
d'équilibrer, tonifier, régulariser, calmer, autrement dit de soigner les
manifestations pathologiques dont notre corps pourrait être atteint.
Ce fluide n'a cessé d'intriguer médecins et autres chercheurs et
beaucoup ont tenté d'en donner une explication plus ou moins scientifique.
Selon le chimiste et physicien biologiste français Lakhovsky par exemple,
nos cellules sont composées de neutrons et d'électrons capables
d'accumuler et de restituer l'énergie que notre corps peut emmagasiner
sous forme de magnétisme. Plus simplement, le fluide magnétique se
traduit par des émanations de chaleur et d'énergie, résultats d'une
extériorisation des forces physiques et psychiques de l'homme.
Celui que l'on nomme magnétiseur est celui qui distribue ce potentiel
énergétique afin de rétablir chez le malade certaines fonctions
physiologiques déréglées. Cela passe par une circulation d'ondes entre le
corps du praticien et celui du patient. En effet, si le magnétiseur possède un
certain potentiel énergétique, il puise également dans l'énergie de son
patient, il y a échange de fluides, donc échange corporel.
Quand le fluide est distribué par l'organisme, ce dernier se recharge
d'une nouvelle énergie qui peut être redistribuée immédiatement : c'est le
principe même de l'échange.
Comme le précise R. LIOGER2 dans son ouvrage "Sourciers et
radiesthésistes ruraux ", la chaleur contenue dans les mains du
magnétiseur est l'élément clé du processus thérapeutique. Les mains sont
l'élément transmetteur, c'est grâce à elles que le magnétiseur transmet son
fluide, elles sont fondamentales dans l'exercice de cette pratique.
Au vu de cette brève définition du magnétisme, il serait intéressant
de connaître les raisons qui m'ont poussé à choisir ce sujet d'étude. Quel
intérêt cela pourrait-il susciter en tant qu'ethnologue ?
2 Richard LIOGER, Sourciers et radiesthésistes ruraux, PUL, 1993
Maître de conférence à l'université de Metz, c'est un spécialiste en anthropologie
religieuse. Il a également réalisé un film documentaire "Le Don de l'eau" produit par Varan en
1989.