
•  Les points d’impact des recommandations pour la pratique clinique notamment en 
matière de stratégie thérapeutique 
•  Les thérapeutiques actuellement disponibles pour les différents stades de la pathologie 
et leur place dans la stratégie thérapeutique 
•  Les innovations en développement en phase de développement clinique avancé (phase 
III), ayant donc une probabilité importante d’être mises à disposition des patients à 
moyen terme. 
Sur la base de l’ensemble de ces informations, nous avons identifié les besoins en innovation 
thérapeutique en repérant les situations où il y a une absence d’offre, ainsi que celles où des 
améliorations sont attendues au niveau des thérapeutiques existantes. A cet effet, des indicateurs 
spécifiques, adaptés à chaque pathologie, nous ont permis de décrire concrètement les besoins 
médicaux non ou mal couverts. On peut citer à titre d’exemple : population effectivement traitée, 
population pour laquelle les objectifs thérapeutiques recommandés ne sont pas atteints, population 
qui ne répond pas à certains traitements médicamenteux actuels… 
Ces analyses, alliées aux projections épidémiologiques des pathologies, ont permis de rendre compte 
du besoin médical non ou mal couvert actuel et à venir et ainsi de mettre en évidence la nécessité de 
la recherche pharmaceutique dans ces domaines. 
3 LES CONCLUSIONS RELATIVES AUX 12 PATHOLOGIES 
3.1 Obésité 
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit le surpoids comme un IMC égal ou supérieur à 25 
et l’obésité comme un IMC égal ou supérieur à 30. Ces seuils servent de repères pour une évaluation 
individuelle, mais il est attesté que le risque de maladies chroniques augmente progressivement au-
delà d’un IMC de 21. L’obésité est aujourd’hui considérée comme une maladie du fait de son impact 
important sur le plan de la santé, mais aussi sur le bien-être psychologique et social de l’individu. Sa 
prévalence a fortement augmenté depuis les années 1990 en France, et est aujourd’hui de l’ordre de 
10% chez les adultes et de 16% chez les enfants.  
 A côté des mesures hygiéno-diététiques, des approches cognitivo-comportementales ou 
psychothérapeutiques plusieurs médicaments ont été développés, certains d’entre eux ayant été 
retirés du marché pour des problèmes de mauvaise tolérance. L’offre thérapeutique médicamenteuse 
comporte ainsi aujourd’hui seulement 2 médicaments (un anorexigène et un inhibiteur des lipases 
pancréatiques), très prochainement 3 : un antagoniste sélectif des récepteurs cannabinoïdes-1, qui 
sera commercialisé début 2007. La chirurgie de l’obésité peut quant à elle être mobilisée de façon 
exceptionnelle, après échec des stratégies thérapeutiques sus-citées, dans la prise en charge de 
l’obésité morbide ou bien en présence de co-morbidités. 
Globalement, la prise en charge de l’obésité reste peu satisfaisante avec un taux d’échec élevé sur le 
long terme. Les protocoles diététiques, l’exercice physique, les approches cognitivo-
comportementales ont des effets faibles à long terme sur la réduction pondérale. Quant aux 2 
traitements médicamenteux actuellement utilisés, plus de 37% des patients sont non répondeurs à 2 
ou 4 ans. Les effets indésirables ne sont par ailleurs pas négligeables. Les améliorations attendues 
portent sur l’organisation de la prise en charge pour une meilleure complémentarité des différentes 
approches, y compris l’implication du patient, et sur le développement de l’arsenal thérapeutique, 
notamment médicamenteux. Le besoin médical à couvrir est d’autant plus important que le nombre de 
patients atteints devrait augmenter dans les années à venir et que la morbidité associée à l’obésité est 
lourde : diabète, AVC, insuffisance cardiaque, athérosclérose, certains cancers… 
Afin de développer de nouvelles alternatives thérapeutiques, les entreprises pharmaceutiques 
développent 2 nouvelles pistes actuellement à un stade de développement avancé : les antagonistes 
sélectifs des récepteurs cannabinoïdes-1 (dont 1 représentant devrait être commercialisé très 
prochainement) et le facteur neurotrophique ciliaire (CNTF). Elles poursuivent également leur 
développement sur les agonistes des récepteurs sérotoninergiques et les inhibiteurs de la recapture 
neuronale des catécholamines. 
 4/14