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il prône l’universalité et l’objectivité du droit naturel, car commune à tous les individus peu
importe leur origine, leur race, leur religion.
S’agissant de Hobbes et Rousseau, ils conçoivent le droit naturel comme le fruit d’un contrat
social. Dans les œuvres Léviathan de Hobbes et Du Contrat social de Rousseau, les auteurs
montrent la nécessité de vivre en société, car l’état de nature est, comme le dit Hobbes, une
« guerre de tous contre tous où l’homme est un loup pour l’homme ».
Quant à John Locke, il perçoit le droit naturel comme un droit universel et immuable qui
préexiste à toute société. Pour lui la vie en société doit viser à protéger le droit naturel et non a
le restreindre. Il prône en effet, le libéralisme politique.
Apres avoir exploré les fondements théoriques du droit naturel et sa prétendue
objectivité, il est crucial de confronter ces concepts à la réalité pratique. Cela nous amène donc
à analyser le caractère empiriquement subjectif du droit naturel.
II. Un droit empiriquement subjectif
En prétendant à l’universalité et à l’objectivité, le droit naturel se heurte aux réalités
socioculturelles qui révèlent ses limites. Son universalisme est souvent remis en cause (A) et le
rationalisme sur lequel il se fonde, est façonné par les dynamiques de chaque société (B).
A. Un universalisme remis en cause
Qu’est-ce que l’universalisme ? Selon le dictionnaire français, l’universalisme est une
doctrine qui considère la réalité comme un tout unique, dont dépendent les individus. Ainsi,
l’universalisme du droit naturel soutient que certaines valeurs, principes ou droits sont
universels, c’est-à-dire qu’ils s’appliquent à tous les êtres humains, indépendamment de leur
culture, religion, nationalité ou contexte historique. Cependant, il convient de nuancer cette
vision des choses, car la diversité culturelle, l’évolution historique et le contexte politique
peuvent remettre en cause cette vision unique des choses.
D’abord la diversité culturelle, il faut dire que les différentes cultures ont des normes et des
valeurs distinctes les unes des autres. Ce qui est considéré comme un droit naturel dans une
société peut ne pas l’être dans une autre. Par exemple le respect des ainés dans la société
africaine.
Ensuite l’évolution historique, il faut dire aussi que les notions du droit naturel ont évolué au
fil du temps en réponse aux changements sociaux, politiques et économiques. Ce qui était perçu
comme un droit naturel à une époque donnée peut ne plus l’être aujourd’hui. Ce qui montre que
ces droits ne sont pas immuables encore moins universels. C’est d’ailleurs ce que soutient la