L’éthique et la génétique Angelina Jolie s’est rendu compte qu’elle avait des gènes défectueux (BRCA1 et BRCA2) qui augmentait son risque de développer un cancer du sein. Elle a choisit de subir une double mastectomie pour prévenir le cancer. Face à l’information que tu as une gène ou prédisposition à une maladie grave, ferais-tu une décision similaire à celle d’Angelina? Un rappel – le mitose Chacun des cellules filles à le même nombre de chromosomes que le parent. La méiose et la variabilité génétique Dans la reproduction sexuée, le zygote provient de la fusion des deux gamètes (spermatozoïde et ovule) qui transmettent les caractéristiques d’une génération à la suivante. Chaque gamète contient la moitié du nombre de chromosomes qui caractérise l’espèce. Cette réduction se produit grâce à la méiose. Une cellule est diploïde lorsque le nombre de ses chromosomes est en pair (2N) et est haploïde lorsque le nombre de ses chromosomes est réduit de la moitié (N). Les gamètes sont les cellules haploïdes. La méiose cause une réduction du nombre de chromosomes – diploïde à haploïde. Ex.) Une cellule humaine contient 46 chromosomes. Ces 46 chromosomes (le nombre diploïde) représentent 23 paires de chromosomes homologues. Les gamètes humains contiennent 23 chromosomes ; un chromosome provenant de chaque pair homologues. Autres exemples Espèce Pois Loup Cheval Ananas Kangourou # diploïde 14 64 16 # haploïde 39 25 La méiose La méiose comporte deux divisions nucléaires à la suite desquelles naissent quatre noyaux-fils dont chacun possède un des deux types de chromosomes ayant appartenu au noyau de la cellule-mère ; chaque noyau-fils possède ainsi la moitié du nombre de chromosomes caractérisant l’espèce. La méiose est divisée en deux parties, la méiose I et la méiose II. Durant la méiose I, les chromosomes homologues de chaque paire se collent l’un contre l’autre à la suite d’un mécanisme encore inconnu. Ce phénomène appelé synapsie produit des tétrades (un regroupement de quatre chromatides) qui demeurent ainsi durant les deux premières phases de la méiose I. Il peut alors se produire un phénomène important qui s’appellent « crossing-over » ou l’enjambement, au cours duquel les deux chromatides d’une même paire de chromosomes homologues s’échangent des segments. Il en résulte des chromatides porteuses de nouvelles combinaisons de gènes. Puis les chromosomes homologues de chaque paire se séparent pour gagner respectivement un gamète. Durant la méiose II, les chromatides se séparent et le noyau de chaque cellule-fille comprend un nombre haploïde de chromosomes. diploïde haploïde Importance de la méiose C’est grâce à la méiose que le nombre chromosomique demeure constant d’une génération à une autre. Les deux gamètes ayant chacun la moitié de ce nombre chromosomique se fusionne pour former le zygote qui possède le nombre chromosomique de l’espèce. La méiose permet aussi au zygote d’avoir une combinaison génétique différente de chaque parent. Due à la disjonction indépendante, les chromosomes sont distribués aux gamètes selon des combinaisons diverses. Le nombre de combinaison possible est 2N, N étant le nombre haploïde de chromosomes. Donc chez l’homme N = 23, le nombre de combinaison est 223 = 8 388 608 et ceci n’inclut pas les variations due à l’enjambement. La reproduction sexuée, grâce à la méiose, est le moyen par lequel la variation génétique ce produit. Les mutations chromosomiques On appelle « mutation chromosomique » tout changement dans le niveau de la structure ou dans le nombre des chromosomes. Il y a 4 types de mutations chromosomiques. 1. 2. La délétion c’est lorsqu’un chromosome perd un segment. Une délétion est létale chez un homozygote (les deux chromosomes homologues sont affectés) bien qu’on ait observé des exceptions chez le maïs et chez d’autres organismes. Mais pour un hétérozygote (un seul chromosome affecté), la délétion n’entraine souvent qu’une simple anomalie La duplication est la présence d’un segment chromosomique surnuméraire sur un chromosome donné. La délétion et la duplication peuvent survenir à la suite de la cassure du chromosome par un virus, des produits chimiques ou des radiations. 3. 4. L’inversion est quand un segment du chromosome se retourne tête-bêche. Cela peut entraîner des problèmes d’ordre reproductionel chez les individus hétérozygote car un crossingover peut conduire à une recombinaison chromosomique létale. La translocation c’est lorsque deux chromosomes non homologues s’échangent des fragments. La translocation de type hétérozygote réduit généralement le taux de fertilité à cause des difficultés d’appariement lors de la méiose. La non-disjonction Se produit quand les chromosomes ne se séparent pas correctement pendant la méiose. Elle peut se produire durant la méiose I ou II. Ce phénomène cause plusieurs syndromes communs Non-disjonction en méiose I Non-disjonction en méiose II La fécondation après la non-disjunction Au temps de fécondation, l’ovule (23 chromosomes) et le spermatozoïde (23 chromosomes) se fusionne pour créer un zygote (46 chromosomes) Si un sperme ou une ovule contient un copie supplémentaire d’un chromosome, à cause de la nondisjonction en méiose I ou méiose II, il y aura 24 chromosomes au lieu de 23 dans le gamète. Fécondation après un erreur en méiose I Fécondation après un erreur en méiose II Les erreurs de monosomie & trisomie Si un gamète comptant un chromosome supplémentaire est fécondé par un gamète normal, le zygote va avoir un chromosome extra – trisomie Si un gamète qui manque un chromosome est fécondé par un gamète normal, le zygote va avoir un chromosome moins que normal – monosomie Le syndrome de Down Le syndrome de Down frappe un enfant sur 800 au Canada. Tous ces enfants ont un matériel génétique supplémentaire associé à la 21e paire de chromosomes (trisomie 21) Le carotype de trisomie 21 Le syndrome de Turner existe chez une fille sur 2 500 au Canada Chez les filles atteintes, il manque un chromosome X (XO), ou un chromosome X est endommagé Le carotype du syndrome de Turner Le syndrome de Klinefelter frappe un garçon sur 1 000 au Canada Tous ces garçons sont porteurs d’un chromosome X supplémentaire (XXY) Le caryotype du syndrome de Klinefelter