Problèmes d'Analyse Maths Terminale S - Solutions

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PROBLÈMES D’ANALYSE POUR LA
TERMINALE SCIENCES MATHS
—– PREMIER SEMESTRE —–
SAAD CHOUKRI
PROBLÈME I
Soit fnla fonction numérique dénie sur R+par
(x[0,+[), fn(x) = x2n
nun entier naturel.
– Partie I –
1. Pour tout entier naturel n1, montrer que lim
x+fn(x) = +en utilisant la dénition.
2. Montrer que la fonction fnest injective par récurrence sur pour tout nN.
3. Prouver que la fonction fnest injective autrement.
4. Montrer que la fonction fnest une bijection de R+vers R+pour tout entier naturel n. Expliciter φnsa
bijection réciproque pour tout entier naturel n.
5. Sans utiliser la forme explicite de φn, montrer par deux méthodes diérentes, que
(nN)((x, y)R+×R+), φn(xy) = φn(x)φn(y)
6. Montrer que
(x1)(KR+, K fn(x))(!pN), fp(x)K < fp+1(x)
Indication. Utiliser le fait que f(R+) = R+.
– Partie II –
1. On dénit la fonction ΦNsur R+, pour tout x0
ΦN(x) =
φN(x)
N
p=0
φp(x)
Nun entier naturel.
(a) Justier soigneusement pourquoi la fonction ΦNest bien dénie pour tout entier naturel N.
(b) Montrer par récurrence sur Nque pour tout réel x0et tout entier naturel N, on a
ΦN=idR+
(c) Montrer autrement le résultat de la question précédente.
2. On considère la fonction dénie sur R+par
(x) = 1 + f0(x)0+f0(x)++f0(x)2+. . . +f0(x)1997
Résoudre dans l’ensemble des nombres réels l’équation
(E),(x) = 4999
Terminale sc maths 3Saad Choukri
SOLUTION PROPOSÉE DU PROBLÈME I
Partie I
1. Il s’agit de montrer que
(A > 0)(B > 0)(xR), x > B =fn(x)> A
Pour A > 0un nombre réel et pour par exemple B=A+ 1, on a par croissance de f(facile à voir),
xB+ 1 =fn(x)fn(B) = fn(A+ 1) = (A+ 1)2nA+ 1 > A
Donc
lim
x+fn(x) = +
2. Montrons que pour tout entier naturel n, la fonction fnest injective. Pour n= 0, c’est évident. Supposons le résultat
vrai pour le rang n, et montrons le pour le rang n+ 1, on remarque que fn+1 (a) = fn(a)2pour tout nombre réel
a0. Ensuite, on a pour x, y R+vériant fn+1(x) = fn+1(y)ce qui suit
fn+1(x) = fn+1 (y) =fn(x)2=fn(y)2=⇒ |fn(x)|=|fn(y)|=fn(x) = fn(y) =x=y
par injectivité de fn(l’hypothèse de récurrence). Finalement,
Pour tout entier naturel n, la fonction fnest injective.
3. Première méthode. On remarque que la fonction fnest croissante strictement pour nNxé car fnest de dérivée
positive non nulle, elle est par conséquent injective.
Seconde méthode. Soient xet ydeux nombres réels positifs tels que fn(x) = fn(y)pour nNqu’on supposera
xe. Si f(x)=0=f(0), on a bien évidemment x= 0.Pour x̸= 0, l’égalité fn(x) = fn(y)entraîne x2n=y2n
et alors (x/y)2n= 1. Si xet ysont diérents, ou bien x > y donc (x/y)2n>1 = (x/y)2n, ou bien x < y, donc
(x/y)2n<1=(x/y)2net dans les deux cas, on trouve une absurdité. Notre hypothèse de départ est par la suite
fn(x) = fn(y)entraine x=y, pour tout couple de réels positifs (x, y). La fonction fnest alors injective.
4. Montrons que fnest bijective. Il reste à montrer la surjectivité, on procède par récurrence. Pour n= 0, c’est évident,
supposons que fnest surjective et montrons que fn+1 est surjective. Soit yun élément de l’ensemble d’arrivée R+de
fn+1. On cherche à trouver un élément x0de l’ensemble de départ R+de fn+1 tel que y=fn+1(x0); on sait qu’il
existe x
0R+tel que y=fn(x
0)par hypothèse de récurrence. Or, on remarque que fn(x0) = fn+1(x
0). En posant
x0=x
0, celui ci est bien évidemment un antécédent de ypar fn+1.
Pour la bijection réciproque φn, soit yR+, on a pour xR+
fn(x) = yx2n=yx2n1=yx2n2=y. . . x=. . . y
  
nradicaux
Donc la fonction réciproque φnde la fonction est dénie de R+vers R+par
φn(x) = . . . x
  
nradicaux
pour tout nombre réel xpositif.
5. On se donne deux nombres réels positifs xet y, la surjectivité de fnentraine l’existence d’un couple (a, b)de nombres
réels vériant (x, y) = (fn(a), fn(b)), par la suite
φn(xy) = φn(fn(a)fn(b)) = φn(a2nb2n) = φn((ab)2n) = φn(fn(ab) = ab =f1
n(x)f1
n(y) = φn(x)φn(y)
D’où
(nN)((x, y)R+×R+), φn(xy) = φn(x)φn(y)
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6. Comme indiqué, on a f(R+) = R+, plus précisément pour un réel x1on a par croissante de fn(pour tout entier
naturel n), fn([x, +[) = [fn(x),+[et pour xxé, la croissance stricte de la suite (fn(x))nN(car x1) permet
d’écrire
fn([x, +[) = [fn(x),+[= [fn(x), fn+1(x)[[fn+1(x), fn+2 (x)[. . . . . . =
pn,pN
[fp(x), fp+1(x)[
D’où sous l’hypothèse Kfn(x)on a l’existence de pNtel que K[fp(x), fp+1(x)[.
Pour l’unicité, si il existe deux entiers naturels p, q ntels que fp(x)K < fp+1(x)et fq(x)K < fq+1 (x). Par
conséquent
K[fp(x), fp+1(x)[[fq(x), fq+1(x)[=
puisque la suite (fn(x))nNest strictement croissante. Ce qui constitue une absurdité claire.
Partie II
1. (a) Pour tout entier naturel NN, l’ensemble de dénition de la fonction ΦNest l’intersection des ensembles des
dénitions de toutes les fonctions φp(pour p∈ {0,1, . . . , N}) qui vaut R+. Donc la fonction φNest bien dénie
puisque ce qui à l’intérieur de la racine est positif.
(b) Une récurrence simple amène au résultat.
(c) Soit x0un nombre réel. On a en remarquant que pour tout kNon a x=fk(φk(x)) = φk(x)2k(donc
φk1(x) = φk(x)2, par récurrence on obtient φk(x) = φ2Nk
N,
ΦN(x) =
φN(x)
N
n=0
φp(x) =
φN(x)
N
n=0
φ2Np
N=φN(x)φN
n=0 2Np
N=φN(x)φN
n=0 2Np
N
=φN(x)φN
n=0 2p
N=φN(x)φ2N+11
N=φ2N+1
N(x) = φ2N
N(x) = fN(φN(x)) = x
ceci étant vrai pour tout xR+, on a bien
ΦN=idR+
2. L’équation en question est équivalente (puisquef0=id),
1+1+x+x2=. . . +x1997 = 21998
On remarque 2est une solution (en utilisant une somme géométrique), de plus la fonction est injective (puisqu’elle
est strictement croissante), le 2est l’unique solution, donc l’ensemble des solutions de l’équation en question est
S={2}
∗∗∗∗∗
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