La petite semaine des Sciences Elémentaire 2014-2015
Ecoutons Léonard pour nous aider un peu...
Léonard a fait un pari avec Disciple, quil pourrait classer les animaux quon
retrouve sur les hiéroglyphes égyptiens. Tu trouveras en pièce jointe son
classement. Il met maintenant Disciple au défi de photographier tous les
animaux présents dans ton école, décrire leur fiche didentité et de les classer
pour montrer ce quils ont en commun
. Pourras-tu laider ?
DEFI : Aide Disciple à
1) Photographier des animaux présents dans (éventuellement autour) de mon
école.
2) Ecrire leurs fiches didentité selon le modèle fourni.
3) Les classer pour montrer ce quils ont en commun.
ANIMAUX DE MON ECOLE
CYCLE 3
Que nous disent les fossiles ?
Certains êtres vivants comme les moules vivent depuis 530 millions dannées, dautres
comme les dinosaures nont vécu que 5 millions dannées puis ont disparu, enfin
lhomme est apparu il ny a que 120 mille ans.
Cest ensemble de faits porte un nom : « lévolution des êtres vivants ».
Cest vrai que lhomme descend du singe ?
Lhomme moderne a des ancêtres qui nétaient pas très différents de nous, mais ... sil
pouvait voyager dans le temps, un homme moderne ne pourrait pas avoir un bébé avec
Lucy laustralopithèque, car ils ne sont pas de la même espèce.
Lhomme ne descend pas du singe mais a un ancêtre commun avec les singes actuels.
Le chimpanzé étant lanimal le plus proche de notre espèce.
Pour trouver leur parenté on a donc cherché les caractères communs pour trouver
des ancêtres communs qui avaient un caractère commun.
La question nest pas : peuvent-ils raisonner ?Peuvent-ils
parler ? Mais, peuvent-ils souffrir ?
Jeremy Bentham (1748-1832)
Le cobra : un tétrapode presque comme les autres
Comme tous les serpents, le cobra dEgypte se déplace en rampant. Il na pas de pattes. Son corps, articulé autour
dune longue colonne vertébrale, est recouvert décailles soudées qui lui permettent de prendre appui sur le sol.
Cependant, on a retrouvé plusieurs fossiles de serpents datant de 95 millions dannées et qui avaient des pattes.
On en conclue que les serpents et les lézards sont de proches parents. Ils ont un ancêtre commun qui avait 4
pattes et une colonne vertébrale. Au cours de leur évolution, les serpents ont perdu leurs pattes (c’est une
réversion).
Tous les serpents sont donc des vertébrés tétrapodes (4 membres) comme le sont également les oiseaux (eh
oui eux aussi les ailes sont danciennes pattes atrophiées), les crocodiles et les mammifères.
La petite semaine des Sciences Elémentaire 2014-2015
Matériel à mettre à disposition :
- Appareil photo, ordinateurs, imprimante, accès à internet, accès à la BCD
Solutions et notions pour l'enseignant :
Aide à la reconnaissance des animaux : http://www.quelestcetanimal.com/aide-determination-animaux/
Les scientifiques utilisent depuis fort longtemps une « nouvelle » classification encore très peu connue du
grand public. Elle veut rendre compte, le plus fidèlement possible, de lévolution des espèces au cours du
temps. Elle montre les liens génétiques qui existent entre les espèces, mettant en avant leur parenté, leurs
origines communes. C’est un « arbre généalogique » du vivant.
Ainsi, suites à des couvertes récentes, on ne distingue plus seulement deux règnes du vivant : l’animal et
le végétal (qui réunissait les plantes, les algues et les champignons).
Grossièrement, on distingue 6 groupes :
1. Les organismes verts
2. Les algues brunes
3. Les champignons (ils ne possèdent pas de chlorophylle et leur mode de nutrition est plus proche de
celui des animaux que de celui des végétaux…depuis que je sais cela je ne les mange plus crus mais bien
cuits !)
4. Les amibiens
5. Les animaux
6. Les ciliés.
Les animaux sont regroupés en quelques grands groupes. En résumé : les vertébrés, les échinodermes, les
cnidaires, les annélides, les mollusques, les arthropodes.
Il n’y a plus de groupe des invertébrés.
Ces grands embranchements présentent diverses classes. Chez les vertébrés il y a les amphibiens, les
oiseaux, les mammifères. Deux classes ont été supprimées :
- les poissons car ils constituaient un ensemble très hétérogène d’animaux cartilagineux (requin) et
osseux (truite) que rien n’apparente réellement.
- les reptiles car les crocodiles présentent plus de points communs avec les oiseaux qu’avec les tortues. A
la place on trouve trois ensembles : les chéloniens = tortues, les squamates = lézards et serpents et les
crocodiliens= crocodiles, caïmans…
Exemple sur les animaux de la poissonnerie : http://www.fondation-lamap.org/fr/page/11736/classer-des-
animaux-de-la-poissonnerie
Histoire des classifications (pour lenseignant)
Les premières classifications animales font leur apparition au 18ème. Celle de Linné, nommée science divine,
se devait de refléter un ordre divin au sommet duquel se trouvait l’Homme, créature parfaite. On classait
les autres êtres vivant en comparaison à l’Homme en mettant en évidence ce qui leur manquait par rapport à
l’être humain (ainsi les invertébrés sont ceux qui n’ont pas de vertèbres…).
C’était une vision fixiste car les espèces avaient été créées une fois pour toute par Dieu et n’évoluaient pas.
On aboutissait à une représentation du type échelle avec l’Homme au sommet et les barreaux inférieurs
occupés par les espèces par ordre du mépris qu’elles inspiraient.
Cet avatar d’une vision anthropocentriste et fixiste a traversé les temps et résisté aux réfutations
scientifiques. Profondément ancrée dans notre éducation, notre héritage religieux elle est parvenue jusqu’à
nous aujourd’hui bien qu’elle ait été depuis longtemps abandonnée par les scientifiques.
Au 19ème, des éleveurs et horticulteurs réalisant des croisements de races, commencent à penser que les
espèces pourraient très bien s’être modifiées dans la nature. Des scientifiques comme Lamarck ou
Darwin étudient l’évolution du vivant au cours du temps. La théorie de l’évolution que Darwin exposa en
1859 dans son ouvrage « de l’origine des espèces » sert encore aujourd’hui de cadre théorique pour la
biologie.
Au cours du temps, les espèces se transforment et transmettent leurs caractères héréditaires à leurs
descendants. En simplifiant, on peut dire que deux types de caractères sont transmis au cours de la
généalogie des êtres vivants :
- des caractères « anciens » = non modifiés
- des caractères « nouveaux » = qui se sont transformés Cette transformation est à l’origine de l’évolution
des espèces.
Un caractère que l’on trouve aujourd’hui à l’état identique chez plusieurs espèces a probablement été légué
par un ancêtre commun à ces espèces. Il s’agit là d’une hypothèse sur laquelle se basent les scientifiques
pour réaliser l’arbre « généalogique » du vivant. Mais le scientifique ne peut pas remonter le temps, et il ne
possède pas de registre d’état civil des espèces vivantes. Il ne pourra donc pas classer en termes de relation
parents/enfants mais en termes de « cousinage ». Il saura déterminer qui est plus proche de qui. Cette
généalogie est en fait une phylogénie. (phulon (grec) = espèce)
On va se baser sur l’observation des caractères communs aux espèces (homologie) pour déterminer leur
degré de « parenté » :
- l’anatomie comparée établit des correspondances entre les êtres vivants. Elle recherche des structures
qui se correspondent dans un plan d’organisation commun. Si on observe le squelette d’un membre
antérieur de chauve-souris, de dauphin et d’homme on repère un même plan d’organisation. Tous ont
des phalanges, un radius un cubitus… ces structures sont les mêmes. Cela ne veut pas dire qu’elles sont
identiques, ni même qu’elles servent à faire la même chose, mais elles se correspondent dans un plan
global d’organisation du squelette. Cela signe une parenté entre ces trois espèces. Elles ont eu un ancêtre
commun qui leur a légué ce caractère.
- L’étude du développement embryonnaire (embryogenèse) permet également de d’imaginer que si
deux structures ont une origine embryologique commune elles doivent, a priori, avoir une origine
génétique commune.
- Et, plus récemment, l’étude génétique des chromosomes et de leur ADN a pu rendre les découvertes
phylogénétiques plus légitimes, plus fiables et plus pointues.
On aboutit alors à une classification arborescente du vivant qui reflète l’apparentement, les liens de parenté
qui unissent tous les êtres vivants, racontant un peu de l’histoire de cette famille nombreuse et éparpillée. A
chaque nœud on trouve un ancêtre exclusif, il a légué à sa descendance une ou plusieurs innovations
évolutives indiquées avant le nœud. Cet ancêtre est à l’origine d’un groupe, dont le nom est indiqué en gras.
Ce groupe comprenant un ancêtre et la totalité de ses descendants est le seul type de groupe valide dans une
vraie classification phylogénétique.
Classification animale simplifiée adaptée au défi Exemples
Jai une
bouche et 4
membres
Des poils, des
oreilles
Pouces opposables et
ongles plats
Je suis un primate
Homme, babouin
Sabots
Je suis un ongulé
Vache
Griffes
Je suis un carnivore
Chacal
Des écailles
soudées
plumes
Je suis un oiseau
Ibis et faucon
dents
Je suis un
crocodilien
Crocodile
Pouces opposables
et ongles plats
Poils et oreilles
Plumes
Ecailles
4 membres et 2 griffes,
sabots ou ongles
Présentation
« emboitée » dune
collection
Exemples pour le défi
Fiche didentité
Nom de
lanimal :
Famille
Photographie
de l’animal en
gros plan
Poids/ taille
Apparence
Lieu de vie
Photographie
de lanimal
dans son
environnement
Alimentation
Reproduction
Déplacement
1 / 4 100%
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