•Le Contentieux Administratif qui naissait était donc strictement limité, 
les tribunaux civils, en l'espèce les tribunaux de première instance, 
recevaient une compétence d'attribution. Cette compétence n'existait qu'à 
l'égard des recours tendant à obtenir la condamnation des 
administrations au versement de sommes d'argent. Elle était enfin 
étroitement assujettie au respect de la séparation des autorités 
administratives et judiciaires.
•Les décisions rendues en matière administrative étaient toujours 
susceptibles d'appel; en revanche aucun recours en cassation n'était possible, 
à l'exception de la faculté reconnue du Ministère Public de déférer à la Cour 
de Cassation les décisions qui auraient été rendues en violation de la règle 
de séparation des autorités administratives et judiciaires, c'est-à-dire les 
décisions qui auraient été rendues en violation de l'interdiction faite aux 
tribunaux civils «d'entraver l'action des administrations publiques », ou «de 
connaître de toute demande tendant à faire annuler un acte d'une 
administration publique ».
•Le Dahir sur l'Organisation Judiciaire excluait donc le recours en 
annulation. L’article 8 de ce dahir, en liaison avec l'article 79 du dahir sur 
les obligations et Contrats, également du 12 août 1913, posait le principe 
général de la responsabilité de la Puissance Publique, totalement inconnu 
jusqu'alors.