Une planification opératoire est importante. Malgré tout, les dégâts osseux découverts
pendant l’intervention peuvent conduire à changer ce qui était prévu : le remplacement des 2
parties de la prothèse au lieu d’une seule, des gestes de reconstruction plus étendus avec des
greffes osseuses, l’utilisation d’implants différents de ceux qui étaient envisagés. A l’extrême
on peut être amené à utiliser de véritables implants massifs.
Les suites
Cette intervention étant plus longue, avec plus de saignement qu’une première pose de
prothèse, la récupération est plus lente.
La reprise d’appui est dans la plupart des cas possible sans délai, mais peut être différée de 6
semaines dans certaines circonstances. Les cannes de marche sont en général conservées 6
semaines avant de pouvoir être retirées.
Un traitement antalgique est instauré, adapté selon les douleurs ressenties au cours du séjour.
Il est également nécessaire de prendre un traitement pour rendre le sang plus fluide et limiter
le risque de caillot bouchant les veines (phlébite)
Des prises de sang sont également réalisées, entre autre pour évaluer la nécessité ou non et le
moment d’une transfusion de sang.
Enfin selon l’autonomie récupérée et les conditions de vie, un retour à domicile ou une
convalescence ont été envisagés en pré-opératoire.
Une rééducation pourra également vous être proposée dans un délai défini par le niveau de
contrainte permis du côté opéré.
Les risques
Pendant l’intervention
Les complications sont les mêmes que celles de la prothèse de hanche de première intention,
avec un risque plus élevé.
Le saignement, par exemple, peut être de plus d’un litre ce qui peut
conduire à utiliser un dispositif d’épargne sanguine (réadministration
de son propre sang après traitement), afin de limiter le risque de
transfusion.
Les artères et nerfs étant proches de l’articulation peuvent être blessés
dans ce contexte d’intervention itérative et plus agressive. Une cicatrice
au niveau du ventre peut être réalisée dans certains cas pour contrôler
ce saignement. Heureusement cette situation est rare, mais lorsqu’elle
se produit nous avons la chance de disposer à la clinique de l’Europe de
chirurgiens vasculaires et d’un service de soins intensifs pour une
réaction adaptée, c’est une sécurité que tous les établissements ne
peuvent avoir.