qui sont aujourd’hui à un stade
de développement avancé (phase III ou pré-commercialisation) :
• agoniste PPAR-gamma (non de type glitazone) pour le contrôle glycémique
Etude Leem : Besoins médicaux non couverts en France en 2006 5/14