Manifestations du manque de cocaïne chez les patients
présentant un trouble du déficit de l’attention avec ou
sans hyperactivité (TDAH) non traité
Hypothèse dopaminergique, observation clinique isolée et effets du méthylphénidate
Pierre D.
Décembre 2025
Article clinique – patient anonymisé
Résumé
Cet article analyse, à partir d’une observation clinique isolée, les manifestations spécifiques du
manque de cocaïne chez un patient adulte présentant un TDAH non traité. Le patient rapporte
des symptômes de manque à prédominance somatique sévère, distincts de ceux observés
chez d’autres consommateurs. L’introduction d’un traitement par méthylphénidate est associée
à une amélioration nette des symptômes physiques, tandis que les symptômes psychologiques
persistent partiellement.
Introduction
Le TDAH de l’adulte est associé à une dysrégulation dopaminergique centrale. Les troubles de
l’usage de substances, en particulier les stimulants, sont plus fréquents chez les patients
présentant un TDAH non traité. La littérature reste cependant pauvre concernant la qualité
corporelle du manque de cocaïne dans cette population.
Limites méthodologiques
Le profil étudié est rare : diagnostic confirmé de TDAH, consommation régulière de cocaïne,
absence de traitement préalable, et acceptation de participer à une observation clinique. Cette
étude repose sur un seul patient anonymisé, interdisant toute généralisation.
Hypothèse neurobiologique
Chez les patients TDAH non traités, le déficit dopaminergique basal pourrait amplifier la chute
dopaminergique post-cocaïne, expliquant des symptômes de manque à prédominance
somatique et une inhibition fonctionnelle sévère.
Observation clinique
Le patient décrit des symptômes physiques majeurs : paralysie fonctionnelle, tensions
dorsales, agitation interne, fatigue extrême et anergie. Il rapporte que ses pairs
consommateurs présentaient surtout des symptômes psychologiques, ce qui l’a longtemps
interrogé.
Effets du méthylphénidate
Le traitement par méthylphénidate a permis une disparition des crashes physiques sévères et
une amélioration fonctionnelle globale. Les symptômes psychologiques liés à l’addiction
persistent toutefois, soulignant la nécessité d’un accompagnement psychothérapeutique.
Conclusion
Cette observation suggère une expression particulière du manque de cocaïne chez certains
patients TDAH non traités. Le méthylphénidate semble réduire la composante somatique du
manque sans traiter l’addiction elle-même. Des études futures seraient nécessaires malgré la
rareté de ce profil clinique.
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